« Dans le monde à l’envers, le frai est un moment du veau. » by martin scriblerus

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  • Les amis du monde diplomatique inviterai a Montpellier un masculiniste, et homophobe ! (Alexis Escudero)

    Il avait déjà été critiqué lors d’une intervention dans un cadre anarchiste a Paris.
    http://littlevampire.canalblog.com/archives/2014/11/06/30907265.html
    Sous couvert de critique de la technique, et en particulier de la reproduction, les critiques porté serait en fait clairement d’une autre nature...
    Comme bcp d’auteurs d’ext. dr. il tenterai le confusionnisme selon son public en lissant son discours... mais ces écrits serait clair.

    P.S : rappelons aussi ce texte ;) http://blog.ecologie-politique.eu/post/La-Reproduction-artificielle?pub=0#pr

    • Plusieurs mouvements LGBTI revendiquent aujourd’hui l’accès à la PMA pour les couples de lesbiennes et pour les femmes célibataires, ainsi que la reconnaissance légale des enfants nés ainsi d’une part, et de leurs parents d’autre part. Il s’agit bien de réclamer l’égalité.

      Quand bien même je suis d’accord avec plusieurs critiques (cf toutes les discussions ici), sur ce point là précisément, le livre d’Escudero aussi réclame l’égalité : l’interdiction pour tout le monde, y compris les couples hétéros, stériles ou pas, quels qu’ils soient. La PMA pour absolument personne, c’est aussi un positionnement identique pour tou⋅te⋅s.

    • Oui j’entends ce que tu dis. Mais ça ne fait pas disparaître le reste des propos de son livre.
      Autrement dit on aurait pu avoir la critique que tu propose sans tout le reste... a part que ce ne serait pas cet auteur, mais toi, et du coup, il n’y aurai pas eu cette action :)

    • Et toujours en étant du côté des critiques, sur la non légitimité de parler de certains sujets féministes sans les avoir approfondi, sur le ton employé, etc, je ne vois malgré tout pas comment on peut le qualifier carrément d’être d’extrême droite. Ce genre d’accusation diffamante à l’emporte-pièce me paraît tout autant être du grand confusionnisme.

      Le fait de ne pas être (pro)féministe, et même le fait d’être masculiniste, ne se confond absolument pas avec le fait d’être d’extrême droite. Il ne faut pas tout mélanger. Il y a des problèmes de sexismes ou de masculinisme y compris à l’intérieur des marxistes, des anarchistes, des altermondialistes, ou de n’importe quel autre mouvement. C’est même un sujet qui est régulièrement mis au goût du jour dans diverses brochures, tracts, ou blogs.

      Bande de fachos antisémites !

    • Je ne pense pas que la provocation apporte des éléments de réflexions. Mais ça donne p.ê l’impression de prendre de la distance.

      P.S : par ailleurs, j’ai regardé du coup le texte et il est écrit « des arguments issus de l’extrême droite » mais pas que l’auteur est d’extrême droite.

    • Je vais y revenir, me répéter, au risque d’être vu comme un radoteur, ce qui n’est guère geek, et passe pour peu contemporain - pourtant, je pense que c’est l’époque présente qui à défaut d’être sourde, n’entend trop souvent rien à rien.

      Dans son pamphlet, Alexis Escudero tient un discours viriliste, ouvertement misogyne et homophobe, des plus hostiles et agressifs.
      Il se livre à une forme de lynchage intellectuel en règle sur la critique féministe radicale, falsifiant sans vergogne cette critique.
      C’est un prétendu critique anti-industriel autoproclamé « libertaire » qui sous couvert de critique anti industrielle se comporte ostensiblement en faussaire à l’égard des luttes féministes, lesbiennes, homosexuelles, pour le moins, et pour qui la malhonnêteté intellectuelle la plus caractérisée semble être une arme critique légitime.

      Comprenons-nous : Alexis Escudero, PMO, le Monde à l’envers, et les lecteurs qui les trouvent bons, ont parfaitement le droit de ne pas être d’accord avec des critiques féministes, lesbiennes, homosexielles. Ils ont même parfaitement le droit de n’être d’accord avec aucune des critiques féministes, lesbiennes, homosexuelles, existantes à ce jour. Mais pour mériter le nom de critiques, ils se doivent de les traiter avec ce minimum d’honnêteté qui consiste à s’intéresser à leur contenu réel, et à venir argumenter contre ce qu’ont dit et écrit ces mêmes féministes, lesbiennes, homosexuels.

