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  • Le coronavirus, révélateur des failles du néolibéralisme au Liban - L’Orient le jour

    L’apparition du nouveau coronavirus (SARS-CoV-2), l’arrêt d’une grande partie de l’activité économique et la gestion catastrophique de cette pandémie par de nombreux gouvernements à travers le monde ont suscité une véritable remise en question de certaines idées et normes sociales communément admise

    #Covid-19#migrant#migration#analyse#Liban#Crise#santé#pandémie

    https://www.lorientlejour.com/article/1220785/le-coronavirus-revelateur-des-failles-du-neoliberalisme-au-liban.html

  • L’aéroport de Beyrouth rouvrira « en principe » début juillet - L’orient le jour
    Diab appelle à lancer « les préparatifs pour la saison touristique afin de relancer l’économie et pour que le Liban retrouve sa place sur la carte du tourisme mondial ».

    #Covid-19#migrant#migration#déconfinement#Aeroport#Liban#Tourisme#santé#pandémie

    https://www.lorientlejour.com/article/1221201/laeroport-de-beyrouth-rouvrira-en-principe-debut-juillet.html

  • Toujours pas de vols de #rapatriement pour les #employées_de_maison migrantes

    Le retour des travailleurs étrangers doit se faire selon un mécanisme qui respecte leurs droits, selon l’Organisation internationale du travail.

    Les premières opérations de #rapatriement de #travailleuses_migrantes devaient débuter hier, avaient annoncé les autorités libanaises. Un avion devait venir d’Addis-Abeba pour ramener chez elles des employées de maison éthiopiennes particulièrement touchées par la crise libanaise économico-financière et davantage fragilisées par la #pandémie de #coronavirus. Mais l’opération n’a pas eu lieu. Selon l’ambassade d’Éthiopie, ce vol n’était toujours pas programmé. « Nous n’avons pas encore annoncé de date », se contente de dire à L’Orient-Le Jour le consul d’Éthiopie, Aklilu Tatere. Mais du côté de la Sûreté générale, on indique que « l’Éthiopie n’aurait pas trouvé d’avion » pour rapatrier les travailleuses éthiopiennes en situation de grande #vulnérabilité coincées au Liban. « L’opération pourrait avoir lieu d’ici à deux jours », estime le porte-parole de la Sûreté générale, le général Nabil Hannoun, précisant que « la décision revient aux autorités éthiopiennes ». Car le rôle de la SG, en cette période exceptionnelle, est de donner le feu vert aux ambassades, après s’être assurée de l’identité des travailleuses migrantes, dont une grande partie est en situation irrégulière. « Nous régularisons leur situation sans contrepartie financière pour leur permettre de quitter le pays, à la condition qu’elles ne fassent pas l’objet d’une plainte judiciaire », affirme le responsable.

    Les coûts exorbitants du #retour

    Dans ce cadre, de nombreuses employées de maison éthiopiennes, philippines, bangladaises ou d’autres nationalités se pressent aux portes de leurs consulats, dans une volonté de quitter le pays du Cèdre. Même chose du côté des travailleurs étrangers, ouvriers, pompistes, éboueurs… Car travailler au Liban ne leur convient plus. Avec la dépréciation de la #livre_libanaise et la #paupérisation des employeurs libanais, leurs salaires fondent comme neige au soleil. Payées dans la monnaie nationale depuis la pénurie de dollars, alors que la promesse d’embauche était basée sur un #salaire en #dollars, les employées de maison touchent désormais le tiers, voire le quart de leur salaire initial. Et puis les #transferts_d’argent sont de plus en plus difficiles. Une situation à laquelle vient s’ajouter la crise du coronavirus, qui a mis des milliers de travailleuses au #chômage, #femmes_de_ménage ou #employées_domestiques. L’AFP rapporte le cas de Sophia notamment, une travailleuse domestique éthiopienne sous contrat, renvoyée et jetée dans la rue sans salaire, sans valise, sans passeport et qui n’a qu’un but désormais : rentrer chez elle. Alors, elle attend une promesse de rapatriement devant l’ambassade d’Éthiopie à Hazmieh, comme nombre de ses compatriotes. Or il est de notoriété publique que nombre de pays voient d’un mauvais œil le retour de leur #main-d’œuvre qui viendrait grossir les rangs des chômeurs en ces temps de crise mondiale.

    L’ambassade des Philippines a déjà rapatrié 618 employées de maison depuis le mois de décembre 2019, selon le vice-consul des Philippines, Edward Chan. La crise financière battait déjà son plein, et près de 2 000 demandes de rapatriement avaient été déposées, principalement des travailleuses non documentées qui avaient fui le domicile de leur employeur. « La pandémie de Covid-19 a interrompu le processus », regrette-t-il. Aujourd’hui, de nouveaux défis se posent, liés au #prix prohibitif des #billets_d’avion. « Affréter un charter coûterait une fortune, sachant que le billet Beyrouth-Manille coûte aujourd’hui entre 1 200 et 2 300 dollars », affirme M. Chan à L’Orient-Le Jour, précisant que « le consulat apporte un soutien financier aux travailleuses philippines pour leur permettre de rentrer chez elles ».

    Pour un #retour_volontaire et non forcé

    Une autre question se pose. Que deviendront les plaintes auprès des autorités libanaises des travailleuses domestiques victimes d’abus, de mauvais traitements ou de non-paiement de leurs salaires et qui décident de quitter le Liban ?

    Si le consulat philippin assure un ferme suivi des dossiers de ses ressortissantes auprès du ministère du Travail, sauf en cas de désistement, de nombreuses employées de maison migrantes n’auront jamais gain de cause, malgré les #abus dont elles ont été victimes.

