• L’Europe a perdu plus de 400 millions d’oiseaux d’espèces communes en 30 ans

    http://www.lemonde.fr/planete/article/2014/11/03/l-europe-a-perdu-plus-de-400-millions-d-oiseaux-d-especes-communes-en-30-ans

    C’est une hécatombe : avec 421 millions d’oiseaux de moins en trente ans, la gestion actuelle de l’environnement en Europe apparaît incapable d’enrayer la disparition de nombreuses espèces récemment encore considérées comme communes, révèle une étude publiée, lundi 3 novembre, par le journal scientifique Ecology Letters, qui critique les méthodes modernes d’agriculture et la disparition de l’habitat.

    A l’inverse du déclin, allant jusqu’à 90 %, enregistré chez des espèces aussi communes que la perdrix grise, l’alouette des champs, le moineau et l’étourneau, on note pendant la même période l’amélioration des effectifs de certaines espèces rares d’oiseaux grâce à des mesures de conservation, selon l’étude.

  • Barrage de Sivens : un dossier entaché de conflits d’intérêts
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2014/11/03/barrage-de-sivens-un-dossier-entache-de-conflits-d-interets_4517419_3244.htm

    (...) Question d’habitude : les élus de la région ont coutume de s’en remettre à la CACG [ la Compagnie générale des coteaux de Gascogne]. Dans le cas de Sivens par exemple, c’est elle qui a réalisé en 2001 les études concluant à la nécessité de construire une retenue de 1,5 million de mètres cubes. Elle qui les a mises à jour en 2009, alors que le Tarn lui avait déjà concédé cet équipement de service public l’année précédente, sans savoir exactement combien d’agriculteurs seraient intéressés pour acheter de l’eau. Elle, encore, qui en est maître d’ouvrage. Elle, enfin, qui devait devenir gestionnaire de la ressource par la suite.

    « AUCUN APPEL D’OFFRES »

    « La CACG s’est auto-désignée, il n’y a eu aucun appel d’offres, accuse Alice Terrasse, avocate du Collectif antibarrage et de plusieurs associations environnementales. Nous dénonçons depuis deux ans ces conflits d’intérêts. La délégation d’utilité publique qui lui revient est un summum d’incompétences, d’imprécisions et de contournements de la loi. » L’avocate cite d’autres exemples de conventions publiques d’aménagement pour des ouvrages de restitution d’eau refusées a posteriori par la cour administrative d’appel de Bordeaux.

    « La CACG a besoin de 30 millions d’euros par an pour fonctionner , rapporte pour sa part Gérard Onesta, vice-président (EELV) du conseil régional de Midi-Pyrénées. Sur ce barrage, comme sur d’autres, elle est à la fois juge et partie. C’est contraire au droit européen. Il faut une nouvelle loi pour remettre à plat ces fonctionnements. »

    #Sivens #testet

    • Sivens : un barrage à contretemps
      Par Jacques Caplat , le 1 Novembre 2014
      http://www.changeonsdagriculture.fr/sivens-un-barrage-a-contretemps-a113051086

      (...) Avant de parler d’agronomie, il me faut bien revenir sur les évènements récents, leur source et leur déroulement. Il éclairent en effet les conditions du « choix » imposé actuellement par les élus tarnais.

      En premier lieu, il est utile de savoir que le projet de barrage du Testet est la copie conforme d’un barrage déjà réalisé dans la même région à Fourogue. Or, le coûteux et surdimensionné barrage de Fourogue est aujourd’hui un gouffre financier, et se voit relégué dans l’illégalité suite à l’annulation de sa déclaration d’intérêt général. Une logique sous-tend par conséquent la construction du barrage du Testet depuis son démarrage : réitérer le tour de passe-passe réussi à Fourogue, en mettant tout le monde devant le fait accompli avant que la justice ne puisse arrêter les travaux.

      Autre fait troublant : l’organisme chargé de la « maîtrise d’ouvrage déléguée » et de la concession d’aménagement du barrage du Testet, la CACG (compagnie d’aménagement des coteaux de Gascogne), est le même qui a été chargé de l’étude d’impact ! Cette situation ne correspond-elle pas étrangement à ce que le droit appelle habituellement un conflit d’intérêt ? Comment s’étonner, dans ces conditions, que l’étude préalable ait écarté les objections et ait surdimensionné le chantier ?
      (...)

      Vallée du Testet en août 2014

      Sur un plan comptable, le projet revient donc à investir 8,5 millions d’euros pour 20 fermes, soit plus de 400.000 euros par agriculteur. Et encore ce calcul ne prend-il pas en compte les coûts de fonctionnement, estimés à 600.000 euros par an, soit 30.000 euros par an supplémentaire « offerts » sur fonds publics à chaque ferme concernée. La même somme investie dans la conversion à l’agriculture biologique (riche en emplois) permettrait de faire vivre des centaines de fermes et de créer considérablement plus d’activité ! Le choix politique du barrage est par conséquent totalement contraire aux attentes exprimées par la société, et représente une authentique gabegie.

      Ce n’est pas un hasard si l’expertise demandée par le ministère de l’écologie dénonce le manque de justification du projet et son surdimensionnement.


      Vallée du Testet en octobre 2014 - Photo « collectif pour la sauvegarde de la zone humide du Testet » (...)
      (...)
      Aujourd’hui je pense à Rémi, à sa famille, à ses proches... quel gâchis ... 21 ans !
      Demain nous resterons en veille active.
      J’ai une grande admiration pour les Zadistes avec qui j’ai pu échanger : Jeunes, avec des convictions, engagés, courageux, non-violents (contrairement à ce que les médias et les politiques essaient de faire croire), imaginatifs et créatifs, festifs, désintéressés (il n’ont rien à perdre) etc ...... je rêve de voter un jour pour un homme ou une femme ayant ces qualités.