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  • L’Orient-Le Jour
    https://www.lorientlejour.com

    Comment le Hamas, le Hezbollah et l’Iran ont minutieusement planifié l’offensive en Israël depuis Beyrouth

    L’Orient-Le Jour dévoile la teneur des réunions organisées depuis plusieurs mois dans la capitale libanaise.

    L’OLJ se range résolument dans le camp des néo-cons qui souhaitent une guerre régionale qui permettrait de mettre au pas l’Iran, devenu une force trop gênante. Par ailleurs, cela arrangerait bien les calculs des politiques locaux qui ne souhaitent qu’une chose, se débarrasser du Hezbollah. La ficelle est un peu grosse mais gageons que ces « révélations » trouveront des oreilles bienveillantes.

    (By the way, si quelqu’n a accès au contenu...)

    • Personnellement, je suis très méfiant vis-à-vis de ces articles qui prétendent avoir parlé à tant de personnes informées du Hezbollah, du Hamas, du Jihad Islamique etc comme si ces gars étaient hyper accessibles et parlaient volontiers aux journalistes, notamment de l’OLJ. A une certaine époque, sur Seenthis, on était très sceptique sur les articles de Nicholas Blanford (?) qui prétendait avoir leur oreille du Hezbollah...

      L’offensive menée samedi par le Hamas en Israël a été planifiée durant des mois dans la capitale libanaise. C’est ce que L’Orient-Le Jour a appris auprès de plusieurs cadres au sein de l’« axe de la résistance » (Brigades al-Qods, Hezbollah, Hamas, Jihad islamique).

      « L’idée d’infiltrer des colonies israéliennes a germé il y a des années dans la tête des dirigeants du Hezbollah », révèle à notre journal un cadre au sein du camp pro-iranien. Le secrétaire général du parti Hassan Nasrallah a d’ailleurs évoqué à plusieurs reprises des plans permettant à ses combattants de pénétrer en Galilée et contrôler des régions israéliennes. Mais c’est surtout en 2021, après l’opération « Épée de Jérusalem », que l’Iran et ses alliés ont décidé que les prochaines batailles devaient être menées à l’intérieur du territoire israélien. Dans cette optique, ces dernières semaines, une série de réunions ont eu lieu entre des cadres du Hezbollah, du Hamas, du Jihad islamique et des responsables militaires iraniens, dont Ismaïl Qaani, commandant des Brigades al-Qods des gardiens de la révolution.

      Ces entretiens visaient à préparer une opération de ce genre. Parmi les pistes explorées, une infiltration des localités israéliennes par le Hezbollah depuis le Liban-Sud, du Hamas et du Jihad islamique depuis la bande de Gaza, et même depuis et à l’intérieur de la Cisjordanie. Les contacts se sont intensifiés à compter du mois d’avril, certaines réunions ont même été dévoilées à la presse, telle celle tenue entre Hassan Nasrallah, Saleh el-Arouri (numéro deux du Hamas) et Ziad el-Nakhala (chef du Jihad islamique). Les trois dirigeants ont alors dressé le bilan de l’opération de Megiddo, quand, en mars dernier, un combattant s’est infiltré depuis le Liban vers le nord d’Israël pour mener l’attaque. Cette action était une sorte de test afin d’évaluer à quel point les défenses israéliennes étaient imperméables et identifier des vulnérabilités. C’est dans ce cadre que le Hezbollah a organisé sa fameuse démonstration militaire grandeur nature dans le village de Aaramta, au Liban-Sud, baptisée « Nous traverserons », pour signaler son intention de changer les règles d’engagement actuelles et de déplacer les affrontements vers les territoires contrôlés par l’État hébreu.

      Pourquoi l’attaque du Hamas contre Israël pourrait changer la donne dans la région
      Le Hezbollah a réussi à faire diversion. Les Israéliens concentraient en effet leurs efforts préventifs sur le front nord et ne s’attendaient pas à une infiltration depuis la bande de Gaza, au Sud. « La bataille “Déluge d’al-Aqsa” a été préparée dans une chambre d’opérations militaire conjointe à Beyrouth entre le Hezbollah, le Hamas et les Iraniens pendant plusieurs mois », révèle une autre source affiliée à cet axe, précisant que les réunions se sont intensifiées ces dernières semaines pour passer à l’acte. Le plan prévoyait une cyberattaque visant à affaiblir les systèmes de défense terrestres et aériens en Israël. Ensuite, deux attaques seraient lancées simultanément, la première par voie aérienne avec des parachutistes et la seconde avec des drones piégés. Enfin, une incursion terrestre serait effectuée pour franchir la barrière de fer entre Gaza et les colonies. Environ 1 000 combattants du Hamas ont participé à la mise en œuvre de ce plan, se positionnant à des points spécifiques de la barrière et pénétrant simultanément avec un soutien aérien. Ce mode opératoire reprend les grandes lignes de la stratégie présentée par le Hezbollah lors de son exercice militaire à Aaramta, à savoir le recours aux motos et à l’infiltration par immersion pour outrepasser les barrières de sécurité israéliennes. Dans le passé, cette stratégie a été adoptée par les Iraniens dans leur guerre contre l’Irak puis par le Hezbollah dans sa lutte contre l’occupation israélienne du Liban-Sud.