    C’est la raison pour laquelle l’Organisation internationale du travail insiste pour que le retour des travailleurs migrants du Liban, et plus particulièrement des employées de maison, se déroule selon un mécanisme qui respecte leurs #droits. « Il faut d’abord que ce retour soit volontaire et non forcé. Car la travailleuse doit avoir le #choix entre trouver un autre emploi sur place ou partir, au cas où l’employeur n’aurait plus les moyens de respecter ses engagements », affirme la porte-parole de l’OIT, Zeina Mezher. « Il est aussi impératif que le rapatriement des travailleuses étrangères du Liban, touchées par la double #crise_économique et sanitaire, ne soit pas un prétexte pour les délester de leurs droits », ajoute-t-elle. D’autant plus que celles qui désirent quitter le pays sont généralement les plus vulnérables. Pour avoir fui un employeur abusif, elles sont souvent sans documents d’identité. « D’où la nécessité, précise la porte-parole, que l’employeur assume la responsabilité du billet d’avion comme prévu par le contrat de travail, même lorsque son employée a quitté le domicile. » Une réponse qui vient en marge d’une réunion virtuelle destinée à identifier les problèmes de la main-d’œuvre migrante au Liban en ces temps exceptionnels, organisée hier par l’OIT et l’OIM (Organisation internationale des migrations) et qui a réuni tous les acteurs locaux et internationaux, dans le but d’y apporter une réponse globale.

    https://www.lorientlejour.com/article/1218891/toujours-pas-de-vols-de-rapatriement-pour-les-employees-de-maison-mig
    #employé_domestique #employé_de_maison #migrations #femmes #crise_sanitaires #covid-19 #femmes_migrantes #Liban #Ethiopie #Philippines #Bangladesh #remittances #travail_domestique #travailleuses_domestiques

    ping @isskein @_kg_ @tony_rublon @thomas_lacroix

    • « Je veux rentrer au Soudan, je peux à peine manger à ma faim ! »

      Terrassés par la crise, des Soudanais tentent l’improbable traversée vers Israël.

      La crise économique et financière qui secoue le Liban impacte de plus en plus les travailleurs étrangers qui, avec la fermeture de l’aéroport en mars dernier, se retrouvent prisonniers dans un pays devenu trop cher pour eux et où ils voient leurs revenus fondre parallèlement à la chute libre de la livre face au billet vert.

      La forte dépréciation monétaire et l’explosion du chômage ont même provoqué un phénomène inédit à la frontière libano-israélienne, sous étroite surveillance, rapporte l’AFP sous la plume de Bachir el-Khoury à Beyrouth et Rosie Scammell à Jérusalem, en précisant que depuis début mai, au moins 16 Soudanais ont été interpellés alors qu’ils tentaient de traverser de nuit cette zone à hauts risques, gardée par les soldats de la Finul et de l’armée.

      Le dernier en date avait été retrouvé mercredi dernier par des soldats israéliens, caché dans une canalisation d’eau. Il a été interrogé par l’armée israélienne, avant d’être renvoyé de l’autre côté de la frontière, indiquent les deux auteurs.

      Des deux côtés, on s’accorde toutefois à dire que ces récentes tentatives de franchissement sont uniquement motivées par des considérations financières.

      « Selon l’enquête préliminaire », elles « ne revêtent aucune motivation sécuritaire ou d’espionnage », confirme une source de sécurité libanaise, sous le couvert de l’anonymat.

      La semaine dernière, l’armée libanaise avait découvert à la frontière le corps criblé de balles d’un Soudanais, tué dans des circonstances non élucidées à ce jour. Au cours des dernières semaines, elle avait procédé à plusieurs interpellations de Soudanais tentant de rallier Israël.

      À peine de quoi manger

      « Je veux rentrer au Soudan car la vie est devenue très chère ici. Je peux à peine manger à ma faim », déplore Issa, 27 ans, employé dans un supermarché de la banlieue sud de Beyrouth.

      Son salaire mensuel de 500 000 livres vaut désormais moins de 100 dollars, contre 333 avant la crise.

      Plus de 1 000 Soudanais se sont inscrits auprès de leur ambassade à Beyrouth dans l’espoir d’être rapatriés, sur les quelque 4 000 vivant au Liban, selon Abdallah Malek, de l’Association des jeunes Soudanais au Liban, cité par l’agence de presse.

      Ceux qui optent pour une tentative de départ vers l’État hébreu auraient des proches ou des connaissances au sein de la communauté soudanaise en Israël. Selon des informations récoltées par l’armée israélienne, il s’agit notamment d’employés du secteur de la restauration, qui ont organisé leur fuite via les réseaux sociaux.

      Protection humanitaire

      Impossible de déterminer le nombre exact ayant réussi à franchir la frontière pour s’installer en Israël. Un, au moins, Mohammad Abchar Abakar, est en détention depuis plusieurs mois après son arrestation en janvier par l’armée israélienne. L’ONG « Hotline pour les réfugiés et migrants » s’est mobilisée pour obtenir sa libération fin avril. Elle n’a pas encore pu le voir en raison de la pandémie de Covid-19.

      « Il nous a dit qu’il voulait demander l’asile », dit la porte-parole de cette ONG, Shira Abbo. Là encore, les chances de réussite sont maigres : ces dernières années, Israël a accordé le statut de réfugié à... un seul Soudanais, sur une communauté estimée à 6 000 personnes. La majorité d’entre eux ont une demande d’asile en cours d’étude depuis des années, qui leur permet de travailler provisoirement. Environ un millier ont obtenu un statut alternatif de « protection humanitaire ».

      La plupart des Soudanais en Israël ont commencé à affluer en 2007, empruntant une route là aussi périlleuse via le Sinaï égyptien. Longtemps poreuse, cette frontière a depuis été renforcée par l’État hébreu. Aujourd’hui, Mme Abbo déplore le refoulement des travailleurs interceptés par l’armée israélienne. « Si quelqu’un affirme vouloir demander l’asile, il doit au moins avoir la possibilité de rencontrer des spécialistes dans la prise en charge de ce type de population », dit-elle.

