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  • #JeudiPhoto : ici des personnes s’abrittaient du vent et de froid la nuit. La ville de #Nantes en a décidé autrement.
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    ValK. a posté une photo :

    Promenade le long de l’Erdre, Nantes, le 11 janvier 2021.
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  • #JeudiPhoto : ici des personnes s’abrittaient du vent et de froid la nuit. La ville de #Nantes en a décidé autrement.
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    ValK. a posté une photo :

    Promenade le long de l’Erdre, Nantes, le 11 janvier 2021.
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  • #Graff'n #Nantes : "Respecte les meufs
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    Nantes, le 11 janvier 2021.
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  • L’Autre voyage. UNE MONTAGNE EN HAUTE MER
    Lecture audio de six communiqués zapatistes (& informations pratiques plus bas) sur le voyage que s’apprête à faire une délégation-montagne zapatiste depuis l’autre côté de la mer vers notre (pas-plus-vieux) continent.
    https://archive.org/details/LAutreVoyage

    "Il n’y a que très peu de choses qui nous unissent :
    Faire nôtres les douleurs de la terre : la violence contre les femmes ; la persécution et le mépris contre les différent·e·s dans leur identité affective, émotionnelle, sexuelle ; l’anéantissement de l’enfance ; le génocide contre les peuples originaires ; le racisme ; le militarisme ; l’exploitation ; la spoliation ; la destruction de la nature.
    Comprendre que le responsable de ces douleurs est un système. Le bourreau est un système exploiteur, patriarcal, pyramidal, raciste, voleur et criminel : le capitalisme.
    Savoir qu’il n’est pas possible de réformer ce système ni de l’éduquer, de l’atténuer, d’en limer les aspérités, de le domestiquer, de l’humaniser.
    S’être engagé à lutter, partout et à toute heure — chacun·e là où on se trouve — contre ce système jusqu’à le détruire complètement. La survie de l’humanité dépend de la destruction du capitalisme. Nous ne nous rendons pas, nous ne nous vendons pas, nous ne titubons pas.
    Avoir la certitude que la lutte pour l’humanité est mondiale."

    Après 500 ans de colonisation du Mexique, les zapatistes – communautés indigènes du Chiapas qui construisent leur autonomie depuis le soulèvement de 1994 – et le CNI Congrès National Indigène – qui rassemble les peuples autochtones en lutte contre leur extermination et contre le saccage capitaliste – ont décidé de traverser l’océan Atlantique.
    Cette grande délégation (d’au moins une centaine de personnes) constituée en majorité de femmes, voyagera dans le monde entier en commençant par l’Europe pour exprimer que les communautés autochtones du Mexique n’ont toujours pas été conquises, mais aussi rencontrer les luttes européennes sur leurs territoires afin de tisser ou consolider des alliances et partager des convictions et énergies communes : la défense de la vie, l’autonomie politique et le combat contre toutes les formes de domination.
    A ce jour, le départ est prévu en avril 2021 si le temps, les ressources et les contraintes sanitaires le permettent. Une seule date est fixée pour le moment : être à Madrid pour le 13 août, cinq cent ans après la prise de Tenochtitlan par Hernán Cortés et son armée en 1521.
    Et pour le reste, tout reste à inventer en s’organisant "en bas à gauche"...

    Source des communiqués :

    Sixième partie : UNE MONTAGNE EN HAUTE MER :
    http://enlacezapatista.ezln.org.mx/2020/10/09/sixieme-partie-une-montagne-en-haute-mer

    Cinquième Partie : LE REGARD ET LA DISTANCE AVANT LA PORTE :
    http://enlacezapatista.ezln.org.mx/2020/10/13/cinquieme-partie-le-regard-et-la-distance-avant-la-porte

    Quatrième partie : MÉMOIRE DE CE QUI ADVIENDRA :
    http://enlacezapatista.ezln.org.mx/2020/11/01/quatrieme-partie-memoire-de-ce-qui-adviendra

    Troisième partie : LA MISSION :
    http://enlacezapatista.ezln.org.mx/2020/12/25/troisieme-partie-la-mission

    Deuxième partie : LE BAR :
    http://enlacezapatista.ezln.org.mx/2020/12/30/deuxieme-partie-le-bar

    Première Partie : UNE DÉCLARATION… POUR LA VIE :
    http://enlacezapatista.ezln.org.mx/2021/01/01/declaration-commune-dune-partie-de-leurope-den-bas-et-de-la

    Depuis le site zapatiste http://enlacezapatista.ezln.org.mx
    L’espace des textes traduits : http://enlacezapatista.ezln.org.mx/category/comunicado_traduccion

    Les traductions ainsi que d’autres textes sont aussi à retrouver aussi sur les blogs de :

    Le CSPCL : http://www.cspcl.ouvaton.org
    Espoir Chiapas : https://espoirchiapas.blogspot.com
    La voie du jaguar : https://lavoiedujaguar.net/_EZLN_

    Et gros big up aux équipes de traductions partout dans le monde !

