La Rotative

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  • L’idéologie sociale de la #bagnole - La Rotative - Archives
    https://larotative.info/l-ideologie-sociale-de-la-bagnole-3011.html

    Un texte d’André Gorz datant de 1973, qui invite à « ne jamais poser le problème du transport isolément, toujours le lier au problème de la ville, de la division sociale du travail et de la compartimentation que celle-ci a introduite entre les diverses dimensions de l’existence ».

  • Aires d’accueil : en Indre-et-Loire, la mise à l’écart systématique des Voyageurs | Tom Billon
    https://larotative.info/aires-d-accueil-en-indre-et-loire-4032.html

    En nous appuyant sur le travail de William Acker, nous avons procédé à l’inventaire des aires d’accueil des « gens du voyage » dans le département. Leur localisation (ou leur absence) témoigne de la faillite du système d’« accueil » organisé par les pouvoirs publics, que les collectivités locales font tout pour contourner. Source : La Rotative

  • Aides à domicile en grève dans le Loir-et-Cher : « C’est un métier de misère »
    Publié le 08.03.21 |

    https://larotative.info/aides-a-domicile-en-greve-dans-le-4020.html

    Depuis le 21 décembre 2020, Ana Fernandes et ses collègues, aides à domicile en milieu rural, salariées de l’ADMR 41, sont en grève pour exiger une meilleure rémunération et une meilleure prise en compte de la réalité de leur métier. Entretien.

    Est-ce que vous pouvez décrire votre métier, et expliquer dans quelles conditions vous l’exercez ?

    On l’exerce très difficilement, et avec de très mauvaises conditions de travail. Pour faire ce travail, il faut l’aimer, parce que les conditions d’exercice sont très dégradées. Nous sommes souvent obligées de travailler avec ce que nous trouvons au domicile des personnes que nous aidons. Comme il s’agit de domiciles privés, l’ADMR ne peut pas forcément imposer aux bénéficiaires certains achats. C’est notamment pour cela qu’il y a beaucoup d’accidents de travail : chez les bénéficiaires dépendant-es, on n’a pas toujours le matériel nécessaire pour assurer le couchage, le levage, le transfert vers les toilettes ou la douche dans de bonnes conditions.

    On a souvent des amplitudes de douze heures : on commence à 7h le matin et on finit à 19h le soir. Certaines collègues commencent plus tard, mais terminent très tard le soir, jusqu’à 21h. Il faut bien comprendre que ce ne sont pas des heures en continu, on a des journées morcelées.

    Certaines d’entre nous ont près d’une demi-heure de trajet entre le domicile d’une bénéficiaire et d’un autre. C’est l’une des arnaques que nous fait subir notre direction. Si l’on pointe en arrivant chez une bénéficiaire plus d’une demi-heure après avoir quitté le domicile précédent, ce temps n’est pas rémunéré. Alors que ce temps est normalement considéré comme du temps de travail. La direction considère que, si le temps de trajet est supérieur à trente minutes, c’est que la salariée en a profité pour faire autre chose. Dans ce cas-là, l’indemnité kilométrique n’est pas versée non plus. Cela conduit beaucoup de salariées à mettre le pied sur l’accélérateur, pour arriver dans les temps. Ça, c’est inadmissible. D’autres salariées ne sont même pas informées de ces modalités de calcul de la rémunération des temps de trajet. Quand on vous embauche, on ne vous prévient pas.

    Comment s’effectue le pointage ?

    On pointe sur le téléphone fixe des bénéficiaires. Nous avons un numéro en 0800, relié à un logiciel du conseil départemental, qui comptabilise notre temps à la minute. On appelle ce numéro à l’arrivée et au départ, et on a chacune un code personnel à renseigner. Ils savent ainsi à quelle heure vous arrivez et vous partez.

    Le degré de dépendance des bénéficiaires est-il bien pris en compte pour le calcul de vos temps d’intervention ?

    Pas dans tous les dossiers. Quand l’état et l’autonomie des personnes se dégrade, c’est à nous d’alerter. Mais le temps que la situation de la personne soit revue par les services du conseil départemental, et que l’aide à laquelle la personne a droit soit revue à la hausse, il faut bien faire le travail, et si l’on ne veut pas bâcler, on est bien obligées de dépasser le temps d’intervention prévu. Forcément, cela décale notre journée de travail.

