• Sortir du confort du dominant
    Une tentative de réflexion, pour nous, les hommes

    La libération de la parole autour des violences subies par les femmes est en train de s’amplifier avec les hashtag #balancetonporc et #MeToo/#MoiAussi suite à l’affaire Weinstein.

    Et il faut bien reconnaître que c’est assez confortable d’être un mec, en comparaison d’être, par exemple, un musulman, dans la mesure où personne ne m’a demandé depuis 48h00 de me désolidariser de mes congénères en postant une photo de moi dans mon salon avec un carton #NotInMyName.

    Et pourtant…

    Comme le remarquait Virginie Despente : « Je trouve [les hommes] extrêmement lents à s’emparer de sujets qui les concernent directement et qui pourraient les concerner exclusivement, comme le viol. […] Je trouve les mecs extrêmement lents à s’emparer de la question de la masculinité […]. A chaque fois qu’un mec viole, ça les concerne tous, au sens ou c’est leur virilité qui s’assoit là-dessus. Quand ils se trimbalent en ville en maîtres du monde, c’est sur le travail des violeurs qu’il s’appuient. » (source : http://www.lesinrocks.com/2016/10/23/actualite/medias-actualite/virginie-despentes-mecs-extremement-lents-a-semparer-de-question-de-masc)

    Il me semble qu’en effet au lieu de faire du #mansplaining ou de reproduire au sein du féminisme les oppressions dont nous profitons déjà dans la société (cf. https://www.erudit.org/fr/revues/rf/2008-v21-n1-rf2309/018314ar), nous pourrions nous aussi nous emparer du sujet, simplement pour nous demander « et nous, qu’est-ce qu’on fait ? »
    Mais, « comment on motive des hommes qui profitent largement d’un système à “en sortir” pour contribuer à créer autre chose, d’autres relations […] ? » (source : http://www.crepegeorgette.com/2013/11/01/rencontres-entre-hommes-au-sujet-de-la-masculinite)

    Peut-être en se saisissant de deux sujets essentiels : la virilité et l’éducation.

    Et nous, les hommes, qu’est-ce qu’on fait de notre « virilité » ?

    Nous acceptons, pour nous-même, cet enfermement dans notre stéréotype de genre et ses valeurs viriles que sont la compétitivité, l’agressivité, la domination. Nous acceptons, par notre indifférence ou notre complaisance, les attitudes, gestes, mots, connivences qui sont le sexisme-en-actes, ignorent la question du consentement et nourrissent la culture du viol.
    Il nous revient de défendre d’autres aspirations, de faire vivre d’autres modes relationnels, d’inventer une virilité émancipée de sa violence et de ses concours de quéquettes,

    Et nous, les hommes, comment éduque-t-on nos garçons ?

    Nous acceptons, pour nos fils, de participer à la construction d’une norme sociale qui « relayé par la communauté des pairs et la société civile, valorise les comportements virils et encourage les garçons à […] : enfreindre les règles, se montrer insolents, jouer les fumistes, monopoliser l’attention, l’espace, faire usage de leur force physique, s’afficher comme sexuellement dominants. » (source : http://www.liberation.fr/societe/2014/11/06/en-finir-avec-la-fabrique-des-garcons_1137816). Nous participons à la « fabrique des garçons », nous les co-optons dans la “Maison des Hommes”, en leur refusant le droit à pleurer, l’accès aux émotions, à la verbalisation, en distillant l’idée qu’« "Est un homme véritablement viril celui qui est insensible à la souffrance, ne refuse jamais une tâche par peur, et inflige lui-même la souffrance ou la douleur à autrui. Celui qui déroge à cette loi est un gars qui n’en a pas, un « pédé » […]. Ces comportements ne sont pas de simples manifestations stupides de virilité. Ce sont des dispositifs mis en place pour combattre la peur, des stratégies collectives de défense." » (source : http://www.crepegeorgette.com/2012/03/09/tu-seras-fort-mon-fils). Nous acceptons de naturaliser des conduites que, ce faisant, nous encourageons. Nous cautionnons des discours à faible teneur scientifique ou sociologique arguant que les garçons auraient plus de mal à gérer leurs pulsions, que leur sexualité aurait naturellement telle ou telle spécificité dominatrice, que la conformation de leur cerveau ou de leur appareil uro-génital seraient plus propices à des techniques de séduction apparentées au pillage. Nous participons à la reproduction d’une éducation genrée, construite culturellement, dès le plus jeune âge de nos enfants (cf. : http://www.crepegeorgette.com/2014/10/07/privilege-masculin). En faisant allégeance à une sexualité virile stéréotypée, nous, leurs modèles, les confortons dans des mécanismes d’identification qui participent, là encore, à la culture du viol (cf. https://theconversation.com/ni-putes-ni-prudes-et-surtout-pas-pedes-attentes-de-genre-chez-les-) .

    https://www.youtube.com/watch?v=XfbM3LD0D9Q

    Nous ne sommes pas seulement « lents », nous sommes aussi responsables, complices, bref : coupables. C’est pourquoi, il nous revient également, en tant qu’hommes, de sortir du déni, de dépatriarcaliser la société, de déconstruire la virilité stéréotypée, d’éradiquer la culture du viol.