      Je tiens que la pensée est une chose matérielle, et qu’en falsifiant délibérément la pensée d’un auteur, en lui ôtant ses propos de la bouche pour venir y mettre un discours arrangé par nos propres soins, on ne fait pas que mentir et déformer des mots : c’est la personne même de celui dont on falsifie la parole que l’on atteint, c’est de sa parole qu’on le prive, c’est sa personne que l’on nie.
      Moi qui suis socialement considéré comme un homme hétérosexuel, je ressens pour cette raison là avant tout le livre d’un Escudero, ainsi que la tiédeur ennuyée des discours écologistes ou anti-technologiques qui prétendent ne s’intéresser qu’à ses excellentes qualités et passer outre ses déplorables défauts, comme l’expression d’une menace physique non seulement contre les femmes les lesbiennes et les homosexuels mais encore contre les hommes hétéro qui ne seraient pas assez virilistes. Il y a certes du pugiliste, du Alain Soral dans cette attitude, comme il y en a chez l’animateur de PMO. Mais il y a surtout l’expression, plus banale, du masculinisme, de l’hétérosexisme et de leur mépris envers tout ce qui n’est pas assez viril.

      Je me fiche de savoir si une seule phrase de son torchon peut passer, une fois savamment extraite de celui-ci, et considérée avec suffisamment de complaisante superficialité, pour « égalitariste », ou pas. J’ai pris la peine de montrer par le détail ce que valait la pensée de l’auteur, et dans quelle confusion il pataugeait sitôt qu’il se hasardait imprudemment à prétendre parler d’égalité.
      Je tiens que l’on doit savoir à quelles armes intellectuelles on estime pouvoir recourir dans une dispute intellectuelle, et que les armes auxquelles il a recours jugent un auteur, tout comme son indifférence ou son insensibilité à celles-ci juge un lecteur.

      Je ne tiens pas « extrême droite » - ou un titre aussi inconséquent que celui d’ « ami du monde diplomatique » - pour les plus pertinentes des catégories comme des compagnies avec lesquelles essayer de penser le politique.
      Je pense que le confusionnisme ne se combat pas en brandissant des catégories confuses, mais en mettant patiemment à jour son incapacité à atteindre la moindre espèce de cohérence, en mettant à jour les contradictions qu’il recèle et qu’il entretient et renforce.
      Les passages où Escudero s’attarde (je ne dirais pas qu’il prétend les préciser, car je ne pense pas qu’il ait sérieusement envisagé de questionner ces notions) sur ce que sont pour lui des notions comme celle d’égalité ou de nature sont accablants et parlent de fait plus cruellement contre lui que je ne saurais le faire moi même (voir le chapitre IV, « Les crimes de l’égalité »).

      Je reviendrai rappeler cela aussi longtemps qu’il le faudra, ici sur seenthis, et là où je me trouve physiquement s’il s’y présente, ou si n’importe lesquels de ses amis viennent y faire la promotion de son livre. Aussi longtemps, au moins, qu’il ne se trouvera pas un argument intellectuel digne de ce nom pour venir démonter mon propos.

      La critique sociale n’est pas une pratique confortable.

    • heu, juste pour précision « amis du monde diplomatique », c’est le nom propre de l’assos qui a fait le fait venir, c’est pas mon invention :)
      Et j’essaye pas de penser avec eux, mais d’empêcher que l’auteur y vienne sans que soit connu le contenu réel de sa prose.
      Sinon je suis ok avec ce que tu écris @martin5.

    • @bug_in / florian olivier

      Je connais cette asso depuis longtemps...

      La dernière fois que j’ai eu affaire avec eux, c’était à Grenoble en 1998, à propos d’OGM. 
      Moi aussi, à l’époque, j’essayais juste de les empêcher d’être trop inconséquents.