    Pour s’organiser ?

    Une coordination régionale de l’accueil des zapatistes en région parisienne a été mise en place le 19 décembre 2020. Elle se veut un espace de rencontre et de coordination entre les diférentes propositions et iitiatives d’accueil des zapatistes. Des commissions et une liste mail ont été créés.
    En attente de la création d’un mail collectif régional, le mail du CSCPL cspcl@samizdat.net peut servir de contact pour celles et ceux qui voudraient en savoir plus et nous rejoindre.
    La prochaine rencontre aura lieu le dimanche 10 janvier de 13h30 à 17h au 31 rue de la Grange aux Belles, Paris 10e

    Organisation interne du réseau francophone

    L’organisation de l’accueil zapatiste en Europe et dans les territoires francophones s’est faite au fil de l’eau, désolé si elle est imparfaite…
    La coordination francophone s’est constituée à partir de noyaux de solidarité déjà existants, et s’étoffe progressivement par COOPTATION. En ces temps de confinement, c’est la seule optique de construction collective qui nous est apparu viable pour le moment.
    Tout collectif luttant “en bas, à gauche” peut légitimement rejoindre la coordination francophone, dès lors que la demande en est faite et qu’il est parrainé par un collectif déjà partie prenante de la coordination.
    Merci d’envoyer un mail à l’adresse suivante accueilezln2020@riseup.net si vous désirez participer à la coordination, en mentionnant qui vous êtes (quel collectif ?) et par qui vous êtes cooptés.

    Plus d’infos sur le le wiki de la coordination francophone de l’accueil zapatiste : https://zapatista2021.lebib.org/doku.php

    Petit rappel de l’agenda zapatiste trouvé dans un mail d’organisation à l’annonce du voyage, comme la majeure partie du texte d’introduction de la lecture (merci pour l’aide précieuse !).

    La venue de la délégation zapatiste s’inscrit dans une histoire longue ponctuée de nombreux événements tournés vers l’extérieur, leur ayant permis de faire connaître leurs combats et de nouer des liens avec toute une diversité d’autres luttes.

    1er janvier 1994 : Soulèvement zapatiste au Chiapas. Des milliers de femmes et d’hommes des communautés originaires de ces terres, prennent les armes pour exiger démocratie, liberté et justice. Très vite, des pourparlers de paix se mettent en place.
    1994-95 : Création du premier puis de cinq « Aguascalientes », centres de rencontres politico-culturels.
    1996 : Rencontre Intercontinentale pour l’Humanité et contre le Néolibéralisme à la Realidad, Chiapas.
    2001 : Marche de la dignité Indigène et des couleurs de la Terre dans tout le Mexique, culminant avec une manifestation monstre dans la capitale du pays rassemblant près d’un million de personnes pour la reconnaissance des droits et de l’autonomie des peuples autochtones.
    2003 : Les « Aguascalientes » deviennent des « Caracoles », centres politico-culturels servant de lieux de réunion et de siège des nouveaux "Conseils de bon gouvernement" qui coordonnent les dizaines de municipalités autonomes et rebelles zapatistes.
    2005 : Publication de la 6e déclaration de la forêt Lacandone, dite la "Sexta", qui appelle à une fédération des luttes "en bas à gauche", en opposition au système capitaliste.
    2006 – 2007 : "L’Autre campagne" : face aux fausses promesses des élections présidentielles, les zapatistes décident de parcourir les 31 États du Mexique pour rendre visible les résistances et rassembler les luttes.
    2007 : Première et deuxième rencontre des peuples zapatistes avec les peuples du monde.
    2013 : Création de l’Escuelita Zapatista : des milliers de personnes du Mexique et du monde entier sont invitées à partager le quotidien des familles et des communautés zapatistes et la construction patiente de leur propre autonomie (éducation, santé, coopératives, agro-écologie...)
    2014 : Organisation avec le Congrès National Indigène du Festival mondial des rébellions et des résistances contre le capitalisme.
    2015 : Séminaire international « Pensée critique face à l’hydre capitaliste ».
    2016 – 2019 : Festivals artistiques CompArte por la Humanidad, rencontres scientifiques ConSciencias, Festivals de cinéma Puy Ta Cuxlejaltic, Festivals de danse « Balaite otro mundo », Forum en défense du territoire et de la Terre-Mère et Rencontres internationales de femmes qui luttent.
    Mars 2018 : Première rencontre des femmes qui luttent (plus de 8000 participantes dans le caracol de Morelia)
    Décembre 2019 : Deuxième rencontre des femmes qui luttent ( plus de 4000 personnes dans le caracol de Morelia)
    Août 2019 : Création de nouvelles régions et municipalités autonomes zapatistes, portant à 12 le nombre de "caracoles" et de "conseils de bon gouvernement".
    2021 / Viaje por la Vida ("le voyage pour la vie") : "pour la vie, nous parcourrons les cinq continents", nous partagent les zapatistes.