      Quels objectifs
      Les objectifs sur le terrain sont d’abord de renforcer le contrôle sur le territoire palestinien par le Hamas et le Jihad islamique, tout en mettant en avant la faiblesse et l’impuissance de l’Autorité palestinienne dirigée par Mahmoud Abbas. Deuxièmement, les deux mouvements islamistes cherchent à provoquer des incidents en Cisjordanie afin d’occuper les Israéliens par un nouveau front. Troisièmement, il s’agit de libérer le plus grand nombre possible de prisonniers palestiniens et d’imposer des conditions qui pourraient modifier les règles d’engagement et le rapport de force. Cela pourrait contraindre, par exemple, Tel Aviv à lever le siège sur Gaza, voire à lui accorder une indépendance et une reconnaissance officielle et politique. Au niveau régional, l’opération a de quoi changer durablement la donne. D’abord, elle permet de bloquer le processus de normalisation en cours entre Israël et certains pays arabes, notamment l’Arabie saoudite, dont le prince héritier Mohammad ben Salmane cherche à négocier un accord de paix avec l’État hébreu. Ensuite, elle permet à l’Iran de démontrer qu’il a la main haute militairement et politiquement dans la région et de dire qu’aucune solution à la question palestinienne ou des accords de paix avec Israël ne peuvent être envisagés sans son accord. Téhéran a également obtenu une nouvelle carte de pression dans les négociations avec l’Occident, notamment sur le dossier nucléaire.

      De son côté, le Hezbollah accompagne cette opération de plusieurs façons, à la fois sur le plan militaire, avec les frappes ciblant des sites israéliens, ou sur le plan politique, en exprimant sa solidarité avec le Hamas. Il se dit également prêt à intervenir si nécessaire. « Nous observons les développements et pourrions intervenir, notamment en cas d’offensive terrestre à Gaza », indique un cadre du Hezbollah. En effet, le parti chiite ne compte pas permettre à Israël d’atteindre ses objectifs en détruisant le Hamas. Mais il attend de voir les développements en Cisjordanie, qui risque de s’embraser en réaction aux attaques israéliennes sur Gaza. Le Hezbollah n’entrerait donc en scène que dans un troisième temps. D’autant qu’il considère ce qui se passe comme une guerre aux dimensions régionales majeures. Dans ce contexte, des informations obtenues par L’OLJ révèlent la présence actuellement à Beyrouth de hauts responsables iraniens et palestiniens pour suivre la situation. Le Hezbollah, lui, a mis ses combattants en état d’alerte, en attendant tout nouveau développement sécuritaire à Gaza ou en Cisjordanie. Aujourd’hui, il se contente d’actions militaires furtives contre les positions israéliennes et continue de coordonner depuis le Liban les opérations des différents acteurs de « l’axe de la résistance » sous le slogan de « l’unité des fronts »... et l’œil impuissant de l’État libanais.

      COMMENTAIRES (5)
      Quelque soit le résultat de ces affrontements et malheureusement je crains le pire ..j’espère que le monde ne va plus accepter de voir notre pays servir de pion Iranien sans aucune considération pour l’intérêt de notre peuple, il est temps de rendre le Liban au Libanais quelqu’en soit le prix à court terme. Dans le long terme nous serons gagnants car pour le moment l’Iran vide peu à peu le pays de son sang et on comprends mieux pourquoi ils n’accepteront jamais un président qui ne soit pas complètement soumis à leur désiderata.

      https://www.lorientlejour.com/article/1352061/comment-le-hamas-le-hezbollah-et-liran-ont-minutieusement-planifie-lo

    • Oui, c’est même assez saisissant que les services israéliens n’ont rien vu venir de la préparation de la plus importante attaque sur leur propre sol, alors que le WSJ a dénoué tout ça en 24 heures, et l’OLJ en 48.

    • les services israéliens avaient la colonisation en tête, en même temps que la contestation israélienne, corps militaire distrait ailleurs, cerveau embrumé par des tensions contradictoires

      Charles Enderlin @Charles1045
      https://twitter.com/Charles1045/status/1711473269985935795

      Selon la journaliste Semadar Perry les renseignements égyptiens avaient averti Netanyahu de l’imminence de quelque chose terrible menaçant depuis Gaza

      @NTarnopolsky
      https://twitter.com/NTarnopolsky/status/1711391381992669654

      💥#Breaking: Egypt’s Intelligence Minister Netanyahu 10 days before the war & warned “Something terrible will happen from Gaza.” ⁦@SmadarPeri quotes source: Jerusalem “dismissed our warnings” because they were focused on tensions in the West Bank.