      Avec l’absence de la moindre relation entre les deux pays voisins, il n’existe évidemment aucune coopération bilatérale sur ce dossier.

      https://www.lorientlejour.com/article/1223224/-je-veux-rentrer-au-soudan-je-peux-a-peine-manger-a-ma-faim-.html
      #réfugiés #réfugiés_soudanais #faim #alimentation #nourriture

    • #Beyrouth  : les travailleuses domestiques veulent rentrer chez elles

      Souvent indécentes, les conditions de vie et de travail des employées domestiques migrantes au Liban se sont encore aggravées avec la crise économique qui ravage le pays. Cette crise a en effet poussé de nombreux employeurs et employeuses à abandonner leurs domestiques, sans argent ni papiers, devant l’ambassade du pays dont elles/ils sont originaires. Mais l’explosion du 4 août à Beyrouth renforce l’urgence de la situation pour ces migrant·es, en grande majorité des femmes, qui demandent juste à pouvoir rentrer chez elles/eux.

      Il existe environ 250.000 travailleuses domestiques au Liban, venues de pays asiatiques et africains dans l’espoir de gagner suffisamment d’argent pour subvenir aux besoins de leur famille restée au pays. Ne relevant pas du Code du travail, ces personnes sont soumises au système de la kafala  : elles sont «  parrainées  » par un·e employeur/euse qui en est donc légalement responsable. Bien souvent, cela revient à avoir son passeport confisqué, mais aussi, dans de nombreux cas, à ne pas recevoir son salaire et à subir des abus. Dans un rapport de 2019 consacré à «  l’exploitation des travailleuses domestiques migrantes au Liban  », Amnesty International dénonce «  des atteintes graves et systématiques aux droits humains imputables aux employeurs.  » L’organisation pointe notamment «  des horaires de travail journaliers indécents, l’absence de jours de repos, le non-versement ou la réduction de leur salaire, la confiscation de leur passeport, de graves restrictions à leur liberté de mouvement et de communication, le manque de nourriture, l’absence de logement convenable, des violences verbales et physiques, et la privation de soins médicaux. Des cas extrêmes de travail forcé et de traite des êtres humains  » ont également été rapportés.

      Les conditions de vie et de travail des employées domestiques migrantes se sont encore aggravées avec la crise économique qui a frappé le Liban dès 2019. Cette crise du secteur financier, qui a eu comme résultat de dévaluer la livre libanaise et de provoquer une inflation évaluée à 56,6 % en mai, a durement frappé les classes moyennes. Appauvries, ces familles n’ont plus les moyens de payer le salaire d’une domestique. Dans bien des cas, ces femmes ont juste été abandonnées par leur employeur/euse, sans argent et sans régularisation de leur situation pour pouvoir partir, tout cela en pleine pandémie de

      Une situation aggravée par l’explosion

      L’explosion du port de Beyrouth le 4 août dernier ne fait que rendre la situation des travailleuses domestiques encore plus désespérée. «  Les employeurs n’ont plus les moyens. La plupart étaient pauvres avant les multiples problèmes économiques et sanitaires suivis de l’explosion massive  », explique Dipendra Uprety, fondateur du groupe de mobilisation This is Lebanon. «  Les travailleuses migrantes n’ont pas été payées depuis des mois. Et si elles l’ont été, c’est en livres libanaises, ça n’a désormais aucune valeur. Elles travaillent 14 heures par jour pour [l’équivalent de] 30 dollars par mois [environ 25 euros, ndlr].  »

      Pour qu’une travailleuse puisse partir du pays, la Sûreté Générale [organisme sous l’autorité du ministère de l’Intérieur et des Municipalités] doit contrôler les conditions de départ de celle-ci auprès de son employeur/euse, un processus qui prend habituellement entre deux et trois mois. De nombreuses migrantes sont aussi bloquées au Liban sans papiers depuis des mois et parfois des années. Deux solutions s’offrent alors à elles  : payer des amendes astronomiques et partir après avoir obtenu un laissez-passer, ou se retrouver en prison dans des conditions dramatiques. Sans compter le prix du billet, entre 400 et 700 dollars [entre 340 et 590 euros environ, ndlr] selon les pays d’origine.
      Abandonnées à la rue

      «  Il s’agit d’un moment terrible pour les travailleuses domestiques  », raconte Farah Salka, directrice exécutive du Mouvement Anti-Raciste (ARM). «  Cette année a été très dure pour tout le monde au Liban… Si vous imaginiez un cauchemar, vous ne pourriez pas imaginer ça. Et maintenant, vous pouvez multiplier les dommages par dix pour les travailleuses domestiques. Elles demandent juste à rentrer chez elles  ! Elles sont encore sous le choc de l’explosion, comme nous. Certaines ont disparu, certaines sont mortes, les autres sont parfois blessées, et elles ne reçoivent aucun soutien pendant cette crise. Et au milieu de ce chaos, elles sont abandonnées à la rue. C’est devenu une scène commune à Beyrouth  : des centaines de migrantes à même le sol, sans abri.  »

      Les employé·es et volontaires d’ARM passent leurs journées à traiter des cas, traduire, assister administrativement, financièrement, médicalement, et lever des fonds pour permettre aux migrantes en possession de papiers de payer leur billet. «  Il faut une armée pour gérer tout ça, tout relève de l’urgence, ajoute Farah Salka. Elles sont à un stade où elles se fichent de leurs droits, de l’argent qui leur est dû. Elles veulent juste laisser ce cauchemar derrière elles et partir. Et je vais être honnête, n’importe où est mieux qu’ici.  »

      Un groupe d’activistes éthiopiennes, Egna Legna Besidet, est aussi sur le terrain, surtout depuis le début de la crise économique. L’une des membres, Zenash Egna, explique qu’elle n’a plus de mots pour décrire la situation  : «  La vie des travailleuses migrantes n’est pas bonne au Liban. Déjà avant la crise économique, la pandémie et l’explosion, on secourait des femmes battues, violées, qui s’enfuyaient sans papiers et sans argent. Tout ça a juste augmenté, c’est terrible. Le monde doit savoir quel enfer c’est de vivre sous le système de la kafala.  » En ligne, de nombreux témoignages de femmes désespérées abondent. Devant leur consulat, des Kényanes ont aussi manifesté, demandant à leur pays de les rapatrier.