    La commission navale francophone de l’organisation de l’accueil zapatiste
    Contacter le comité d’organisation francophone pour proposer de l’aide : unemontagnesurlamer@riseup.net

    ...

    Photo : ValK.
    "Il est grand temps de rallumer les étoiles." Guillaume Apollinaire
    1er janvier 2015, Caracole d’Oventic, Chiapas, Mexique
    Festival des Résistances et Rebellions contre le Capitalisme, du 31 décembre 2014 au 1er janvier 2015.
    A retrouver dans l’album consacré au Festival RyR : https://www.flickr.com/photos/valkphotos/albums/72157649511828820

    Voir aussi les albums liés aux six mois passés au Mexique, essentiellement au Chiapas :
    Zapatist@s : tsik vokal jak kuxlej... : https://www.flickr.com/photos/valkphotos/albums/72157659028173874
    le chemin de karacole : https://www.flickr.com/photos/valkphotos/albums/72157649929431648
    .
    toutes les photos : http://frama.link/valk
    toutes les lectures : https://archive.org/details/@karacole
    agenda militant namnète : https://44.demosphere.net
    pour m’aider à rester bénévole & soutenir mes activités : https://liberapay.com/ValK

    #EZLN #zapatisme

  • Rappel : c’est la période pour mettre de l’eau tiède pour les oiseaux dont les abreuvoirs naturels sont gelés. Et y’a Marches pour les réquisitions de logements vides cet aprem à Nantes, Grenoble & Paris 👇
    https://www.flickr.com/photos/valkphotos/50791108031

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    ValK. a posté une #photo :

    Plus de 300 000 sans logis, 3 millions de logements vides : Application de la loi de réquisition !
    MARCHES DES RÉQUISITIONS ce samedi 2 janvier :
    A #GRENOBLE : 14H passerelle St Laurent
    A #PARIS : 14H30 sortie métro rue du Bac
    A #NANTES : 17H maison du peuple, rue du Préaubert
    A l’appel de la fédération Droit Au Logement et de nombreux signataires : https://44.demosphere.net/rv/5166
    .
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  • Je vous souhaite des étoiles. Plein. Les. Y☆e☆u☆x. En voir, en recevoir, bien sûr, mais surtout en Faire et en Donner. Alors que l’Hiver et l’Ombre sont là, n’oublions surtout pas qu’en ce moment même, la Lumière revient 💖

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    ValK. a posté une photo :

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    #pasàvendre #notforsale #nosevende
    #syncrétisme #anartisanat #soeurcellerie

  • Une première photo comme un cadeau : trois mois que je n’avais pas vu la ville.
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    ValK. a posté une photo :

    Sortie presque déconfinée, Nantes, le 17 decembre 2020.
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  • Mon #ParapluieArcEnCiel. Est là, est là, hey, hey ! Grosses pensées depuis #Nantes aux manifs, aux marches, aux black vioques, aux TDS et aux LGBTQIA+... #StopLoiSécuritéGlobale & #SNMO & #LoiSeparatisme...
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  • 3 mois que je n’étais pas sortie ! J’ai recyclé le verre, fait un bout de courses et... j’ai craqué ! #PoutouWashing (Oui je suis très faible)
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  • #JeudiPhoto et potos - Beaucoup beaucoup beaucoup d’amour sur ce mur... Avec, en dédicace du jour : joyeux anniv Agnes Verdurand joyeux bordel Louis Witter
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    Et aussi, amour éternel Guy Yoyotte-Husson, Lou, Dorothy-Shoes, Erwan, Radio Klaxon & la ZaD, Julia, les caracoles zapatistes et la Sexta internationale...

  • Lettre de Matéo : « Un dégoût profond pour cette République moribonde. »
    https://archive.org/details/Lettre_de_Mateo_Republique_Moribonde

    Texte qu’un étudiant de 21 ans, Matéo, a envoyé à son ancien professeur de sciences sociales au lycée et publiée avec son accord sur le blog du collectif Bas les masques le 15 décembre 2020 : https://baslesmasques.co/index.php/2020/12/15/aujourdhui-jai-un-degout-profond-pour-cette-republique-moribonde
    Suivi sur seenthis : https://seenthis.net/messages/891602

    Ça peut être intéressant de compléter cette écoute par celle du manifeste « LREM-NRV » publié le même jour comme revendication de l’action #MariannePleure par un collectif de graffeurs qui ont fait pleurer la Marianne de Shepard Fairey aka Obey trônant à la Défense et dans le bureau du président :
    La République Est Morte : https://hiya.fr/2020/12/15/exclusif-lequipe-de-graffeurs-revient-sur-sa-performance-avec-une-video-spectac
    Suivi sur seenthis : https://seenthis.net/messages/891594

