Mort père, mère : les étapes pour faire son deuil

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  • Mort père, mère : les étapes pour faire son #deuil - L’Express
    http://www.lexpress.fr/styles/psycho/mort-du-pere-ou-de-la-mere-les-etapes-pour-faire-son-deuil_1617430.html

    Le #décès du #parent met l’enfant adulte au pied du mur : si la relation avec son parent était difficile ou conflictuelle, sa disparition ferme définitivement toute possibilité de dialogue et de réparation des griefs d’autrefois. C’est ce que la psychiatre Elisabeth Kübler Ross (Les derniers Instants de la Vie) nomme l’ « unfinished business » ou les « affaires en suspens ». Il s’agit de tout ce qu’on ne pourra plus « régler » avec son parent, du fait de son décès. L’enfant adulte se retrouve seul avec sa colère ou son ressentiment vis-à-vis des carences de son parent au cours de leur relation. Il doit renoncer à recevoir l’amour dont il estime peut être avoir été privé, il doit renoncer à ces explications dont il pense avoir tant besoin pour avancer dans sa propre vie -discussions qu’il n’a jamais pu avoir avec son parent de son vivant- il est aujourd’hui privé de l’opportunité de dire à son parent son amour, alors qu’il n’a jamais su ou osé le faire auparavant, il ne peut plus lui dire « pardon » ou lui accorder son pardon. Il se fait le reproche de toutes ses occasions perdues de nommer ce qui aurait pu l’être, en remettant toujours ces échanges à plus tard, jusqu’à ce qu’il soit aujourd’hui trop tard.

    Tout ceci souligne combien il est essentiel de tenter (avec succès ou non) d’ouvrir le dialogue avec son parent, de son vivant, si on porte en soi des mots -et des maux- qu’on a besoin d’échanger avec lui. Cela reste possible jusqu’aux derniers instants, dans l’accompagnement de fin de vie ou même lors de l’ultime au revoir. C’est l’opportunité, si on peut la saisir, si le parent s’y ouvre lui même et si les circonstances le permettent, de faire enfin la paix et de se débarrasser de pesanteurs qui se manifesteront presqu’inévitablement durant le deuil. C’est peut être là aussi où l’enfant adulte accepte de « lâcher prise » et de renoncer définitivement à obtenir coûte que coûte réparation de ses griefs (réels ou non) à l’égard de son parent. La #névrose parvient parfois à s’incliner devant la mort.