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  • Le journaliste britannique Robert Fisk est décédé
    2 novembre 2020
    https://www.msn.com/fr-be/actualite/other/le-journaliste-britannique-robert-fisk-est-d%C3%A9c%C3%A9d%C3%A9/ar-BB1aB70X

    Le journaliste britannique et auteur Robert Fisk décédé à son domicile, dans la capitale irlandaise Dublin, rapporte le quotidien The Irish Times dimanche. Il était âgé de 74 ans.

    M. Fisk a été transporté à l’hôpital vendredi ne se portant pas bien, il est décédé peu après, selon The Irish Times.

    M. Fisk était un des correspondants étrangers britanniques les plus réputés, ayant longtemps correspondu depuis le Moyen-Orient pour The Independent. Il a rédigé plusieurs livres, dont « La grande guerre pour la civilisation » (2005).

    Son oeuvre de grand reporter a été saluée par plusieurs prix. L’université de Gand lui a attribué le titre de docteur Honoris causa en 2006.

    • Décès du célèbre reporter Robert Fisk
      Correspondant au Moyen-Orient, Robert Fisk avait fait de Beyrouth sa base dans les années 70.
      OLJ / le 01 novembre 2020 à 23h55
      https://www.lorientlejour.com/article/1239104/deces-du-celebre-reporter-robert-fisk.html

      Le célèbre reporter Robert Fisk est décédé à Dublin à l’âge de 74 ans, rapportent dimanche plusieurs médias. M. Fisk serait décédé d’un AVC après avoir été admis à l’hôpital.

      Correspondant au Moyen-Orient, Robert Fisk avait fait de Beyrouth sa base dans les années 70 et a couvert l’actualité du Moyen-Orient et au-delà pendant plus de 40 ans. Une longue carrière lors de laquelle il a couvert la guerre en Syrie et au Liban, cinq invasions israéliennes, la guerre Iran-Irak, l’invasion soviétique de l’Afghanistan, la guerre civile algérienne, l’invasion du Koweït par Saddam Hussein, l’invasion et l’occupation américaines de l’Irak et les révolutions arabes de 2011.

      En 2005, le New York Times l’avait décrit comme étant « probablement le plus célèbre des correspondants étrangers en Grande-Bretagne ». Il était un des très rares journalistes occidentaux à avoir interviewé Oussama Ben Laden. Il l’a fait à trois reprises dans les années 1990.

      Sa carrière avait commencé au Sunday Express à Londres. Il a ensuite rejoint The Times. Après s’être installé brièvement au Portugal, il a choisi de s’établir à Beyrouth où il a travaillé comme correspondant au Moyen-Orient pour The Times et The Independent. Sa carrière a été honorée par de nombreux prix, notamment le prix Orwell, le British Press Awards International Journalist of the Year et le Foreign Reporter of the Year à plusieurs reprises.

      Robert Fisk, dont le travail fut au centre de controverses à la fin de sa carrière notamment en ce qui concerne sa couverture de la guerre en Syrie, a écrit plusieurs livres dont le célèbre Pity the Nation : Lebanon at War et The Great War for Civilisation

      Interviewé par L’Orient-Le Jour en 2019, à l’occasion de la 44ème commémoration du début de la guerre libanaise, Robert Fisk avait dit : « Je n’aime pas les histoires sur l’effet qu’ont sur les journalistes les événements qu’ils couvrent. Les personnes pour qui nous devons avoir de la peine sont les victimes et les survivants. Ceux qui doivent vivre l’enfer. Les journalistes, lorsqu’ils se sentent en difficulté, peuvent prendre un billet d’avion en classe affaires et faire une pause ». Il avait toutefois accepté de livrer le récit de l’enfer des camps de réfugiés palestiniens de Sabra et Chatila, en banlieue de Beyrouth, lors des massacres de septembre 1982 commis par des milices chrétiennes, sous l’œil des militaires israéliens. Robert Fisk était en effet l’un des premiers journalistes à entrer dans ces camps, alors même que les tueurs se trouvaient encore sur les lieux.

    • La mort de Robert Fisk, grand reporter au Moyen-Orient et personnage controversé
      Pratiquant un journalisme politiquement engagé, il restera comme celui qui a interviewé trois fois Oussama Ben Laden. Il est mort le 30 octobre, à 74 ans.
      Par Christophe Ayad Publié hier à 18h58, mis à jour à 07h05
      https://www.lemonde.fr/disparitions/article/2020/11/04/la-mort-de-robert-fisk-grand-reporter-au-moyen-orient-et-personnage-controve

      Il restera à jamais l’homme qui a interviewé trois fois le fondateur d’Al-Qaida, Oussama Ben Laden. Une seule aurait suffi à établir une carrière de journaliste, mais trois, c’est aussi exceptionnel que dérangeant. Robert Fisk est mort vendredi 30 octobre à Dublin, à l’âge de 74 ans.

      Icône du journalisme au Moyen-Orient, dont il a été l’un des meilleurs connaisseurs et l’un des conteurs les plus brillants, il était aussi un personnage controversé, aussi révéré par un public engagé que tenu en suspicion par ses confrères. Robert Fisk aimait à se présenter comme un homme sans peur, il n’a pas été sans reproche.
      Article réservé à nos abonnés Lire aussi Oussama Ben Laden par Robert Fisk

      La vie de Robert Fisk a été marquée par les guerres. Il est né le 12 juillet 1946 à Maidstone, dans le Kent, au sortir de la seconde guerre mondiale, dont son pays, le Royaume-Uni, est sorti vainqueur mais exsangue. Son père, William Fisk, a été très marqué par la première guerre mondiale, lors de laquelle il avait tenu le journal de sa compagnie.

      Après des études de science politique à l’université de Lancaster, Robert Fisk s’engage au Sunday Express, qu’il quitte rapidement à la suite d’un désaccord avec sa hiérarchie, pour le Times. Il couvre pour ce quotidien les « événements » d’Irlande du Nord de 1972 à 1975, en tant que correspondant à Belfast.

      Cette expérience irlandaise a durablement marqué Fisk et a probablement joué un rôle essentiel dans son engagement pacifiste et anticolonial. Le journaliste, très apprécié en Irlande, choisit par la suite d’acquérir une maison à Dalkey, dans la banlieue de Dublin, de passer une thèse en 1983 au Trinity College sur la neutralité de l’Irlande pendant la seconde guerre mondiale, et de prendre la nationalité irlandaise.

      Il publie en 1975 son premier livre sur ses années de reportage de guerre en Irlande du Nord, The Point of No Return : The Strike which Broke the British in Ulster (« Le point de non-retour : la grève qui cassa les Britanniques en Ulster », non traduit). C’est aussi en Irlande que Robert Fisk a été inhumé lundi 2 novembre. Le président de la République d’Irlande, le poète Michael D. Higgins, qui joue un rôle honorifique, lui a rendu un hommage appuyé.

