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  • #Georges_Corm. La mainmise du #FMI et de la #Banque_mondiale se rapproche
    http://magazine.com.lb/index.php/fr/component/k2/item/19346-georges-corm-la-mainmise-du-fmi-et-de-la-banque-mondiale-se-rappr

    La sortie de crise qui se rapproche c’est la mainmise du FMI et de la Banque mondiale et encore plus de politique d’#austérité, ce qui réduit d’autant plus les recettes de l’Etat. Les conférences de Paris I, Paris II, Paris III, Paris IV ont contribué à engager l’économie libanaise dans la mauvaise voie

    Les manifestants réclament la démission du gouvernement et la constitution d’un gouvernement de #technocrates susceptibles de sauver l’économie. Qu’en pensez-vous ?
    Un gouvernement technocrate est un mythe, pas une solution. Derrière les technocrates, il y a toujours un #politique.

    #Liban

    • Comment évaluez-vous le plan de sauvetage de Saad Hariri, sa sortie de crise ?

      On continue dans les mêmes errements et dans les mêmes politiques économiques absolument absurdes, avec cette future source de gaspillage et d’endettement qui s’appelle CEDRE et qui ne va qu’aggraver la mainmise de certains pays occidentaux qui prétendent nous aider sur le plan économique. Ça suffit de faire des investissements, il faut d’abord améliorer les investissements existants, et non pas chercher à gaspiller de l’argent dans des projets où les entrepreneurs de travaux publics s’en mettront plein les poches. CEDRE, ce ne sont que des emprunts.

      CEDRE n’est que l’un des points du plan. Ne pensez-vous pas que 0,63% de déficit et un budget sans taxes ni impôts sont de bonnes mesures ?

      Je peux vous faire un budget dans lequel j’ai du surplus budgétaire alors qu’en réalité je sais très bien que je vais faire du déficit. On peut toujours réduire le déficit artificiellement dans le projet de budget. Nous avons un ministre des Finances très fantaisiste qui est dictateur dans son ministère. C’est un très grave problème d’affermer le ministère des Finances à un des principaux partis connus pour ses gaspillages et sa mauvaise gestion.

      Que pensez-vous du volet privatisations du plan ?

      C’est appauvrir l’Etat complètement, alors que la seconde source de revenus de l’Etat provient des télécoms. Si on veut encore plus affaiblir l’Etat, on les privatise.

      Vous ne croyez pas à ce plan donc ?

      Ce n’est même pas un plan. Un plan doit être réfléchi, avec une bonne connaissance de l’économie, de ce qu’il faut réformer à l’intérieur de l’économie. C’est la domination du néo-libéralisme avec des gens qui ont plein de prétextes pour s’en mettre plein les poches. On a un gouvernement autiste qui n’a rien changé à sa politique économique, comme un train aveugle.

    • En revanche, pas un mot sur l’apparent dépassement du confessionnalisme par ces immenses manifestations qui ont eu lieu partout et par toutes les confessions, ce qui est tout de même un élément inédit, pour que le peuple libanais puisse enfin peser (en tant qu’ensemble de citoyens, et non de sujets confessionnels) sur les orientations politiques.

  • #Diplomatie à la hussarde
    http://magazine.com.lb/index.php/fr/liban/editorial1?issue_id=275

    L’énormité de ce que propose Donald Trump n’a d’équivalent que le silence complice des #dirigeants_arabes. Le plan américain est purement et simplement un remodelage géographique et démographique du #Proche-Orient, avec ce que cela implique comme nouvelles complications.

    Le #Liban ne saurait être à l’abri de ce séisme annoncé. Et une fois de plus, une partie de la classe politique montre qu’elle n’est pas à la hauteur des défis qui se profilent à l’horizon. Sinon, comment expliquer l’absence de réaction face à ce qui est en train de se mettre en place ? Au lieu de décréter l’état d’urgence politique pour examiner les moyens de mettre le pays à l’abri de ce qui se prépare, ils traînent les pieds dans l’affaire du retour des déplacés syriens, un autre dossier encore plus dangereux que celui des réfugiés palestiniens. En prenant leur temps dans la formation du gouvernement, ils rendent le Liban encore plus vulnérable.

    Face à ces comportements douteux, nous sommes en droit de nous demander si une partie de la classe politique ne voit pas dans le plan de Trump et ses implications l’occasion rêvée de modifier les rapports de force internes.