    On est toutes en temps partiel subi, il y a très peu de temps plein. C’est l’une de nos revendications, que les salariées qui le souhaitent puissent avoir des contrats à temps plein, ou que la direction augmente les contrats d’heures. Notre convention collective est très défavorable, et s’appuie notamment sur la modulation annuelle [1]. Cela signifie qu’on est payées à la hauteur de notre contrat d’heures, qu’on en fasse plus ou moins dans le mois. En ce qui me concerne, j’ai un contrat de 104 heures. Si je ne fais pas mes heures, j’aurais quand même 104 heures payées à la fin du mois. Mais si je dépasse, mes heures supplémentaires ne me sont pas payées à la fin du mois, elles sont entrées dans un compteur d’heures qui va permettre la fameuse modulation.

    Normalement, ce système permet, en cas d’hospitalisation d’un·e bénéficiaire, que la salariée qui intervient chez cette personne ne voie pas son salaire diminuer. Mais cette modulation est utilisée pour ne pas rémunérer les heures supplémentaires. La plupart du temps, en fin d’année, la direction allège les plannings des salariées qui ont trop d’heures supplémentaires à leur compteur, pour ne pas avoir à leur rémunérer le solde, qui fait l’objet d’une majoration ridicule. Ces salariées se retrouvent avec des journées de repos imposées, ou se voient retirer des interventions. Alors que si l’on fait des heures supplémentaires, c’est bien le signe que certains contrats pourraient être revus à la hausse. Mais justement, ils ne le sont pas. La convention collective, et l’analyse qu’en fait la direction, permet ce système d’exploitation ; normalement, la modulation ne peut dépasser un tiers des heures supplémentaires, mais on est bien au-delà.

    Vous avez une idée de la durée moyenne des contrats de travail, et des rémunérations qui vont avec ?

    Les plus petits contrats démarrent à 70h par mois ; il n’est pas possible d’aller en-dessous. ça peut aller jusqu’à 130h par mois, il est rare que ça aille au-delà. Une salariée a obtenu un contrat de 140h par mois, mais c’est très rare. On est payées au SMIC, à 8,11 euros nets de l’heure, donc un contrat de 70h correspond à 567 euros nets par mois. Encore une fois, à cause de la modulation, les heures supplémentaires que nous sommes amenées à faire ne nous sont pas payées à la fin du mois. Ces heures vont simplement alimenter le compteur d’heures, et il suffit qu’un bénéficiaire soit hospitalisé pour que ces heures s’envolent. Et si la direction préfère embaucher à temps partiel, c’est aussi parce qu’en cas d’arrêt de travail, les heures de la salariée arrêtée peuvent être refilées à une autre. On est à leur disposition. Ils se moquent de savoir que certaines salariés, à la fin du mois, n’y arrivent pas.

    Malgré les nombreuses compétences requises par votre métier, vous êtes toutes payées au SMIC ?

    Oui, on est toutes payées au SMIC, même celles qui ont vingt ans de boîte. Il n’y a aucune reconnaissance de l’ancienneté. C’est lié au fait que la convention collective prévoit des rémunérations inférieures au SMIC. La prise en compte de l’ancienneté prévue par la convention collective permet juste de rattraper le SMIC... C’est incroyable, de rester vingt ans dans une boîte et de n’avoir aucune reconnaissance. Malheureusement, on n’est pas les seules, il y en a bien d’autres... mais on est un métier qui n’est pas du tout reconnu au niveau des salaires.
    Quel a été l’impact de la crise sanitaire sur vos conditions d’exercice ?

    Quand le COVID-19 est arrivé, on n’avait pas de protections. Notre directeur nous a dit de ne pas nous inquiéter, d’aller travailler, sous prétexte qu’on n’était pas dans un département à risque. Pourtant, les cadres s’enfermaient dans les bureaux. La santé des salariées, notre direction s’en fout. Encore aujourd’hui, la pression exercée sur les salariées pour qu’elles aillent travailler malgré les cas de COVID-19 est énorme. Beaucoup de salariées ne savent pas qu’elles peuvent exercer un droit de retrait. Pour nous convaincre, on nous explique que nous faisons partie du personnel soignant, alors que ce n’est pas le cas. Les aides à domicile sont censées accompagner des personnes autonomes : entretien du logement, aide aux courses... Mais cela fait des années que le métier d’aide à domicile a basculé sur des tâches d’auxiliaire de vie, voire d’aide-soignante. Il n’est pas normal qu’on nous demande de nous occuper de personnes atteintes du COVID-19, mais cela révèle de manière flagrante les dérives que l’on subit depuis des années.

    Vous êtes en grève depuis le 21 décembre 2020. Vous pouvez revenir sur les revendications de votre mouvement ?