    Et sur ce chemin, le premier pas pourrait être ceci : http://www.crepegeorgette.com/2014/02/19/hommes-feminisme-2

    • Posted on Facebook by Mark F.
      https://www.facebook.com/mark.fitzpatrick.184/posts/10154671738896511

      All over my newsfeed today. All of them. All the brave and wonderful women I know it seems like. They say “Me too”. And every time, it hits me. “You too?” Of course I knew, somewhere, that this was true, didn’t I? And all I can do is hit “Love” and hope they realise I’m sending them love, and hating what’s been done to them. But THAT IS NOT ENOUGH. What do WE do? Men?
      I started to wonder, what would a “me too” from men look like? Of course I realise that it’s possible for men to suffer sexual harassment and abuse. But guess who does it? Men.
      So here’s what our “me too” might look like:
      Have I ever had a sexual encounter where I wasn’t as sure as I can possibly be of consent? Where alcohol and crossed wires were a factor? Where there might have been pressure? And some - many - of us would have to say “me too”. But maybe you’re one of the good guys and you’ve always made sure of the desire and agency being emphatically there. Good for you (REALLY think about it. It’s uncomfortable, isn’t it?)
      Have I ever seen a woman being abused or harassed, and not stepped in? (Me too)
      Have I ever talked about women to other men in demeaning and objectifying ways? (Me too)
      Have I ever responded with anger and indignation when being turned down by a woman whose body and mind I do not own? (Me too)
      Have I ever judged a woman purely on her looks? (Me too)
      Have I ever judged a woman as less than competent based on her gender? (Me too)
      Have I ever consumed media in which women are demeaned and objectified? (Me too)
      Have I ever refused to listen when yet another woman said “me too”? Have I ever made excuses for a guy who made her feel like an object? (Me too)
      Have I ever let the men around me make sexist jokes, no matter how couched in protective layers of irony? Laughed along? Made the jokes myself? (Me too)

      Have I ever been surprised THAT ALL THE WOMEN I KNOW HAVE BEEN VICTIMS OF THESE THINGS? .... (Me too)

      You know, the women shouldn’t need to tell us. It’s been us all along.

      Have you ever tried to be better, to never let it happen again, to listen when they tell you, to be part of the solution, to talk to other men about it, tirelessly?

      I hope now, to that last, we’ll all be able to respond: Me too.

    • J’étais plus forte que le #MeToo quand tout à coup
      http://www.cranemou.com/2017/10/jetais-plus-forte-metoo-a-coup

      J’ai vu mes flux se saturer de #MeToo et d’histoires plus glauques les unes que les autres et j’ai contribué à faire passer le message.

      Mais moi, tu sais, je suis forte.
      Moi, j’ai pas peur.
      moi, je le vis bien.
      Je suis comme ça. J’ai une cape de Batman, un sourire qui dit que je vais bien, partout, tout le temps. Je ris, et puis de toute façon, je cours vite et je frappe fort.

      Alors, pour moi, c’était facile d’écrire.

      Et puis en fait…

      En fait, après avoir posté mon statut, en lisant vos messages, j’ai été prise d’un malaise que je ne connaissais pas.

      Parce que j’avais listé ce qu’il m’était arrivée.

  • « La présence de la religion est désormais jugée insupportable » - Libération
    http://www.liberation.fr/societe/2014/11/28/la-presence-dela-religion-est-desormais-jugee-insupportable_1152826

    Une société peut très bien décider que le voile lui est insupportable. Mais ce qui nous semble dangereux, c’est d’utiliser et de dévoyer la laïcité dans ce combat. C’est faire fi de multiples principes de droit, mettre en danger une certaine idée de la République et des libertés individuelles. Au nom de cet objectif, qu’on peut estimer légitime, on fait dire n’importe quoi au droit.

    #laïcité #baby-loup

  • Les juristes Stéphanie Hennette-Vauchez et Vincent Valentin décrivent une « nouvelle laïcité » moralisatrice et liberticide
    http://www.liberation.fr/societe/2014/11/28/la-presence-dela-religion-est-desormais-jugee-insupportable_1152826

    Alors que la laïcité définie par la loi de 1905 garantit la liberté religieuse, la « nouvelle laïcité » est dans une logique de contrôle. Elle veut neutraliser tout ce qui, dans le religieux, différencie, singularise. On mobilise la laïcité pour aseptiser le religieux, perçu comme un microbe qui corrompt le vivre-ensemble. Les citoyens devraient renoncer à la part d’eux qui n’est pas commune, dès lors qu’ils entrent dans l’espace public. Cette vision large de la laïcité est portée par des personnes de droite comme de gauche. Mais ces défenseurs, qui se réclament de la loi de 1905, sont en réalité en rupture avec elle. Ils la subvertissent, l’inversent. Source : (...)

  • Pourquoi j’ai arrêté le porno - Libération
    http://www.liberation.fr/societe/2014/11/27/pourquoi-j-ai-arrete-le-porno_1152043

    Et comment, ce faisant, j’ai cessé de contribuer à l’affreuse industrie du sexe.

    J’ai cessé de consommer de la pornographie essentiellement pour deux raisons. La première, c’est qu’elle avait apporté énormément de colère et de violence dans mes fantasmes privés. Cette colère et cette violence n’étaient pas présentes en moi au départ, et je n’en voulais plus. Ce n’était pas moi, et j’ai décidé d’y mettre fin. Plus facile à dire qu’à faire. Deuxièmement, je me suis rendu compte que, en consommant de la pornographie, je contribuais à créer une demande pour la prostitution filmée. Car il s’agit bien de cela, de prostitution filmée : pornê c’est la prostituée, graphein rapporte à une notion d’écriture ou d’image. Or la prostitution n’est le rêve d’enfance de personne, elle est toujours l’effet de problèmes et de détresse. C’est une chose que j’ai comprise peu à peu en travaillant comme bénévole auprès d’hommes et de femmes prostitués, dont certains étaient victimes de la traite, en tant qu’« aide de service » dans des bordels, sous les ponts, au coin des rues… Mais on n’a pas besoin de faire tout cela pour comprendre le mécanisme de la pornographie et de la prostitution. Car, dans la pornographie, il ne s’agit ni d’érotisme ni de communication sexuelle saine, il s’agit de la domination et de la subordination des femmes par les hommes. Ce n’est pas seulement une pratique sexuelle, c’est une façon d’être, une hiérarchie de genres dans le monde.