      Monument du journalisme narratif

      Après avoir couvert la « révolution des œillets » au Portugal en 1974, Fisk s’est installé à Beyrouth en 1976, où il a été le correspondant du Times au Moyen-Orient jusqu’en 1987. Il quitte le journal peu après la prise de contrôle du magnat australien Rupert Murdoch pour rejoindre The Independent, jeune quotidien de « gauche » et novateur. (...)

      #Paypall

  • En dépit du climat pesant, pas de risque de guerre civile au Liban
    Par Scarlett HADDAD, le 15 octobre 2020 L’Orient-Le Jour
    https://www.lorientlejour.com/article/1236567/en-depit-du-climat-pesant-pas-de-risque-de-guerre-civile-au-liban.htm

    (...) En même temps, des incidents sécuritaires se sont multipliés, dans plusieurs régions, à Khaldé, à Tarik Jdidé et à Baalbeck-Hermel. Plus grave encore, la bataille en bonne et due forme qui s’est déroulée dans le nord du pays, opposant l’armée libanaise à des cellules de Daech. À ce sujet, il faut préciser que cette bataille, qui a commencé dans la foulée de la tuerie de Kaftoun, a duré plusieurs jours, des soldats et officiers de l’armée y sont tombés, mais elle a finalement abouti au démantèlement d’une cellule importante de Daech. Alors qu’habituellement les cellules de Daech, ou de ses semblables, sont composées d’au maximum 5 personnes, pour pouvoir être mobiles et se fondre plus facilement dans l’environnement populaire, celle-ci était formée de 32 personnes. Elle possédait des armes sophistiquées et disposait d’un plan de déstabilisation du pays à volets multiples, qui consistait à attaquer des lieux saints chrétiens et chiites, pour préparer le terrain à une discorde entre eux. Ensuite, des attaques contre des positions de l’armée étaient prévues pour paralyser cette dernière et l’empêcher de s’interposer entre les chiites et les chrétiens. Le chef de la cellule a été tué lors des affrontements mais un de ses adjoints est actuellement entre les mains de l’armée. Selon ses révélations, la cellule avait même planifié de lancer une attaque spectaculaire lors de la visite d’une personnalité importante au Liban, mais pour des raisons logistiques, cette idée a été abandonnée.

    Tous ces éléments mis bout à bout incitent certains à penser que le Liban serait à la veille de développements encore plus dramatiques que ceux qu’il a déjà vécus.

    Mais des sources sécuritaires bien informées affirment qu’il n’y a pas de véritable risque, actuellement, d’éclatement d’une nouvelle guerre civile au Liban. Selon ces sources, un tel projet exige, pour prendre forme, une décision internationale et un financement. Or, jusqu’à présent, rien n’indique qu’une telle décision internationale existe. Au contraire, l’initiative française montre qu’il y a une volonté internationale d’aider le Liban et d’empêcher son effondrement total. De même, il n’y a pas de financement extérieur pour alimenter une guerre civile au Liban. Daech et quelques groupes ont certes des moyens financiers, mais ce sont les leurs propres. Ces organisations ne bénéficient pas du soutien d’un État extérieur pour leur projet de déstabilisation du Liban. De plus, le fait que l’armée et les FSI (en particulier leurs services de renseignements), aient mené la bataille contre la cellule de Daech jusqu’à son démantèlement total, montre que la déstabilisation du pays reste une ligne rouge.

    Toujours selon les mêmes sources, les rapports de forces internes, dans le pays, sont en outre différents de ceux qui existaient en 1975, lors du déclenchement de la guerre civile. L’armée et les FSI continuent de bénéficier d’une couverture globale, même si en raison de l’effondrement de la livre par rapport au dollar américain, les salaires de leurs membres ont été dramatiquement réduits. Mais cela n’influe pas sur leur motivation ni sur leur détermination. L’armée libanaise d’aujourd’hui ne se divisera pas en brigades confessionnelles comme ce fut le cas dans le passé. Elle reste la garante de l’unité du pays. Enfin, le Hezbollah, avec l’expérience qu’il a acquise, est certainement une force avec laquelle il faut compter. Pour toutes ces raisons, il n’y a pas de risque d’une nouvelle guerre civile, estiment les sources sécuritaires précitées. Par contre, cela ne signifie pas que toutes les parties peuvent se livrer à leur activité favorite, la division et les insultes. Elles doivent donc assumer leurs responsabilités non seulement par rapport aux Libanais mais aussi par rapport à leur patrie. Plus elles sont divisées et plus les brèches sécuritaires peuvent se multiplier.

    #Liban

  • 7/9/2020
    Crise : Déjà une pénurie de 50% des #médicaments
    https://libnanews.com/crise-deja-une-penurie-de-50-des-medicaments

    9/10/2020
    Des médicaments saisis à l’AIB [aéroport international de Beyrouth] remis au ministère de la Santé
    https://www.lorientlejour.com/article/1235774/des-medicaments-saisis-a-laib-remis-au-ministere-de-la-sante.html

    Les Forces de sécurité intérieure (FSI) ont annoncé vendredi que les médicaments qui avaient été saisis dimanche dernier à l’Aéroport international de Beyrouth, d’où ils devaient être envoyés illégalement vers l’#Egypte, avaient été remis au ministère de la Santé.…

    14/10/2020 :
    Des médicaments de contrebande à destination d’Égypte interceptés à l’aéroport de Beyrouth
    https://www.lorientlejour.com/article/1236379/des-medicaments-de-contrebande-a-destination-degypte-interceptes-a-la

    La brigade d’inspection des Forces de sécurité intérieure a de nouveau intercepté à l’aéroport international Rafic Hariri de Beyrouth une grosse quantité de médicaments transportée par un voyageur égyptien qui se rendait au Caire en passant par Istanbul, a rapporté mer…

    #Liban

    Des produits vitaux sont indisponibles ; il faut savoir que pour celui qui dispose de devises étrangères les prix sont extraordinairement bas, dans la mesure où, pour l’instant, les médicaments sont subventionnés.

  • Pas de nouveau gouvernement au #Liban après l’expiration du délai annoncé par Paris
    https://www.france24.com/fr/20200916-pas-de-nouveau-gouvernement-au-liban-apr%C3%A8s-l-expiration-du-d

    Selon des médiaux locaux, la formation du cabinet buterait sur l’attribution du portefeuille des Finances, le tandem chiite composé du Hezbollah et de son allié le parti Amal réclamant « une personnalité chiite » pour ce poste-clé qui lui est attribué depuis 2014 et un droit de regard sur la nomination des ministres issus de leur communauté.