    On demande un taux horaire minimum de 12 euros ; des contrats de travail dont la durée correspond aux souhaits des salariées, y compris des contrats à temps plein ; une révision des catégories de la convention collective, puisque nous sommes en catégorie A, alors que nous effectuons un travail qui correspond à la catégorie C [2]. On demande aussi une augmentation des indemnités kilométriques, qui s’élèvent à 35 centimes d’euros par kilomètre et pour lesquelles on réclame un minimum de 50 centimes, qui prenne mieux en compte l’usure de nos véhicules personnels. C’est un travail de misère : on utilise nos véhicules personnels, on a tout à notre charge, et tous les kilomètres ne sont pas payés. Il faut vraiment avoir envie de le faire ce boulot...
    Les négociations avec votre direction n’ont pas abouti, et pendant longtemps le président du conseil département a refusé de vous recevoir...

    On a finalement réussi à le voir. On a dû forcer les portes du conseil départemental, qui étaient fermées pour cause de COVID-19, et on a exigé d’être reçues. On a finalement obtenu un rendez-vous le 24 février, et on a eu le sentiment d’être écoutées, d’être prises au sérieux. On attend de voir comment aboutiront les discussions entre le conseil départemental et notre direction, normalement notre directeur doit revenir vers nous.

    Vous êtes nombreuses à participer à ce mouvement de grève ?

    Au début, nous étions une quinzaine. Deux ont repris le travail, nous sommes encore douze salariées mobilisées. Nous avons reçu de nombreux encouragements d’autres départements, tout le monde trouve que notre mouvement est justifié et rêverait de faire la même chose. Et on aimerait que ça prenne une ampleur nationale. Les conditions de travail et de rémunération que l’on dénonce, c’est un problème national. Ça ne concerne pas que l’ADMR, ça touche toutes les autres boîtes. Mais comme nous sommes toutes isolées, que nous travaillons chez des particuliers, c’est difficile de s’organiser pour lutter pour nos droits. Et beaucoup de salariées ont peur de nous rejoindre, d’être virées. C’est compliqué d’expliquer que le nombre fait la force, la peur est très ancrée. Parce que des aides à domicile en grève, ça ne s’est jamais vu. C’est la première fois qu’il y a une telle grève dans le département.

    Quel est le profil des salariées de l’ADMR ?

    C’est une population vieillissante. Il y a beaucoup de départs en retraite. La direction se plaint de ne pas parvenir à recruter ; on n’a beau leur dire que les salaires sont trop bas, ils n’en tiennent pas compte. Les jeunes ne restent pas : des filles de 20 ans viennent deux mois, trois mois, puis cherchent autre chose et s’en vont. On les met sur des dossiers compliqués, face à des personnes dépendantes, alors qu’elles n’ont pas d’expérience. Comment gérer quand on est isolée chez une personne dépendante, sans expérience ? La direction n’assure pas de formation, elle met juste en place des périodes d’accompagnement d’une salariée par une autre. Il y a de quoi être dégoutée. Entre ça et les kilomètres... Parce que quand elles débutent, qu’elles sont en CDD, on les envoie souvent faire tous les remplacements possibles et imaginables, chez des bénéficiaires qui ne sont pas regroupés. Moi je suis dans un petit secteur, mais certaines collègues peuvent faire 100 kilomètres en un week-end, pour sept à dix bénéficiaires dans la journée. Au lieu d’affecter les salariées à des bénéficiaires proches de leur domicile, la direction les envoie à l’opposé. Ça montre qu’il y a un vrai problème d’organisation du travail.

    Pour soutenir les salariées grévistes de l’ADMR 41, vous pouvez envoyer un chèque à l’Union départementale CGT du Loir-et-Cher, 35/37 avenue de l’Europe, 41000 Blois, à l’ordre de l’ADMR CGT 41.

    Photos par Blasco.
    Notes

    [1] Les aides à domiciles travaillant dans le secteur associatif relèvent de la convention collective nationale de l’aide à domicile du 21 mai 2010 (IDCC 2941).

    [2] La catégorie A correspond à l’emploi d’agent(e) à domicile. La catégorie C comprend les emplois d’auxiliaire de vie sociale, d’aide médico-psychologique, d’aide-soignant(e) et d’auxiliaire de puériculture. Pour les détails de chacun de ces métiers, voir la convention collective. Le poste d’agent(e) à domicile est décrit comme suit. « Finalité : réalise et aide à l’accomplissement des activités domestiques et administratives simples essentiellement auprès des personnes en capacité d’exercer un contrôle et un suivi de celles-ci. Principales activités : réalise les travaux courants d’entretien de la maison ; assiste la personne dans des démarches administratives simples. Conditions particulières d’exercice de la fonction : ne peut intervenir habituellement et de façon continue chez des personnes dépendantes ni auprès de publics en difficulté ; exerce sous la responsabilité d’un supérieur hiérarchique. »

    #grève #aides_a_domicile # #santé #soin #covid_19

  • Ecriture inclusive dans les administrations : savoir de quoi on parle – Libération
    https://www.liberation.fr/politique/ecriture-inclusive-dans-les-administrations-savoir-de-quoi-on-parle-20210

    Un député de la majorité vient de déposer une proposition de loi pour interdire l’écriture inclusive dans les administrations, au mépris des recherches en sciences sociales détaillant l’impact sexiste de l’utilisation du masculin comme neutre générique.