    Ainsi, si l’on demandait à la pornographie comment elle définirait le sexuel, qu’est-ce qui fait qu’une chose est sexuelle, la pornographie nous rirait au nez. Qu’est-ce qui définit le sexuel ? Voyons ! Ce que les hommes trouvent excitant. Les hommes trouvent excitant d’étrangler une femme ? De la pénétrer brutalement sans le moindre contact, tendre caresse, baiser ou étreinte ? Alors c’est sexuel. Les hommes trouvent excitant de voir une femme ou un enfant pleurer ? Alors c’est sexuel. Les hommes trouvent excitant de violer une femme ? Alors c’est sexuel. Dans n’importe quel site porno mainstream sur le Net, on peut trouver la catégorie « Viol » à côté de la catégorie « Humiliation », la catégorie « Abus », la catégorie « Larmes », et ainsi de suite. Et ce n’est pas comme si la pornographie banale ne débordait pas déjà de ces motifs. Même dans ses versions les plus douces, ce que nous montre la pornographie dans 80 à 90% des cas, c’est en fait la sexualité sans les mains. Et ce n’est pas ainsi que fonctionne notre désir authentique. Pardon, je vais répéter : la sexualité sans les mains.

    Si vous ne renoncez pas à la pornographie, observez cela la prochaine fois que vous regardez : la caméra porno ne cherche nullement à capter des activités sensuelles normales du genre caresses, préliminaires, frôlements, étreintes, baisers… Non, ce qui intéresse la caméra porno, c’est la pénétration. Donc normalement la composition sera un homme et une femme - à supposer qu’il n’y en ait qu’un de chaque - son pénis est en elle - bon, ne soyons pas trop exigeants, peu importe où, quelque part en elle il y a un pénis, son pénis est en elle quelque part, d’accord ? - et, pour ne pas bloquer la caméra pendant ce gros plan extrême sur la pénétration, l’homme se tient le plus souvent les mains derrière le dos. Et la femme, dans cette position inconfortable, doit s’occuper du pénis en elle, sans porter atteinte ni à sa coiffure ni à son maquillage (car c’est de l’argent et du temps qu’on a investis en elle), sans perturber ses mouvements agressifs et surtout sans bloquer la caméra. Donc, en fin de compte, sous différentes formes et avec des acrobaties diverses, on a deux personnes en train de faire l’amour de telle sorte que les seules parties du corps qui se touchent sont le pénis et la partie pénétrée. Sans les mains.

    Tout ce que nous regardons nous envahit

    Je fais chaque année entre 250 et 300 conférences devant des soldats, des étudiants, des élèves… Personne n’est jamais venu me dire, après : « Ran, vous savez, cette histoire du "sexe sans mains"… En fait c’était ça mon désir authentique. Quand j’avais 11 ou 12 ans, je n’avais pas du tout envie d’embrasser ou de toucher la personne, ça ne suscitait pas ma curiosité. Moi, dès le début, c’était les pénétrations. » Personne ne m’a jamais dit ça. Avant la pornographie. Après la pornographie…

    #porno #culture_visuelle

  • Proprement délirant !!
    Cette affaire puait le vide, c’est maintenant le procureur que le dit...

    Camarades #antifas, à force d’avoir les yeux tournés vers la Russie, ils ont fait de la France un endroit où tu ne peux même plus vendre un truc sur internet sans être :
    – balancé par un de tes semblables
    – avoir la maréchaussée chez toi avec tout l’arsenal juridique nécessaire.

    Que cela te serve de leçon ami antifa, à force de croire que la vérité est chez rudy ou la horde, tu n’as pas compris que tu seras le prochain sur la liste.
    Édifiant et à lire
    http://www.liberation.fr/societe/2014/11/28/le-couple-soupconne-de-propagande-jihadiste-presente-a-un-juge_1152924?xt
    #anti_antifa #1984 #total_control #socialist_act

  • « Un drame familial, aboutissant à la mort d’une personne, s’est produit en pleine rue à Grenoble vers 10 h 15, mercredi 26 novembre. »

    Quant la presse est complice des pires machos et se refuse encore et toujours a nommer la violence sexiste par son nom.
    http://www.lemonde.fr/societe/article/2014/11/26/fusillade-mortelle-en-pleine-rue-a-grenoble_4529571_3224.html

    –----

    http://www.crepegeorgette.com/2014/06/26/il-na-pas-supporte-quelle-quitte

    #drame_familial #féminicide #misogynie #sexisme

    • 18/11/2014
      Tarn : deux morts dans un drame familial à Graulhet
      Une mère de 2 enfants aurait été abattue par son beau-père
      http://france3-regions.francetvinfo.fr/midi-pyrenees/2014/11/18/tarn-deux-morts-dans-un-drame-familial-graulhet-594262.
      –---
      15/11/2014
      Drame familial dans les Pyrénées-Orientales : deux enfants et leur mère retrouvés morts
      http://www.sudouest.fr/2014/11/15/drame-familial-dans-les-pyrenees-orientales-deux-enfants-et-leur-mere-retro
      –----
      11/11/2014
      Une adolescente tuée et son jumeau blessé dans un probable drame familial
      Le beau-père des jumeaux, qui était séparé de leur mère depuis quelques jours
      http://www.ledauphine.com/france-monde/2014/11/11/une-adolescente-tuee-et-son-jumeau-blesse-dans-un-probable-drame-familia
      –----
      04/11/2014
      Drame familial dans le canton de Berne : trois morts sur un parking
      Un homme aurait abattu son ex-femme, qui s’était remariée il y a deux mois, ainsi que son nouveau mari, avant de mettre fin à ses jours.
      http://www.lalsace.fr/actualite/2014/11/04/drame-familial-dans-le-canton-de-berne-trois-morts-sur-un-parking
      –----

