• « #Prix_Europa, de plus près » : dans les coulisses du plus important concours de #création_sonore en #Europe, avec un mode d’organisation bien intéressant
    http://syntone.fr/prix-europa-de-plus-pres

    Entrez au Prix Europa et découvrez la marche d’une compétition originale car centrée sur les contenus et dont le caractère européen n’est pas usurpé.

    (...) L’ensemble des programmes radiophoniques est réparti entre quatre sous-catégories : musique, investigation (« current affairs »), documentaire et fiction. Pour chacun de ces groupes, l’équipe d’administration du Prix Europa réunit douze Européen·ne·s qui travaillent ensemble à sélectionner les œuvres arrivées de toute l’Europe.

    (...) Au Prix Europa, il y a assurément une problématique des langues, celles qu’on dit étrangères et celle qu’on admet comme la #langue de communication, l’anglais. Même si tout le monde ici s’accommode plutôt bien des fameuses « barrières de la langue », les séances d’écoute se font en pleine lumière, tête baissée vers le script bilingue, qui retranscrit les pièces dans leur langue originale – danois, géorgien, espagnol…, environ vingt langues différentes cette année pour les trente-trois fictions radiophoniques sélectionnées – et en anglais. Cela implique des désagréments : les écoutes sont ponctuées du bruit des pages tournées, la compréhension « textuelle » fine des œuvres n’est pas toujours possible, les discussions peuvent sembler pénibles à qui comprend ou parle mal l’anglais. Mais cela n’induit pas pour autant de biais majeur dans la compétition. En effet, les pièces en langue anglaise ne sont pas plus souvent primées que les autres, et la diversité des langues sollicite la sensibilité au son.

    (...) Le Prix Europa a ceci de particulier que tout un chacun peut non seulement y participer en tant que simple observateur ou auditeur, mais encore faire partie du jury. Le statut de « participant·e » est ouvert à toute personne attestant de sa légitimité. L’expérience régulière de la radio est nécessaire et l’engagement est statué par un règlement précis qui comprend la présence à toutes les séances, la participation active aux débats critiques et, bien sûr, le vote. Les auteur·e·s en compétition sont appelé·e·s à voter pour toutes les pièces à l’exception des leurs. En outre, les auteur·e·s doivent être présent·e·s ou être représenté·e·s afin de prendre part aux discussions et répondre aux questions qui émergent suite à la diffusion de leur œuvre.

    L’écoute des pièces est résolument critique et l’ambiance, assidue. Les diffusions débutent sans ambages ni cérémonie et finissent sans un applaudissement. « Le consensus est à la neutralité et à l’attention portée au son », précise Alan Hall, producteur britannique invité cette année à co-coordonner la catégorie documentaire. C’est en fin de journée que les discussions sont ouvertes, avec la modération et le cadrage horaire de deux coordinateurs. Les pièces sont critiquées dans leur ordre de diffusion, chacune bénéficie du même temps de dispute. L’auteur·e ne répond aux questions qu’à la fin des critiques, en ayant soin de ne pas défendre sa pièce, mais de seulement éclairer les aspects interrogés. Il peut y avoir un peu de tension dans ces moments-là, notamment pour la personne qui reçoit les critiques en face et en public, sans autre filtre que celui d’un respect et d’un professionnalisme plus ou moins partagés.

    Et le site du Prix Europa
    http://prix-europa.de

    #Alan_Hall #Allemagne #Peter-Leonhard_Braun