      Netanyahu 2019, blaguant sur un secret éventé depuis longtemps : « Quiconque veut contrecarrer la création d’un État palestinien doit soutenir le renforcement du Hamas et transférer de l’argent au Hamas. Cela fait partie de notre stratégie ».

      le choix délibéré du meilleur ennemi possible, la tactique a ces jours-ci montré son coût. au vu de la manière de combattre du Hamas, pas sûr qu’elle ait épuisé tous ses effets.

    • Ali Hashem علي هاشم
      @alihashem_tv
      https://twitter.com/alihashem_tv/status/1711641635224772851

      A source in Hamas: Details of the #AlAqsaFlood operation were known to only a limited group within the Qassam Brigades. Even the head of the political bureau, Ismail Haniyeh, was not informed of the details.
      Islamic Jihad source: Hamas informed us of the operation in the early moments and asked us to join.

      Plus de détail en traduisant par Google translate cet article https://aljadah.media/archives/74397
      notamment cette citation :

      une source du mouvement Hamas a déclaré à « Iran Avenue » que les détails de l’attaque n’étaient connus que d’un groupe limité au sein des Brigades Al-Qassam, « même le chef du Bureau politique, Ismail Haniyeh, n’était pas au courant ». des détails. À son tour, une source proche de la Force Qods a parlé à « Iran Avenue », où il a déclaré : « Il ne fait aucun doute que les forces alliées à la Force Qods se coordonnent entre elles et avec les dirigeants, mais cela ne signifie pas nécessairement dénoncer. une opération de cette envergure au risque de fuite.

  • Blinken discute avec l’Egypte pour ’’arrêter immédiatement’’ l’offensive du Hamas - L’Orient-Le Jour
    https://www.lorientlejour.com/article/1351832/blinken-discute-avec-legypte-pour-arreter-immediatement-loffensive-du

    Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken s’est entretenu samedi avec son homologue égyptien Sameh Choukri dans l’espoir que l’Egypte, un intermédiaire-clé entre Israël et le Hamas, contribue à mettre fin à l’offensive du mouvement islamiste palestinien, selon le département d’Etat.
    Lors d’une conversation téléphonique avec M. Choukri, M. Blinken a souligné « l’urgence de parvenir à un arrêt immédiat de l’effroyable assaut des terroristes du Hamas contre Israël », a déclaré le porte-parole du département d’Etat Matthew Miller.

    On a déjà vu cela en 1973, il y a très précisément 50 ans. Et ce n’estpasbon signe pour Israël...

  • Pourquoi l’attaque du Hamas contre Israël pourrait changer la donne dans la région

    L’offensive est incomparable avec les précédents affrontements opposant Israël et le mouvement islamiste.
    OLJ / Par Anthony SAMRANI, le 07 octobre 2023

    Ce nouveau conflit va-t-il torpiller le processus de normalisation ? C’est en tout cas probablement l’un des objectifs de l’attaque et l’une des explications de son timing.

    Il est encore trop tôt pour répondre à ces questions mais l’on peut d’ores et déjà dire que la normalisation s’éloigne. Il sera plus difficile pour l’Arabie saoudite de signer un accord de paix avec Israël dans ce contexte d’autant que l’Etat hébreu ne ferait clairement aucune concession envers les Palestiniens. Voilà le principal message de l’attaque : Téhéran fait comprendre à Riyad que la paix avec Israël aura un prix élevé.

    https://www.lorientlejour.com/article/1351746/pourquoi-lattaque-du-hamas-contre-israel-pourrait-changer-la-donne-da

    #Israel #Palestine #Guerre #Colonialisme

  • « Noir Liban » de Salma Kojok, ou le destin libanais d’une métisse - L’Orient-Le Jour
    https://www.lorientlejour.com/article/1348199/-toi-la-abde-tu-ne-peux-pas-faire-partie-de-notre-equipe-.html

    « Noir Liban » de Salma Kojok, ou le destin libanais d’une métisse
    Le dernier roman de Salma Kojok, « Noir Liban », vient de paraître aux éditions Erick Bonnier. Le titre est déjà sélectionné pour plusieurs prix littéraires, sensibles à une densité romanesque rare et mélodique, qui incarne la destinée libanaise d’une métisse, Maïmouna.

    Je viens de le lire, c’est une lecture agréable et intéressante sur un aspect assez marginalisé de la réalité sociale au Liban

  • Déchets ménagers : le système ne tient plus qu’à un fil - L’Orient-Le Jour #Liban
    https://www.lorientlejour.com/article/1343078/dechets-menagers-le-systeme-ne-tient-plus-qua-un-fil.html

    Ce qui a limité les dégâts, c’est que la crise a paradoxalement été la cause indirecte de la baisse du volume des déchets et de leur composition, en raison de changements dans la consommation. Ce volume aurait baissé d’un tiers, selon des sources officielles concordantes, passant de 3 000 tonnes en moyenne pour Beyrouth et le Mont-Liban à environ 2 000 actuellement. Les matières organiques, qui composaient de 50 à 55 % des ordures avant la crise, représentent actuellement de 69 à 72 %, lit-on dans la feuille de route du ministère de l’Environnement, l’appauvrissement de la population se traduisant par un recentrage de la consommation sur les produits alimentaires.