    De son côté, le Premier ministre sunnite serait toutefois déterminé, selon plusieurs sources locales, à remettre en cause le partage historique des portefeuilles ministériels sur une base confessionnelle, alors que le Hezbollah, Amal et le Courant patriotique libre (CPL), la formation du président Aoun, détiennent la majorité au Parlement.

    Ce qu’il m’a été dit et qui n’est pas dit par France 24 (ni tout autre organe de presse occidental), c’est :

    « ...lorsque le conseil des ministres prend une décision budgétaire 3 personnes signent le décret en dehors du ministre de tutelle :
    Le président (chretien)
    Le premier ministre (sunnite)
    Le ministre des finances
    Si l’un refuse de signer le décret ne passe pas. »

    • Pourquoi les chiites tiennent tant au ministère des Finances - L’Orient-Le Jour
      https://www.lorientlejour.com/article/1232831/pourquoi-les-chiites-tiennent-tant-au-ministere-des-finances.html

      L’insistance du tandem chiite (Hezbollah et Amal) à obtenir le ministère des Finances au sein du prochain gouvernement n’est guère liée à un contexte politique particulier et encore moins à un caprice saisonnier. Il s’agit d’une demande constante qui trouve ses racines dans la frustration historique que ressent une grande partie de la communauté chiite par rapport au rôle qui lui est dévolu dans le cadre des institutions, notamment pour ce qui est des mécanismes du pouvoir exécutif.

      Le contexte actuel entourant le processus de formation du gouvernement – l’initiative française et la nouvelle tournure prise par la politique de sanctions américaines – a certes des incidences sur la marche de ce processus, mais il ne commande pas pour autant l’attitude générale des deux formations chiites au sujet de la forme des gouvernements au Liban, et en particulier sur la question de l’attribution du ministère des Finances.

      Si on appliquait la Constitution et les règles coutumières de manière rigoureuse – ce qui n’est plus le cas depuis des lustres –, on constaterait que la formation du gouvernement, son investiture par le Parlement à travers le vote de confiance, ses prises de décision et sa chute sont des étapes qui échappent intégralement au contrôle des chiites alors que le contraire est vrai pour ce qui est des chrétiens et des sunnites.

      Certes, le pouvoir du président maronite est somme toute devenu marginal, depuis l’adoption de la Constitution issue de l’accord de Taëf (1989), dans le processus de désignation du Premier ministre, le chef de l’État étant censé mener à cette fin des consultations contraignantes auprès des groupes parlementaires, de sorte que le Premier ministre est, au final, désigné par voie de cooptation par les groupes en question. Mais le président se rattrape dans le processus de formation du gouvernement puisque la Constitution l’autorise à refuser son aval aux moutures que lui présente le Premier ministre désigné, ce dernier étant alors appelé à revoir sa copie.

      [...]

      Mais pourquoi spécifiquement le ministère des Finances ? Simplement parce qu’il incarne cette fameuse « quatrième signature ». On sait que les décrets doivent être contresignés par le président de la République, le chef du gouvernement et le ou les ministre(s) concerné(s). Or les Finances est le ministère le plus concerné par la plupart des décrets, dans la mesure où il existe souvent un volet financier dans les actes gouvernementaux.

  • Les mesures contre Khalil et Fenianos, des messages de haute tension - L’Orient-Le Jour
    https://www.lorientlejour.com/article/1232098/les-mesures-contre-khalil-et-fenianos-des-messages-de-haute-tension.h

    Scarlett Haddad explique que lorsque les médias disent « chiites » dans cette affaire, il faut comprendre Amal et non pas Hezbollah (en tout cas pas directement). Article pour « libanologues »...

    C’est dans ce sens que les sanctions annoncées hier ont constitué une véritable surprise. Les milieux proches d’Amal établissent justement un lien entre cette décision du Trésor américain et les négociations sur le tracé des frontières, dans le sens d’exercer des pressions sur le président de la Chambre, en charge de ce dossier, afin d’accélérer l’aboutissement d’un accord qui permettrait aux Israéliens d’exploiter les ressources pétrolières et gazières dans la zone conflictuelle en toute sérénité.

    D’autres milieux politiques estiment que la décision américaine est destinée à compliquer les négociations pour la formation du gouvernement et représente ainsi un coup porté à l’initiative française notamment au niveau du calendrier-programme annoncé par le président Macron. Mais, pour certains, au contraire, les sanctions seraient peut-être destinées à pousser les chiites à renoncer au portefeuille des Finances.

    Quelle que soit l’interprétation faite de la portée de la décision américaine, celle-ci a mélangé les cartes internes libanaises. À ce sujet, les condamnations hier sont restées plutôt timides, exception faite de celles du mouvement Amal et du mufti jaafarite..

    #liban

  • Il y a un siècle... la musique au Grand Liban - L’Orient-Le Jour
    https://www.lorientlejour.com/article/1232056/il-y-a-un-siecle-la-musique-au-grand-liban.html

    Nidaa Abou Mrad trouve qu’il est plus que normal qu’un pays pluriculturel comme le Liban puisse être à l’écoute des œuvres des grands maîtres de la musique d’art européenne, aux côtés de la « très grande » musique d’art du Levant. Cependant, le problème réside dans le fait que « certains aient voulu que la musique d’art européenne harmonique tonale devienne la seule musique digne de ce nom au Liban et que les compositeurs libanais de musique dite savante s’évertuent (au nom d’un certain darwinisme musical) à réaliser des créolisations musicales appliquant à des mélodies de facture autochtone monodique modale la grammaire harmonique tonale classique européenne ». Et ce n’est pas tout, il considère que c’est bien cette démarche qui a facilité l’émergence, après la Seconde Guerre mondiale, d’une musique libanaise de variété qui ne se souciait plus ni de grammaire musicale ni d’authenticité esthétique, qu’elle soit levantine ou européenne, mais seulement de « plaire à un peuple progressivement déculturé, dans un État phagocyté par les aspirations néophéniciennes au gain facile jusqu’à parvenir à l’effondrement du Grand Liban en 2020 ».

    Court extrait d’un article en tous points passionnant qui me réconcilie (provisoirement !) avec L’Orient-Le Jour !

    #musique #nahda #liban

  • « Oui, il faut s’attendre à davantage de sanctions » contre des officiels libanais, assure Schenker - L’Orient-Le Jour
    https://www.lorientlejour.com/article/1231956/-oui-il-faut-sattendre-a-davantage-de-sanctions-contre-des-officiels-

    L’Orient-Le Jour, toujours aussi zélé, oublie de mentionner que les sanctions US contre ces deux ministres sont aussi (surtout ?) un mauvais coup vis-à-vis des efforts diplomatiques français au #Liban...

