Le Front national lève la suspension pour « prosélytisme » d’un élu converti à l’islam

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  • France - Le FN lève la suspension d’un élu converti à l’islam - Le Monde

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    Le Front national (FN) a annoncé vendredi 31 octobre avoir « levé la suspension temporaire » d’un de ses élus récemment converti à l’islam, qu’il avait révoqué samedi, le parti lui reprochant d’avoir fait du « prosélytisme » en son sein.
    Devant le « bureau exécutif du parti réuni en commission des conflits », Maxence Buttey « a pu confirmer son engagement comme élu municipal du Front national à défendre les idées de son mouvement, notamment la lutte contre le communautarisme et la promotion de la laïcité », écrit le parti dans un communiqué.

    « Il lui a été signifié ainsi qu’à l’ensemble des protagonistes de ce dossier que l’envoi de vidéos à caractère religieux dans le cadre de fonctions militantes n’était pas acceptable », poursuit le document, qui conclut qu’« en conséquence, après ce rappel des devoirs qui incombent à un élu du Front national », la suspension est levée.

    Conseiller municipal à Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis), M. Buttey avait été « suspendu provisoirement » pour avoir, « par son attitude, dépassé une limite », selon le secrétaire départemental du Front national, Jordan Bardella. « Ce n’est pas sa religion qui est en question, mais il a fait ouvertement du prosélytisme en envoyant une vidéo qui vantait l’islam. Il est sorti de la sphère privée », avait dit M. Bardella.

    L’élu de 22 ans avait « fermement » démenti les accusations de son parti, affirmant à l’Agence France-Presse qu’il avait envoyé cette vidéo pour « expliquer » sa conversion. « Face à l’incompréhension sur mon choix, j’ai voulu m’expliquer, montrer une autre image de cette religion. L’islam, ce n’est pas le djihad », a déclaré cet étudiant en droit converti depuis juillet, reconnaissant là avoir fait « un mauvais choix ».

    Le vice-président du parti, Florian Philippot, avait lui aussi parlé de « comportement prosélyte dans l’enceinte du parti », ajoutant : « Sa religion n’est pas l’affaire du parti, car nous défendons la laïcité. Mais là, on a quitté le domaine de la conviction personnelle et de la foi. Un parti politique n’est pas le lieu pour cela. »