    Ce que l’article ne dit pas, c’est que faute d’une structuration par les politiques politiques d’une filière de tri, toute une économie du recyclage en partie souterraine s’est mise en place, qui récupère les déchets qui ont de la valeur, ce qui explique aussi la forte baisse de la composante non organique des déchets évoquée dans cet article.
    #pauvreté

  • En finir avec les mythes autour du défaut de paiement - L’Orient-Le Jour par Michel Acad
    https://www.lorientlejour.com/article/1342805/en-finir-avec-les-mythes-autour-du-defaut-de-paiement.html
    #Liban

    le défaut de paiement pouvait-il réellement être évité ? Est-il à l’origine de l’effondrement du système bancaire ? Et que ce serait-il passé si le Liban n’avait pas fait défaut ?

    Chronologie implacable

    Un simple retour sur la chronologie des événements suffit à fournir une partie de la réponse. Dès les premiers jours de la contestation contre la classe et le système politique, les établissements ont fermé leurs portes (le 18 octobre 2019) pour faire face à ce qui allait devenir une véritable ruée bancaire (« bank run »). Pendant les deux semaines de cette fermeture, les transactions se sont généralement arrêtées, à l’exception, inévitablement, de certains transferts sortants potentiellement suspects. Et lorsque les restrictions informelles ont été mises en place dès la réouverture des banques, ces dernières étaient déjà en défaut de facto, se retrouvant dans l’impossibilité de répondre aux demandes de retrait de leurs déposants, ce qui est toujours le cas aujourd’hui.

    L’effondrement du système bancaire s’est donc produit fin octobre 2019. À cette époque, les réserves liquides brutes immédiatement disponibles de la banque centrale (BDL) s’élevaient à environ 28 milliards de dollars. Après de nombreux débats, tergiversations et hésitations, le gouvernement Diab et la BDL, soutenus par des politiciens influents, ont décidé de faire défaut sur le paiement de 1,2 milliard de dollars de dette souveraine, exigibles le 9 mars 2020 – près de 6 mois après le début de la crise. Et à la fin de ce même mois, les réserves liquides brutes de la BDL étaient tombées à environ 22 milliards de dollars (soit une baisse de 6 milliards en 6 mois).

    La chronologie est donc implacable : c’est bien la crise financière qui a conduit au défaut de paiement, et non l’inverse.

    Le financier souligne que la stratégie de défaut de paiement dure choisie par le gouvernement était loin d’être la pire, vue l’incapacité de trouver un accord sur les réformes nécessaires. Il fustige aussi les spéculateurs sur ou contre le défaut, qui étaient et restent clairement des vautours.
    3 ans après, rien ou presque n’a été fait, sauf que la spoliation des déposants est quasiment arrivée à son terme.

  • TotalEnergies va déployer plus de 1 MW d’énergie solaire sur deux campus de l’USJ - L’Orient-Le Jour
    https://www.lorientlejour.com/article/1341810/totalenergies-va-deployer-plus-de-1-mw-denergie-solaire-sur-deux-camp

    le président du Lebanese Center for Energy Conservation (LCEC, rattaché au ministère de l’Énergie et de l’Eau), Pierre Khoury, affirme que le pays [le #Liban] a dépassé la barre des 1 000 MW de capacités photovoltaïques installées lors des dix premiers jours de juin, sans compter les chauffe-eaux solaires. L’année 2022 a été particulièrement prolifique, avec 663 MW installés

    A la fois très impressionnant mais aussi très triste de penser qu’aucune mutualisation de cette production énergétique n’est possible, puisque le réseau public ne fonctionne pas plus de 2 à 6 h/j et qu’il n’a pas la capacité d’absorber ces énormes quantités, par ex. le dimanche lorsqu’il n’y a pratiquement aucune consommation à l’université...
    #drame_du_Liban #énergie #électricité #solaire

  • Quand Zoé Valdés parle de Cuba, du Liban et du danger de se tromper dans ses choix politiques... - L’Orient-Le Jour
    https://www.lorientlejour.com/article/1256862/quand-zoe-valdes-parle-de-cuba-du-liban-et-du-danger-de-se-tromper-da

    Quand Zoé Valdés parle de Cuba, du Liban et du danger de se tromper dans ses choix politiques...