    Pourquoi Youssef Fenianos, un ancien ministre des Travaux publics et des Transports, membre du courant des Marada, et Ali Hassan Khalil, bras droit du président de la Chambre Nabih Berry et ancien ministre (Amal) des Finances ? Techniquement, « le classement prend du temps parce qu’il suppose un travail long et fourni effectué par des avocats et des agences spécialisées, qui lui confère sa crédibilité », a expliqué M. Schenker qui a ajouté : « Oui, il faut s’attendre à davantage de sanctions » contre des officiels libanais, sans vouloir en dire davantage.

    Politiquement, le timing de la démarche américaine sonne comme un avertissement aux différents acteurs de la majorité parlementaire constituée autour du Hezbollah. Le choix de personnalités proches de leaders influents, réputés pour leurs liens avec la formation chiite, n’est sûrement pas fortuit. Il devrait rendre pratiquement impossible aujourd’hui pour la majorité de se prêter de nouveau au jeu lamentable de la formation d’un gouvernement prétendument indépendant mais dont la composition répond au seul critère de partage des parts entre ses composantes qui continuent de faire la sourde oreille à tous les appels au changement et qui tiennent les rênes d’un pays à l’agonie. À moins que cette majorité n’opte pour une confrontation, auquel cas le prix serait « la disparition d’un Liban » affaibli, isolé et en faillite, pour reprendre les termes employés par le chef de la diplomatie française, Jean-Yves le Drian, à la veille de la deuxième visite du président Emmanuel Macron, le 1er septembre à Beyrouth.

  • La France demande à Israël de ne pas expulser Salah Hamouri
    AFP / le 06 septembre 2020 à 20h33 - L’Orient-Le Jour
    https://www.lorientlejour.com/article/1231647/la-france-demande-a-israel-de-ne-pas-expulser-salah-hamouri.html

    La France a demandé dimanche à Israël de surseoir à l’expulsion de l’avocat franco-palestinien Salah Hamouri et d’autoriser sa famille à le rejoindre à Jérusalem, ont indiqué des sources diplomatiques à l’AFP.

    Jeudi dernier, le ministère israélien de l’Intérieur avait informé M. Hamouri de « son intention (...) de révoquer son statut permanent en Israël », ouvrant ainsi la voie à son expulsion du pays.

    Né à Jérusalem de mère française et de père palestinien, M. Hamouri avait été emprisonné entre 2005 et 2011, un tribunal israélien l’ayant reconnu coupable d’un projet d’assassinat d’Ovadia Yossef, ancien grand rabbin d’Israël, fondateur du parti ultra-orthodoxe Shass et défunt père de l’actuel grand rabbin du pays.

    Palestinien né à Jérusalem, ville dont la partie orientale a été annexée par l’Etat hébreu en 1967, M. Hamouri n’a pas la nationalité israélienne mais un permis de résidence. Or ce permis peut, ce qui est rare, ne pas être renouvelé par les autorités. Et c’est ce que le ministre de l’Intérieur, Arié Dery, figure de proue du parti Shass, a fait en demandant jeudi la révocation du statut de M. Hamouri qui a désormais un peu moins d’un mois pour interjeter appel.

    A la « demande » du Quai d’Orsay, l’ambassadeur de France en Israël, Eric Danon, a effectué dimanche « une démarche » auprès du ministère des Affaires étrangères israélien afin de « demander » à ce que M. Hamouri puisse « demeurer à Jérusalem » et aussi « permettre à sa famille de le rejoindre », a indiqué à l’AFP le service de presse de l’ambassade de France à Tel-Aviv.

    L’épouse de M. Hamouri, la Française Elsa Lefort, fille de l’ex-député communiste et ancien président de l’Association France-Palestine Solidarité Jean-Claude Lefort, avait été expulsée en janvier 2016 d’Israël avec l’interdiction d’y revenir pendant 10 ans.

    L’ambassadeur Danon a discuté du dossier Hamouri avec la directrice adjointe de l’Europe aux Affaires étrangères israéliennes, Anna Azari, qui a, elle, accusé l’avocat franco-palestinien de « profiter » de son statut de résident permanent pour « nuire à l’Etat », a indiqué dans un message à l’AFP la diplomatie israélienne.

    Militant notamment pour la cause des prisonniers palestiniens, M. Hamouri est accusé par Israël, malgré ses dénégations, d’être un membre du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), un mouvement jugé terroriste par l’Etat hébreu. Il y a quelques années, il avait été écroué pendant 13 mois sans charge dans le cadre d’une procédure dénoncée par Amnesty International.

    #Salah_Hamouri

    • Jérusalem. Netanyahou veut expulser Salah Hamouri
      Lundi 7 Septembre 2020 | Pierre Barbancey | L’Humanité
      https://www.humanite.fr/jerusalem-netanyahou-veut-expulser-salah-hamouri-693200

      Selon les accords d’Oslo, les Palestiniens de Jérusalem dépendent d’Israël

      Le ministre israélien estime que Salah Hamouri utilise sa position de résident d’Israël pour agir contre cet État. Il évoque sa condamnation à sept ans de prison, mais s’appuie aussi sur la détention administrative d’un an (en 2018-2019) alors qu’aucun procès n’a eu lieu et que les dossiers étant secrets, nul ne sait officiellement pourquoi celui qui est maintenant un avocat des droits de l’homme avait été enfermé.

      Autant dire que si cette mesure était appliquée, que le statut permanent de résident était annulé, Salah Hamouri serait obligé de quitter la Palestine. En effet, selon les accords d’Oslo, les Palestiniens de Jérusalem ne dépendent pas de l’Autorité palestinienne, mais d’Israël. Toute installation ailleurs qu’à Jérusalem ou de quiconque n’est pas israélien, y compris à Ramallah, nécessite l’obtention d’un visa de la part d’Israël. Qui peut refuser de l’octroyer. C’est déjà le cas pour l’épouse de Salah Hamouri, qui ne peut plus se rendre ni en Israël ni dans les territoires palestiniens en vertu d’une décision discriminatoire.

      L’idée israélienne est maintenant d’empêcher Salah Hamouri de rester. Sans sa carte de résident permanent, il n’a plus comme pièce d’identité que son passeport français. Le ministère français des Affaires étrangères, qui « a engagé des démarches pour obtenir des explications sur les motifs de cette décision et son retrait sans délai », indique que la situation de Salah Hamouri « est suivie attentivement et à haut niveau par les autorités françaises ». La France souligne qu’il « doit pouvoir mener une vie normale à Jérusalem, où il est né et où il réside. Son épouse et son fils doivent également obtenir le droit de se rendre à Jérusalem pour le retrouver ». Il a trente jours pour contester cette mesure politique.

  • Exclusive: French reform proposal for Lebanon delves into details | News | Al Jazeera
    https://www.aljazeera.com/news/2020/09/exclusive-french-reform-proposal-lebanon-delves-details-200902111359654.h

    La feuille de route pour le nouveau Protectorat français au Levant selon Al-Jazeera...