      https://www.youtube.com/watch?v=KuhBhNRjxp4&feature=emb_logo

      «  Il est temps pour nous de partir  »

      Une domestique nigériane appelée Oluwayemi, 30 ans, a confié à axelle son calvaire personnel. Arrivée en juin 2019 au Liban, elle raconte avoir été traitée comme une esclave par ses employeurs/euses. «  Puis ils m’ont renvoyée de la maison, sans argent et sans passeport. Ils m’ont juste dit «  Pars  ». Avec la crise économique, tout est pire au Liban. Je pense qu’il est temps pour nous de partir. L’explosion a tué des domestiques nigérianes, d’autres ont été blessées, les maisons ont été détruites. J’ai eu tellement peur, je veux que l’on m’aide et que je puisse retourner dans mon pays. Je veux que l’on m’aide, vraiment, parce que je ne veux pas retourner au Nigeria et devenir une prostituée, ou une voleuse. Je veux que mon futur soit beau, je veux monter mon propre commerce. Je prie pour que l’on m’aide.  »

      Une autre domestique nigériane qui souhaite rester anonyme raconte qu’elle a été jetée de chez son employeur sans argent, téléphone, vêtements ou papiers après sept mois d’abus physiques. Elle a également plaidé pour recevoir de l’aide, insistant sur le fait qu’il n’y a plus rien au Liban pour les travailleuses migrantes  : «  Il n’y a pas d’argent, pas de travail, pas de nourriture. Je veux partir.  »
      Faire pression pour faciliter le retour des migrantes

      Pour que la situation se débloque, il faudrait que les pays d’origine et la Sûreté Générale se mettent d’accord pour faciliter le retour des ressortissantes bloquées au Liban. «  On doit mettre la pression sur les consulats et les ambassades pour qu’ils prennent enfin la situation au sérieux. La Sûreté Générale doit supprimer ses enquêtes, exempter les travailleuses de leurs amendes et approuver leur départ avec des laissez-passer pour celles qui n’ont pas leurs papiers, explique Farah Salka. Mais aussi, on a besoin d’argent, de tellement d’argent pour payer les billets d’avion. C’est inimaginable.  »

      Pour Dipendra Uprety, le mot à appliquer est «  amnistie  »  : «  Des efforts ponctuels ne peuvent pas répondre aux besoins. La seule solution possible est que la Sûreté Générale accorde une amnistie générale à ces femmes, ce qui équivaudra à des centaines de milliers de documents de voyage temporaires. L’argent commence à affluer maintenant pour les billets d’avion, la nourriture et les soins médicaux, mais les travailleurs sociaux ne sont pas assez nombreux pour répondre à tous les besoins [notamment en termes d’hébergement, ndlr].  »
      Dépasser le racisme

      Au-delà de l’urgence de la situation, le racisme est toujours bien présent dans les mentalités libanaises, même après l’explosion. Ainsi, la liste des personnes mortes et disparues est toujours incomplète  : les noms et visages des victimes étrangères non occidentales ne sont tout simplement pas mentionnés. Un texte publié par l’ARM le 13 août dit que  : «  Ce n’est pas un hasard. Les travailleurs migrants et les réfugiés sont systématiquement déshumanisés et marginalisés au Liban, dans la vie comme dans la mort.  »

      Selon Farah Salka, le Liban devrait se préparer à changer  : «  J’espère qu’aucune nouvelle femme ne viendra en tant que travailleuse domestique avant qu’on ne répare tout ça. J’espère que le Liban sera prêt, parce que c’est horrible. Si nous n’apprenons pas maintenant, je ne sais pas quand ou si nous pourrons apprendre.  »

      https://www.axellemag.be/beyrouth-les-travailleuses-domestiques-veulent-rentrer-chez-elles

  • Après presque dix ans de cauchemar, le peuple syrien revient dans la danse des révoltes
    | Volte-face ! https://volte-face.info/syrian-revolt-starts-again

    Celles et ceux qui, dans leur cynisme et leur indifférence, voudraient voir l’Etat islamique anéanti et les réfugié-es syrien-nes rentrer chez elleux par l’opération du saint esprit ou par la seule force brute, devraient comprendre que l’équilibre du monde dépend de la chute des régimes qui portent en eux l’autoritarisme viril et le goût de l’argent, où qu’ils se trouvent. Le menace ne vient pas des révoltes populaires et de l’exil, mais de ces élites qui croient qu’on peut disposer des humain-es comme on dispose de pions sur un échiquier noir et blanc.

    Solidarité internationale avec le peuple syrien !!

    https://www.lemonde.fr/international/article/2013/03/08/les-enfants-de-deraa-l-etincelle-de-l-insurrection_1845327_3210.html

    https://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2012/09/04/allez-degage-bachar-le-chant-revolutionnaire-des-rebelles-syriens_1755193_32

    https://www.lorientlejour.com/article/715172/Qachouch%252C_le_rossignol_de_la_contestation_syrienne_s%2527est_tu_a

    https://www.lemonde.fr/disparitions/article/2019/06/10/abdel-basset-al-sarout-voix-des-revoltes-de-homs-mort-au-combat-a-27-ans_547

    https://www.hrw.org/report/2015/12/16/if-dead-could-speak/mass-deaths-and-torture-syrias-detention-facilities

    https://sp-today.com/en

    https://www.facebook.com/104105744468398/videos/624223138176708

    #Syrie #Daesh #Etat_Islamique #liberation_populaire

  • Au Liban, des employées de maison éthiopiennes abandonnées sur le trottoir... - L’Orient-Le Jour
    https://www.lorientlejour.com/article/1220604/des-employees-de-maison-ethiopiennes-abandonnees-sur-le-trottoir.html