    • Pour le coup @bug_in, le PDF que tu mets en lien ne contient aucune insulte à proprement parler. Mais si on veut considérer que la manière de se moquer peut valoir pour insultes (soit, pourquoi pas…), elles sont à priori à la mesure des insultes et coup réel qu’ils ont eux-mêmes reçues à Lyon, apparemment.
      1 partout, la balle au centre…

      Mis à part les articles d’Aude et un ou deux articles de @martin5, de l’ensemble des sites et commentaires que j’ai lu, je n’ai vu absolument que :
      – soit des mauvaises citations (comme citer le passage sur les bovins en faisant croire qu’on parle des humains : ce faux morceau est repris dans plein de sites !)
      – soit rien du tout et uniquement des insultes, sans aucune argumentation.

      Et après on voit écrit « on va pas continuer à argumenter, faire de la pédagogie, etc ». Sauf que pour « continuer » il faudrait déjà avoir commencé. Or des argumentations, démontrant les insultes premières, je n’en ai à peu près jamais vu.

      Je soutiens la critique, je ne soutiens pas les insultes non accompagnées d’argumentations les démontrant.

      Au passage, « masculiniste » au départ ça correspond à une mouvance très précise, qui a des revendications horribles très concrètes (on peut en faire la liste : ce n’est pas abstrait). Or aucune de leur revendications ne se retrouvent dans le livre. Qui a dit « confusionnisme » ?

    • @Rastapopoulos

      Je suis d’accord avec ce que vous écrivez ici : je ne me reconnais dans à peu près aucune des réactions négatives suscitées par les dernières frasques de PMO et d’Escudero, telles que j’ai pu les lire sur le net. Aude V fait exception, et si les meilleures de ces réactions ont eu le mérite de me donner envie de formuler une critique un minimum radicale des positions de PMO/Escudero, c’est justement parce qu’elles demeurent à mes yeux loin du compte.

      Je crains que ce triste esprit de parti qui constitue plus ou moins la trame même du monde militant, sur internet comme dans la rue, ne se manifeste ici comme il le fait presque partout et tout le temps, lequel préfèrera toujours recourir à des formules à l’emporte-pièce (d’autant plus aisément fédératrices que ne les précède aucun argumentaire un tant soi peu rigoureux, exigeant, qui obligerait les rassemblés à préciser chacun leur propre jugement et à le soutenir), pour la seule raison qu’il ne s’agit pas tant pour chacun de produire une critique radicale que de s’empresser de choisir un camp entre deux groupes humains constitués, ou de revendiquer bruyamment son appartenance à l’un plutôt qu’à l’autre.

      Il me semble préférable, si je dois prendre parti, de me fixer comme objectif premier de penser le moment où je me trouve, aussi désagréable cela puisse-t-il être pour n’importe laquelle des diverses forces en présences - y compris moi-même : et ce d’autant plus que je constate m’y trouver plus ou moins seul à le faire. Mais venir ajouter ma voix à celles qui trouvent suffisant de brailler deux slogans antagonistes me semble des plus inutile, quand bien même l’un me hérisse plus que l’autre de prime abord.

      Pour ce qui est de PMO/Escudero, il me semble que les récents développements de cette histoire ont le mérite de faire mûrir et dévoiler chez eux un masculinisme qui, pour ne pas être ce lobby militant d’hommes misogynes qui se juchent sur des grues pour y réclamer plus de haine des femmes, n’en mérite pas moins pleinement ce qualificatif. L’hostilité ouverte dont ils persistent à faire montre vis à vis du féminisme radical (dont ils ont jusqu’ici prétendu nier l’existence par les plus malhonnêtes moyens à leur disposition), leur surdité complète face aux critiques portant sur ce point précis sont bien des engagements politiques consistants avec le virilisme outré de l’ensemble de leurs propos.

      Autrement dit, c’en est au point où le pire qu’il peut leur arriver, c’est d’être vraiment lus.