    Lettre de Matéo :

    Bonjour,

    Je suis enseignant de sciences sociales en lycée en Bretagne et j’ai reçu le cri d’alarme d’un de mes ancien-ne-s élèves de première qui a participé à la manifestation parisienne contre la loi dite de sécurité globale le samedi 5 décembre dernier. Il a aujourd’hui 21 ans et il est étudiant.
    Je me sens démuni pour répondre seul à ce cri d’alarme alors je le relaie en espérant qu’il sera diffusé et qu’il suscitera quelque chose. Une réaction collective à imaginer. Mais laquelle ?
    Merci d’avance pour la diffusion et pour vos éventuelles réponses.

    « Bonjour Monsieur,

    Ce mail n’appelle pas nécessairement de réponse de votre part, je cherchais simplement à écrire mon désarroi. Ne sachant plus à qui faire part du profond mal-être qui m’habite c’est vous qui m’êtes venu à l’esprit. Même si cela remonte à longtemps, l’année que j’ai passée en cours avec vous a eu une influence déterminante sur les valeurs et les idéaux qui sont aujourd’hui miens et que je tente de défendre à tout prix, c’est pour cela que j’ai l’intime conviction que vous serez parmi les plus à même de comprendre ce que j’essaye d’exprimer.

    Ces dernières semaines ont eu raison du peu d’espoir qu’il me restait. Comment pourrait-il en être autrement ? Cette année était celle de mes 21 ans, c’est également celle qui a vu disparaître mon envie de me battre pour un monde meilleur. Chaque semaine je manifeste inlassablement avec mes amis et mes proches sans observer le moindre changement, je ne sais plus pourquoi je descends dans la rue, il est désormais devenu clair que rien ne changera. Je ne peux parler de mon mal-être à mes amis, je sais qu’il habite nombre d’entre eux également. Nos études n’ont désormais plus aucun sens, nous avons perdu de vue le sens de ce que nous apprenons et la raison pour laquelle nous l’apprenons car il nous est désormais impossible de nous projeter sans voir le triste futur qui nous attend. Chaque semaine une nouvelle décision du gouvernement vient assombrir le tableau de cette année. Les étudiants sont réduits au silence, privés de leurs traditionnels moyens d’expression. Bientôt un blocage d’université nous conduira à une amende de plusieurs milliers d’euros et à une peine de prison ferme. Bientôt les travaux universitaires seront soumis à des commissions d’enquêtes par un gouvernement qui se targue d’être le grand défenseur de la liberté d’expression. Qu’en est-il de ceux qui refuseront de rentrer dans le rang ?

    Je crois avoir ma réponse. Samedi soir, le 5 décembre, j’étais présent Place de la République à Paris. J’ai vu les forces de l’ordre lancer à l’aveugle par-dessus leurs barricades anti-émeutes des salves de grenades GM2L sur une foule de manifestants en colère, habités par une rage d’en découdre avec ce gouvernement et ses représentants. J’ai vu le jeune homme devant moi se pencher pour ramasser ce qui ressemblait à s’y méprendre aux restes d’une grenade lacrymogène mais qui était en réalité une grenade GM2L tombée quelques secondes plus tôt et n’ayant pas encore explosée. Je me suis vu lui crier de la lâcher lorsque celle-ci explosa dans sa main. Tout s’est passé très vite, je l’ai empoigné par le dos ou par le sac et je l’ai guidé à l’extérieur de la zone d’affrontements. Je l’ai assis au pied de la statue au centre de la place et j’ai alors vu ce à quoi ressemblait une main en charpie, privée de ses cinq doigts, sorte de bouillie sanguinolente. Je le rappelle, j’ai 21 ans et je suis étudiant en sciences sociales, personne ne m’a appris à traiter des blessures de guerre. J’ai crié, crié et appelé les street medics à l’aide. Un homme qui avait suivi la scène a rapidement accouru, il m’a crié de faire un garrot sur le bras droit de la victime. Un garrot… Comment pourrais-je avoir la moindre idée de comment placer un garrot sur une victime qui a perdu sa main moins d’une minute plus tôt ? Après quelques instants qui m’ont paru interminables, les street medics sont arrivés et ont pris les choses en main. Jamais je n’avais fait face à un tel sentiment d’impuissance. J’étais venu manifester, exprimer mon mécontentement contre les réformes de ce gouvernement qui refuse de baisser les yeux sur ses sujets qui souffrent, sur sa jeunesse qui se noie et sur toute cette frange de la population qui suffoque dans la précarité. Je sais pertinemment que mes protestations n’y changeront rien, mais manifester le samedi me permet de garder à l’esprit que je ne suis pas seul, que le mal-être qui m’habite est général. Pourtant, ce samedi plutôt que de rentrer chez moi heureux d’avoir revu des amis et d’avoir rencontré des gens qui gardent espoir,je suis rentré chez moi dépité, impuissant et révolté. Dites-moi Monsieur, comment un étudiant de 21 ans qui vient simplement exprimer sa colère la plus légitime peut-il se retrouver à tenter d’installer un garrot sur le bras d’un inconnu qui vient littéralement de se faire arracher la main sous ses propres yeux, à seulement deux ou trois mètres de lui. Comment en suis-je arrivé là ? Comment en sommes-nous arrivés là ?