    Olivier Lebreton plagie les éructations idiotes de Raphaël Enthoven contre l’écriture inclusive.
    https://larotative.info/pour-s-opposer-a-l-ecriture-4008.html
    https://peertube.slat.org/videos/watch/fba79c2a-e9c1-496f-8173-88d482ac25f9
    #écriture_inclusive

  • La notion d’islamo-gauchisme ne se débat pas scientifiquement, elle se combat politiquement
    Éric Sealgair chez La Rotative : https://larotative.info/la-notion-d-islamo-gauchisme-ne-se-4009.html

    Combattre le concept d’islamo-gauchisme, comme cela a été le cas quand il fallait combattre son cousin des années 30 le judéo-bolchévisme, ne peut pas se limiter à des condamnations morales. Cela implique de se battre contre celles et ceux qui emploient ce terme et par un soutien total envers les véritables victimes du racisme et de l’islamophobie, qui ne sont pas les universitaires. Et ce combat doit se situer conjointement sur le plan matériel et sur celui de l’imaginaire. Pour rendre des notions complotistes inopérantes, il ne sert à rien de démontrer qu’elles ne tiennent pas debout. Il nous faut agir là où elles fonctionnent, là où elles font exister ce qu’elles prétendent combattre. Il nous faut comprendre pourquoi elles parlent à des gens, et faire en sorte de les rendre fausses pratiquement, qu’elles ne fassent plus sens pour personne. Et on ne va pas se mentir, pour combattre ce mal à la racine, il y a du pain sur la planche.

    #islamogauchisme #islamo-gauchisme #gauchisme #islam #religion #politique #immigration #extrêmes-droites #islamophobie #enfumage #ennemi-intérieur

  • Oh, chouette, Francis Lalanne appelle à un coup d’État militaire contre Macron dans France Soir. Alors c’est grave et c’est taré, mais publier ça 15 jours après l’épisode du Capitole, ça serait pas loin de mériter un peu de respect. (Parce que c’est à ça qu’on les reconnaît.)

    Francis Lalanne : « J’Appelle ! »
    https://www.francesoir.fr/opinions-entretiens/francis-lalanne-appel

    J’appelle les plus hauts dignitaires de l’armée française à venir au secours du peuple et à faire cesser le trouble social et politique dont souffrent depuis trop longtemps la Nation.
    Pour ce faire, je demande aux plus grands responsables militaires français de procéder, au nom du peuple français, à la mise à pied des auteurs du Coup d’État.
    Donc par voie de conséquence, de mettre fin à l’exercice du mandat de l’actuel président de la République.

    Une fois les auteurs du coup d’État mis à pied, j’appelle l’Armée Française à les faire comparaître devant un tribunal constitué en Haute Cour, pour qu’ils aient à répondre du chef de haute trahison.
    Je demande à L’Armée Française de prendre toutes mesures concernant les auteurs du coup d’État visant à faire respecter les décisions de Justice qui seront prononcées à leur endroit .

    • Que risque Francis Lalanne avec son appel à renverser Macron | Le HuffPost
      https://www.huffingtonpost.fr/entry/que-risque-francis-lalanne-avec-son-appel-a-renverser-macron_fr_600bf

      Comme l’ont souligné plusieurs professionnels du droit sur Twitter, les écrits du chanteur peuvent en réalité être passibles de poursuites en vertu de l’article 413-3 du Code pénal. Inscrit dans la section portant sur les “atteintes à la sécurité des forces armées et aux zones protégées intéressant la défense nationale”, l’article est assez clair. “Le fait, en vue de nuire à la défense nationale, de provoquer à la désobéissance par quelque moyen que ce soit des militaires ou des assujettis affectés à toute forme du service national est puni de cinq ans d’emprisonnement et de 75.000 euros d’amende”, peut-on lire.