  • Interview de l’ambassadeur russe au Liban
    http://magazine.com.lb/index.php/fr/component/k2/item/18026-alexander-zasypkin-il-ne-faut-pas-toucher-aux-fronti%C3%A8res-des

    Les risques d’une guerre israélienne contre le Hezbollah au Liban ou en Syrie sont-ils aujourd’hui plus grands ? « La situation générale sur le plan international est compliquée et l’évolution est difficile à prévoir, répond M. Zasypkin. L’équilibre de la terreur entre le Hezbollah et Israël empêchait l’éclatement d’une guerre. Nous constatons que le ton a changé ces derniers temps, aussi bien dans le cas de la Corée du Nord que du Hezbollah. Il y a des parties qui menacent de déclencher des hostilités. Les Américains contre Pyongyang ainsi que les Israéliens, qui intensifient leurs raids en Syrie contre des positions du Hezbollah. Ces actions et ces propos belliqueux peuvent avoir de graves conséquences, qui doivent faire bien réfléchir ceux qui en sont responsables. Personnellement, je ne pense pas que l’Etat hébreu choisira l’option militaire. Nous sommes plutôt dans une optique d’encerclement du Hezbollah à travers des sanctions et des pressions ».
    Dans ce contexte incertain, le référendum sur l’indépendance organisé dans le Kurdistan irakien ne prélude-t-il pas au partage des pays de la région en entités ethniques et confessionnelles ? « Le projet de partage n’est pas nouveau, fait remarquer M. Zasypkin. Avant même la fondation du califat (de Daech), l’idée d’un sunniland était évoquée non pas par les terroristes mais par des intellectuels arabes et occidentaux. Ledit printemps arabe s’inscrivait déjà dans ce contexte. Certes, les populations avaient des revendications parfois légitimes, mais d’autres acteurs possédaient des agendas politiques, économiques et sécuritaires qui aboutissaient, in fine, au démembrement des Etats. Le projet de modification des frontières au Moyen-Orient et de création de cantons confessionnels ne date pas d’hier. La question du référendum est une partie de ce grand tableau. Chaque acteur possède ses objectifs et les Kurdes ont les leurs. Au début de chaque nouvelle étape, les acteurs redéfinissent leurs priorités pour tenter d’atteindre leurs buts. La position de la Russie est claire : nous sommes catégoriquement opposés à tout changement des frontières des Etats de la région et nous luttons, militairement et politiquement, contre le partage. Dans le même temps, il faut garantir les droits des composantes ethniques et confessionnelles à travers un dialogue national. Dans ce cadre, il est important de noter que les zones de désescalade en Syrie visent à normaliser la situation et non pas à consacrer des zones d’influence. Nous sommes parfaitement conscients que ces arrangements doivent prendre fin lors de la solution politique. Cela va se produire inéluctablement car les enjeux ne sont pas régionaux mais internationaux et sont liés à l’émergence d’un nouvel ordre mondial multipolaire. Un ordre basé sur le pluralisme auquel participeraient non pas des cantons ou des pays démembrés mais des Etats souverains. C’est pour prévenir le partage de la Syrie que l’armée gouvernementale et les Russes se sont dirigés vers l’est pour reprendre Deir Ezzor, tout comme les autres batailles livrées ces deux dernières années, depuis l’intervention de la Russie, et qui ont permis de renverser les rapports de force en faveur de l’Etat syrien. Plus l’armée syrienne libère des territoires, moins la division du pays est possible. Mais le réalisme nous pousse à dire qu’il existe encore sur le terrain des forces étrangères, présentes d’une manière illégale. Cette présence suscite chez nous des craintes quant à l’avenir ».

  • Abbas Ibrahim (Sureté générale libanaise) L’homme des missions impossibles
    http://magazine.com.lb/index.php/fr/component/k2/item/17932-abbas-ibrahim-l%E2%80%99homme-des-missions-impossibles?issue_id=2

    Le général Ibrahim n’exclut pas des « événements inattendus » après la défaite de l’ex-Front al-Nosra dans le jurd de Ersal. Il ne croit pas, cependant, à une infiltration massive des terroristes dans les régions libanaises. « Le peuple libanais, aussi bien dans sa composante chrétienne que musulmane, n’est pas un terreau fertile pour le terrorisme, assure-t-il. Il y a, dans chaque chrétien libanais, une partie de culture musulmane. L’inverse est aussi vrai. Ce mélange a créé un modèle unique qui fait que le Libanais tend, naturellement, vers la modération. Il existe des exceptions, comme partout dans le monde, mais elles sont individuelles ».
    La couverture accordée par le pouvoir politique aux services de sécurité facilite énormément leur travail. « En dépit des dissensions politiques autour de certains dossiers, la sécurité reste un domaine sacré qui ne fait l’objet d’aucun questionnement ou doute », dit-il.
    Mais cela n’a pas été toujours le cas. L’armée libanaise et les services de sécurité n’ont-ils pas fait l’objet de campagne de dénigrement de la part de certains hommes politiques ? « Dans le passé, le ciblage des services de sécurité s’inscrivait dans le cadre de surenchères politiques, répond le patron de la SG. Le pays était profondément divisé, sans président de la République. L’esprit du pacte national faisait défaut. Les circonstances ont changé aujourd’hui. Le circuit constitutionnel est de nouveau en place et les institutions fonctionnent normalement, ce qui nous assure la couverture politique nécessaire pour pouvoir accomplir notre mission ».
    Aujourd’hui, la lutte contre le terrorisme est globalisée. Cette réalité impose une coopération sécuritaire au niveau régional et international. « Je dis toujours aux délégations étrangères qui nous rendent visite ou aux responsables sécuritaires que nous rencontrons lors de nos voyages que le Liban est en première ligne, déclare Abbas Ibrahim. Je leur explique qu’en luttant contre le terrorisme, le Liban se défend, bien entendu, mais il protège aussi leurs propres pays. Ils doivent donc nous apporter une aide logistique afin que nous puissions mener cette bataille dans les meilleures conditions ». Le directeur de la SG souligne, dans ce cadre, que la coordination avec les services de sécurité arabes et étrangers est « quasi-quotidienne » : « A chaque fois que le besoin se fait sentir, j’appelle directement les responsables sécuritaires arabes et étrangers. La coopération est étroite et le contact permanent ».

