• Mariana Mazzucato: Government Risk and Private Sector Reward - YouTube
    http://www.youtube.com/watch?v=p4DhbjZ74IQ

    In her work and in this interview, Prof. #Mariana_Mazzucato of the University of Sussex in the U.K. debunks the pervasive myth of a lumbering, bureaucratic state versus a dynamic, innovative private sector. In fact, as Mazzucato shows in her latest book, The Entrepreneurial State, the opposite is true. Typically the private sector only finds the courage to invest in breakthrough technologies after a so-called “entrepreneurial state” has made the initial high-risk investments.

    This can be seen today in the green revolution, the development of biotech and pharmaceutical industry, and the technological advancements coming out of Silicon Valley. Mazzucato argues that by not giving due credit to the state’s role in this process we are socializing the risks of investing, while privatizing the rewards.

    So who benefits from the state’s role in the development of technology? Consider Apple’s iPhone and Google’s search engine. In both cases these extremely popular consumer products benefitted mightily from state intervention. For the iPhone, many of the revolutionary technologies that make it and similar devices “smart” were funded by the U.S. government, such as the global positioning system (or GPS), the touchscreen display, and the voice-activated personal assistant, Siri. And for Google, the creation of its algorithm was funded by the National Science Foundation. Plus, of course, there’s the development of the Internet, another government funded venture, which enables the iPhone to be a valuable tool and makes Google searches possible.

    But despite the fact that these companies directly benefitted from taxpayer-funded technologies, they and other high tech outfits have strategically “underfunded” the tax purse that helped lead to their success. This is a troubling development.

    So how should the government recoup the benefits from the fruits of its research? And what role should the government play going forward in important areas such as clean tech? Mazzucato seeks to address these issues in this interview.

    • L’authentique entrepreneur innovant est l’Etat - Libération
      http://www.liberation.fr/economie/2014/06/09/l-authentique-entrepreneur-innovant-est-l-etat_1036970

      Quant aux firmes privées, elles bénéficient de tout ce que l’Etat a mis en place pour en tirer des profits eux aussi privés. Un exemple frappant est celui de l’iPhone d’Apple. On retrouve l’action (et le financement) de l’Etat dans toutes les avancées scientifiques et techniques qui rendent le smartphone « smart ». Entre 1993 et 2004, 75% des nouvelles entités moléculaires approuvées aux Etats-Unis étaient issues de la recherche publique. Les firmes pharmaceutiques, en revanche, ont consacré l’essentiel de leurs ressources financières à imiter les découvertes radicales ou à racheter leurs actions pour le plus grand profit de leurs actionnaires et dirigeants.

      Les firmes privées qui exigent, et obtiennent, des baisses d’impôts et des dépenses publiques contribuent d’ailleurs à mettre en danger la viabilité de ce système. En privant à terme l’Etat des moyens financiers de jouer son rôle d’innovateur radical, elles assèchent la source des découvertes à partir desquelles elles développent leurs propres produits nouveaux et donc leurs futures sources de profit.

      La réalité est que seul l’Etat est en mesure de jouer ce rôle d’innovateur radical et de créateur de marchés. Cela nécessite une vision de long terme, une patience et des moyens que des firmes privées ne peuvent ou ne veulent pas posséder. Dans ce domaine, l’action publique est donc irremplaçable.

      Une politique industrielle tirant les conséquences de ce constat devrait redonner à l’intervention publique une place centrale, non comme correcteur des échecs de marché ou garant de la libre concurrence, mais comme innovateur et créateur de marchés. Cela suppose de ne pas se contenter de rétablir les marges des firmes ou de les financer passivement et indirectement avec des mécanismes ruineux comme le crédit d’impôt recherche en espérant qu’elles utiliseront ces ressources pour financer des recherches menant à des découvertes radicales. Elles ne le feront pas.