    • Annik Houel, Patricia Mercader et Helga Sobota. Psychosociologie du crime passionnel. À la vie, à la mort. PUF, Paris, 2008, 234 pages - Cairn.info
      http://www.cairn.info/revue-travail-genre-et-societes-2010-1-page-213.htm

      Le chapitre III, intitulé « Une politique sexuale du genre », part de l’idée que pour rendre compte du crime dit passionnel, c’est la notion d’appropriation des femmes telle qu’elle a été théorisée par Colette Guillaumin qui est la plus pertinente (p. 62). D’un point de vue social, les hommes qui tuent dans la sphère privée sont des hommes « sociologiquement ordinaires ». Mais, sous couvert de normalité, ces couples se caractérisent par un durcissement assez net de l’asymétrie qui régit les relations privées entre homme et femme (p. 64). On peut ainsi, à travers l’étude des mobiles, montrer leur dissymétrie « selon une vectorisation de genre » (p. 64). Les hommes tuent une femme qui les quitte ou menace de le faire ou encore une femme qui les trompe, alors que, chez les femmes, dominent comme mobiles la mésentente ou les violences conjugales ; en somme, les hommes tuent pour garder leur femme et les femmes pour se débarrasser de leur conjoint (p. 66). Mais, par-delà leur sexe, ces criminel-le-s partagent, d’une part, une problématique de dépendance et, d’autre part, la pauvreté de la symbolisation (p. 67). Les femmes, comme les hommes, ont vécu leur enfance dans un environnement autoritariste et inégalitaire, avec des mères « maternalistes », uniquement centrées sur leur rôle maternel exercé selon un mélange d’emprise et de négligences, et des pères autoritaires, violents, à qui on ne peut pas parler. Ce système sociétal, dans lequel ils ont grandi, a eu une influence considérable sur leur évolution subjective. Il a entraîné, pour les femmes, un véritable interdit de s’appartenir et d’investir la sphère culturelle et sociale et, pour les hommes, une contrainte d’obéir aux canons de la virilité, avec son « idéologie du travailleur » (p. 143) et une adhésion rigide à des valeurs traditionalistes dans lesquelles la violence masculine est finalement légitime (p. 72). Ces criminel-le-s n’ont d’autre choix que d’être comme leur père ou comme leur mère, ils sont « malades de la politique duale du genre » (p. 79).

      #genre

    • #Glissement_sémantique, #novlang, pour masquer cette #culture_du_viol et cette propension à toujours considérer comme immuable la soit-disante faiblesse des femmes et la violence des hommes en les faisant surgir d’un ordre naturel abscons (d’où la sacralité de cet ordre ou sa religiosité originelle pour poser des lois et trier en hiérarchisant le chaos mental qui découle du non ordre de la nature, dans tous les cas, non conscientiser ce processus aboutie à ces névroses sectaires de défenseurs de non-dits religieux que l’on voit en marche dans le fond de la scène politique, tenants de valeurs pourries mais aux croyances naturelles) mais un ordre des choses qui sied aux tenants du pouvoir mais aussi à ceux dont les neurones se mettent au pas du genre masculin (et ce quelque que soient leurs sexes) pour qui il vaut mieux que rien ne bouge ni ne soit réinterroger. D’où les dérives possibles et misérablement actuelles qui tiennent la nature biologique comme le plus beau des ordres en refusant de voir que nous sommes d’abord des constructions sociales dans des rapports de force et de domination ayant d’abord peur de faire crouler l’édifice des certitudes. Mais comment les dominants pourraient-ils s’interroger sur un ordre qui ne les questionnent pas ? Un rempart pour éviter de s’interroger sur nos modes de société. J’ai bien entendu aussi sexisme ordinaire pour remplacer maltraitance sexuelle , et ce de la bouche d’une jeune femme qui ne pouvait que refuser qu’on évoque la violence latente qui prédomine dans les rapports hommes femmes pour balayer devant les pas de son maître présent. Ce qui en dit long sur l’incapacité devenue obligation à accepter une réalité de violence telle qu’il faut même se soumettre et émettre un vocabulaire cousu de mensonges, ce qui revient à se faire disparaitre en tant qu’être, en tant que femme.

      Alors la compréhension donne assez de force pour refuser que cet ordre tacite et masculin des mots érigé en négation de l’autre continue d’être employé.

    • Merci @touti pour l’extrait de « Psychosociologie du crime passionnel. À la vie, à la mort. »
      les hommes tuent pour garder leur femme et les femmes pour se débarrasser de leur conjoint

      Elles (les femmes) sont notamment à l’origine des trois quarts (70%) des divorces contentieux et personne ne s’est penché sur ce phénomène de société

      http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2011/11/07/01016-20111107ARTFIG00732-quand-les-femmes-decident-le-divorce.php

      –-----
      « disparaitre en tant qu’être, en tant que femme. »
      J’ai l’impression que c’est un des principe de base de la féminité en patriarcat. S’habituer à l’effacement de soi. De la fillette qu’on écoute pas, à la veille qui se doit d’être invisible avec sa petit pension et son petit chat. Si une femme doit être visible, c’est dans sa période de fécondité et en relation avec l’agrément masculin(1), comme le harcelement de rue le montre bien.
      Dans mes préoccupation actuel sur l’historicité des femmes, hier j’avais mis un truc à ce sujet sur mon blog des Atheniennes http://ecole-athena.blogspot.fr/2014/11/la-legende-noire.html

      Ca se croise avec l’idée que les femmes sont des marmites(2), que s’échangent les hommes pour qu’elles leur fassent des fils(3). Les femmes n’ont pas de noms, passant de celui du père à celui du mari. Là dans les crimes misogynes que j’ai trouvé du mois de novembre en cherchant juste 5 minutes, combien de ces femmes portaient le nom de leur bourreau ?