  • Reconstrution de la Syrie. Quel rôle pour le Liban ?
    http://magazine.com.lb/index.php/fr/component/k2/item/17931-reconstrution-de-la-syrie-quel-r%C3%B4le-pour-le-liban??issue_id=

    En partenariat avec la Banque mondiale, la Banque islamique de développement et certaines entités de l’Onu, le gouvernement libanais planche sur l’examen de plusieurs initiatives susceptibles d’aider le Liban et la Syrie à encourager l’échange commercial bilatéral et les investissements étrangers. Anticipant la signature de contrats lucratifs dans le cadre de la reconstruction, l’Unido soutient les chantiers en cours pour la création de trois zones industrielles situées dans la plaine de la Békaa, au Liban-Nord et au sud de la région du Chouf, où des firmes industrielles pourraient s’installer et satisfaire la demande du marché de Damas. Dans la foulée s’inscrit le financement par la BM de la réhabilitation de 700 km de route Liban-Nord. A l’heure actuelle, Tripoli serait devenue la principale voie d’approvisionnement de la ville de Homs et un hub vital pour la reconstruction à venir de la Syrie. Un autre atout s’ajoute à Tripoli, celui de son port, qui bénéficie d’une position géostratégique et qui connaît depuis 2012 un énorme chantier d’agrandissement. Selon Ahmad Tamer, président du port de Tripoli, il n’y aurait aucun port syrien pour le moment qui soit prêt sur un plan logistique à accueillir les grands navires. Le tirant d’eau du port de Tripoli est d’environ 15,5 mètres et serait en passe d’atteindre une profondeur de 17 mètres. De plus, l’itinéraire du transport routier des marchandises déchargées au port de Tripoli ne comprend que des routes droites pour atteindre Homs. Par ailleurs, ce port possèderait l’avantage de travailler en tandem avec la zone économique spéciale située à proximité de la mer, qui nécessite un financement de près de 30 millions $ pour son achèvement. Autre projet ambitieux encore à l’étude pour le nord du Liban : l’édification d’une ligne de chemin de fer d’une longueur de 30 km reliant Tripoli à la frontière commune avec la Syrie.

  • Michel Aoun à Baabda. Les défis d’un mandat
    http://magazine.com.lb/index.php/fr/component/k2/item/17314-michel-aoun-%C3%A0-baabda-les-d%C3%A9fis-dun-mandat?issue_id=253

    Au cas où M. Berry décide finalement de participer au gouvernement, commencera alors le processus de la formation, qui est loin d’être une sinécure. La question du tiers de blocage, accordé depuis les accords de Doha au 8 mars, fera l’objet d’intenses tiraillements. Deux scénarios sont envisagés : le premier accorde un tiers de blocage aussi bien au 8 mars qu’au 14 mars (ou ce qui en reste). Le deuxième ne prévoit pas de tiers de blocage, mais trois blocs ministériels de tailles égales : le 8 mars, le 14 mars et les « centristes », réunis autour du Parti socialiste progressiste (PSP). Le scénario 2 a peu de chance de se réaliser, selon divers milieux politiques.
    Dans l’hypothèse où l’écueil du tiers de blocage est surmonté, un autre obstacle de taille se dressera devant les présidents Aoun et Hariri, celui de la répartition des portefeuilles. C’est à ce stade que les gros appétits se manifesteront. Nabih Berry exige, selon ses sources, le ministère des Finances et celui de l’Energie et de l’Eau. Si ces deux maroquins lui sont attribués, cela signifie que le président Aoun aura décidé de reporter le lancement des réformes défendues par son bloc parlementaires depuis des années, notamment l’extraction des hydrocarbures, la réhabilitation et la modernisation du réseau électrique et l’exploitation des ressources hydrauliques.
    Passé le cap difficile de la répartition des portefeuilles, viendra la rédaction de la Déclaration ministérielle. Il est clair que le Hezbollah n’acceptera aucune allusion à son désarmement ou au retrait de ses troupes de Syrie, et restera attaché à « l’équation d’or » de sayyed Nasrallah, armée-peuple-Résistance. Saad Hariri sait déjà qu’il sera confronté à cette difficulté, qui s’est transformée en casse-tête depuis que l’Arabie saoudite et les Etats-Unis ont accentué leurs pressions sur le parti chiite. Au lendemain de l’annonce par M. Hariri de son soutien à la candidature de Michel Aoun, le Conseil des ministres saoudien avait d’ailleurs réaffirmé la détermination du royaume « à lutter contre le terrorisme du Hezbollah ».