    Je n’ai plus peur de le dire. Aujourd’hui j’ai un dégoût profond pour cette République moribonde. Les individus au pouvoir ont perverti ses valeurs et l’ont transformée en appareil répressif à la solde du libéralisme. J’ai développé malgré moi une haine profonde pour son bras armé qui défend pour envers et contre tous ces hommes et ces femmes politiques qui n’ont que faire de ce qu’il se passe en bas de leurs châteaux. J’ai toujours défendu des valeurs humanistes et pacifistes, qui m’ont été inculquées par mes parents et desquelles j’ai jusqu’ici toujours été très fier. C’est donc les larmes aux yeux que j’écris ceci mais dites-moi Monsieur, comment aujourd’hui après ce que j’ai vu pourrais-je rester pacifique ? Comment ces individus masqués, sans matricules pourtant obligatoires peuvent-ils nous mutiler en toute impunité et rentrer chez eux auprès de leur famille comme si tout était normal ? Dans quel monde vivons-nous ? Dans un monde où une association de policiers peut ouvertement appeler au meurtre des manifestants sur les réseaux sociaux, dans un monde où les parlementaires et le gouvernement souhaitent renforcer les pouvoirs de cette police administrative qui frappe mutile et tue.Croyez-moi Monsieur, lorsque je vous dis qu’il est bien difficile de rester pacifique dans un tel monde…

    Aujourd’hui être français est devenu un fardeau, je suis l’un de ces individus que l’Etat qualifie de « séparatiste », pourtant je ne suis pas musulman, ni même chrétien d’ailleurs. Je suis blanc, issu de la classe moyenne, un privilégié en somme… Mais quelle est donc alors cette religion qui a fait naître en moi une telle défiance vis-à-vis de l’Etat et de la République ? Que ces gens là-haut se posent les bonnes questions, ma haine pour eux n’est pas due à un quelconque endoctrinement, je n’appartiens à l’heure actuelle à aucune organisation, à aucun culte « sécessioniste ». Pourtant je suis las d’être français, las de me battre pour un pays qui ne veut pas changer. Le gouvernement et les individus au pouvoir sont ceux qui me poussent vers le séparatisme. Plutôt que de mettre sur pied des lois visant à réprimer le séparatisme chez les enfants et les étudiants qu’ils s’interrogent sur les raisons qui se cachent derrière cette défiance. La France n’est plus ce qu’elle était, et je refuse d’être associé à ce qu’elle représente aujourd’hui. Aujourd’hui et malgré moi je suis breton avant d’être français. Je ne demanderais à personne de comprendre mon raisonnement, seulement aujourd’hui j’ai besoin de me raccrocher à quelque chose, une lueur, qui aussi infime soit-elle me permette de croire que tout n’est pas perdu. Ainsi c’est à regret que je dis cela mais cette lueur je ne la retrouve plus en France, nous allons au-devant de troubles encore plus grands, le pays est divisé et l’antagonisme grandit de jour en jour. Si rien n’est fait les jeunes qui comme moi chercheront une sortie, un espoir alternatif en lequel croire, quand bien même celui-ci serait utopique, seront bien plus nombreux que ne l’imaginent nos dirigeants. Et ce ne sont pas leurs lois contre le séparatisme qui pourront y changer quelque chose. Pour certains cela sera la religion, pour d’autre comme moi, le régionalisme. Comment pourrait-il en être autrement quand 90% des médias ne s’intéressent qu’aux policiers armés jusqu’aux dents qui ont été malmenés par les manifestants ? Nous sommes plus de 40 heures après les événements de samedi soir et pourtant je n’ai vu nulle part mentionné le fait qu’un manifestant avait perdu sa main, qu’un journaliste avait été blessé à la jambe par des éclats de grenades supposées sans-danger. Seul ce qui reste de la presse indépendante tente encore aujourd’hui de faire la lumière sur les événements terribles qui continuent de se produire chaque semaine. Soyons reconnaissants qu’ils continuent de le faire malgré les tentatives d’intimidation qu’ils subissent en marge de chaque manifestation.