      Mais l’époque les sert : on ne lisait déjà pas si souvent que cela avec l’attention requise la prolifération de textes imprimés sur papier avant l’invention de la télévision, et on les lit encore moins sérieusement alors qu’ils se bousculent désormais en permanence sur les écrans - c’est que pareil exercice demanderait du temps et de la disponibilité, un réel investissement : par exemple, commencer de mettre le nez sur le fond d’un propos aussi confusionniste que celui d’Escudero m’a demandé de prendre la peine d’imprimer ce que j’avais vu sur le net - aucune envie de donner un centime à l’auteur comme à son éditeur - et de prendre ensuite le temps de le lire au calme, d’y revenir plusieurs fois, de l’annoter, d’aller consulter d’autres auteurs et d’autres textes. Cela a mûri durant des semaines. (je n’ai pas l’esprit très vif, ces temps-ci) Pendant que je me livrais à cette critique, je n’en menais pas forcément trois ou quatre autres de front, bien que l’actualité soit toujours riche. Cela me semble pourtant un prérequis minimum pour prétendre aborder un bouquin de 230 pages, aussi mauvais soit-il.
      Au lieu de quoi, on survole, on lit en diagonale, on accroche un mot-clef du regard, on classe et catégorise au plus vite en fonction de ces quelques brefs aperçus, parce qu’il faut se dépêcher de passer au message ou au lien suivant... (De ce point de vue, un outil comme Seenthis me semble calamiteux, comme le sont déjà beaucoup d’autres choses)

      Le propos confusionniste et masculiniste de PMO/Escudero, comme la superficialité tout aussi confusionniste de la plupart de celleux qui les critiquent, n’ont évidemment rien à redouter d’une telle attitude.
      Entre les anti-industriels qui ne voient pas où est le problème, ou qui l’estiment déplorable mais secondaire, et les pro-féministes qui ne creusent pas la question, la faiblesse intellectuelle, la complaisance montrées en la circonstance par nombre de « radicaux » dans ces circonstances me semblent tout autant responsables de l’existence d’un tel livre et des positions de PMO que ne peuvent l’être la position de dominant de son auteur et de ce « collectif » au sein de rapports de domination de genre dont ils sont assurément les promoteurs zélés.

    • LittleVampire :

      Toujours le même refrain : PMA = transhumanisme, eugénisme, consumérisme... Pas de discussion possible. Pas de ré-appropriation possible de cet outil.

      Nous avons continué de lui couper la parole,...

      Martin Scriblerus :

      Mais pour mériter le nom de critiques, ils se doivent de les traiter avec ce minimum d’honnêteté qui consiste à s’intéresser à leur contenu réel, et à venir argumenter contre ce qu’ont dit et écrit ces mêmes féministes, lesbiennes, homosexuels.

      Deux poids, deux mesures ?

      BugIn :

      masculiniste, et homophobe ... comme bcp d’auteurs d’ext. dr.

      Diffamation ? A quand des preuves sourcées et argumentées ?

      Il me semble qu’au travers de ces « critiques » s’exprime une profonde haine idéologique à l’égard de ce qui vient remettre en question un progressisme latent (et dont la prose de LittleVampire est un exemple caricatural).

    • Trois auteurs différents, Tranbert.

      Cela fait au moins trois poids, trois mesures.

      Et plus encore de désaccords entre eux.

      Mais si je vous avais déjà répondu 10 minutes avant votre post, en revanche ...

      ... puisque vous êtes là, dites-moi, le recours à la falsification caractérisée des propos de plusieurs auteures et d’un courant de pensée entier, comme base théorique soutenant une charge sabre au clair de 230 pages contre les femmes et les homosexuels et lesbiennes, présentée depuis plus de six mois comme « anti-industrielle », « libertaire » et « émancipatrice », cela vous inspire-t-il autre chose ?

      Pour des preuves sourcées et argumentées, concernant les propos qui me reviennent, je vous renvois ici :

      http://www.ipernity.com/blog/206926/789175,
      ou là :
      http://seenthis.net/messages/305795

      [...] J’ai entrepris ici le relevé de quelques unes des plus remarquables à mes yeux des falsifications, confusions intéressées et autres malhonnêtetés intellectuelles à l’égard du féminisme radical en particulier et des luttes des dominé-e-s en général contenues dans seulement trois ou quatre des pages d’un livre qui en compte 230. C’est dire si, au vu des remarquables aptitudes montrées par l’auteur en ce domaine, je ne prétendrai pas en avoir donné ici un inventaire exhaustif. [...]

      ainsi qu’à quelques pièces justificatives sommaires :
      http://seenthis.net/messages/306503
      http://seenthis.net/messages/307196