    Here are the main points:

    COVID-19 and the humanitarian situation

    The government will prepare and disseminate a coronavirus pandemic control plan “that includes support for the most vulnerable people”.
    It will strengthen social safety net programmes for the population.

    Aftermath of the Beirut explosion

    The government will facilitate the distribution of humanitarian aid - provided by the international community and coordinated by the United Nations - in an “expeditious, transparent and effective manner”.
    It will put in place governance mechanisms to allow the disbursal of aid in a “transparent and traceable manner”.
    It will begin reconstruction based on a needs assessment by the World Bank, EU and UN that estimated the value of damages caused by the explosion at up to $4.6bn.
    The government will rapidly launch tenders for the reconstruction of Beirut’s port according to “neutral” standards.
    It will conduct an “impartial and independent investigation” into the port explosion “that enables the full truth to be established regarding the causes of the explosion, with the support of Lebanon’s international partners ... within a reasonable timeframe”.

    Reforms
    The government will regularly exchange views with civil society regarding its programme and the reforms it entails.
    It will immediately resume stalled negotiations with the IMF and rapidly approve measures requested by the lender, including a capital controls law and a “full audit” of the Central Bank’s accounts.
    The French proposal also called for the approval of a timetable for working with the IMF within 15 days of the government gaining confidence.

    It goes on to propose time limits for sector-specific reforms.
    Electricity sector
    Within one month, the government will:
    Appoint officials to the National Electricity Regulatory Authority according to Law 462/2002 “without amendments”, and provide the Authority with the resources to carry out its work.
    Launch tenders for gas-fired power plants to plug Lebanon’s massive energy gap.
    “Abandon” the controversial Selaata power plant project in its current form. The project is one President Michel Aoun and his Free Patriotic Movement party have insisted on.
    Within three months, the government will:
    Announce a timetable for raising the price of electricity, “provided that this will first affect the most financially wealthy consumers”.

    Capital controls
    Within one month:
    Parliament should finalise and approve a draft law on capital control that should “immediately be implemented for a period of four years” after it is approved by the IMF.

    Governance, judicial and financial regulations
    Within one month, the government will:
    Hold a meeting to follow up on the 2018 donor conference in which the international community pledged $11bn in soft loans, and launch a website dedicated to following up on projects, financing and related reforms.
    Complete judicial, financial and administrative appointments, including members of the Supreme Judicial Council, the Capital Markets Authority and regulatory bodies in the electricity, telecommunications and civil aviation sectors, “in accordance with transparency and competency-based standards”.
    Approve in Parliament a law on the independence of the judiciary.
    Launch a study on Lebanon’s public administration by an “independent international institution” such as the World Bank or the Organisation for Economic Co-operation and Development (OECD) “with a specialised office”.

    Fighting corruption and smuggling
    Within one month, the government will:
    Appoint members of the National Anti-Corruption Commission and grant it the resources to launch its work.
    Launch the track to accede to a 1997 OECD treaty on combating corruption.
    Implement customs reforms with immediate effect.
    Within three months, the government will:
    Establish “control gates” and strengthen oversight at the Beirut and Tripoli ports and at the Beirut airport, as well as at other border crossings.

    Public procurement reform
    Within one month:
    Parliament will prepare, adopt and implement a bill on public procurement reform.
    The government will grant the Higher Council for Privatization the human and financial capabilities necessary to carry out its tasks.

    Public finances
    Within one month:
    Prepare and vote on a “corrective finance bill that explicitly clarifies the status of accounts for the year 2020”.
    By the end of the year:
    Prepare and approve a “harmonised” budget for the year 2021.

    Elections
    “The government will ensure that new legislative elections are organised within a maximum period of one year.”
    "The electoral law will be reformed with the full inclusion of civil society, allowing Parliament to be more representative of the aspirations of civil society."

    Dans sa généralité, le dernier point résume la modestie des réformes fondamentales : "The electoral law will be reformed with the full inclusion of civil society, allowing Parliament to be more representative of the aspirations of civil society."

    #liban

  • Vers un gouvernement sous haute surveillance française - L’Orient-Le Jour
    https://www.lorientlejour.com/article/1231205/vers-un-gouvernement-sous-haute-surveillance-francaise.html

    L’Orient-Le Jour - faut-il le préciser ? - est un quotidien francophone « libanais » !

    Tel un maître de classe guidant des personnes manquant d’expérience, le président français Emmanuel Macron a réussi là où le pouvoir libanais s’est jusqu’ici montré défaillant. Le chef de l’Élysée est parvenu à arracher à l’ensemble des dirigeants politiques un engagement important : la formation en 15 jours d’un « gouvernement de mission », une formule sur laquelle il insiste, qui doit mettre en œuvre les réformes exigées par la communauté internationale.

    #liban

    • « Ce qui compte, c’est la feuille de route actée par l’ensemble des forces politiques, ce soir », a-t-il déclaré, avant de définir les grandes lignes du document en question. Il s’agit, bien entendu, de la gestion des conséquences de l’explosion, du soutien à la population et de la reconstruction du port. Une liste à laquelle s’ajoutent les réformes de l’électricité, la loi sur le contrôle des capitaux, la gouvernance juridique et financière, la lutte contre la corruption et la contrebande, ainsi que la réforme des marchés publics. « Sur tous ces points, l’accord de tous a été acté ce soir », a encore dit le président français.

      Rien sur la déconfessionnalisation de l’État et de la fonction publique ? C’est pourtant là que toute personne un peu sérieuse (comme l’a encore rappelé Charbel Nahas dans l’entretien d’Orient XXI) au Liban voit la source de toute la corruption, incompétence et déficit démocratique dans le pays. Même le Président libanais (Michel Aoun) a rappelé le besoin d’un « État civil » il y a quelques jours.

      Mais ça ne m’étonnerait pas : « la France » n’envisage généralement les « réformes » et les processus de démocratisation dans la région que sous l’angle de l’« équilibre » des confessions.

  • In WHO global pulse survey, 90% of countries report disruptions to essential health services since COVID-19 pandemic
    https://www.who.int/news-room/detail/31-08-2020-in-who-global-pulse-survey-90-of-countries-report-disruptions-to-ess

    Effets indirects du #covid-19, la perturbation de services de santé essentiels.

    Coronavirus : risque d’une ’’crise sanitaire secondaire’’ par manque d’accès aux soins - L’Orient-Le Jour
    https://www.lorientlejour.com/article/1215446/coronavirus-risque-dune-crise-sanitaire-secondaire-par-manque-dacces-
    https://s.lorientlejour.com/storage/attachments/1216/931827-01-08-1587636461_82_570826.jpeg/r/800/931827-01-08-1587636461_82_570826.jpeg

    Parmi [les services de santé essentiels] : « les consultations prénatales, les accouchements assistés, les vaccinations des enfants et l’accès à la planification familiale - qui ont été les principaux moteurs de la récente réduction mondiale de la mortalité maternelle et infantile ».