    Je tenais à vous le dire Monsieur, la jeunesse perd pied. Dans mon entourage sur Paris, les seuls de mes amis qui ne partagent pas mon mal-être sont ceux qui ont décidé de fermer les yeux et de demeurer apolitiques. Comment les blâmer ? Tout semble plus simple de leur point de vue. Nous sommes cloitrés chez nous pendant que la planète se meurt dans l’indifférence généralisée, nous sommes rendus responsables de la propagation du virus alors même que nous sacrifions nos jeunes années pour le bien de ceux qui ont conduit la France dans cette impasse. Les jeunes n’ont plus l’envie d’apprendre et les enseignants plus l’envie d’enseigner à des écrans noirs. Nous sacrifions nos samedis pour aller protester contre ce que nous considérons comme étant une profonde injustice, ce à quoi l’on nous répond par des tirs de grenades, de gaz lacrymogènes ou de LBD suivant les humeurs des forces de l’ordre. Nous sommes l’avenir de ce pays pourtant l’on refuse de nous écouter, pire, nous sommes muselés. Beaucoup de chose ont été promises, nous ne sommes pas dupes.

    Ne gaspillez pas votre temps à me répondre. Il s’agissait surtout pour moi d’écrire mes peines. Je ne vous en fait part que parce que je sais que cette lettre ne constituera pas une surprise pour vous. Vous êtes au premier rang, vous savez à quel point l’abime dans laquelle sombre la jeunesse est profonde. Je vous demanderai également de ne pas vous inquiéter. Aussi sombre cette lettre soit-elle j’ai toujours la tête bien fixée sur les épaules et j’attache trop d’importance à l’éducation que m’ont offert mes parents pour aller faire quelque chose de regrettable, cette lettre n’est donc en aucun cas un appel au secours. J’éprouvais seulement le besoin d’être entendu par quelqu’un qui je le sais, me comprendra.

    Matéo »

    ...

    Photo : ValK. / @val_k
    "Vos armes ne sont rien face à nos âmes" - graff sur les murs de la Préfecture à Nantes le 22 mars 2018
    A retrouver dans l’album consacré à cette journée https://www.flickr.com/photos/valkphotos/albums/72157666984258218
    ou dans la série "écrits et chuchotements" : https://www.flickr.com/photos/valkphotos/albums/72157649342411763
    .
    toutes les photos : http://frama.link/valk
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    pour m’aider à rester bénévole & justifier mes activités : https://liberapay.com/ValK

    #audio/opensource_audio #politique

  • Un dégoût profond pour cette république moribonde, Matéo. Fbouc de Bas les Masques - appel de soignant.e.s pour construire un mouvement populaire
    https://www.facebook.com/BaslesMasques2020/photos/a.113028497052253/211071223914646

    Elle est longue cette lettre de Mateo, étudiant de 21 ans, adressée à son professeur, mais tellement forte et belle, que nous nous y sommes plongé.es avec une boule à la gorge...

    Bonjour Monsieur,

    Ce mail n’appelle pas nécessairement de réponse de votre part, je cherchais simplement à écrire mon désarroi. Ne sachant plus à qui faire part du profond mal-être qui m’habite c’est vous qui m’êtes venu à l’esprit.

    Même si cela remonte à longtemps, l’année que j’ai passée en cours avec vous a eu une influence déterminante sur les valeurs et les idéaux qui sont aujourd’hui miens et que je tente de défendre à tout prix, c’est pour cela que j’ai l’intime conviction que vous serez parmi les plus à même de comprendre ce que j’essaye d’exprimer.

    Ces dernières semaines ont eu raison du peu d’espoir qu’il me restait. Comment pourrait-il en être autrement ? Cette année était celle de mes 21 ans, c’est également celle qui a vu disparaître mon envie de me battre pour un monde meilleur.

    Chaque semaine je manifeste inlassablement avec mes amis et mes proches sans observer le moindre changement, je ne sais plus pourquoi je descends dans la rue, il est désormais devenu clair que rien ne changera. Je ne peux parler de mon mal-être à mes amis, je sais qu’il habite nombre d’entre eux également.
    Nos études n’ont désormais plus aucun sens, nous avons perdu de vue le sens de ce que nous apprenons et la raison pour laquelle nous l’apprenons car il nous est désormais impossible de nous projeter sans voir le triste futur qui nous attend.

    Chaque semaine une nouvelle décision du gouvernement vient assombrir le tableau de cette année. Les étudiants sont réduits au silence, privés de leurs traditionnels moyens d’expression.
    Bientôt un blocage d’université nous conduira à une amende de plusieurs milliers d’euros et à une peine de prison ferme.
    Bientôt les travaux universitaires seront soumis à des commissions d’enquêtes par un gouvernement qui se targue d’être le grand défenseur de la liberté d’expression.
    Qu’en est-il de ceux qui refuseront de rentrer dans le rang ?