      Je dois dire que je peine désormais à imaginer pire, pour des gens de la trempe de PMO ou Escudero ou leurs amis, que de voir leurs propres textes cités, sans commentaire ni qualificatif aucun.
      Pour juger de ce qu’ils écrivent, peu m’importe de savoir si la manif pour tous, le pape, le FN, les Castors Juniors, le Ku Klux Klan, Toute Honte Progressiste Bue, l’Amicale des Imbéciles Transhumanistes Repentis ou la Société de Chasse la plus proche de chez vous les trouvent sympathique ou non.
      De ce point de vue, permettez moi d’ajouter que je trouve de fait infiniment plus indulgents et complaisants les accusations rapides et les qualificatifs hâtifs que l’on peut effectivement trop souvent lire à leur endroit, y compris dans ce fil de discussion, et que peut aisément balayer un simple effet de manche.

    • @tranbert je dois bien dire que c’est la première fois qu’on me dit que j’aurai une haine contre la critique d’un progressisme latent. C’est pas comme si j’avais fait mon premier mémoire de philo sur la critique des nanotechnologies et le second sur celui du transhumanisme...
      Je pense qu’il est largement possible d’être critique d’une science et de techniques sans pour autant écrire des choses comme :

      Avec l’insémination artificielle tout est tellement plus simple ! Un coup de téléphone et le sperme est livré à domicile. L’abolition du coït entre mâle et femelle supprime du même coup les risques de maladies sexuellement transmissibles. Plus besoin surtout d’entretenir un mâle à l’année, ce qui est contraignant et coûte trop cher pour le peu de fois qu’on s’en sert (et imaginez en plus s’il ne fait pas la vaisselle)

      Et quand je dis « comme beaucoup d’auteurs d’ext. dr. » je ne dis pas que l’auteur lui même est d’extrême droite ! Mais la prochaine fois je l’écrirai en gras.

    • @Bug_in :
      L’insémination artificielle pratiquée par le corps médical sous surveillance de l’Etat n’est pas l’insémination « artisanale » que des lesbiennes peuvent pratiquer elles-mêmes.

      Il faut être d’une extrême confusion ou d’une mauvaise foi radicale pour ne pas s’en souvenir et oublier dans le même mouvement qu’Alexis Escudero dénonce l’expropriation des corps par le corps médical et les dispositifs industriels.

      Et « masculiniste, et homophobe », même tonneau ?

    • @Martin5

      Je n’ai pas lu Christine Delphy et peut-être bien que Alexis Escudero commet un contresens sur ses propos.

      Par contre, je me souviens d’avoir lu, en matière de « féminisme radical » - extrémiste serait plus juste - Valérie Solanas, avec stupéfaction et dégoût.

      Probablement AE se trompe de cible, mais est-ce pour autant le prétexte à nier que certain(e)s féministes se prêtent à cette critique ?

      « Il ne faut pas essentialiser » entend-je dire partout : il n’y a pas LE féminisme, LE LGBT, etc. mais des féminismes, des LGBT, etc.

      On a l’impression, à lire (superficiellement, je le reconnais) les réactions au livre d’AE, que les « autres » ne doivent pas essentialiser, mais que les « différents » ne s’en privent pas, en estimant que toute critique à leur encontre n’est que l’expression de préjugés sexistes, masculinistes, homophobes, etc.

      Peut-être devriez vous faire aussi le ménage (et la vaisselle !) devant votre porte...

      Et j’oubliais : votre logorrhée est ennuyeuse et fatigante.

    • @Tranbert

      Je vous sais gré de reconnaître que vous n’avez pas lu Christine Delphy.
      Comme je vous sais gré pour l’ajout de « superficiellement ».

      Et tant pis si je suis ennuyeux et fatiguant ! (La plupart des féministes radicales écrivent beaucoup mieux que moi, je vous l’assure : lisez les donc à l’occasion, vous gagnerez au change. Quant à Valérie Solanas, la lire réclame surtout de l’intelligence des rapports sociaux de domination de genre : « avec stupéfaction et dégoût », vous l’aurez hélas lue en mauvaise compagnie ! )

      Mais c’est aussi que je n’ai pas eu grand chose d’agréable à dire aux auteurs de critique anti-industrielle, ces temps-ci. Et que tâcher de remettre sur leurs pieds les fantaisies essentialistes délirantes d’Alexis Escudero et de PMO autour des pauvres idées qu’ils se font du Queer, des féministes, des lesbiennes et homosexuels comme de la procréation s’apparente désormais au nettoyage des écuries d’Augias.
      Je vous le confirme : pour un simple mortel, c’est très ennuyeux, et des plus fatiguant.