      En outre, “lorsque la provocation est commise par la voie de la presse écrite ou audiovisuelle, les dispositions particulières des lois qui régissent ces matières sont applicables en ce qui concerne la détermination des personnes responsables”. Ce qui signifie que le parquet de Paris pourrait s’autosaisir, et lancer des poursuites visant à la fois l’auteur du texte (Francis Lalanne) et le directeur de publication, Xavier Azalbert. Contacté par Le HuffPost, le parquet n’a, pour l’heure, pas donné suite.

    • Ce qui, au passage, valide l’idée que le complotisme pense que l’organisation sociale et politique serait parfaite s’il n’y avait pas le complot, et que donc ce n’est pas la structure socio-politique qu’il faut remettre en cause, mais seulement mettre hors d’état de nuire le groupe qui le pervertit. Ici, précisément : l’armée française serait capable de mener un coup d’État pour… mettre fin au « coup d’État » sanitaire.

    • Krkrkrkr, ça m’avait échappé : le mec se voyait chef d’escadron (si les cons volaient), parce qu’il avait été objecteur de conscience et qu’il n’a pas fait son service militaire :
      https://www.lci.fr/people/francis-lalanne-s-engage-dans-la-reserve-de-la-gendarmerie-il-faudra-bientot-l-a

      « Je vais rentrer avec le grade de chef d’escadron », c’est-à-dire commandant dans la gendarmerie", a précisé Francis Lalanne, avant de justifier sa décision. « Quand j’avais 20 ans, j’étais objecteur de conscience et donc, j’ai refusé de faire mon service militaire et avec le temps et le recul que te donne l’âge, je me suis rendu compte que finalement je n’avais pas donné à mon pays. C’est comme si je devais quelque chose à mon pays que j’avais refusé de lui donner. »

      Et c’est bien ce que je me disais en lisant son « appel » : il faut au moins ne pas avoir fait son service militaire pour croire que la vocation de l’armée française est de sauver la démocratie, la souveraineté populaire et ce genre de choses… :-))

      Et pourquoi pas cosmonaute, parce qu’il n’aurait pas finit de tourner (selon cet objectif ancien de les mettre sur orbite).

    • Je crois que le plus perché, dans le lot, c’est qu’on trouve désormais des gens sur Touiteur pour défendre ce truc.
      https://twitter.com/Cartola_70/status/1353104138842865665

      Lalanne signe un texte rempli de justification constitutionnelles, politiques, voire philosophiques. Et vous, au lieu de lui répondre sur le fonds, vous essayez de le discrediter par cette anecdote de 2eme main, certes croustillante mais aussi assez fumeuse. Qui est irrationnel ?

    • un fidèle lecteur de France soir.
      https://www.liberation.fr/photographie/2020/12/03/vge-face-cameras_1807516

      Valéry Giscard d’Estaing en compagnie de Michel Poniatowski, dans le métro parisien, en février 1964.
      Photo Gamma-Keystone. Getty Images

      bon, il est mort et le journal aussi.
      https://fr.wikipedia.org/wiki/FranceSoir

      Xavier Azalbert présente FranceSoir comme un « média collaboratif », qui entend « publier des articles qui vont à contre-courant des pensées généralistes ». Selon d’anciens journalistes de France-Soir et le fondateur de Conspiracy Watch, Rudy Reischtadt, la ligne éditoriale complotiste et « covido-sceptique » de FranceSoir n’a pas de visée politique mais est la seule conséquence d’un calcul « opportuniste » de son fondateur #Xavier_Azalbert. La stratégie a un succès certain, le site passant selon le site SimilarWeb d’1,6 million de visiteurs mensuels en mai 2020 à près de 4 millions en août 2020.

      Francis Lalanne (62 ans) était déjà mort en 1984 :
      https://www.youtube.com/watch?v=65Wv4yOr0fs

    • France Soir : grandeur et déliquescence d’un journal devenu anti-journalistique. Maxime Tellier France Culture
      https://www.franceculture.fr/medias/france-soir-grandeur-et-deliquescence-dun-journal-devenu-anti-journali

      De l’héritage de France Soir, il ne reste guère plus aujourd’hui que le nom. Celui d’un site internet qui se présente comme un « média libre et indépendant » mais sans rédaction depuis le licenciement économique de ses quatre derniers journalistes en 2019. France Soir continue d’exister par la volonté de son propriétaire depuis 2014, Xavier Azalbert, mais en publiant régulièrement des contenus considérés comme complotistes depuis le début de la pandémie de Covid-19. Le site a aussi publié le 22 janvier une tribune de Francis Lalanne, « J’appelle », dans laquelle ce dernier demandait à l’armée de renverser Emmanuel Macron : l’initiative a valu au chanteur l’ouverture d’une enquête préliminaire du parquet de Paris pour atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation, notamment. Francis Lalanne et le patron du site France Soir ont tous deux été convoqués par la police judiciaire début février et, à l’heure de la publication de cet article, la tribune était toujours en ligne.