    Je crois avoir ma réponse.
    Samedi soir, le 5 décembre, j’étais présent Place de la République à Paris.
    J’ai vu les forces de l’ordre lancer à l’aveugle par-dessus leurs barricades anti-émeutes des salves de grenades GM2L sur une foule de manifestants en colère, habités par une rage d’en découdre avec ce gouvernement et ses représentants.
    J’ai vu le jeune homme devant moi se pencher pour ramasser ce qui ressemblait à s’y méprendre aux restes d’une grenade lacrymogène mais qui était en réalité une grenade GM2L tombée quelques secondes plus tôt et n’ayant pas encore explosée.
    Je me suis vu lui crier de la lâcher lorsque celle-ci explosa dans sa main.
    Tout s’est passé très vite, je l’ai empoigné par le dos ou par le sac et je l’ai guidé à l’extérieur de la zone
    d’affrontements.
    Je l’ai assis au pied de la statue au centre de la place et j’ai alors vu ce à quoi ressemblait une main en charpie, privée de ses cinq doigts, sorte de bouillie sanguinolente.
    Je le rappelle, j’ai 21 ans et je suis étudiant en sciences sociales, personne ne m’a appris à traiter des blessures de guerre.
    J’ai crié, crié et appelé les street medics à l’aide.
    Un homme qui avait suivi la scène a rapidement accouru, il m’a crié de faire un garrot sur le bras droit de la victime.
    Un garrot… Comment pourrais-je avoir la moindre idée de comment placer un garrot sur une victime qui a perdu sa main moins d’une minute plus tôt ?
    Après quelques instants qui m’ont paru interminables, les street medics sont arrivés et ont pris les choses en main.
    Jamais je n’avais fait face à un tel sentiment d’impuissance. J’étais venu manifester, exprimer mon mécontentement contre les réformes de ce gouvernement qui refuse de baisser les yeux sur ses sujets qui souffrent, sur sa jeunesse qui se noie et sur toute cette frange de la population qui suffoque dans la précarité.

    Je sais pertinemment que mes protestations n’y changeront rien, mais manifester le samedi me permet de garder à l’esprit que je ne suis pas seul, que le mal-être qui m’habite est général. Pourtant, ce samedi plutôt que de rentrer chez moi heureux d’avoir revu des amis et d’avoir rencontré des gens qui gardent espoir, je suis rentré chez moi dépité, impuissant et révolté.

    Dites-moi Monsieur, comment un étudiant de 21 ans qui vient simplement exprimer sa colère la plus légitime peut-il se retrouver à tenter d’installer un garrot sur le bras d’un inconnu qui vient littéralement de se faire arracher la main sous ses propres yeux, à seulement deux ou trois mètres de lui.
    Comment en suis-je arrivé là ? Comment en sommes-nous arrivés là ?

    Je n’ai plus peur de le dire. Aujourd’hui j’ai un dégoût profond pour cette République moribonde.

    Les individus au pouvoir ont perverti ses valeurs et l’ont transformée en appareil répressif à la solde du libéralisme.
    J’ai développé malgré moi une haine profonde pour son bras armé qui défend pour envers et contre tous ces hommes et ces femmes politiques qui n’ont que faire de ce qu’il se passe en bas de leurs châteaux.
    J’ai toujours défendu des valeurs humanistes et pacifistes, qui m’ont été inculquées par mes parents et desquelles j’ai jusqu’ici toujours été très fier.
    C’est donc les larmes aux yeux que j’écris ceci mais dites-moi Monsieur, comment aujourd’hui après ce que j’ai vu pourrais-je rester pacifique ?
    Comment ces individus masqués, sans matricules pourtant obligatoires peuvent-ils nous mutiler en toute impunité et rentrer chez eux auprès de leur famille comme si tout était normal ?
    Dans quel monde vivons-nous ?
    Dans un monde où une association de policiers peut ouvertement appeler au meurtre des manifestants sur les réseaux sociaux, dans un monde où les parlementaires et le gouvernement souhaitent renforcer les pouvoirs de cette police administrative qui frappe mutile et tue.
    Croyez-moi Monsieur, lorsque je vous dis qu’il est bien difficile de rester pacifique dans un tel monde…

    Aujourd’hui être français est devenu un fardeau, je suis l’un de ces individus que l’Etat qualifie de « séparatiste », pourtant je ne suis pas musulman, ni même chrétien d’ailleurs.
    Je suis blanc, issu de la classe moyenne, un privilégié en somme…
    Mais quelle est donc alors cette religion qui a fait naître en moi une telle défiance vis-à-vis de l’Etat et de la République ?
    Que ces gens là-haut se posent les bonnes questions, ma haine pour eux n’est pas due à un quelconque endoctrinement, je n’appartiens à l’heure actuelle à aucune organisation, à aucun culte « sécessioniste ».
    Pourtant je suis las d’être français, las de me battre pour un pays qui ne veut pas changer.
    Le gouvernement et les individus au pouvoir sont ceux qui me poussent vers le séparatisme.
    Plutôt que de mettre sur pied des lois visant à réprimer le séparatisme chez les enfants et les étudiants qu’ils s’interrogent sur les raisons qui se cachent derrière cette défiance.
    La France n’est plus ce qu’elle était, et je refuse d’être associé à ce qu’elle représente aujourd’hui.
    Aujourd’hui et malgré moi je suis breton avant d’être français. Je ne demanderais à personne de comprendre mon raisonnement, seulement aujourd’hui j’ai besoin de me raccrocher à quelque chose, une lueur, qui aussi infime soit-elle me permette de croire que tout n’est pas perdu.
    Ainsi c’est à regret que je dis cela mais cette lueur je ne la retrouve plus en France, nous allons au-devant de troubles encore plus grands, le pays est divisé et l’antagonisme grandit de jour en jour.