      Une fois ce pas de porte balayé, une fois le virilisme imbécile et arrogant et le zèle à conforter la hiérarchie hétérosexiste tenus en respect, à bonne distance de la critique sociale, disputer plus précisément des limites et des travers des uns et des unes, sera un peu plus possible, et vous le ferez alors, peut-être même en compagnie moins ennuyeuse et fatigante que la mienne.

      Seulement, pour l’instant, il se trouve un nombre ahurissant de personnes qui se prétendent plus ou moins anti-industrielles ou radicales, voir critiques, qui non seulement ne trouvent quoi que ce soit à redire au contenu de ce livre, mais encore affirment qu’il serait pertinent de questionner la marchandisation des humains ou l’industrialisation de la procréation en ces termes, sur ces bases. Et à soutenir qu’il ne se manifesterait pas là l’ampleur, et les conséquences lamentables, d’un complaisant impensé, de la part des divers anti-industriels, quant aux rapports de domination, en particulier de genre.
      Impensé auquel les acteurs du courant anti-industriel devront pourtant chercher à remédier au plus vite, s’il ne veulent pas perdre durablement contact avec l’essentiel de la critique sociale, aussi faible, dispersée et critiquable celle-ci puisse-t-elle être ou leur paraître. Mais cela a déjà commencé : il se trouve heureusement des gens pour connaître et les critiques féministes radicales, et les critiques anti-industrielles. Et pour penser que les deux méritent tout autre chose que ce que PMO/Escudero en font.

      Dans l’urgence, il faut bien que quelques-un-e-s se remontent les manches et se chargent de la tâche ingrate de doucher les plus dangereusement imbéciles de ces innocents enthousiasmes.

    • @bug_in :

      Désolé, mais a ma connaissance faire la vaisselle n’est pas une compétence bovine .

      Voilà, vous avez compris la blague. Ca s’appelle de l’anthropomorphisme.

    • @Martin5

      Quant à Valérie Solanas, la lire réclame surtout de l’intelligence des rapports sociaux de domination de genre : « avec stupéfaction et dégoût », vous l’aurez hélas lue en mauvaise compagnie !

      Oui, certainement que mes « privilèges » m’ont empêché de comprendre tout seul (donc en mauvaise compagnie, en effet) ses répugnants écrits, et qu’il me faudrait quelqu’un « sans préjugés » pour me les expliquer...

      Vous êtes vraiment des « minorités » incomprises et opprimées, et de ce fait, votre condition et vos propos ne peuvent être analysés et jugés par la « majorité », forcément malcomprenante puisque dominatrice...

      On connait la chanson :

      Opprimez-moi, opprimez-moi, oui, mais pas trop vite...

      That all folks !

    • Bon. Du coup, je suis allé vérifié l’article wikipédia sur la PMA :
      http://fr.wikipedia.org/wiki/Procr%C3%A9ation_m%C3%A9dicalement_assist%C3%A9e
      La procréation médicalement assisté donc, n’implique pas par défaut l’eugénisme, même négatif (c’est à dire l’éviction de ceux qui pourraient être porteur de maladie non désiré).
      Autrement dit les possibilité d’un eugénisme et d’une marchandisation existe, mais ne sont pas lié intrinsèquement à la PMA elle-même mais aux pratiques de certaines institutions et choix de certains parents (comme c’était déjà dénoncé dans le livre « l’eugénisme libéral » de Jürgen Habermas).
      Si l’on considère la PMA comme technique pour avoir un enfant sans sélectionner avec en tête l’éviction du pire (eugénisme négatif) ou le choix d’un meilleur (eugénisme positif - très culturel en général, bien qu’il puisse être aussi biologique) il n’y a donc aucun problème a mon avis.
      Le problème est plus général et provient de la marchandisation et des sélections permises par certains pays et entreprises. Le sujet de la PMA permet donc au mieux l’occasion a certains de réactiver un problème ancien mais qui n’y est lié que par la bande.

    • @Touti
      Merci, c’est bien aimable à vous de me le dire.

