La livraison d’armes au Liban ne tient plus qu’à une signature et l’accord semble finalisé depuis les dernières discussions. Pourquoi une telle accélération ?
L’accord est finalisé depuis belle lurette... Sa signature répond à des objectifs de valorisation de la position de la France et de l’Arabie Saoudite ainsi que de leur intérêt pour le Liban au lendemain de la conférence de Bruxelles sur la Syrie et le Liban.
La signature a été annoncée lundi 3 novembre par le média saoudien Al Hayat, pourquoi a t-il été choisi ?
L’annonce de la signature de l’accord a été faite par le journal « Al Hayat », propriété de l’ancien vice-ministre saoudien de la défense Khaled Ben Sultan, et ceci n’est pas un hasard !
L’objectif derrière est de blanchir la France et l’Arabie saoudite des turpitudes des djihadistes poulains des saoudiens au Liban, notamment suite aux deux graves agressions contre l’armée libanaise à Tripoli, la semaine dernière, et à Ersal, il y a trois semaines. Trente soldats sont captifs des djihadistes, dont l’un a été décapité. Ils veulent les échanger contre des prisonniers de droit communs détenus dans les prisons libanaises.
La signature de ce contrat entre l’Arabie saoudite et la France constitue-t-elle un signal fort de Hollande contre l’Etat Islamique (EI) ?
Hollande a beaucoup tergiversé. Il prend les arabes pour des cons. Il voulait toucher le pactole sans mécontenter ses amis israéliens ; Il a proposé à l’armée libanaise des uniformes Dior avec ceintures Hermès, des cartouchières Louis Vuitton alors qu’elle fait face à Israël.
Puis avec la montée en puissance de da’ech au Liban et la raclée qu’il a reçu du Hezbollah, Hollande s’est rendu compte qu’il ne fallait laisser le Hezbollah seul maitre des opérations du Liban surtout pour la défense de son intégrité. Il a soumis la liste d’achat libanaise à Israël qui a mis son veto sur certains produits.
Voilà comment la transaction a été bouclée, et comment les scribes français vont célébrer l’efficacité de la stratégie saoudo-française pour faire pièce au djihadisme.