  • Jamil Sayyed. De Taëf à nos jours, élections et prorogations
    http://magazine.com.lb/index.php/fr/component/k2/item/17313-jamil-sayyed-de-ta%C3%ABf-%C3%A0-nos-jours-%C3%A9lections-et-pror

    mprisonné pendant trois ans et demi dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat de l’ancien Premier ministre, Rafic Hariri, il est libéré par le Tribunal spécial pour le Liban(TSL), en 2009, sans qu’aucune charge ne soit retenue contre lui, à la suite de la décision de ce tribunal que son arrestation était basée sur des « témoins » qui ont induit l’enquête en erreur. Criant au « complot » dès le début de son incarcération, Jamil Sayyed sort de prison plus combattif que jamais.
    Cela fait quarante ans que Jamil Sayyed slalome sur la frontière invisible et élastique qui sépare la chose politique du métier des armes au Liban. La politique et ses hommes, il les connaît depuis qu’il a choisi de se spécialiser dans le Renseignement, au milieu des années 70 du siècle dernier.
    La sécurité de Hraoui. Le lieutenant-colonel Jamil Sayyed dirigeait les services de renseignements de l’Armée libanaise dans la Békaa depuis 1983, lorsque le premier président de Taëf, René Moawad, est assassiné à Beyrouth, le 22 novembre 1989. « L’élimination d’un personnage clé, à un moment de l’histoire, a pour but de saboter un plan de paix en cours ou de mettre sur les rails un autre projet », explique Jamil Sayyed à Magazine. C’est pour empêcher l’exploitation de cet assassinat que le parrain syrien de Taëf, en coordination avec l’Arabie saoudite et les grandes puissances, a décidé de réagir en organisant rapidement l’élection d’un successeur ».
    Avant de jeter leur dévolu sur Elias Hraoui, les dirigeants syriens ont approché, selon l’ancien directeur de la Sûreté générale, le député (aujourd’hui décédé) Pierre Hélou et les anciens ministres Michel Eddé et Jean Obeid. Cependant, les trois candidats potentiels n’étaient pas disposés, une fois élus, à utiliser la force, en cas d’échec des démarches politiques, pour déloger le général Michel Aoun du palais de Baabda. Elias Hraoui, lui, était prêt à envisager l’option militaire pour « éliminer le phénomène Aoun », ajoute-t-il.
    Jamil Sayyed est chargé de la sécurité des députés rassemblés au Park Hotel Chtaura, le 24 novembre, pour la séance électorale. Le périmètre de l’hôtel est placé sous la protection exclusive de l’Armée libanaise. Les troupes syriennes, elles, sont déployées dans le périmètre externe.

  • Chamel Roukoz. Ses guerres et ses défis
    http://magazine.com.lb/index.php/fr/component/k2/item/17200-chamel-roukoz-ses-guerres-et-ses-d%C3%A9fis?issue_id=252

    Sept fois blessé, dix-huit fois décoré, dont deux médailles française et espagnole, Chamel Roukoz a gagné toutes les batailles livrées par l’Armée libanaise ces dix dernières années. A la tête du célèbre régiment d’élite des Commandos (Maghawir), il a combattu au Nord, au Sud et dans la Békaa, ce qui a développé, dans son esprit, un fort sentiment d’identité nationale et un attachement inébranlable à chaque pouce du territoire.
    Les souvenirs de la bataille de Abra, à l’est de Saïda, ressurgissent, ravivés par le nouveau report – au 18 octobre – du procès d’Ahmad el-Assir, qui n’a toujours pas été entendu par les juges, un an après son arrestation. « Nahr el-Bared était ma plus longue bataille ; elle a duré 100 jours, se souvient Chamel Roukoz. Mais Abra était la plus serrée. J’étais conscient que je devais la terminer très vite avant que l’on tente de me stopper ».
    Qui « on » ? Ce pronom indéfini revient souvent dans la conversation. Le général Roukoz n’est pas un polémiste ; il pense que les messages et les leçons à retenir des expériences vécues sont plus importants que les noms. Soucieux de donner aux militaires l’image de l’officier discipliné, respectueux de la chaîne de commandement, il ne confirme pas les rumeurs qui avaient circulé à l’époque de la bataille de Abra, selon lesquelles il aurait fermé son téléphone pour éviter les pressions. « Dans le fracas de la bataille, on n’entend plus rien… De toute façon, les communications téléphoniques étaient mauvaises dans la région », dit-il, sans broncher.