      @Tranbert

      Vous êtes ici complètement à côté de la plaque.

      A lire votre pauvre réponse agacée, on croirait presque que, chez La Lenteur et Notes Et Morceaux Choisis aussi, la critique anti-industrielle s’emploie comme cache-sexe estampillé « radical » à un banal masculinisme viriliste ?
      La crasse machiste des fiers-à-bras et durs à queers de PMO a pourtant fait déjà bien assez de dégâts !

      Mais après tout, vous comme eux faites ce que vous jugez bon de votre production intellectuelle.

      Je persiste pourtant à penser que vous valez mieux que cela, et que la critique anti-industrielle, pour peu que ses auteurs et promoteurs cessent enfin de se prendre pour le nombril de la seule critique radicale du monde possible, et de jeter du "Suppôt du progressisme !" en anathème à quiconque ose ne pas avoir les deux pieds dans le même pli ombilical qu’eux, pourrait mener à autre chose qu’a cet étalage complaisant de mépris et de haine, sur fond de falsification intellectuelle et de misère essentialiste, qui a tourné dans toute la France ou presque, ces derniers temps.

      De même, je pense que vous avez à disposition plus qu’assez d’entendement pour parvenir à ne pas toujours confondre une lutte pour l’émancipation avec une récupération progressiste avant même qu’une discussion ait commencé.

      Mais je ne peux le penser pour vous, et encore moins vous « expliquer » quoi que ce soit que vous ne deviez effectivement faire l’effort, certes plus ou moins inconfortable, de confronter et comprendre, ou pas, par vous même.

      That’s all, folks ? Je crains que non.

      L’histoire n’est pas terminée, et il ne vous appartient pas de la clore, même sur une pique méprisante.

      Vous n’avez pas l’air de saisir qu’un différend s’est désormais ouvert publiquement entre les luttes des « minorités » et les « anti-industriels », un différend qui était latent depuis près de vingt ans.

      Il faudra bien dépasser cela. Et vos conceptions actuelles et passées n’en sortiront pas indemne.

    • @bug_in, comme tu le sais bien, il y a des techniques qui portent en elles-mêmes des conséquences inévitables. Or pour ce qui est des FIV et autres inséminations très complexes, cela demande tout un ensemble de techniques obligatoirement lié à du très haut niveau en terme « médical ». La FIV est toujours liée à un diagnostique pré-implantatoire de plus en plus précis et complétée au fil des années. Je ne vois pas comment ces morceaux là pourraient être extraits des rouages de la pire Recherche, du capitalisme, de l’État, etc. Ça ne me parait pas « autonomisable ».

      Par contre, imaginer des bibliothèques de gamètes (tout du moins sperme), absolument anonymes, accessible à tou⋅te⋅s, et contrôlés démocratiquement, ça reste technique (congélation etc), mais ça me paraît beaucoup moins complexe. Ce point-là pourrait être développé dans les revendications (tout comme faciliter et mettre des moyens humains supplémentaires pour aider à l’adoption pour tou⋅te⋅s, même si ce n’est pas l’unique solution).

    • Je ne suis pas sur que DPI (Diagnostic Pré-Implentatoire) soit une décision qui entraine forcément un eugénisme négatif (mes connaissances ne sont pas assez pratique pour le mesurer). Mais de ce que j’ai compris même en apprenant que tes enfants vont POTENTIELLEMENT avoir tel ou telle maladie ça n’empêche pas de toujours avoir envie d’avoir ton enfant, même si selon la société, le fait qu’il s’agisse de quelqu’un qui sorte de la norme ne facilitera pas l’accueil.

      Après je suis d’accord pour soutenir évidemment (et cela se fait déjà dans des groupes que je connais [je veux dire tenir de tel propos]) ce que tu proposes.

      D’une manière générale la différence fondamentale dans cette critique de la technique c’est qu’au lieu de prendre une tendance générale ou un aboutissement, comme on peut le faire pour les nanotechnologies, ou le transhumanisme, elle prend « une » technique telle qu’elle. Et c’est a mon avis une mauvaise approche pour éveiller a ces critiques et aboutir a une réflexion.

      Par ailleurs, si une personne que je connais avait une grande partie de son corps cybernétique pour des raisons de santé (perte de membre en accident etc.), alors même que la dite technique est matériellement clairement celle qui est utilisé dans le transhumanisme, je ne m’afficherai clairement pas pour la destruction de ces prothèses a lui. Le problème est plus général et surtout collectif.