    La jeune femme fait partie de ces milliers de travailleuses domestiques qui souhaitent rentrer chez elles, à cause de la crise du dollar d’abord. Payées dans la monnaie nationale depuis que le billet vert est de plus en plus difficilement trouvable au Liban, alors que la promesse d’embauche était basée sur un salaire en dollars, les employées de maison touchent la moitié, voire le tiers, de leur salaire initial. Quand elles ont toujours un travail... Car la crise économique conjuguée à la pandémie de Covid-19 a drastiquement réduit les opportunités d’emploi pour celles qui ne travaillent pas pour une famille. Meseret a rejoint jeudi une dizaine d’autres femmes qui sont contraintes de camper, depuis plusieurs jours, sur le trottoir devant leur ambassade, au milieu de leurs sacs et valises. Parmi ces femmes, des journalières comme Meseret ou des employées de maison mises à la porte, et donc à la rue, par des employeurs incapables de les payer. Des femmes qui pensaient pouvoir trouver secours auprès de leur ambassade. « Mon employeuse m’a demandé de partir. Elle ne me payait plus depuis huit mois. Je vais dormir ici ce soir », confie une Éthiopienne croisée sur place. Une autre jeune femme, frêle et visiblement sous le choc, vient de débarquer en taxi, avec ses valises. Son employeur vient tout juste de la congédier. Contrairement à la plupart de ses compatriotes rassemblées sur ce trottoir, elle a pu récupérer son passeport.

    Mercredi, 35 Éthiopiennes installées devant l’ambassade depuis plusieurs jours ont finalement été prises en charge, au beau milieu de la nuit, par le ministère du Travail et installées dans un hôtel de Beyrouth. C’est que les images du calvaire de ces jeunes femmes commençaient à beaucoup circuler sur les réseaux sociaux et dans les médias...

    Il n’est pas clair pour l’instant si les jeunes femmes qui ont débarqué jeudi matin devant l’ambassade d’Éthiopie seront également aidées par les autorités ou si elles devront se résoudre à dormir dans la rue.

    Le consul éthiopien n’était pour sa part pas disponible pour un commentaire à ce sujet.Interrogée par L’Orient-Le Jour, la ministre du Travail Lamia Yammine a indiqué que les employées de maison secourues mercredi ont été soumises à des tests de dépistage du Covid-19. Une fois les résultats connus, elles seront hébergées par l’association caritative Caritas, en attendant d’être fixées sur leur sort. « Ces femmes sont supposées rentrer chez elles mais leur ambassade n’est pas coopérative. Quant aux employeurs, ils refusent de s’acquitter des frais du voyage », explique la ministre. Le vol de rapatriement vers Addis Abeba est facturé 1 450 dollars, dont 680 pour le billet d’avion et 770 pour l’hôtel où les employées de maison devront observer une quarantaine de 14 jours, selon un communiqué de la compagnie aérienne Ethiopian Airlines publié mercredi sur Facebook. La date du vol de rapatriement n’a pas encore été annoncée. Les tarifs affichés par Ethiopian Airlines ont suscité une vague de commentaires indignés sur les réseaux sociaux, de la part des travailleuses migrantes mais aussi de leurs employeurs. Le 21 mai, des dizaines de travailleurs éthiopiens avaient regagné leur pays dans des vols organisés pour leur rapatriement.

    « Concernant les migrantes qui sont là de manière illégale, nous nous réunissons aujourd’hui avec l’Organisation internationale pour les migrations pour voir ce qui peut être fait, explique encore Lamia Yammine à L’OLJ. Nous sommes en contact avec l’ambassade d’Éthiopie et le ministère des Affaires étrangères est en train de nous aider, mais il faut que l’ambassade assume ses responsabilités », ajoute-t-elle.

    Problème humanitaire

    Mohana Ishac, avocate au sein de l’association Kafa pour la lutte contre la violence faite aux femmes, met en garde contre « un véritable problème humanitaire si ces migrantes ne sont pas rapatriées d’urgence et gratuitement, car elles n’ont tout simplement pas les moyens de payer ». « Les gens sont maintenant au courant du problème vécu par les Éthiopiennes car elles campent devant l’ambassade, mais la situation est catastrophique pour l’ensemble des employées de maison dans le pays », déplore l’avocate.

    Quelque 250 000 travailleurs étrangers sont employés au Liban selon le système de parrainage appelé “kafala”, qui les prive des dispositions du droit de travail, dont 144 986 employées éthiopiennes, selon les chiffres du ministère du Travail publiés en novembre 2018.

    « Certaines n’ont plus d’endroit où dormir, car leurs employeurs les mettent à la porte quand ils n’arrivent plus à les payer. D’autres n’ont plus de papiers en règle à cause du système de kafala. Elles ne travaillent plus depuis des mois et vivent dans la misère », déplore Mme Ishak qui met en garde contre les risques encourus par ces femmes. « Certaines des employées de maison sont sans abri, d’autres sont tentées par le suicide ou risquent de contracter des maladies dont le Covid-19 », dit-elle.

    Dans un communiqué publié mercredi, l’ONG Amnesty International a dénoncé la situation catastrophique des employées de maison abandonnées par les familles qui les employaient et appelé les autorités à leur venir en aide. « Nous demandons au ministère de l’Intérieur d’annoncer les détails du processus de rapatriement et de coordonner avec les consulats et ambassades concernés pour aider les migrants qui souhaitent rentrer chez eux, qu’ils soient en possession de leurs papiers ou non, souligne Amnesty International. Ces femmes font partie des personnes les plus marginalisées de la société et subissent de plein fouet la crise économique, exacerbée par le Covid-19. Le gouvernement libanais ne peut ignorer leur sort », ajoute le texte.

    #liban #migrants

  • Un décès et cinquante contaminations en 24h - L’Orient le jour

    Alors que le gouvernement a prolongé l’état de mobilisation générale jusqu’au 5 juillet pour lutter contre la propagation du nouveau coronavirus, le Liban a enregistré une nouvelle hausse des contaminations durant les dernières 24 heures.Une femme rentrée de l’étranger a contaminé 42 personnes à Barja, selon le ministre de la Santé.