      Je ressort au passage le tag #droit_aquis_lésé
      http://seenthis.net/messages/104808

      –-------------------------------------------
      (1) La dessus j’avais été très troublé par cette phrase entendu dans plusieurs conférences féministes : « les lesbiennes ne sont pas des femmes » ca viens de Monique Wittig que je ne connais pas mais ca me semble être cette idée que les femmes sont une valeur sur le marché hétérosexuel et quant elles n’ont pas cette valeur elles ne sont pas des femmes, mais des filles, des vieilles, des lesbiennes, des moches, des grosses...

      (2) Voire ici sur le #principe_de_la_marmite
      http://seenthis.net/messages/132696

      (3) Une belle illustration de la préciosité des fils pour les machos AOC, sur l’article de Libé sur les 40 ans de l’IVG :

      Jean Foyer, député de la majorité de droite, monte à la tribune. « Le temps n’est pas loin où nous connaîtrons en France ces "avortoirs", ces abattoirs où s’entassent des cadavres de petits hommes et que certains de mes collègues ont eu l’occasion de visiter à l’étranger. »

      La beauté de la grammaire française je m’y ferais jamais.
      http://www.liberation.fr/societe/2014/11/26/la-bataille-de-simone-veil-pour-le-droit-a-l-avortement_1149560

    • les hommes tuent pour garder leur femme et les femmes pour se débarrasser de leur conjoint

      Ah oui @mad_meg, ça te saute aux yeux aussi cette phrase ?
      J’ai fait une recherche et l’actualité corrobore cruellement cette phrase : plusieurs femmes ont dernièrement tué leur conjoint pour se défendre. Cela n’empêche pas la justice française de leur coller de plus lourdes peines que pour les hommes, comme si à cet endroit aussi il fallait obliger les femmes à encore subir.

      Elles (les femmes) sont notamment à l’origine des trois quarts (70%) des divorces contentieux et personne ne s’est penché sur ce phénomène de société

      Je viens d’écouter la vidéo d’Eliane Viennot que tu as mis sur ton blog, et entre autres choses passionnantes qu’elle raconte, son long parcours pour accéder à l’université, donc oui… les phénomènes de société liés aux femmes sont des sujets de recherche oubliés, tout comme les études historiques. Cf Patronnes et mécènes en France à la Renaissance http://genrehistoire.revues.org/384

      « disparaitre en tant qu’être, en tant que femme. »

      Dans mes préoccupation actuel sur l’historicité des femmes, hier j’avais mis un truc à ce sujet sur mon blog des Atheniennes ▻http://ecole-athena.blogspot.fr/2014/11/la-legende-noire.html

      Oui, ça recroise complètement le sujet !
      D’autant que le mode de disparition des femmes dans l’histoire de france est tout à fait méconnue et tabou, comme le raconte E. Viennot dans la vidéo http://www.elianeviennot.fr/FFP-livres.html avec cette invention de la Loi salique.
      http://seenthis.net/messages/301058
      J’ignorais que les français se vantaient de n’avoir pas de femmes au pouvoir en politique et avaient étendu ces lois à la famille et au privé !

      Je trouve très intéressant de voir le traitement de ces féminicides actuels et des violences faites aux femmes sous l’éclairage de l’histoire de la disparition consciente et programmée des femmes et des filles de la vie publique. D’ailleurs la langue française définit une femme publique comme prostituée, ce qui témoigne encore de la difficulté à choisir son devenir.

      Les femmes n’ont pas de noms, passant de celui du père à celui du mari.

      Et méfiance car l’anonymat est lié à la folie me soufflait il y a peu une copine psychanalyste. Est-ce la raison qui permet de traiter celles qui tentent de s’émanciper d’hystériques ?
      Et le vocabulaire employé comme le nom à effacer comme toute ces représentations symboliques racontent encore la disparition voulue et annoncée de la femme en tant que personne. Voire également la mythologie autour de la femme construit de mystères et d’inconnu autour d’un sexe qui ne se voit pas, ou ne veut pas se voir. À ce propos, la première échographie de clitoris date de … 2008 !
      http://www.liberation.fr/societe/2013/03/29/odile-buisson-le-point-gyneco_892403

      Et quant au corps, celui-ci n’existe souvent qu’en tant que trace du masculin…

    • C’est pas tout à fait le même problème, mais il faudrait faire une charte plus étendue qui prennent aussi en compte les violences conjugales et aider ces journalistes à ne plus confondre accident domestique, drame famillial et crimes contre les femmes, féminicides, violences misogyne.

      Comment les journalistes peuvent-ils parler des violences sexuelles : proposition de charte
      http://www.crepegeorgette.com/2014/11/19/charte-journalisme-viol

    • Drame familial présumé dans l’Oise : trois personnes, dont une adolescente, décédée
      http://www.liberation.fr/societe/2014/12/23/drame-familial-presume-dans-l-oise-trois-personnes-dont-une-adolescente-d

      Un homme a tué sa compagne et la fille de celle-ci avant de se suicider dans leur pavillon de Trumilly (Oise), petite commune au sud de Compiègne, a-t-on appris mardi de source judiciaire.
      Les premières constatations privilégient l’hypothèse d’un drame familial, sous réserve de vérifications, a expliqué le parquet de Senlis, confirmant des informations de la presse locale.