    C’est le cas de le dire, aujourd’hui la « dissidente cubaine » (courageuse bien entendu) est sur la liste des candidats aux sénatoriales du parti d’ultra-droite Vox...

    https://www.publico.es/politica/escritora-zoe-valdes-exministro-suarez-lista-vox-senado-madrid.html#md=modul

  • L’incompréhensible normalisation syro-arabe - L’Orient-Le Jour
    https://www.lorientlejour.com/article/1334582/lincomprehensible-normalisation-syro-arabe.html
    par Yassin El Haj-Saleh

    La normalisation émiratie-saoudienne avec le régime Assad est donc sans fondement d’un point de vue rationnel. Mais peut-être est-il possible de trouver une explication assez « rationnelle » en restant dans le champ de l’irrationnel. Cette explication réside, à mon avis, dans un idéal commun extrême partagé de plus en plus par les « élites » arabes : des politiques sans politique, sans droits, sans débat, ni même société, une dynamique de « dubaïsation » de nombreux pays arabes. Cet idéal consiste en une modernité strictement matérielle, des cieux gardés pour les oligarques super-riches et des conditions de semi-esclavage pour les majorités sociales. Tel est le sens des projets NEOM et « The Line » de MBS, de Sissi-city, la future capitale administrative du régime égyptien et des rêves de reconstruction comme Marota City de la narco-élite à Damas. Qui se ressemble s’assemble, et ces élites ont beau être issues de milieux très différents, elles en viennent à partager une utopie moderniste et fascisante. Les questions de justice, de dignité humaine et même d’interactions sociales sont intraduisibles dans le langage de ces aristocraties prédatrices et criminelles. Dans cette perspective, le meurtre de masse n’est pas un obstacle à la normalisation. Au contraire, il peut constituer un recours extrême en cas de besoin.

    Il semble qu’un nouveau système arabe soit en train d’émerger, un système extrêmement réactionnaire, brutal et centré sur l’écrasement de tout mouvement populaire. Des temps difficiles nous attendent...

    #Syrie

  • La Ligue arabe réintègre la Syrie, après plus d’une décennie d’absence
    https://www.lemonde.fr/international/article/2023/05/07/la-ligue-arabe-reintegre-la-syrie-apres-plus-d-une-decennie-d-absence_617243

    Ce que ne dit pas l’article, c’est que la décision a été prise à l’unanimité (y compris avec l’accord du Qatar par conséquent.

    Il faut également remplacer le conditionnel par un futur dans la phrase concernant l’éventuelle présence du président syrien lors du prochain sommet. Le secrétaire général de la Ligue l’a expressément confirmé.

    Les ministres des affaires étrangères arabes ont décidé, dimanche 7 mai, au Caire, en Egypte, de réintégrer le régime syrien à la Ligue arabe après l’avoir écarté en 2011 pour la répression d’un soulèvement populaire ayant dégénéré en guerre sanglante.

    La Syrie avait été suspendue en réponse à la répression brutale du président syrien, Bachar Al-Assad, contre les opposants après les soulèvements du ’printemps arabe’ de 2011. La Chine et la Russie ont bloqué les tentatives de sanction d’Assad au Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies, incitant les Etats-Unis et l’Union européenne à imposer des restrictions unilatérales contre lui, son gouvernement et ses partisans.

    « Les délégations du gouvernement de la République arabe de Syrie siégeront de nouveau à la Ligue arabe », explique le texte voté par l’ensemble des ministres, dans une réunion à huis clos, au siège de la Ligue arabe, au Caire.

    Enfin, il n’est pas exact de dire que le siège de la Syrie avait été occupé par l’opposition syrienne lors du sommet arabe à Doha en 2013. Le siège de la Syrie avait été laissé officiellement vaquant, même s’il est vrai que l’opposition (ou plus exactement une partie [soutenue par le Qatar]) avait été invitée, une seule fois donc, comme "représentante du peuple syrien".

    Isolé diplomatiquement depuis 2011, le président syrien Bachar Al-Assad est récemment sorti de son statut de persona non grata, et certains observateurs jugent qu’il pourrait même assister le 19 mai à Djedda, en Arabie saoudite, au sommet annuel des chefs d’Etat de l’organisation panarabe. Créée il y a plus de quatre-vingts ans, la Ligue arabe exerce peu de poids politique sur la scène mondiale, mais la mesure a une dimension symbolique.

    Il s’agit par ailleurs d’un retournement spectaculaire, sachant qu’en 2013, l’opposition anti-Assad avait pu occuper le siège de la Syrie lors d’un sommet de la Ligue arabe à Doha, au Qatar.

    Un modèle de neutralité journalistique !

  • EDL donnera davantage de courant aux « bons élèves » - L’Orient-Le Jour #Liban #électricité
    https://www.lorientlejour.com/article/1334676/edl-donnera-davantage-de-courant-aux-bons-eleves-.html

    L’établissement public compte désormais couper le courant aux institutions publiques et aux camps de réfugiés qui ne paieront pas leurs factures.