    #Covid-19#Liban#Déconfinement#Quarantaine#Seconde_vague#Camp#Épidémie#santé#réfugiés#migrant#migration

    https://www.lorientlejour.com/article/1220517/un-deces-et-cinquante-contaminations-en-24h.html

  • À Gaza, le coronavirus a un effet accélérateur sur les mariages - L’Orient le jour
    Dans l’enclave palestinienne, les jeunes couples doivent souvent emprunter de l’argent pour pouvoir organiser le mariage de leurs rêves, au risque de ne pas pouvoir rembourser leurs dettes. Les restrictions imposées pour endiguer toute propagation du coronavirus ont paradoxalement poussé de nombreux couples à précipiter la tenue de leurs noces pour organiser de petites cérémonies à domicile et ainsi économiser des milliers de dollars.

    #Covid-19#Moyen-Orient#Gaza#Mariage#Société_civile#Culture#migrant#migration

    https://www.lorientlejour.com/article/1219858/a-gaza-le-coronavirus-a-un-effet-accelerateur-sur-les-mariages.html

  • Grâce à la générosité de la diaspora, 50 000 familles reçoivent une aide alimentaire - L’Orient le jour
    Les aides sont distribuées par les associations Beit el-baraka et Lebanese Food Bank, en coopération avec l’ONG Seal et l’armée libanaise.

    #Covid19#Liban#Diaspora#migrant#migration#aide#économie#transnational

    https://www.lorientlejour.com/article/1219908/grace-a-la-generosite-de-la-diaspora-50-000-familles-recoivent-une-ai

  • Covid-19 : seize nouveaux cas locaux, cinq parmi les rapatriés - L’orient le jour
    Le HCR suit de près les réfugiés syriens de Majdel Anjar contaminés par le coronavirus. Le gouvernement prépare la quatrième phase de rapatriement.

    #Covid-19#Liban#Déconfinement#Quarantaine#Seconde_vague#Camp#Épidémie#santé#réfugiés#migrant#migration

    https://www.lorientlejour.com/article/1219636/covid-19-seize-nouveaux-cas-locaux-cinq-parmi-les-rapatries.html

  • Dr. Yara Hawari د. يارا هواري
    @yarahawari 27 mai 2020
    https://twitter.com/yarahawari/status/1265714597467697152

    1/6 Ayman Safiah, a Palestinian artist, dancer & beautiful soul from the Galilean town of Kufir Yassif went missing in the sea south of Haifa earlier this week. When his friends reported his disappearance in the water the Israeli authorities asked if he was Arab or Jewish.

    2/6 After some time a helicopter was sent and his body was spotted but they did not attempt a rescue because they said the waves and wind were too strong. It left soon after and the authorities did not continue with the search.

    3/6 His friends organised volunteers to continue the search with private boats, drones & scuba dive equipment. But the Israeli police prevented the boats from going in the sea & even fined volunteers for gathering. Eventually Ayman’s body was found by his friends earlier today.

    4/6 This is the reality of the Zionist regime. Palestinian lives do not matter from the river to the sea. Even in the most intimate space of death and grief, the Zionist regime still penetrates, Ayman’s friends in the West Bank will be prevented from attending his funeral.

    5/6 However his friends have shown that they are stronger than the Zionist regime & it’s violent ethnic supremacy. They displayed their strength on Palestine’s shore, continuing the search & never giving up & they displayed it on social media coming together in their 1000s.

    6/6 No matter how they to choose to erase our identity, by calling us Israeli Arabs, refugees, Gazans etc. it is clear that being Palestinian is political, in life or death. Rest in power Ayman.

  • Une immigrée philippine se suicide dans un centre de son ambassade au Liban - L’Orient-Le Jour
    https://www.lorientlejour.com/article/1219283/une-immigree-philippine-se-suicide-dans-un-centre-de-son-ambassade-au

    Des employées de maison masquées promènent les chiens de leurs employeurs, à Beyrouth, en mars dernier. Photo AFP

    #liban #clichés_arabes

  • Foyer de coronavirus, Ras el-Nabeh prend peur - L’orient le jour

    Ras el-Nabeh est, depuis le début de la semaine, l’un des quatre foyers de coronavirus au Liban, avec les régions de Mazboud et de Majdel Anjar, ainsi que parmi les rapatriés du Koweït. Dans ce quartier résidentiel du cœur de Beyrouth, qui abrite trois anciens immeubles aménagés en résidences pour travailleurs migrants, quelque 76 ouvriers bangladais ont été atteints de la Covid-19. À elles seules, les dernières vingt-quatre heures ont vu l’apparition de 34 nouveaux cas parmi la communauté bangladaise de Ras el-Nabeh. La raison principale de ces atteintes massives est la grande promiscuité dans laquelle vivent ces travailleurs étrangers, qui s’entassent souvent à plusieurs dans une pièce, bien en deçà des normes d’hygiène, et ce afin de limiter leurs dépenses.

    #Covid-19#Liban#migrant#migration#travailleur#diaspora#flux

    https://www.lorientlejour.com/article/1219187/foyer-de-coronavirusras-el-nabeh-prend-peur.html

  • Coronavirus au Liban : quatre nouveaux cas, dont deux rapatriés, ces dernières 24 heures - L’Orient le jour
    Le Liban a enregistré dimanche quatre nouveaux cas de contamination au Covid-19 durant les dernières 24 heures, dont deux parmi les Libanais rapatriés, selon le dernier bilan fourni par le ministère de la Santé, à la veille de l’amorce de la deuxième phase du plan de déconfinement progressif suivi par le gouvernement

    #Covid-19#Liban#Confinement#Quarantaine#Epidémie#Rapatriement#santé#réfugiés#migrant#migration

    https://www.lorientlejour.com/article/1216603/coronavirus-au-liban-quatre-nouveaux-cas-dont-deux-rapatries-ces-dern

  • Salamé reste et les promesses d’aide internationale réapparaissent - L’Orient-Le Jour
    https://www.lorientlejour.com/article/1216297/salame-reste-et-les-promesses-daide-internationale-reapparaissent.htm