      L’habitant, un quadragénaire, selon la presse, aurait tué sa compagne et à l’adolescente de 16 ans dans la nuit par arme à feu puis appelé les gendarmes en fin de matinée lundi pour prévenir de son geste et annoncer qu’il allait se donner la mort. Il s’est suicidé avant l’arrivée des gendarmes.

    • On n’arrête pas le progrès dans la presse française : Aujourd’hui le « Drame Passionnel »

      C’est visiblement un « drame passionnel ». Ce jeudi matin, un homme est entré en trombe vers 10 heures dans une supérette de Nice (Alpes-Maritimes) et a ouvert le feu avec un fusil de chasse. La caissière, une femme de 45 ans, est décédée, rapporte Nice-Matin.

      http://www.leparisien.fr/faits-divers/nice-il-tue-la-caissiere-d-une-superette-et-se-suicide-29-01-2015-4489111

    • Drame familial près de Pau : un père tue sa fillette avant de se donner la mort
      http://www.liberation.fr/societe/2015/10/04/drame-familial-pres-de-pau-un-pere-tue-sa-fillette-avant-de-se-donner-la-

      Un homme de 33 ans a tué sa fillette de 3 ans avant de se donner la mort, samedi à Billère, près de Pau, selon le vraisemblable scénario d’un drame familial aux raisons encore inconnues, a-t-on appris dimanche de source judiciaire.

      C’est la mère, absente du domicile au moment des faits, qui a donné l’alerte samedi vers 18H30, en trouvant la porte de l’appartement familial verrouillée de l’intérieur. Après avoir forcé l’entrée, les pompiers ont découvert les corps du père et de la fillette.

  • Médecine scolaire : crise d’anémie (Libération)
    http://www.liberation.fr/societe/2014/11/09/medecine-scolaire-crise-d-anemie_1139940

    […] la désaffection s’explique essentiellement par des conditions de travail qui se détériorent et le manque de reconnaissance du métier. Les salaires sont les plus bas parmi les médecins de la fonction publique - autour de 2 000 euros bruts mensuels en début de carrière, 3 600 euros en fin, 4 450 euros pour ceux, minoritaires, qui ont été promus première classe. Or, leurs secteurs d’affectation ne cessent de s’étendre.

    Des besoins et des missions toujours plus nombreuses

    Déjà, avec des effectifs qui s’étiolent, les médecins scolaires - des femmes à plus de 90% - ne sont plus en mesure d’assumer leurs missions de base. Selon les textes officiels, ils doivent examiner tous les enfants qui entrent au CP, ce qui permet souvent de détecter des problèmes de vue ou d’audition, voire des handicaps plus graves, qui, pris tôt, peuvent être d’autant mieux traités.

    #éducation #médecine_scolaire

  • Une foule enterre Miss Honduras, tuée par balles avec sa soeur - Libération
    http://www.liberation.fr/societe/2014/11/20/miss-honduras-et-sa-soeur-tuee-a-quelques-semaines-du-concours-miss-monde

    Selon la presse locale, Sofia Trinidad, 23 ans, aurait dansé lors de la fête d’anniversaire avec un autre homme, ce qui aurait irrité Ruiz, le poussant à la tuer d’une balle dans la tête.

    Alors que Maria José tentait de s’échapper, il l’aurait également abattue de deux balles dans le dos, avant de d’aller enterrer les corps avec des complices et de demander à un atelier de carrosserie de nettoyer et repeindre son pick-up.

    Ce n’est pas Sofia et sa danse qui ont « poussé » le meurtrier, mais bien son #machisme et le #patriarcat local qui lui donnent le droit de possession et de vie et de mort sur les femmes.

    Après moins d’une semaine d’enquête, fait rare dans un pays où plus de 95% des #crimes restent impunis

    #féminicide #impunité

  • Mon dieu ce type (Eric Sadin) existe encore. Toujours le même style imbitable, la même simili-pensée pédante, la même manière de dire des choses simples (voire médiocres) de la manière la plus embrouillée possible.
    Grosse fatigue.

    #sadin #tablette #ecole

    L’ineptie des tablettes numériques au collège - Libération
    http://www.liberation.fr/societe/2014/11/16/l-ineptie-des-tablettes-numeriques-au-college_1144224

    François Hollande, lors de son intervention télévisée le 6 novembre, a annoncé la mise à disposition de tablettes numériques à l’attention de chaque collégien dès la classe de cinquième. Décision qui n’aurait fait l’objet d’aucune concertation préalable avec le corps enseignant, ni d’études d’impact menées sur la durée.

    Peut-être estime-t-on au sommet de l’État qu’à la profonde crise que connaît l’école depuis une vingtaine d’années, l’introduction d’une technologie connectée à tous les « savoirs du monde » et capable de stocker quantité de documents, constituerait de facto un soutien de valeur à l’apprentissage des élèves.

    Dans les faits, c’est un nouvel environnement cognitif qu’induirait l’introduction massive de tablettes. Aujourd’hui nous savons que si l’interconnexion autorise l’accès à une infinité de corpus de tous ordres, elle entraîne tout autant une dispersion de l’attention, notamment par la multiplicité de fonctionnalités intégrées à un même terminal (logiciel de traitement de texte, navigateur Internet, messagerie…). On peut supposer que de jeunes adolescents - malgré toutes les précautions de filtrage qui pourraient être prises -, se laisseront griser par la possibilité d’accéder durant les cours à leurs sites favoris.