      Le 29 janvier 2021, la ministre de la Culture Roselyne Bachelot a demandé le réexamen du statut de média d’information politique et générale (IPG) attribué à France Soir : un certificat qui permet à la presse de toucher des aides publiques de l’État. Par ailleurs le 11 mars, YouTube a décidé de clôturer la chaîne de France Soir pour non respect des conditions d’utilisation : la plateforme, qui indique lutter contre la désinformation médicale, avait déjà retiré deux vidéos du compte.

  • Marketing et capitalisme urbain : « Les villes appliquent toutes les mêmes recettes pour tenter de séduire des investisseurs » - La Rotative
    https://larotative.info/marketing-et-capitalisme-urbain-3946.html

    Dans Le capital dans la cité. Une encyclopédie critique de la ville , publié aux éditions Amsterdam, trente-trois chercheurs et chercheuses dressent le portrait de la ville capitaliste du XXIème siècle, en abordant la question sous de multiples angles, de l’agriculture urbaine aux zones logistiques. On a demandé à Matthieu Adam, qui a co-dirigé la réalisation de l’ouvrage avec la géographe Emeline Comby, de nous parler du chapitre qu’il consacre au marketing, devenu un élément clé de la concurrence que se livrent les villes pour tenter d’attirer des capitaux.

    Qu’est-ce que le marketing urbain, et quelles sont ses origines ?

    Le marketing urbain est une dimension du gouvernement des villes qui s’attache à améliorer au maximum leur image et leur capital symbolique. Il s’agit pour une ville de construire un récit sur elle-même pour se distinguer sur un marché concurrentiel, pour attirer des populations et surtout des capitaux. Le marketing tire son origine du monde de l’entreprise et de la volonté de producteurs de biens ou de services de développer une offre et un discours propres à séduire des clients ; il s’agit alors de proposer un récit en direction des acheteurs cibles. Pour ce qui nous intéresse, le territoire peut être considéré comme un produit, dans la mesure où il comprend une dimension foncière qui peut faire l’objet d’investissements, mais il intègre aussi d’autres éléments commercialisables : une offre touristique, des grands événements, des projets urbains, des clusters industriels et technologiques…

    Comment le marketing est-il passé du monde de l’entreprise à celui des collectivités et des politiques urbaines ?

    Il faut distinguer le marketing de la publicité et des simples discours promotionnels, qui ont une origine plus ancienne. Dans le livre, je montre comment certaines puissances coloniales ont développé très tôt des discours de promotion visant à attirer certaines franges de leurs populations vers les colonies. L’apparition du marketing urbain correspond au tournant néolibéral et à une évolution de la dynamique capitaliste qui va notamment s’appuyer sur un développement de la concurrence dans toutes les sphères de la société. Cela a transformé la manière dont les collectivités territoriales se pensent. À partir des années 70, on voit progressivement apparaître des élus et des fonctionnaires territoriaux qui investissent un rôle de managers et cherchent à positionner leur territoire dans un marché de l’urbain vu comme concurrentiel ; il s’agit d’assurer l’implantation de capitaux sur son territoire. En France, ces pratiques se développent à partir de la fin des années 80, notamment dans les grandes villes dirigées par le Parti socialiste.

    Élus et fonctionnaires territoriaux investissent un rôle de managers et cherchent à positionner leur territoire sur un marché.

    On passe alors d’un urbanisme de la demande — c’est-à-dire, pour schématiser, un urbanisme keynésien, qui s’appuie sur le développement de grandes infrastructures (de transport, de logement, etc.) répondant aux besoins de la population — à un urbanisme de l’offre, qui vise à séduire de nouveaux investisseurs. Le développement du néolibéralisme urbain dans la plupart des villes grandes et moyennes ne signifie pas nécessairement qu’élus et fonctionnaires territoriaux adhèrent à ce tournant idéologique. Ces acteurs sont pris dans des logiques qui s’imposent à eux. Le contexte d’austérité, qui se traduit notamment par la baisse des dotations aux collectivités, les encourage à aller chercher des investissements à l’extérieur, en appliquant les recettes promues par le néolibéralisme et forgées dans le monde de l’entreprise, et donc en se mettant au service du marché.