    Selon les sources précitées, il est donc clair qu’en dépit de la guerre économique sévère qu’elle mène contre l’Iran et ses alliés dans la région, l’administration américaine ne souhaite pas une déstabilisation totale du Liban. Celle-ci nuirait en effet d’abord à ses alliés ou au camp qu’elle appuie. De plus, l’effondrement total du système financier et du secteur bancaire libanais la priverait d’un moyen de pression sur le Hezbollah et sur ses alliés dans ce pays. La priorité pour elle, et pour la communauté internationale en général, serait donc de préserver le système actuel au Liban, tout en poussant vers son amélioration, car la crise financière et économique est telle qu’elle menace l’ensemble de l’édifice. Il ne s’agit donc pas de renoncer à l’objectif d’encercler, d’isoler et d’affaiblir le Hezbollah, mais il faut simplement trouver un plan qui n’entraîne pas la chute totale des alliés des États-Unis, avant d’atteindre le Hezbollah et ses partisans.

    #liban #hezbollah

  • Germany bans Hezbollah, conducts multiple anti-terrorist raids — RT World News
    https://www.rt.com/news/487307-germany-bans-hezbollah-raids

    Berlin has banned the Lebanese militant organization and political party, Hezbollah, labeling the group a terrorist outfit as German police carry out raids on those suspected of being members.

    “[Interior Minister Horst Seehofer] today banned the operation of the Shiite terrorist organization Hezbollah (Party of God) in Germany,” an Interior Ministry spokesperson tweeted on Thursday morning.

    Si le #Hezbollah est une organisation terroriste pour les Allemands (et bientôt pour le reste de l’Europe n’en doutons pas), le gouvernement libanais compose donc avec le terrorisme puisqu’il a en son sein des ministres issus de cette formation politique... Ce n’est pas bon signe pour la suite au #Liban...

  • Schenker : Le gouvernement libanais va devoir prendre des décisions très compliquées - L’Orient-Le Jour
    https://www.lorientlejour.com/article/1216166/schenker-le-gouvernement-libanais-va-devoir-prendre-des-decisions-tre

    Concernant la relation entre les Etats-Unis et le gouverneur de la BDL, le diplomate a indiqué que « le Trésor américain a travaillé de manière sérieuse pendant des années » avec Riad Salamé, concernant notamment les sanctions imposées aux banques et institutions financière du pays liées au Hezbollah et à la fermeture de comptes. « Il revient au gouvernement libanais de décider à qui revient le poste de gouverneur de la banque centrale, le Liban est un Etat souverain », a-t-il déclaré.

    Donc le travail d’un gouverneur de banque centrale d’un « État souverain » peut être considéré comme sérieux s’il applique les sanctions économique imposées par les États-Unis.

  • La livre libanaise accélère sa descente aux enfers
    https://www.lorientlejour.com/article/1215532/la-livre-libanaise-accelere-sa-descente-aux-enfers.html

    La livre libanaise poursuit sa chute vertigineuse sur le marché secondaire, creusant encore plus l’écart avec la parité officielle de 1 507,5 livres pour un dollar, toujours appliquée par le secteur bancaire pour une palette de transactions de plus en plus réduite. Un décrochage brutal qui survient sur fond de crise économique et sociale et de mesures de confinement pour contenir l’épidémie de Covid-19.

    Moins de dix jours après avoir passé la barre symbolique des 3 000 livres pour un dollar, un niveau qui n’avait plus été atteint depuis les années 1990 dans le sillage de la fin de la guerre civile, le taux livre/dollar est en effet passé hier d’environ 3 400 dans la matinée à plus de 3 700 juste avant la fermeture des bureaux de change, vers 15h. Un taux spectaculairement élevé (+145 % par rapport à la parité officielle) qui est tout aussi bien appliqué par les changeurs agréés que sur le marché noir, selon plusieurs sources concordantes.

    • سلامة لدياب: سأتفرج على الليرة تنهار!
      https://al-akhbar.com/Politics/287618

      وصل رياض سلامة إلى ذروة المشهد الذي رسمه مع منظومة كاملة داعمة له من المصارف والسياسيين والاعلاميين ورجال الاعمال والدين، طوال تولّيه حاكمية مصرف لبنان، بانهيار درامي يومي تعانيه الليرة اللبنانية أمام الدولار الأميركي، حتى وصل أمس إلى أكثر من 4 آلاف ليرة للدولار الواحد في سوق الصرافة.

      عن سابق إصرار وتصميم، ارتكب سلامة جريمته ببطء، وعلى مدى سنوات وعلى مراحل، بالاستدانة والهندسات المالية، وعمّدها قبل أيام بتعاميم تقضي بوقف دفع الحوالات المالية الجديدة إلا بالليرة، محدثاً ضربة قاصمة للعملة الوطنية، وخالقاً المزيد من التضخّم، ما اوصل أسعار السلع إلى أرقام قياسية، ودفع بالكثير من السكان إلى التموين خوفاً من غلاء إضافي للأسعار. ينفذ سلامة بكل أمانة، مع غيره من أبناء المنظومة، ما وعد به لبنان وزير الخارجية الأميركي مايك بومبيو قبل ثلاثة أشهر من انهيار مالي كبير. وهو الذي ترك تفشّي كورونا في كل ولايات بلاده، وذكّر الحكومة أمس في تصريح واضح ومباشر لجريدة «النهار»، بربط انفراج لبنان المالي ومساعدة أميركا له، بالموقف الرسمي من المقاومة.