    D’où viendra l’« origine du savoir », sa primauté symbolique ? De ce qui est formulé par le professeur ou de ce qui apparaîtra sur l’écran ? Il est probable que la dimension éminemment séductrice de la tablette et l’apparence d’objectivité revêtue par l’information en ligne imposeront leur propre régime de vérité, au détriment de la parole de l’enseignant, nécessairement empreinte d’irrégularités, de moments de doutes, de contradictions. Peut-on imaginer un professeur énoncer un fait, et qu’un élève aille aussitôt « vérifier » l’assertion, le reprenant « preuve à l’appui » ? Sa crédibilité et sa figure d’autorité s’en trouveraient aussitôt délégitimées aux yeux de tous.

    Environnement qui répond à la récente idéologie du « participatif », soutenu par des interfaces éducatives dédiées au post de commentaires. L’élève se trouve affecté d’un sentiment de toute-puissance qui l’encourage prioritairement à réagir plutôt qu’à intégrer la pleine portée des propos exposés durant un cours. Ce qui caractérise l’écran tactile, c’est que la perception suscite quasi systématiquement une action immédiate, instaurant une forme discrète et continue d’hyperactivité.

    C’est le dogme de la mise en réseau qui prévaut ici, érigeant le professeur comme une « plateforme » destinée à intervenir a minima, à uniquement gérer la dynamique du groupe et à pointer des liens. C’est encore le temps passé devant les écrans qui devrait s’amplifier, dont l’impact sur la santé est régulièrement confirmé par de nombreuses études qui témoignent d’effets sur l’obésité, de troubles psychiques et d’addiction, d’une réduction de l’espérance de vie.

    Enfin, c’est un nouveau mode de connaissance portant sur les élèves et les professeurs qui va se constituer, fondé sur le traçage des usages, dressant à terme des cartographies comportementales individualisées précises et évolutives.

    L’honneur de l’école consiste à inscrire le champ de son action au sein de son milieu contemporain, tout en maintenant une nécessaire forme d’écart. C’est ce qu’offre notamment le livre imprimé, objet physiquement clos à lui-même mais ouvert à toutes les expériences de la connaissance et de l’imaginaire. Il s’expose au regard dans une altérité située à distance qui appelle la concentration, indispensable à la réflexion et à la maturation du savoir. Ses vertus éprouvées depuis des siècles ne peuvent être méprisées ou balayées d’un coup de main par quelques décisions hâtives. Ce qui choque, ce n’est pas tant l’introduction des tablettes que sa portée massive et exclusive.

    A-t-on pensé au réseau des libraires en France que cette décision va contribuer à davantage fragiliser ? A l’impact écologique sur le long terme dû aux déchets occasionnés ? Le président de la République a également annoncé l’apprentissage du code à l’école. Décision salutaire, susceptible de conduire à une réappropriation des protocoles numériques par les individus. Mais elle se trouve en contradiction avec les applications fermées et propriétaires intégrées aux tablettes, la plupart élaborées par des entreprises, qui vont instituer une forme insensible et insidieuse de privatisation de l’école républicaine.

    On voit à quel point ce projet qui engage un enjeu majeur de société devrait faire l’objet de débats et de controverses publiques. Le pouvoir politique subit une pression croissante exercée par le lobbying numérico-industriel, lui faisant miroiter une fluidification et une optimisation de la vie grâce à ses systèmes de rationalisation computationnelle, déjà à l’œuvre dans les programmes de l’Open data ou des smart cities. Face à la démission du politique, c’est une politisation de ces enjeux par toutes les forces de la société qui s’impose aujourd’hui. Jusqu’à quand et jusqu’où allons-nous accepter que quelques milliers de personnes dans le monde, principalement composées de dirigeants de groupes économiques et d’ingénieurs, infléchissent le cours individuel et collectif de nos existences, sans que des oppositions, des digues juridiques, ou des contre-pouvoirs ne se dressent ? Il s’agit d’un combat politique et citoyen majeur de notre temps.

    Dernier ouvrage paru : « l’Humanité augmentée. L’administration numérique du monde », l’Echappée, 2013, et publiera, prochainement, un nouvel essai « la Vie algorithmique. Critique ».
    Eric SADIN Ecrivain et philosophe

  • Le comptable suisse de Serge Dassault lui aurait remis 53 millions d’euros en cash
    http://www.lemonde.fr/politique/article/2014/11/18/le-comptable-suisse-de-serge-dassault-lui-aurait-remis-53-millions-d-euros-e

    Le quotidien Libération et la radio France Inter ont dévoilé, lundi 17 novembre, le contenu du procès-verbal de Gérard Limat, comptable de l’ex-maire de Corbeil-Essonnes (1995-2009), Serge Dassault. Les confessions de celui qui se présente comme « l’homme à tout à faire » de l’avionneur ont permis de mettre au jour un incroyable système de mise à disposition d’argent liquide.

    Selon son témoignage, M. Limat aurait remis au moins 53 millions d’euros à Serge Dassault entre 1995 et 2012. Entendu sous le régime de la garde à vue début octobre par les policiers de l’office anticorruption de Nanterre, ce Suisse de 74 ans a été mis en examen pour « complicité de financement illégal de campagnes électorales et d’achat de votes » et « blanchiment » dans le cadre de l’enquête sur la corruption électorale présumée à Corbeil.
    (…)
    Le liquide que Gérard Limat dit avoir apporté à Serge Dassault, à Paris, était initialement puisé sur des comptes au Liechtenstein, au Luxembourg ou en Suisse, avant d’arriver sur ceux de Cofinor.