  • Syrie. Partage de facto en zones d’influence
    http://magazine.com.lb/index.php/fr/liban-et-proche-orient/focus-proche-orient?issue_id=252

    Sud de la Syrie. Voisin du Liban, de la Jordanie et d’Israël, le sud de la Syrie abrite une population de 1,2 million de personnes, des sunnites, des minorités chrétiennes et des druzes. La région se trouve sous le contrôle des factions de l’Armée syrienne libre, regroupées sous le label Jabhat Janoubia. On dénombre près de 49 factions réunissant 20 000 à 30 000 combattants, répartis entre Qoneitra, Daraa et Soueida, ainsi que dans les environs de Damas. Contrairement à d’autres régions syriennes, les groupes jihadistes salafistes y ont eu peu d’influence.
    Selon Bachar Zohbi, commandant de la Brigade Yarmouk, l’emprise de la Jordanie sur cette région et sa crainte de l’implantation des groupes islamiques expliqueraient l’hégémonie des factions « modérées » sur la région. Près d’un millier de combattants de l’Etat islamique (EI) sont déployés dans le sud-ouest du Golan syrien, faisant partie d’une structure tribale, ce qui implique que leur loyauté à Daech est définie tout d’abord par les chefs de tribus.
    Les factions de la région du Sud sont placées sous la supervision du Centre de commandement jordanien (MOC), créé en 2013 par les Etats-Unis. Malgré des avancées rebelles en 2015, la création par les Russes d’un centre de désescalade à Amman aurait permis d’imposer des lignes rouges dans le sud du pays et faciliter la reprise de la ville stratégique de Sheikh Maskin par l’armée syrienne.

  • échange de détenus entre le Hezbollah et l’opposition syrienne ?

    http://magazine.com.lb/index.php/fr/component/k2/item/17278-confidences-s%C3%A9curit%C3%A9?issue_id=252

    Echange tous azimuts de détenus
    Des sources de l’opposition syrienne affirment que des contacts sont en cours entre la Russie, la Turquie et l’Iran, avec la participation indirecte du gouvernement syrien et du Hezbollah, pour mettre au point un échange de détenus et de dépouilles. L’accord en négociation porterait sur la libération de 4 membres du Hezbollah capturés par les rebelles à Alep et la restitution des corps de trois combattants du parti tués dans la même région, ainsi que les corps de 5 pilotes et militaires russes morts dans le crash de leur hélicoptère MI 8, abattu au-dessus d’Idleb, le 1er août. En contrepartie, le Hezbollah libérerait plusieurs hauts responsables rebelles et le régime syrien des milliers d’opposants détenus dans ses prisons. Interrogées par Magazine, des sources du Hezbollah ont refusé de commenter l’information.

  • Houmat al-diyar. Association ou nouvelle milice ?
    http://magazine.com.lb/index.php/fr/liban/semaine-politique-/item/17130-houmat-al-diyar-association-ou-nouvelle-milice??issue_id=251

    l y a un an et demi, le gouvernement de Tammam Salam a octroyé une autorisation pour la création d’une association baptisée Houmat al-diyar autour de laquelle l’opinion publique libanaise est divisée.

    Il y a ceux qui appuient ce mouvement, estimant qu’il va au-delà des divisions communautaires et a pour but de soutenir l’Armée libanaise, et il y a ceux qui l’accusent d’être une nouvelle milice. Mais ce qui est clair, c’est que des voix à l’intérieur de la communauté sunnite commencent à s’élever et voient dans ce mouvement une nouvelle forme de Saraya al-moukawama (Les gardiens de la Résistance), liées au Hezbollah.
    Ce mouvement, apparu sans préavis et dont les contours et les buts ne sont pas clairs, est soudain placé sous les projecteurs et une campagne, déclenchée par le ministre de l’Intérieur et des Municipalités, Nouhad Machnouk, est menée contre lui.

  • Le compromis raté de Berry. Tout le monde y trouvait son compte
    http://magazine.com.lb/index.php/fr/liban/semaine-politique-/item/17050-le-compromis-rat%C3%A9-de-berry-tout-le-monde-y-trouvait-son-comp

    Le Sénat a été mentionné pour la première fois dans la Constitution libanaise publiée le 23 mai 1926, mais fut annulé ultérieurement par la loi constitutionnelle parue le 17 octobre 1927 sous l’impulsion des autorités sous le mandat français. A l’époque, il était composé de 16 membres qui furent alors inclus au Parlement. De nouveau, le Sénat fut introduit par l’article 22 de l’accord de Taëf en 1990 qui dispose : « Avec l’élection de la première Chambre sur des bases nationales et non confessionnelles, un sénat sera créé, dans lequel seront représentées toutes les familles spirituelles et dont les prérogatives se limiteraient aux affaires cruciales ». Mais, depuis, personne n’a pris l’initiative d’appliquer cet article et l’affaire était restée en suspens.
    La simple évocation du Sénat a donné libre cours à une controverse liée à sa présidence. La communauté druze estime que la présidence lui revient, car elle est privée de toute position importante. Elle se fait forte d’une promesse faite durant les négociations à Taëf, que la présidence de ce conseil, au cas où il sera créé, lui reviendra. A son tour, la communauté orthodoxe s’estime supérieure en nombre à la communauté druze et pense que la vice-présidence de la Chambre et du gouvernement ne vaut rien sans prérogatives. Quant à la communauté catholique, elle se voit égale en nombre aux druzes et se considère absente du pouvoir même au niveau des ministères après l’apparition de la lubie de confier les portefeuilles ministériels clés aux trois grandes communautés. A l’instar des orthodoxes, les catholiques estiment que les quatre présidences doivent être réparties équitablement entre musulmans et chrétiens : les chrétiens auront deux présidences, la République et le Sénat, alors que les musulmans auront deux autres, la Chambre et le gouvernement.