    #ville

  • Marketing et capitalisme urbain : « Les villes appliquent toutes les mêmes recettes pour tenter de séduire des investisseurs »
    https://larotative.info/marketing-et-capitalisme-urbain-3946.html

    Dans Le capital dans la cité. « Une encyclopédie critique de la ville », publié aux éditions Amsterdam, trente-trois chercheurs et chercheuses dressent le portrait de la ville capitaliste du XXIème siècle, en abordant la question sous de multiples angles, de l’agriculture urbaine aux zones logistiques. On a demandé à Matthieu Adam, qui a co-dirigé la réalisation de l’ouvrage avec la géographe Emeline Comby, de nous parler du chapitre qu’il consacre au marketing, devenu un élément clé de la concurrence que se livrent les villes pour tenter d’attirer des capitaux. Source : La Rotative

  • Municipales à Tours : la victoire dérisoire du candidat écologiste - La Rotative
    https://larotative.info/la-victoire-en-trompe-l-oeil-du-3862.html

    L’enthousiasme des partisans de la liste Pour Demain Tours, qui a remporté le second tour de l’élection municipale le dimanche 28 juin, apparaît en parfait décalage avec le résultat enregistré.

    À première vue, avec 54,94% des voix exprimées, Emmanuel Denis et ses colistièr·es emportent une nette victoire face à l’équipe LR-LREM emmenée par le maire sortant Christophe Bouchet. En fait, c’est une victoire dérisoire qu’a remportée la liste menée par EELV et le PS : avec 14 476 voix, Pour Demain Tours engrange 2 922 voix de moins que la liste menée par l’ancien maire PS Jean Germain lors de sa défaite en 2014. Après 18 ans de mandat et une mise en examen pour complicité passive de prise illégale d’intérêt et détournement de fonds public, Germain avait donc mieux mobilisé que Denis. Difficile d’y voir le signe d’un quelconque « élan », comme semblent l’analyser certain·es militant·es [1].

    Ces 14 476 voix qui donnent la victoire à Pour Demain Tours représentent seulement 18,17% des électeur·ices inscrit·es sur les listes. C’est l’équivalent du score réalisé en 2014 par la liste de droite emmenée par Serge Babary : dans le cadre de la triangulaire qui l’opposait à Jean Germain et au candidat FN, Babary avait recueilli le vote des 18,4% des inscrit·es. Si l’abstention a largement progressé (26 348 voix exprimées au second tour en 2020 contre 41 744 en 2014), la pandémie de Covid-19 peut difficilement être considérée comme seule responsable du désintérêt massif exprimé par les habitant·es de la ville pour ce scrutin. On peut sans trop de risque avancer l’hypothèse que cette abstention est également liée à la médiocrité de l’offre partisane, et à l’incapacité des candidat·es à s’adresser à la population.

    Maigre victoire d’une écologie politique qui se droitise

    #élections_municipales #Verts #abstention

    • À Paris, madame 17%. Les Parisiens ont été généreux avec Hidalgo CAC40. Ses 48,49 % des voix, c’est 162 219 voix au 1er tour puis 224 790 voix, sur 1 332 282 inscrits pour 2 187 526 habitants, soit entre 12% (1er tour) et 16,87% des électeurs.

      En proportion des inscrits, exemples
      Doucet (Lyon) : 19,1 %
      Aubry (Lille) : 12,4 %
      Hurmic (Bordeaux) : 17,5 %
      Moudenc (Toulouse) : 22,8 %
      Estrosi (Nice) : 15,8%

      Je n’ai trouvé nulle part des résultats électoraux d’ensemble qui indiquent la proportion de votants rapportée à l’ensemble du corps électoral, n’ai pas cherché d’évaluation d’une non inscription sur les listes électorales qui doit être très variable selon les localités, ni non plus d’étude qui pointe la disproportion selon les localités entre le corps électoral et les personnes en âge de voter (non inscrits et étrangers).

      Sous couvert de « vague verte », l’institution politique réputée la plus proche des administrée est - elle aussi - mal en point.

      #villes #municipalités

    • À Marseille une abstention record inégalement répartie (de 40 à 89%)
      https://marsactu.fr/a-marseille-une-abstention-record-inegalement-repartie

      Le second tour des municipales à Marseille n’a pas été l’occasion d’un retour aux urnes avec environ 100 000 votants de moins qu’en 2014. Les écarts territoriaux se sont confirmés et même accentués, entre des secteurs nord faiblement mobilisés et un sud disputé. Difficile cependant d’en tirer des enseignements sur la victoire du Printemps marseillais.

  • Didier Fassin : la vie à tout prix
    La Grande table idées Par Olivia Gesbert
    https://www.franceculture.fr/emissions/la-grande-table-idees/didier-fassin-la-vie-a-tout-prix


    Didier Fassin est sociologue, anthropologue et médecin. Il est notamment professeur à l’Institute for Advanced Study de Princeton aux Etats-Unis, directeur d’études à l’EHESS, et titulaire d’une chaire annuelle de santé publique au Collège de France.