    Alors qu’EDL doit faire rentrer du cash pour montrer sa crédibilité auprès de la Banque Mondiale, pour que in fine le deal pour l’importation d’électricité depuis la Jordanie permette une hausse réellement substantielle de l’alimentation en courant, elle annonce plusieurs mesures :
    privilégier les régions où les connexions illégales sont les plus basses
    couper l’électricité aux mauvais payeurs historiques que sont les administrations libanaises et les camps de réfugiés, notamment palestiniens, gérés par l’UNRWA, mais aussi les camps informels syriens, qui sont progressivement dotés de compteurs pour évaluer leur consommations (jusqu’à présent assurés par des dispositifs adhoc tels que des compteurs temporaires offrant une puissance limitée...)
    EDL communique aussi ici sur des chiffres de non-paiement et de connexions qui paradoxalement semblent faibles, mais les données sont très partielles. On nous dit aussi que c’est à Beyrouth qu’on a trouvé le plus de connexions illégales. Tout cela est beaucoup partiel pour donner une image claire. Mais si cette nécessité de crédibilité financière pouvait donner lieu à la publication de données sur ces enjeux dont la compréhension est complètement surdéterminées depuis des décennies par la concurrence interconfessionnelles (qui sont les mauvais payeurs : les chiites, les musulmans, ou les chrétiens ?), ce serait malgré tout une avancée.
    A noter aussi que le PDG d’EDL nie l’hémorragie d’abonnés, dégoutés par la hausse de la partie fixe des abonnements que plusieurs reportages de presse ont récemment signalée. Là aussi une publication des données complètes serait intéressantes
    Voir mes réflexions précédentes et les références ici : https://seenthis.net/messages/994241

  • Au Liban, le gouvernement crée la confusion en reportant le passage à l’heure d’été d’un mois
    https://www.francetvinfo.fr/monde/proche-orient/liban/au-liban-le-gouvernement-cree-la-confusion-en-reportant-le-passage-a-l-


    Daylight saving change dispute leaves Lebanon with two time zones:
    (source : @onlmaps sur Twitter, https://twitter.com/onlmaps/status/1640248483675348992 )
    je ne sais pas si la carte correspond à une quelconque réalité, à lire l’article, je ne pense pas que les délimitations correspondent à quoi que ce soit…

    Les autorités expliquent que ce report doit permettre aux personnes faisant le ramadan de pouvoir rompre le jeûne plus tôt. Mais il fait face à l’opposition de certaines universités ou du secteur de l’aviation. Et à l’incompréhension de la population.

    Quelle heure est-il à Beyrouth ? Les Libanais se sont réveillés, dimanche 26 mars, sans savoir l’heure qu’il est. Mariam, la cinquantaine, confie être un peu perdue : « J’étais en train de parler avec mon mari et il m’a dit ’Il est 11 heure et demi’. Je lui ai dit ’Non, il est 10 heures et demi », raconte cette habitante de Beyrouth, toujours dans l’incertitude. En cause : le gouvernement, qui a décidé de retarder le passage à l’heure d’été d’un mois, sans aucune concertation. Officiellement, c’est pour que les musulmans du pays qui font le ramadan puissent manger une heure plus tôt.

    Selon les autorités libanaises, il est donc la même heure en ce moment à Paris et à Beyrouth. Mais aucun responsable des outils informatiques n’a été prévenu et les téléphones et ordinateurs ont quand même changé d’heure automatiquement. Et beaucoup refusent de s’y plier : certaines universités ont annoncé qu’elles ne changeraient pas l’horaire de leurs cours. Côté aviation, les sites de ventes de billets annoncent tous des horaires différents

    "Je ne vois pas à quoi ça sert"
    Une confusion des horloges en pleine crise économique... Les Libanais, comme Nadine, ne comprennent pas cette décision : « Au lieu de faire quelque chose de bon pour le pays, on manipule avec l’heure pour que les gens ne pensent plus au dollar ».

    Détourner l’attention pour faire oublier l’absence totale de réforme alors que le Liban s’enfonce dans une crise sans fin, c’est aussi l’analyse de Mariam : « Je ne vois pas à quoi ça sert, et en quoi ça va nous aider économiquement. Ça n’a aucun intérêt. Le Liban a besoin de beaucoup de choses et changer l’heure, je ne crois pas que ce soit la priorité », dénonce la jeune femme de 25 ans.

    Même le site de l’agence de presse libanaise ANI, qui dépend du ministère de l’Information, ne semble pas savoir quelle heure il est. Sur sa page d’accueil, la décision gouvernementale de reporter le changement d’heure est mentionné, mais l’horloge du site internet, elle, est automatiquement passée à l’heure d’été.

    EDIT : la carte est datée de 2006

    • Je pense que la carte est une falsification : c’est un copier-coller d’une carte de la « répartition des principaux groupes confessionnels au Liban » :

      Le but serait donc de faire croire qu’au Liban, les gens se calent sur des fuseaux horaires différents en fonction de leur religion… (La carte ne correspond même pas au découpage administratif du pays.)