  • Présidentielles libanaises : tentative de méditation égyptienne

    http://magazine.com.lb//index.php/fr/liban/editorial1?issue_id=249

    La visite du chef de la diplomatie égyptienne à Beyrouth répond, sans doute, à des « conseils » prodigués par une tierce partie qui s’intéresse à la situation au Liban. S’agit-il des Etats-Unis, de la France, des Nations unies ? Peut-être des trois en même temps. Sameh Chucri est surtout venu explorer le terrain, après les derniers éléments, pour le compte de l’Arabie saoudite, qui ne peut plus jouer son rôle traditionnel de médiation maintenant que le royaume n’est plus « à égale distance de toutes les parties ». Ce rôle est désormais dévolu au Caire, et l’ambassadeur Badreddine n’a pas manqué de souligner que son pays exprimait de « fortes réserves sur la polarisation entre les sunnites et les chiites » au Liban et dans la région. De la sorte, l’Egypte se donne les moyens et les outils nécessaires pour se présenter en médiateur accepté par tous les protagonistes libanais, ce qui lui permettrait, le cas échéant, de proposer dans les semaines à venir une initiative dont les contours sont certainement en train d’être examinés dans les capitales concernées.
    Il ne s’agit pas d’un scénario-fiction, mais d’une possibilité bien réelle. N’est-ce pas l’Egypte qui a pavé, en 2008, la voie pour l’élection de Michel Sleiman après sept mois de vacance à la présidence de la République ? Il faut reconnaître, cependant, que la situation est, aujourd’hui, beaucoup plus complexe, et les enjeux de loin plus cruciaux.

  • Entre Aoun et Geagea. Pas de retour en arrière possible
    http://magazine.com.lb/index.php/fr/liban/semaine-politique-/item/16979-entre-aoun-et-geagea-pas-de-retour-en-arri%C3%A8re-possible?issue

    Sur le plan stratégique, le chef des FL veut consolider l’accord de Maarab, le protéger et le développer. Sur le plan tactique, il cherche à être associé à la présidence de Aoun pour devenir, par la suite, un partenaire chrétien principal dans le nouveau mandat, ce qui contribuerait à consacrer le duo chrétien (Aoun-Geagea) à l’instar du duo chiite (Berry-Nasrallah) et du nouveau duo sunnite qui prend forme (Hariri-Mikati).
    Si le général Michel Aoun ne parvient pas à Baabda, Samir Geagea aurait au moins eu le mérite d’avoir essayé. Un autre que lui assumera le fait d’avoir fait échouer l’élection du chrétien le plus représentatif et du chef du plus grand bloc parlementaire chrétien. La présidentielle représenterait alors un échec pour Aoun et non pas un échec de l’accord chrétien.
    Dans ses assises privées, Samir Geagea raconte qu’il a refusé la proposition de Saad Hariri de retirer la candidature de Frangié en échange du retrait de Geagea de celle de Aoun, et a appelé à effectuer une brèche dans le dossier présidentiel. Le chef des FL a affirmé que « l’option d’élire quelqu’un d’autre que Aoun n’est pas sérieuse ». Geagea a décrit le général Aoun comme un homme pragmatique qui n’est le candidat de personne à part lui-même. « Cela fait six mois que je soutiens sa candidature et je ne penserai pas à un autre que lui. Nous avions un différend historique avec le général Aoun et nous l’avons résolu dans la déclaration d’intentions, indépendamment de l’élection présidentielle. Lorsque Hariri a annoncé la candidature de Frangié et ce dernier a été contacté par le président François Hollande, nous avons agi. Si nous avions mis du retard dans notre action, Aoun aurait accepté Frangié et il ne nous resterait plus qu’à faire nos valises ».

  • Ziad Allouki libéré. Les anciens caïds de Tripoli instrumentalisés contre Rifi ?
    http://magazine.com.lb/index.php/fr/liban/semaine-politique-/item/16977-ziad-allouki-lib%C3%A9r%C3%A9-les-anciens-ca%C3%AFds-de-tripoli-i