  • Macron revient au Liban, face aux chefs de clan

    Pour la deuxième fois en un mois, le président se rend à Beyrouth, où il espère arracher « un gouverne ment de mission » pour sauver le pays.

    Malbrunot, Georges
    https://www.lefigaro.fr/international/macron-revient-au-liban-face-aux-chefs-de-clan-20200830

    Pression multiforme

    Les chefs de parti ont compris que le serment de fidélité d’Emmanuel Macron était à double tranchant : amical certes, mais intimidant aussi. « Oui, on pense aux sanctions, mais il faut le faire avec les Américains pour que ce soit efficace » , nous confiait le chef de l’État, le soir de sa première visite à Beyrouth. « Brandir l’arme des sanctions a fait frémir beaucoup de gens , constate Alain Bifani. Il y a eu comme une onde de choc chez les politiques. » « Est-ce vrai qu’il vous a dit envisager de sanctionner des responsables, s’ils ne coopéraient pas ? » , téléphonait, inquiet, Simon Abiramia, un député proche du président de la République, Michel Aoun, peu après la mise en garde du chef de l’État français. De fait, « Macron a commencé de travailler avec Donald Trump sur un régime de sanctions avec déjà des noms » , confirme une source informée.

    Quelques jours après l’appel téléphonique du président de la République à Donald Trump, dans la foulée de son premier déplacement au Liban, la visite à Beyrouth le 13 août du secrétaire d’État adjoint pour le Proche-Orient, David Hale, s’inscrivait dans cette épure de sanctions à mettre en place. Oui mais lesquelles ? « Il faut que sur la première liste figurent des noms de toutes confessions et de toutes les mouvances, sinon elle ne sera pas crédible » , recommande un connaisseur du dossier.

    « La liste est facile à faire , confie un expert économique. Si vous dites à Gebran Bassil , (ex-ministre chrétien des Affaires étrangères et gendre de Michel Aoun), Nabih Berri (président chiite du Parlement) et à Saad Hariri (ex-premier ministre sunnite) que s’ils persistent à ne rien faire, ils ne pourront plus se déplacer dans aucun pays de l’OCDE et que leurs avoirs à l’étranger, financiers et immobiliers, seront gelés, ça devrait porter, car il n’y a qu’en tapant au portefeuille qu’ils comprendront » , ajoute cet expert, familier du Liban.

    Le message commence à être reçu par certains. « J’irai jusqu’au bout dans la lutte contre la corruption. Tous les responsables devront répondre de leurs agissements. La justice tranchera. Il n’y aura ni concession ni exception » , déclare le président libanais au Figaro. « Ce n’est pas Michel Aoun qu’il faut sanctionner c’est le clan, avertit l’expert économique : Gebran Bassil, Mireille et Claudine (deux filles du président, NDLR), Sélim Jreissati (ex-ministre des Affaires présidentielles) et surtout Cedrus Bank, la banque de leur parti, le Courant patriotique libre (CPL), c’est là que sont tous les comptes de la famille Aoun » .

    La pression multiforme porte ses fruits. Vendredi, après plus de deux semaines de tergiversations, la présidence libanaise s’est finalement décidée à fixer à lundi - soit quelques heures avant l’arrivée de Macron - la date des consultations parlementaires à l’issue desquelles devrait être désigné un nouveau premier ministre. C’est la première étape du processus de désignation du chef de gouvernement. Elle pourrait durer 48 heures, c’est-à-dire jusqu’au départ d’Emmanuel Macron. Arracher aux partis le nom d’un chef de gouvernement (sunnite) au cours de sa visite serait un premier succès. Le plus dur - composer un gouvernement - restera à faire.

    La fin des chèques en blanc

    L’ex-ministre de l’Intérieur, Mme Raya al-Hassan, est sur la liste, Tammam Salam et Najib Mikati, eux, ont décliné le poste, tandis que le Hezbollah s’oppose à Nawwaf Salam... mais verrait d’un bon oeil le retour aux affaires de Saad Hariri, ex-chef de gouvernement faible que le parti chiite pro-iranien contrôle ? L’intéressé a, lui, décliné un poste qu’il a déjà occupé à trois reprises, sans grand succès. Dimanche soir, les anciens Premiers ministres, dont Saad Hariri, ont annoncé à l’issue d’une réunion être parvenus à s’entendre sur le nom de Moustapha Adib, ambassadeur du Liban en Allemagne.

    « Saad Hariri a été chassé par le peuple avec la révolte d’octobre 2019 , rappelle un diplomate français, si Paris, qui assure écouter le peuple, le soutenait, ce serait à n’y rien comprendre » . Le fils de Rafic Hariri, l’ancien premier ministre assassiné en 2005, n’est plus en odeur de sainteté à l’Élysée, depuis le 20 septembre 2019, date de son dernier entretien en tête-à-tête avec Emmanuel Macron. Le chef de l’État venait de le sauver des griffes du prince héritier saoudien Mohammed Ben Salman qui l’avait détenu deux ans plus tôt à Riyad, et tança alors le premier ministre de n’avoir rien fait, depuis que la communauté internationale s’était engagée, seize mois plus tôt, à offrir 11 milliards de dollars à son pays, en échange de réformes. « Ils n’ont même pas été fichus d’établir un site internet » , fustige un autre diplomate, au coeur du dossier de financement de 280 projets au profit du Liban.

    Écoeuré par la prédation à laquelle les parrains du système ont à l’époque voulu se livrer, un autre expert témoigne, anonymement : « Ces 11 milliards promis au Liban ont fait l’objet d’un partage entre les partis politiques et les structures qui devaient en bénéficier. Des projets devaient aller à Amal, le parti chiite de Nabih Berri, d’autres au Courant du futur de Saad Hariri et d’autres enfin au CPL de Gebran Bassil. Ils se disaient : il y a onze milliards à la clé, on peut espérer en récupérer 20 % en surfacturant d’autant, et ces 20 % iront dans notre poche. Deux milliards que les trois grands partis devaient récupérer, donc 700 millions chacun . » Et dans les négociations face aux Français, l’homme de Saad Hariri ne se gênait absolument pas pour réclamer cette commission de 20 %. « Heureusement , se réjouit le témoin de ces manigances, la communauté internationale n’a pas marché dans la combine. » Emmanuel Macron n’ignore rien de ces turpitudes. Fini l’ère des chèques en blanc, initiée du temps de Jacques Chirac, grand ami du Liban et de Rafic Hariri. Mais le chef de l’État parviendra-t-il à imposer ses vues aux dinosaures libanais ? « Les partis ont toujours bloqué. Mais avec la menace de leur taper sur les doigts, ça pourrait marcher cette fois » , veut croire Alain Bifani.