      À mon avis c’est une carte à vocation plus ou moins raciste, assez typique d’un certain groupe politique aux visées, disons, séparatistes (les ceusses dont le slogan est : « ah là là, on ne peut pas vivre avec ces gens-là… »). Ou alors c’est de l’« humour », mais une forme d’humour que j’aurais aussi tendance à attribuer au même groupe politique :-)

      Par ailleurs, je n’ai pas compris l’idée de changer le fuseau horaire pour permettre aux musulmans de rompre le jeûne plus tôt : il me semble que c’est le coucher du soleil qui détermine la rupture du jeûne, pas l’horaire affiché sur ton ordinateur… C’est quoi la logique, ici ?

    • D’ailleurs : Le passage à l’heure d’été est reporté, les conséquences restent floues - L’Orient-Le Jour
      https://www.lorientlejour.com/article/1332467/le-passage-a-lheure-dete-exceptionnellement-reporte-jusquau-20-21-avr

      Le cheikh Sayed Ali Moukalled a affirmé pour sa part que le report du passage à l’heure d’été « n’aura pas d’impact » sur les heures de jeûne. « Les musulmans doivent jeûner du lever au coucher du soleil. Les experts en astronomie fixent l’heure en fonction du coucher et du lever du soleil, de sorte que les personnes qui observent le jeûne savent exactement quand le soleil s’est couché et s’est levé. »

  • Quelques réflexions sur les paradoxes électriques libanais après une année de boom du solaire et dans le contexte d’une défaillance persistante de l’EDL

    On estime que la capacité solaire décentralisée, c’est à dire installée sur les toits des immeubles, atteint fin 2022 690 MW crête (cf. https://www.lorientlejour.com/article/1326484/ce-que-la-balance-commerciale-revele-des-libanais-en-2022.html) Cela représente une capacité régulière de 144 MM. (Cf. l’étude récente de Carol Ayat https://www.aub.edu.lb/ifi/Documents/publications/research_reports/2022-2023/Re-energize%20Lebanon%20Feb%202023.pdf)

    Des Libanais dépassés par les prix de l’électricité se désabonnent d’EDL - L’Orient-Le Jour
    https://www.lorientlejour.com/article/1331278/des-libanais-depasses-par-les-prix-de-lelectricite-se-desabonnent-ded

    Suite à une forte augmentation des tarifs du courant assuré par le fournisseur public Électricité du Liban (EDL), de nombreux abonnés se pressent aux centres de l’établissement pour résilier leurs contrats, sachant que des frais assez lourds leur sont facturés chaque mois même en l’absence de consommation.
    [...]
    Selon la source d’EDL, récemment plus de 2.000 foyers sur tout le territoire se désabonneraient chaque jour du réseau public, et dès 6h30 une foule d’abonnés est déjà présente dans les centres, dans une ambiance chaotique.

    Selon un barème envoyé à L’Orient-Le Jour par cette source, un foyer abonné à 15 ampères par exemple doit payer la somme de 7,45 dollars (au taux de Sayrafa) par mois uniquement en frais d’installation et frais d’abonnement, même si la consommation est nulle. Le tarif de celle-ci vient donc s’ajouter aux 7,45 dollars.
    [...]
    les régions les plus concernées par ces désabonnements seraient Beyrouth, le Metn et le Kesrouan. Des régions où les factures seraient régulièrement payées par les abonnés, contrairement à d’autres où EDL peine à les collecter pour diverses raisons, notamment le refus de certains abonnés de payer leurs dus. Dans d’autres cas, des branchements illégaux sur le réseau d’EDL sont régulièrement constatés.