    Vendredi 12 août, Ziad Allouki est revenu à Tripoli après avoir passé deux ans et trois mois en prison et il y a été accueilli en véritable héros. Le scénario rappelait aux Tripolitains le retour de Chadi Maoulawi dans une voiture officielle, appartenant selon les uns à l’ancien Premier ministre Najib Mikati et pour d’autres à l’ancien ministre Mohammad Safadi. La comparaison s’arrête là, car Chadi Maoulawi, qui avait été arrêté dans le cadre d’une opération sophistiquée de la Sûreté générale dans les locaux de l’association de bienfaisance appartenant à Mohammad Safadi à Tripoli, avait été relâché à cause des pressions politiques et populaires. Quant à Allouki et son compagnon Saad el-Masri, qui avait été relâché en mars, ils avaient été arrêtés dans le cadre de l’application du plan de sécurité à Tripoli après la formation du gouvernement présidé par Tammam Salam et l’arrivée de Nouhad Machnouk au ministère de l’Intérieur. Comme par miracle, Machnouk avait donc réussi à imposer un plan de sécurité à Tripoli qui a mis un terme à trois années d’affrontements sanglants et destructeurs pour l’économie de la ville entre le quartier sunnite de Bab el-Tebbané et celui alaouite de Jabal Mohsen. Toutes les forces militaires envoyées en renfort sur place pour mettre un terme à cet interminable conflit avaient échoué dans leur mission pendant plus de trois ans. Finalement, il a suffi que Nouhad Machnouk à l’Intérieur et Achraf Rifi à la Justice tapent du poing, pour que soudain, le calme règne et « les chefs des axes » se retrouvent en prison.

  • Courant patriotique libre. Gebran Bassil fait le grand ménage
    http://magazine.com.lb/index.php/fr/liban/semaine-politique-/item/16766-courant-patriotique-libre-gebran-bassil-fait-le-grand-m%C3%A9nage

    Ensuite, il y a eu le passage à la retraite du général Chamel Roukoz. Malgré ses multiples assurances qu’il ne fait pas partie du CPL, qu’il n’évolue pas dans sa mouvance et qu’il préfère l’action populaire à l’action politique dans le cadre d’un courant populaire, libre de toutes contraintes réglementaires, il n’en demeure pas moins que l’existence de Roukoz et Bassil sur un même terrain aouniste, et le fait qu’ils soient tous deux les gendres du général Aoun, suffisent amplement à créer une compétition entre eux. Cette dualité, qui aurait due être complémentaire, s’est transformée en rivalité entre les deux hommes et Roukoz pourrait attirer vers lui des cadres et des membres du CPL.
    L’accord entre les Forces libanaises et le Courant patriotique libre est venu à son tour compliquer la situation. Les élections municipales ont été le premier test de cette entente. Le CPL s’est conformé à ce document et Aoun a montré, une fois de plus, qu’il était capable d’amener son courant et ses partisans là où il le voulait malgré la manifestation de multiples réticences. Nombreux sont ceux qui n’ont pas pu s’adapter à cette nouvelle situation après des années de conflits et de rupture. Ceux-là ont considéré que l’entente de Maarab comprend deux volets. Un premier volet chrétien concernant la réconciliation et l’ouverture d’une nouvelle page de collaboration et de coordination portant sur les dossiers chrétiens, que toutes les parties appuient. Un second volet politique, relatif à la relation politique et à la manière de mener les échéances électorales, de régler les différends à l’ombre des conflits d’intérêt politiques et partisans. Cet aspect reste flou et équivoque chez une large tranche aouniste représentée par le général Chamel Roukoz, qui appuie la réconciliation chrétienne mais garde des réserves sur l’accord politique.

  • Imad Hout, député de la Jamaa islamiya. « Washington est derrière le putsch en Turquie »
    http://magazine.com.lb/index.php/fr/liban/semaine-politique-/item/16694-imad-hout-d%C3%A9put%C3%A9-de-la-jamaa-islamiya-washington-est-de

    Quelles sont les répercussions de ce coup militaire raté sur le Liban ?
    Il n’y en aura pas. Rappelons qu’actuellement, notre pays n’est pas sur la liste des priorités régionales et internationales. Les grandes puissances souhaitent simplement que le Liban ne constitue pas une source d’instabilité sécuritaire et elles insistent donc sur la préservation du statu quo sur ce plan. A cause des politiciens qui gouvernent ce pays, nous ne sommes plus en mesure de décider du sort de notre nation, nous subissons les diktats de l’étranger. Cela est d’autant plus vrai que les chrétiens, premiers concernés par l’échéance présidentielle, participent à son blocage et ne facilitent pas l’élection. D’autre part, les craintes de l’ancien Premier ministre, Saad Hariri, de voir le pays s’effondrer le poussent à faire sans cesse des compromis, donnant plus de liberté au Hezbollah pour le contrôle du pays. Seule une application à la lettre des accords de Taëf est susceptible de mener le Liban vers l’instauration d’un Etat civil. Mais le Hezbollah tente par tous les moyens de paralyser les institutions pour arriver à un nouveau pacte national qui lui attribuera plus de pouvoirs. Pour rassurer toutes les communautés, le pacte national prévoit l’instauration d’un Sénat. Il faut séparer le religieux de la politique et gouverner le pays loin de toutes les mentalités communautaires ou confessionnelles.