    Si rien n’est fait les jeunes qui comme moi chercheront une sortie, un espoir alternatif en lequel croire, quand bien même celui-ci serait utopique, seront bien plus nombreux que ne l’imaginent nos dirigeants.
    Et ce ne sont pas leurs lois contre le séparatisme qui pourront y changer quelque chose.
    Pour certains cela sera la religion, pour d’autre comme moi, le régionalisme.
    Comment pourrait-il en être autrement quand 90% des médias ne s’intéressent qu’aux policiers armés jusqu’aux dents qui ont été malmenés par les manifestants ?
    Nous sommes plus de 40 heures après les événements de samedi soir et pourtant je n’ai vu nulle part mentionné le fait qu’un manifestant avait perdu sa main, qu’un journaliste avait été blessé à la jambe par des éclats de grenades supposées sans-danger.

    Seul ce qui reste de la presse indépendante tente encore aujourd’hui de faire la lumière sur les événements terribles qui continuent de se produire chaque semaine.
    Soyons reconnaissants qu’ils continuent de le faire malgré les tentatives d’intimidation qu’ils subissent en marge de chaque manifestation.

    Je tenais à vous le dire Monsieur, la jeunesse perd pied.

    Dans mon entourage sur Paris, les seuls de mes amis qui ne partagent pas mon mal-être sont ceux qui ont décidé de fermer les yeux et de demeurer apolitiques.
    Comment les blâmer ? Tout semble plus simple de leur point de vue. Nous sommes cloîtrés chez nous pendant que la planète se meurt dans l’indifférence généralisée, nous sommes rendus responsables de la propagation du virus alors même que nous sacrifions nos jeunes années pour le bien de ceux qui ont conduit la France dans cette impasse.

    Les jeunes n’ont plus l’envie d’apprendre et les enseignants plus l’envie d’enseigner à des écrans noirs.
    Nous sacrifions nos samedis pour aller protester contre ce que nous considérons comme étant une profonde injustice, ce à quoi l’on nous répond par des tirs de grenades, de gaz lacrymogènes ou de LBD suivant les humeurs des forces de l’ordre.
    Nous sommes l’avenir de ce pays pourtant l’on refuse de nous écouter, pire, nous sommes muselés. Beaucoup de choses ont été promises, nous ne sommes pas dupes.

    Ne gaspillez pas votre temps à me répondre. Il s’agissait surtout pour moi d’écrire mes peines. Je ne vous en fait part que parce que je sais que cette lettre ne constituera pas une surprise pour vous. Vous êtes au premier rang, vous savez à quel point l’abîme dans laquelle sombre la jeunesse est profond.

    Je vous demanderai également de ne pas vous inquiéter. Aussi sombre cette lettre soit-elle j’ai toujours la tête bien fixée sur les épaules et j’attache trop d’importance à l’éducation que m’ont offert mes parents pour aller faire quelque chose de regrettable, cette lettre n’est donc en aucun cas un appel au secours.

    J’éprouvais seulement le besoin d’être entendu par quelqu’un qui je le sais, me comprendra.

    Matéo

    Bas les Masques :
    Nous en profitons pour clarifier un détail, dont parle Mateo, et c’est bien logique puisqu’il dit justement n’avoir aucune notion de premier secours. Le garrot est une pratique a éviter. La compression est à privilégier.

    Les deux images-textes choisies pour cette publication nous font passer d’un idéalisme absolu à un pragmatisme ô combien trivial.

    #corps_et_âme#manifestation #pourpasunrond #grenade #police #violence_d'État #mutilation

  • [Opération : plein d’étoiles partout]
    ... Et donc vous n’avez pas trouvé à partir de quoi je fais ces beautés... Et... si je vous dis que depuis des années je mets de côté les ficelles de fuets... 😆
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    ValK. a posté une photo :
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    #Kolavalk : #talismans, #grigris & #oripeaux...
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    👣 infos, liens & soutien : https://liberapay.com/Valk
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  • [Opération plein d’étoiles partout]
    Ça c’est la seconde. Ma mère a explosé de rire quand je lui ai dit à partir de quoi je les fabrique : saurez-vous deviner ?
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