      في اليومين الماضيين، لم يترك سلامة مجالاً للشكّ بأنه ينفّذ مشروع إسقاط الليرة بطريقة ممنهجة، وقطع الطريق على أي التباس باعتبار خطواته الأخيرة متهوّرة أو غير مدروسة بسبب الضغوط. فهو بكلّ وقاحة وعنجهيّة، رفض توجيه رئيس الحكومة حسّان دياب له بالتدخل لوقف انهيار الليرة. وبحسب المعلومات، فإن دياب استدعى سلامة بعد جلسة مجلس النواب أول من أمس، وأبلغه بأن وضع الليرة لم يعد يُحتمل وعلى المصرف المركزي أن يتدخل فوراً لوقف الانهيار. سلامة رفض الأمر بكلّ بساطة، وقال لرئيس الحكومة: «ما فيي اتدخلّ، ما معي مصاري». فذكّره دياب بإعلانه سابقاً أنه «لديك 21 مليار دولار. وقُلْت أيضاً إنّك ستُمَوِل استيراد النفط بحوالي 3 مليارات دولار، والآن سعر النفط هبط بشكل كبير، والفاتورة النفطية هبطت على الأقل حوالي 30% ولا تزال تهبط، استعمل المليار الوافر لديك لكي تجمّد الانهيار». فما كان من سلامة إلّا أن حسم الأمر بالقول إن «هذه الإجراءات لن تنفع وهي هدر للمال، والحل الوحيد هو أن تحضروا 15 مليار دولار من الخارج». وبكل هدوء، قال سلامة إن الناس سيعتادون على ارتفاع الأسعار، وسيتعايشون معه، و«ما حدا رح يجوع»، قبل ان يدافع عن استقلالية المصرف المركزي القانونية!

  • Multiples idées pour poursuivre le bradage des actifs publics libanais au profit du « secteur privé » paré de toutes les vertus, et l’esquisse d’une réflexion sur qui gouverne...
    Plan de redressement : que propose l’alternative de Ziad Hayek et Gérard Charvet - Philippe HAGE BOUTROS - L’Orient-Le Jour
    https://www.lorientlejour.com/article/1215098/plan-de-redressement-que-propose-lalternative-de-ziad-hayek-et-gerard

    Pour y parvenir, les deux experts prévoient, comme d’autres avant eux, d’utiliser les actifs de l’État pour rembourser une partie de sa dette, mais en passant par la création, via une loi, d’une « société de désendettement » dans laquelle seront transférées plusieurs infrastructures et entreprises appartenant directement ou indirectement à l’État : réseaux fixes et mobiles, la compagnie aérienne nationale Middle East Airlines (MEA) et ses filiales, Électricité du Liban, etc.

    Cette société devra restructurer, valoriser puis privatiser ces actifs dans une période allant de cinq à dix ans afin de générer des revenus qui permettront de rembourser la dette, une partie du surplus pouvant alors revenir dans le giron de l’État. Sa direction serait assumée par des experts soumis à un comité de surveillance composé de membres de la société civile, de dirigeants de banque et des institutions financières internationales, soit les trois parties prenantes mises à contribution pour redresser le pays.

    Les sociétés – celle de désendettement et celles des actifs qu’elle privatisera – pourraient être cotées à la Bourse de Beyrouth et leurs actions seraient alors échangées contre des titres de dette émis, à hauteur de 25 milliards de dollars. Pas moins de 56 % de ce total serait échangé contre des titres de dette (livres et dollars) appartenant à la BDL pour 44 % contre des titres appartenant aux banques, ce qui permettra dans l’immédiat d’alléger leurs bilans respectifs, notamment en dollars. « Les actifs de l’État vaudront davantage s’ils sont efficacement réorganisés et le lancement de ce chantier peut en même temps être un catalyseur pour l’activité économique s’il est bien piloté », juge Ziad Hayek. S’il est difficile de les évaluer avec exactitude, une estimation basée sur les valeurs de sociétés comparables cotées avant l’effondrement boursier permettait d’espérer 18 milliards de dollars, sans prendre en compte la valeur de l’EDL et de l’Office de distribution des eaux à réorganiser avant cession, assurent Gérard Charvet et Ziad Hayek.

  • Le Luxembourg bloque le transfert d’avoirs iraniens aux Etats-Unis - L’Orient-Le Jour
    https://www.lorientlejour.com/article/1214260/le-luxembourg-bloque-le-transfert-davoirs-iraniens-aux-etats-unis.htm

    La justice luxembourgeoise a rejeté une demande américaine de transférer 1,6 milliard de dollars d’avoirs iraniens à des victimes des attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis, selon un communiqué officiel diffusé lundi.

    Cette décision de justice vient confirmer des déclarations faites dimanche par le président iranien Hassan Rohani, qui a salué une « belle victoire » juridique dans le déblocage de ces fonds gelés depuis des années sur demande américaine.

    Le communiqué de la justice luxembourgeoise précise qu’une cour d’appel a estimé le 1er avril que la demande américaine de saisie de fonds était « irrecevable », les comptes bancaires concernés « n’étant pas saisissables » selon la loi luxembourgeoise.

    Ces fonds, gérés par la chambre de compensation Clearstream, avaient été gelés en janvier 2016 à la demande des avocats de victimes des attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis, en vue d’une saisie au profit de leurs clients.

    Le communiqué précise que le jugement non définitif est susceptible d’appel.

    Une décision de justice séparée, datant du 3 avril, a bloqué le transfert des fonds, menaçant Clearstream d’une amende quotidienne d’un million d’euros si elle déplaçait l’argent, selon le communiqué.

    Clearstream a présenté le 7 avril une demande de levée de l’interdiction du transfert de fonds, qui a été rejetée par la justice luxembourgeoise pour des raisons de procédure.

    Téhéran et Washington sont des ennemis de longue date et les tensions ont encore augmenté depuis la décision en 2018 du président américain Donald Trump de se retirer unilatéralement d’un accord visant à réguler le programme nucléaire iranien et de réimposer de lourdes sanctions économiques à l’Iran.

    En 2012, un tribunal de New York avait ordonné à l’Iran de payer 7 milliards de dollars de dommages et intérêts pour les attentats du 11 septembre 2001, arguant que Téhéran avait aidé le groupe jihadiste Al-Qaïda en permettant à ses insurgés de voyager sur son territoire.

    Impayables (c’est le cas de lire, ces #USA ! #iran