    « Ils rêvent tous que Zorro va une nouvelle fois arriver pour les sauver , tempère un diplomate français qui les connaît très bien. Comme dans le passé avec Jacques Chirac ou les pays du Golfe, ils pensent qu’un généreux bienfaiteur va débarquer. Maintenant ils misent sur le gaz découvert au large du Liban ou sur la géopolitique, en nous répétant que le Liban est central au Moyen-Orient et que sinon, tout va s’écrouler. Mais tout s’est déjà écroulé ! » , constate ce diplomate.

    #sanctions

    • asad abukhalil أسعد أبو خليل sur Twitter : “تعليقاً على مقالة مالبرونو: الذي يظنّ ان دول الغرب, باسم مكافحة الفساد, ستفرض عقوبات على أمثال جنبلاط وجعجع وميقاتي والحريري وبري والسنيورة والمرّ لا يفهم مقاصد ودوافع دول الغرب. اقصى ما يمكن ان يصدر عنهم باسم مكافحة الفساد عقوبات ضد محمد رعد وجبران باسيل.” / Twitter
      https://twitter.com/asadabukhalil/status/1300490400910647296

      Commentaire sur l’article de Malbrunot : quiconque pense que les pays occidentaux, au nom de la lutte contre la corruption, imposeront des sanctions à des gens comme Joumblatt, Geagea, Miqati, Hariri, Berri, Siniora et Murr, ne comprend pas les intentions et les motivations des pays occidentaux. Le maximum qu’ils peuvent faire au nom de la lutte contre la corruption : des sanctions contre Muhammad Raad [membre du hezbollah] et Gebran Bassil [du parti chrétien allié au Hezbollah].

    • https://middleeasttransparent.com/fr/macron-revient-au-liban-face-aux-chefs-de-clan

      (...) Dans une indiscrétion au Figaro à la fin de sa visite éclair, le 6 août dernier, le président français a brandi la menace d’imposer des sanctions aux leaders politiques, réfractaires aux réformes et au « nouveau contrat » qu’il appelle de ses vœux au Liban. Cette épée de Damoclès incitera-t-elle les parrains d’un système épuisé et miné par la corruption à enfin bouger ? Le déplacement du chef de l’État, qui commence ce lundi soir par une rencontre chez une icône, la chanteuse Fayrouz, s’annonce ardu.
      Capacité d’entraver les réformes

      La France veut « un gouvernement de mission », « un gouvernement propre, efficace, capable de mettre en œuvre les réformes souhaitées par les Libanais », dit-on à l’Élysée. Réforme des secteurs de l’électricité et des télécommunications (pompes à finances de certains partis), audit de la Banque centrale (boîte noire de la corruption), ouverture des négociations avec le FMI… La liste est longue au-delà même de la lutte anticorruption – création d’un Sénat, autorisation du mariage civil – dans un pays où la moitié de la population vit désormais sous le seuil de la pauvreté. Grâce à la majorité dont ils disposent au Parlement, les principaux chefs de parti ont encore la capacité d’entraver le chemin des réformes.

      Pour contourner cet obstacle – sans vouloir revenir sur le pacte national de 1943 qui partage le pouvoir entre confessions – l’idée d’Emmanuel Macron est de « geler le temps politique jusqu’au rendez-vous des prochaines élections législatives, que les partis traditionnels fassent un pas de côté pendant un temps nécessaire », selon l’entourage du chef de l’État. Il s’agit d’obtenir « un gouvernement de mission fort, d’une douzaine de techniciens avec des pouvoirs exceptionnels octroyés par le Parlement, afin de lui donner le temps de réaliser des réformes et d’engranger ensuite une victoire électorale », décrypte Alain Bifani, directeur général du ministère libanais des Finances, jusqu’à sa démission en juin.

      Ce sera l’objectif de la rencontre mardi soir à la résidence des Pins avec les chefs de ces principaux partis, qu’Emmanuel Macron a déjà houspillés, le 6 août. « Obtenir, à défaut de majorité au Parlement, une couverture politique pour avancer », ajoute une source libanaise à Beyrouth. « Macron n’est pas sorti de l’auberge, prévient-elle. Il va demander aux partis de se saborder alors qu’ils vont se faire cracher dessus au cours des prochains mois, car on est au fond de l’abîme. Son voyage est risqué. » « C’est vrai, répond un proche du chef de l’État, mais les leaders libanais n’ont plus le choix, ils couleront avec le Titanic, s’ils n’acceptent pas de mettre de l’huile dans les rouages. »

      Pression multiforme (...)

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      "Ce que vous avez fait est grave" : quand Macron s’emporte contre un journaliste français à Beyrouth
      OLJ / le 02 septembre 2020 à 17h51
      https://www.lorientlejour.com/article/1231244/ce-que-vous-avez-fait-est-grave-quand-macron-semporte-contre-un-journ

      L’Orient-Le Jour a pu obtenir confirmation que la colère du président français a été provoquée par un article de Georges Malbrunot daté du 30 août et dans lequel il évoque des sanctions françaises contre la classe politique libanaise.
      (...)
      « Surpris »
      L’Orient-Le Jour a pu obtenir confirmation que l’article qui a suscité la colère du président Macron est daté du 30 août et intitulé : Macron revient au Liban, face aux chefs de clans. Dans cet article, Georges Malbrunot, spécialiste du Moyen Orient et ancien otage de l’Armée islamique en Irak, affirme que « dans une indiscrétion au Figaro à la fin de sa visite éclair, le 6 août dernier, le président français a brandi la menace d’imposer des sanctions aux leaders politiques, réfractaires aux réformes (...) ».

      « Je suis très surpris de la virulence de cette attaque, qui est inacceptable et à laquelle j’ai répondu. Je me suis expliqué avec l’Élysée, pour moi l’incident est clos », a commenté Georges Malbrunot interrogé l’AFP. « Ce que le président lui a reproché, c’est de ne pas avoir donné à l’Elysée la possibilité de réagir à des informations qui le mettaient en cause », a de son côté réagi l’Elysée. « Nous avons échangé avec Georges Malbrunot et le Figaro. L’incident est clos ».

      Pendant la conférence de presse de mardi soir, Emmanuel Macron avait déjà épinglé l’article, sans le nommer, en critiquant ceux qui « écrivent les pires bêtises sur le sujet sans vérification aucune » et en les invitant à « lui poser directement la question ». Interrogé sur l’hypothèse de sanctions individuelles contre les leaders libanais, il a ensuite démenti cette hypothèse, sans écarter complètement, à plus long terme, « un mécanisme de sanctions plus large ».