  • Lyon : un millier de supporteurs de foot défilent contre la « répression » policière - Libération (les « » à répression sont de Ration)
    http://www.liberation.fr/societe/2014/11/15/lyon-un-millier-de-supporteurs-de-foot-defilent-contre-la-repression-poli

    « Lyon pour un #football sans #flash-ball » : un millier de supporteurs, majoritairement de l’OL mais aussi d’autres clubs français et européens, ont manifesté samedi dans les rues de Lyon contre « la #répression policière » après la récente blessure d’un des leurs.
    Entre 800 et 900 personnes selon la police, de 1.000 à 1.200 selon les organisateurs, ont répondu à l’appel de supporteurs du virage sud du stade Gerland, lancé à la suite de la blessure à un oeil d’un fan lyonnais par un tir policier de flash-ball, le 19 octobre en marge d’un match de Ligue 1 entre l’OL et Montpellier qui avait donné lieu à des affrontements entre supporteurs.

     
    Partis vers 15H00 de Gerland, ils ont défilé vers la Place Bellecour, encadrés par de nombreuses forces de l’ordre. Les supporteurs lyonnais emmenaient le cortège derrière une banderole clamant « Lyon pour un football sans flash-ball ».

    Ils étaient suivis, dans un déluge de fumigènes et de pétards assourdissants, ainsi que de slogans hostiles aux #policiers, par des #supporteurs venus de Montpellier, Caen, Lens, Metz, Paris et Montpellier, mais aussi Anderlecht en Belgique, Vicenze en Italie et Genève.

    #manifestation

  • Les #tests_osseux, pas fiables, servent toujours à expulser

    Les médecins sont parfois contraints par un juge d’évaluer l’#âge des #migrants pour savoir s’ils sont #mineurs ou #majeurs... Alors qu’il est scientifiquement impossible de le savoir.


    http://www.liberation.fr/societe/2014/11/14/les-tests-osseux-pas-fiables-servent-toujours-a-expulser_1142420?xtor=rss

    #migration

  • Une détention toujours plus longue
    http://www.liberation.fr/societe/2014/11/11/une-detention-toujours-plus-longue_1141033

    La durée moyenne d’incarcération est passée de 8,6 à 11,5 mois de 2007 à 2013.

    Si les #prisons ne désemplissent pas, c’est avant tout parce que les prisonniers y restent de plus en plus longtemps. C’est la principale conclusion d’une étude de l’administration pénitentiaire publiée en septembre.

  • L’université de Rennes-2 ferme ses portes pour empêcher une AG étudiante - Libération
    http://www.liberation.fr/societe/2014/11/11/l-universite-de-rennes-2-ferme-ses-portes-pour-empecher-une-ag-etudiante_

    Le directeur assure avoir pris cette décision « pour des raisons de sécurité », après les manifestations la semaine dernière en hommage à Rémi #Fraisse.

    #ag #interdiction #fermeture #trouillomètre #police

  • En finir avec la fabrique des garçons - Libération
    http://www.liberation.fr/societe/2014/11/06/en-finir-avec-la-fabrique-des-garcons_1137816

    Le problème n’est pas de sauver les garçons, il faut explorer la manière dont familles, école et société projettent sur les « petits mâles » des rêves, des désirs ou des fantasmes qui influent sur leurs identités et leurs carrières.

    Quelque chose ne tourne pas rond chez les garçons. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : au collège, ils représentent 80% des élèves sanctionnés tous motifs confondus, 92% des élèves sanctionnés pour des actes relevant d’atteinte aux biens et aux personnes, ou encore 86% des élèves des dispositifs Relais qui accueillent les jeunes entrés dans un processus de rejet de l’institution scolaire.

    Tous ces garçons ont-ils des problèmes, des troubles du comportement et/ou de l’apprentissage ? Eh bien non, loin s’en faut. Des travaux récents (1) montrent que leurs transgressions et leurs difficultés scolaires sont, le plus souvent et quel que soit leur milieu social d’origine, des conduites liées à la construction même de leur identité masculine.

    #genre #masculinité #virilité #construction_sociale #ecole #éducation

  • L’État tranche dans les dotations aux universités
    Notre gouvernement a ses priorités : faire cadeau de 300 millions d’euros d’impôts aux instances du foot et supprimer 400 millions de dotations à l’éducation supérieure.
    http://www.liberation.fr/societe/2014/11/06/l-etat-tranche-dans-les-dotations-aux-universites_1138001

    Les présidents d’université sont encore sous le choc. Fin octobre, ils ont reçu le dernier versement des dotations de l’Etat. Or, sans que personne ne les en avertisse, celles-ci ont été amputées de 20 % ! Une économie décidée par Bercy de près de 400 millions d’euros. A l’heure de faire les paies de décembre, les agents comptables s’arrachent les cheveux. Les universités ne roulent déjà pas sur l’or. Certaines n’ont même plus aucune marge et risquent de ne pas pouvoir payer leurs personnels en décembre.

  • Au secours des femmes victimes de violences
    http://www.liberation.fr/societe/2014/11/05/au-secours-des-femmes-victimes-de-violences_1137180

    Les pistes envisagées concernent essentiellement une meilleure formation et concertation des acteurs de la prise en charge. Que les soignants notamment, qu’il s’agisse du Samu ou du médecin généraliste, soient formés sur « les signes permettant de détecter des violences » et « les démarches à mettre en place (présentation des ressources, rôle de chacun, constats médico-légaux…) ». Un « questionnement systématique sur les violences dans les premiers entretiens avec une nouvelle patiente d’un médecin traitant, gynécologue, psychologue, sage-femme » est envisagé. Le rapport préconise aussi une simplification du « parcours » avec, si possible, un « lieu unique de prise en charge » (déplacement des ressources policières dans les lieux de soins), une « facilitation des constats qui pourront servir de preuves judiciaires » (photos, prélèvements) et un meilleur suivi psychologique et psychiatrique, remboursé à 100%.

    et on n’envisage pas une condamnation effective des auteurs de violence envers les femmes ?