  • Pour la France. Le Hezbollah est un mal nécessaire
    http://magazine.com.lb/index.php/fr/liban/semaine-politique-/item/16691-pour-la-france-le-hezbollah-est-un-mal-n%C3%A9cessaire?issue_id=2

    La stabilité du Liban a été également abordée par le chef du Quai d’Orsay et le Hezbollah. Ayrault a fait part à ses interlocuteurs de l’importance que la France accorde à la stabilité du pays du Cèdre. Il n’a pas adressé de critiques envers la politique du parti au Liban et en Syrie et a fait part de son souci concernant la préservation du calme et de la stabilité au Liban-Sud. Les représentants du Hezbollah lui ont assuré le rôle du parti à ce niveau, ainsi que sur le plan de la lutte contre le terrorisme, surtout que celui-ci n’épargne personne. Des informations rapportées dans la presse ont évoqué une promesse faite par Ayrault de discuter, lors de la prochaine réunion du Conseil de l’Europe, de la mise de l’aile armée du Hezbollah sur la liste terroriste. Interrogée par Magazine, une source proche de la rencontre a formellement démenti cette information et confié que cette question n’a même pas été soulevée durant la rencontre entre Ayrault et les représentants du parti chiite.

  • Entre Joumblatt et Geagea. La loi électorale, la présidence et la Montagne
    http://magazine.com.lb/index.php/fr/liban/semaine-politique-/item/16625-entre-joumblatt-et-geagea-la-loi-%C3%A9lectorale-la-pr%C3%A9siden

    En ce qui concerne ses relations avec Riyad, Achraf Rifi a appris par une personnalité politique, en visite récente chez l’ambassadeur Ali Awad Assiri, que la priorité du royaume est toujours à Saad Hariri et qu’il n’a ni l’intention de l’affaiblir ni de l’abandonner, et qu’il n’est pas décidé à appuyer et à renforcer Rifi dans une compétition avec Hariri menaçant le leadership de ce dernier. Le royaume souhaite, au contraire, que Rifi reste aux côtés de Hariri et sous sa coupe.
    Cette même personnalité rapporte que Riyad est satisfait actuellement de Hariri et de ses discours politiques de plus en plus clairs concernant le Hezbollah et l’Iran. L’Arabie appuie également le style qu’il a adopté dans ses relations avec les gens, son travail sur le terrain et le fait de remettre de l’ordre et de réorganiser le Courant du futur et les affaires internes. Rifi aurait répondu qu’il ne s’attendait pas à une réconciliation avec Hariri ni à un retour à des relations telles qu’elles étaient. Il pense même que ce dernier cherchera à l’affaiblir par tous les moyens, convaincu qu’il est le seul et le plus direct danger de porter atteinte à sa popularité et à son leadership. Rifi ajoute que ce qui est demandé à Hariri, s’il veut rectifier la situation, n’est pas de changer de politique mais d’adopter de nouvelles dispositions fermes, de renoncer au soutien à Sleiman Frangié et d’arrêter le dialogue avec le Hezbollah. Il devrait également changer ses conseillers qui l’ont convaincu qu’il fallait briser Rifi s’il veut prendre les rênes du pouvoir, afin d’offrir un exemple et de servir de leçon aux autres… cette situation s’applique également au député Khaled Daher au Akkar.

  • Jean Kahwagi : fin d’un mandat. Nouveau dilemme en septembre
    http://magazine.com.lb/index.php/fr/liban/semaine-politique-/item/16634-jean-kahwagi-fin-d%E2%80%99un-mandat-nouveau-dilemme-en-septembre

    Le camp qui défend une nouvelle prorogation du mandat du général Jean Kahwagi estime que les raisons qui ont justifié la première prorogation sont toujours valables. Selon les défenseurs de cette option, la vacance présidentielle se maintient et il est préférable, dans le contexte actuel, de garder le commandant en chef de l’armée à son poste jusqu’à l’élection d’un nouveau président de la République, pour ne pas imposer à ce dernier une personne qui ne serait pas de son choix à la tête de l’institution militaire. En outre, la guerre contre le terrorisme atteint son paroxysme et a considérablement augmenté le rôle de l’armée sur les frontières et à l’intérieur. Le général Kahwagi a acquis une grande expérience dans ce domaine et connaît parfaitement ce dossier. Avec la tension politique et les tiraillements au sein du gouvernement, un accord sur le nom du futur commandant en chef de l’armée semble difficile et très peu probable. Or, s’il n’y a pas d’entente, ce poste de grande importance risque de se retrouver vacant. Entre la vacance et la prorogation, la deuxième option l’emportera visiblement.
    Le camp qui rejette la prorogation avance, de son côté, plusieurs arguments. Pour lui, les élections municipales ont mis un terme à toute forme de prolongation. Plusieurs nominations ont eu lieu, dans l’armée et ailleurs. Un nouveau directeur des Renseignements a été désigné et prochainement ce sera le tour du chef d’état-major. Ce processus devrait se poursuivre et ne pas s’arrêter au commandant en chef de l’armée. De plus, on ne peut lier celui-ci à la vacance présidentielle, car si cette situation n’est pas réglée cet été, elle risque de ne pas l’être de sitôt. De nombreuses forces politiques rejettent une seconde prorogation du mandat du général Kahwagi.