      C’est la première fois que le président français s’emporte publiquement contre un journaliste. Emmanuel Macron s’est efforcé depuis des mois d’apaiser ses relations avec les journalistes, très tendues au début du quinquennat. A Beyrouth, interrogé sur le procès de l’attentat contre Charlie Hebdo, il a d’ailleurs répété mardi son respect pour la liberté de la presse.

      https://seenthis.net/messages/874008#message874248

  • Aoun : Je demande que le Liban soit déclaré État civil - L’Orient-Le Jour
    https://www.lorientlejour.com/article/1230927/aoun-je-demande-que-le-liban-soit-declare-etat-laic.html

    « Pour que le 1er septembre 2020 complète le 1er septembre 1920, et parce que je suis convaincu que seul un Etat civil est capable de protéger le pluralisme, de le préserver en le transformant en unité réelle, je demande que le Liban soit déclaré Etat civil. Je m’engage à appeler au dialogue les autorités spirituelles et les dirigeants politiques afin d’arriver à une formule acceptable par tous et pouvant être mise en place à travers des amendements constitutionnels appropriés »

    Bonne idée que de demander aux religieux et aux chefs traditionnels leur avis sur la fin de leur règne !

    #liban

  • Caroline Hayek pour L’Orient-Le Jour retrace la vie et la mort de quelques unes des victimes syriennes de l’explosion de Beyrouth. Elles sont plus d’une quarantaine, dont certain.e.s encore non identifié.e.s
    Ils ont fui la guerre en Syrie... ils sont morts dans les explosions de Beyrouth -
    https://www.lorientlejour.com/article/1229900/ils-ont-fui-la-guerre-en-syrie-ils-sont-morts-dans-les-explosions-de-

    Une mère, un mari, un frère... ces familles syriennes pensaient avoir vécu le pire en quittant leur pays avant que le drame qui a endeuillé la capitale libanaise n’emporte leurs proches.

    #Liban #Syrie #réfugiés

  • Le verdict du TSL, plus de questions que de réponses... - L’Orient-Le Jour
    https://www.lorientlejour.com/article/1229907/le-verdict-du-tsl-plus-de-questions-que-de-reponses.html

    Même si les « faucons » de l’ancien mouvement du 14 Mars ont immédiatement procédé à une récupération du jugement du TSL – en considérant que le fait de condamner Salim Ayache tout en reconnaissant son appartenance au Hezbollah équivaut à une condamnation directe de ce dernier –, il n’en reste pas moins que pour pluisuers parties libanaises, le verdict ne comporte pas un désaveu clair de la formation chiite, ni du régime syrien et encore moins des quatre généraux considérés comme étant les principaux acteurs du « système sécuritaire libano-syrien » en place à cette époque-là. D’ailleurs, trois des quatre généraux arrêtés en septembre 2005, avant d’être relâchés en avril 2009 par le TSL fraîchement constitué, Jamil el-Sayyed, Moustafa Hamdane et Ali el-Hajj (le quatrième, Raymond Azar, est décédé) ont réclamé hier des dédommagements pour avoir été injustement mis en cause.

    Mais indépendamment des tiraillements politiques internes, le verdict du TSL, publié mardi lors d’une audience solennelle, ne répond pas réellement aux questions que se posent les Libanais depuis ce triste 14 février 2005. Comme l’a déclaré l’ancien conseiller auprès de la défense pendant six ans, Omar Nashabé, dans un tweet : « Le kamikaze qui s’est fait sauter lors de l’attentat reste non identifié. Les deux hommes qui ont acheté la camionnette Mitsubishi qui transportait les explosifs n’ont pas été identifiés. Ceux qui ont acheté les téléphones portables n’ont pas été identifiés. Ceux qui ont commandité l’attentat n’ont pas non plus été identifiés, ainsi que le cerveau qui l’a planifié et les membres du dispositif de surveillance. » Il faut ajouter aussi le fait que ceux qui ont enrôlé Abou Adass – présenté comme le kamikaze avant que cette information ne soit démentie –, et qui ont déposé la cassette de revendication devant le bureau de la chaîne qatarie al-Jazeera, n’ont pas non plus été identifiés...

    En somme, ce verdict tant attendu, qui peut faire l’objet d’un appel dans un délai de 30 jours, soulève beaucoup plus de questions qu’il ne donne de réponses. Il ne fait d’ailleurs aucune mention des « faux témoins » Zouheir al-Siddiq et Houssam Houssam qui avaient occupé la première place dans les médias pendant des mois, inondant la commission d’enquête internationale qui a précédé la formation du TSL (de 2005 à 2009) de fausses informations... Même si les spécialistes n’ont pas encore eu le temps de lire tous les détails contenus dans les 2 500 pages du jugement, il semble qu’il comporte peu d’affirmations catégoriques, les juges ayant préféré utiliser des formules nuancées. Certains voient dans cette prudence le signe du professionnalisme des juges qui, n’ayant pas de preuves déterminantes, ont préféré s’abstenir de faire des affirmations claires. D’autres, au contraire, voient dans ce procédé la confirmation de la politisation du tribunal.

  • Hale : Le FBI s’assurera que toutes les réponses seront fournies aux Libanais - L’Orient-Le Jour
    https://www.lorientlejour.com/article/1229478/hale-le-fbi-sassurera-que-toute-les-reponses-seront-fournies-aux-liba

    Hale : Le FBI s’assurera que toutes les réponses seront fournies aux Libanais

    « Nous avons menti, triché et volé » : souvenirs de Pompeo sur son passé à la CIA" (https://fr.sputniknews.com/international/201904211040837422-pompeo-intervention-universite-texas).

    D’accord, le FBI c’est TRES différent de la CIA...

    • Les déclarations sont absolument ignobles (évidemment)… :

      Dans une claire critique adressées aux autorités libanaises David Hale a appelé au contrôle des frontières du pays. « Chaque État souverain doit contrôler de près ses frontières, ses ports et ses institutions », a plaidé le numéro trois de la diplomatie américaine. « Il ne peut y a voir de retour à l’époque où tout pouvait circuler aux frontières et dans les ports libanais », a prévenu David Hale, qui a refusé de répondre aux questions des journalistes au terme de son point de presse.

      La contrebande frontalière d’armes et de marchandises entre le Liban et la Syrie est un problème endémique pour Beyrouth, qui peine encore à contrôler toutes ses frontières. Dans ce contexte, le Hezbollah, classé « terroriste » par Washington, est pointé du doigt par ses détracteurs qui l’accusent de stocker des armes à travers le territoire libanais, notamment dans le port de Beyrouth. Des accusations que le chef du parti chiite, Hassan Nasrallah, ne cesse de démentir.