    Didier Fassin a publié le 12 mars dernier Mort d’un voyageur, Une contre-enquête, aux éditions du Seuil. Dans cet ouvrage, il revient sur un drame qui s’est déroulé en 2017 : alors qu’il est interpellé par des membres du GIGN au domicile de ses parents, Angelo, 37 ans, appartenant à la communauté des gens du voyage est abattu par les forces de l’ordre. La version de la police met en avant la légitime défense, tandis que la famille pointe une bavure. Didier Fassin cherche dans cet ouvrage, grâce aux éléments et aux témoignages de l’enquête, à faire émaner une autre version des faits, qui rendrait justice à la vérité et à la mémoire du défunt.

    #violences_policières #Angelo

    • Code de la sécurité intérieure - Article L435-1
      https://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?idArticle=LEGIARTI000034107970&cidTexte=LEGITEX

      Le texte de l’article ressemble trop à celui du décret sur la « Postenpflicht » qui constituait le cadre légal de l’usage des armes par les gardes SS dans les camps nazis. Pour le moment je ne crois pas qu’une loi identique au texte français soit possible en Allemagne.

      France, 2 mars 2017

      ... peuvent, outre les cas mentionnés à l’article L. 211-9, faire usage de leurs armes en cas d’absolue nécessité et de manière strictement proportionnée :
      ...
      3° Lorsque, immédiatement après deux sommations adressées à haute voix, ils ne peuvent contraindre à s’arrêter, autrement que par l’usage des armes, des personnes qui cherchent à échapper à leur garde ou à leurs investigations et qui sont susceptibles de perpétrer, dans leur fuite, des atteintes à leur vie ou à leur intégrité physique ou à celles d’autrui ;

      4° Lorsqu’ils ne peuvent immobiliser, autrement que par l’usage des armes, des véhicules, embarcations ou autres moyens de transport, dont les conducteurs n’obtempèrent pas à l’ordre d’arrêt et dont les occupants sont susceptibles de perpétrer, dans leur fuite, des atteintes à leur vie ou à leur intégrité physique ou à celles d’autrui ;

      Allemagne 1er octobre 1933

      Dienstvorschrift für die Begleitpersonen und Gefangenenbewachung
      https://de.m.wikipedia.org/wiki/Postenpflicht

      „Versucht ein Gefangener zu entfliehen, dann ist ohne Aufruf auf ihn zu schießen. Der Posten, der in Ausübung seiner Pflicht einen fliehenden Gefangenen erschossen hat, geht straffrei aus.“

      Als Sanktionen für das KZ-Personal legte er fristlose Kündigung bzw. Gefangennahme fest:

      „Wird ein Posten von einem Gefangenen tätlich angegriffen, dann ist der Angriff nicht mit körperlicher Gewalt, sondern unter Anwendung der Schusswaffe zu brechen. Ein Posten, der diese Vorschrift nicht beachtet, hat seine fristlose Entlassung zu gewärtigen.“

      Il faut cependant noter trois différences majeures entre les textes :
      – Le texte nazi impose l’usage des armes alors que le texte français l’autorise.
      – Les gardiens des camps devaient ouvrir le feu sans sommation préalable alors que les gendarmes sont tenus d’avertir les les personnes qu’ils ont l’intention d’arrêter.
      – La raison d’être du texte de loi allemand est de définir les circonstances de la mise à mort exceptionnelle de personnes destinées à mourir de toute manière. Le texte français décrit une situation où la vie des gendarmes ou d’autrui serait en danger si un suspect échappait aux forces de l’ordre.

      La similitude des textes devient visible quand on regarde leur résultat commun : Des membres des forces de l’état malintentionnés tuent sans hésiter en toute légalité. Un texte de loi dans un pays démocratique devrait rendre impossible ce résultat.

      Une nouvelle loi du Land Berlin contre les discriminations veut élargir les droits des citoyens face à la police et provoque le mécontentement des flics : Cette nouvelle loi ne prévoit pas de sanctions contre des policiers individuels et ne changera rien dans les structures administratives. La Antidiskriminierungsgesetz permettra pourtant aux citoyens de mettre plus facilement en question des actes de l’autorité publique. Les protestations du syndica policier de droite en disent long sur l’état d’esprit des fonctionnaires.

      Polizeigewerkschaft warnt Berliner Abgeordnete
      https://www.berliner-zeitung.de/mensch-metropole/polizeigewerkschaft-warnt-berliner-abgeordnete-li.85020

      #droit #racisme #police #nazis #Antidiskriminierungsgesetz