  • http://www.ipernity.com/blog/206926/789175?t=86320&c=1&s=edit

    Quelque chose de pourri au royaume de la critique anti-industrielle ou « Dans le monde à l’envers, le frai est un moment du veau. »

    A propos de « La reproduction artificielle de l’humain », d’Alexis Escudero, publié chez Le monde à l’envers et mis en ligne par PMO (pièces et main d’œuvre)

    Il a été écrit que ce livre était « problématique ». Quelques recenseurs plus audacieux que les autres ont cru bon de relever que le point de vue sur la procréation qui s’y exprimait « n’était pas féministe ». Rares ont été les lecteurs – de fait, ce furent des lectrices – à remarquer que le point de vue y était très grossièrement masculiniste. De cela, les quelques présentations ou répercussions de la plupart de revues et de sites d’ « extrême gauche » plus ou moins prétenduement « radicale » n’ont pas fait état. Quant aux rares sites et blogs anti-industriels, ils sont encore à ce jour, malgré les premières critiques féministes lisibles depuis cet été sur le net, trop occupés à se réjouir de la très grande et courageuse lucidité radicale qu’ils prétendent y voir, qui reproduisent in extenso et sans la moindre prise de distance les tonitruantes et virilistes rodomontades dont Pièces et Mains d’œuvres a jugé bon d’en chapeauter d’avance les chapitres.

    [...]

    #pmo #Alexis_Escudero
    #Pièces_et_main_d'oeuvre
    #Critique_anti-industrielle #La_reproduction_artificielle_de_l'humain #Le_Monde_à_l'Envers
    #Christine_Delphy
    #féminisme_radical
    #Féminisme_matérialiste
    #falsification
    #malhonnêteté_intellectuelle
    #nature
    #égalité
    #différences
    #critique_radicale
    #libertaire
    #masculinisme

    • #La_Décroissance

      Lu ce matin, enfin, l’interview d’Escudero publié dans La Décroissance, posté sur le site de l’éditeur.

      En fait de remise en question, c’est édifiant : l’auteur y proposait un simple copié-collé du pire de son confusionnisme très intéressé - et indigeste - sur l’idée de nature comme sur celle d’égalité : celui-là même à propos duquel j’ai posté hier une critique. (par exemple, on y retrouve cette perle de malhonnêteté intellectuelle "Réduisant la réalité sociale à l’opposition binaire entre dominants et dominés, hantées par l’idée que toute différence est nécessairement inégalité, elles en déduisent qu’on ne peut lutter contre la seconde sans abolir la première.")
      La Décroissance pousse la complaisance jusqu’à lui donner de l’éculée « critique du langage orwellien » pour masquer l’indigence du propos. Remplacer la falsification dominante de l’égalité par une autre certes non moins répugnante mais tellement plus radicale, merci bien !

      En fait de « critique radicale », la radicalité bouffe ici les pissenlits par la racine.

      Cet auteur, qui n’accepte ici de se connaître comme ennemi que qui ne lui demande pas de commencer à se fatiguer à penser - l’imbécilité transhumaniste, la niaiserie technolâtre, le libéralisme délirant, l’aplaventrisme politicien, les pantins post-modernes et j’en passe et des plus repoussants -, montre combien sa prétention à la radicalité se satisfait décidément de bien peu de choses.
      Et le petit monde de l’écologie radicale et de la critique anti-industrielle s’en satisfait.

      Il y a quelque chose de pourri au royaume de l’écologie radicale et de la critique anti-industrielle.
      Pas sûr qu’on puisse un jour en faire un compost propre à une future émancipation.

    • Pas de souci et merci d’être ouvert aux critiques sur la forme, la « communauté » est sympa et prête à répondre aux questions de mise en forme. Le mécanisme de citation permet par exemple de proposer une traduction de l’extrait en question ça peut être utile. Aussi, à la fin d’un message ou commentaire il y a le pseudo de l’auteur, que tu peux utiliser pour le citer si tu le souhaites, comme tu as fait là mais comme ce n’est pas le même pseudo (le mien est nicolasm) ça a alerté une autre personne :)