    De fait je viens de passer une semaine au Liban. De très nombreux ménages ont installé des systèmes solaires leur permettant d’atteindre une quasi-autonomie, grâce aux batteries très couteuses qui viennent compléter le système. Selon la taille du système, ces investissements se montent entre 6000 et 12000 voire 18000 dollars pour les plus performants. Certains gardent un générateur uniquement pour les jours les plus gris et peut être pour cet été lorsqu’ils auront besoin de la clim.
    Dans ce contexte, pourquoi garder un abonnement au réseau public, sachant que très peu de ces nouveaux systèmes bénéficient du netmetering, c’est à dire de la possibilité d’injecter les surplus d’électricité non consommés dans le réseau. En effet, d’une part, on ne peut pas réinjecter dans un réseau qui n’est pas sous tension. Or, avec 4 H au lieu d’une ou deux jusqu’à ces dernières semaines, le réseau n’est sous tension qu’une très faible durée par jour. Par ailleurs, le netmetering nécessite un contrat avec EDL et la mise en place d’un compteur particulier, dit double flux. Selon les enquêtes de ma collègue Alix Chaplain, en 2020, EDL n’avait accepté que 315 demandes de netmetering, en raison de lourdeurs administratives et d’un manque manifeste de motivation. (voir https://hal.science/hal-03814475)
    Est-ce un problème ? En fait pour EDL, ces résiliations ont un côté positif : c’est autant de demande à satisfaire en moins, donc d’investissements en moins dans ces périodes où l’entreprise publique n’a pas un sou devant elle. Mais d’un autre côté, collectivement parlant, cela pose au moins deux problèmes. Le premier est que cette absence de réinjection dans le réseau revient à un véritable gaspillage d’électricité. Les onduleurs ajustent en permanence la production solaire, des générateurs et l’énergie à puiser ou à stocker dans les batteries et écrêtent les quantités en trop. Dans les belles journées de printemps, une grande partie du potentiel électrique n’est donc pas exploité, alors qu’il pourrait répondre au besoin d’autres ménages non équipés en solaire.
    Le deuxième problème est plus complexe à formuler. Historiquement, la régulation tarifaire de l’électrique dans les pays de la région a toujours inclus une composante de péréquation permettant de financer des tarifs plus avantageux pour les petits consommateurs. Cela passait par des tarifs en tranches, dont les deux ou trois premières tranches, jusqu’à ou 200 ou 300 KWH par mois, pouvait être à un tarif inférieur au prix de revient. Au Liban, malheureusement, ce système a été dévoyé et pratiquement les 4 premières tranches bénéficiaient d’un tarif subventionné. Depuis 2020 et la dévaluation, toutes les tranches sont devenus subventionnées. D’où la nécessité d’une réévaluation du tarif. Le nouveau tarif, adopté en juin dernier et appliqué depuis novembre, n’inclut plus que deux tranches. Une première subventionnée jusqu’à 100 KWH, et ensuite un tarif à 27 cents, convertis en LL selon une complexe gymnastique et un jeu sur les multiples taux de la Banque centrale, comme les Libanais en ont le secret depuis la valse sans fin de la monnaie (cf. https://seenthis.net/messages/988688). L’effectivité de ce système est déjà questionnable, surtout lorsque l’approvisionnement public est défaillant. En pratique, la partie fixe du tarif annule le gain du tarif subventionné...
    Dans une perspective de plus longue durée et de rétablissement d’un approvisionnement public consistant (plus de 15 h/j voire 20h/j), le financement de cette tranche sociale sera conditionnée par la réalisation d’un bénéfice sur la tranche supérieure. Mais si les recettes diminuent, du fait à la fois de la réduction de consommation permise par l’autoproduction d’électricité par les ménages et entreprises qui ont installé des systèmes solaires, ainsi que par la sortie complète du système de ceux qui estiment n’avoir plus besoin d’EDL, alors l’entreprise publique pourra t elle encore se permettre de financer une tranche sociale ? L’expérience de la Jordanie et celle de l’Afrique du Sud, étudiées dans notre programme de recherche Hybridelec, montrent l’existence de fortes tensions financières pour les opérateurs publics de l’électricité. Pour l’Afrique du Sud je renvoie à cet article en libre accès de mes collègues Sylvy Jaglin et Alain Dubresson (https://www.cairn.info/revue-flux-2021-2-page-92.htm?contenu=resume). Pour la Jordanie, un article est en préparation.
    Paradoxe supplémentaire, mais très technique : on peut estimer que si aujourd’hui les ménages et entreprises autoproducteurs d’énergie solaire renvoyaient leurs surplus dans le réseau, ils seraient extrêmement bénéficiaires. En effet dans un net metering classique 1 kwh injecté= 1 kwh consommé. Or le prix de revient du kwh autoproduit avec le solaire est très bas (probablement 15 cents max avec les batteries) alors que le réseau vend à 27 cents. Donc vendre son électricité permettrait un gain de 12 cents par Kwh. C’est pourquoi, dans d’autres pays comme l’Afrique du Sud, on passe au netbilling, où le prix de rachat de l’électricité est calibré sur le prix de revient... Si il y avait donc un plan massif de développement du netmetering, il serait très avantageux pour les autoproducteurs. Gageons que les plus informés d’entre eux saisiront cette occasion si elle se présente...

  • Asad Abukhalil publie une copie d’une lettre du général Georges Catroux, en avril 1943, dans laquelle il dénonce le comportement qu’il juge épouvantablement servile de Béchara El-Khoury – lequel deviendra, de 1943 à 1952, le premier Président du Liban.
    https://twitter.com/asadabukhalil/status/1635346826508513280

    Copie de la lettre envoyée par le Genéral Catroux au Ministre des Affaires Etrangères de France.
    No.4612

    Beyrouth, le 12 Avril 1943

    Monsieur le Ministre,

    J’ai eu l’honneur de vous informer précédemment, que M. Béchara El-Khoury m’avait rendu visite, et m’avait très humblement supplié d’appuyer sa canditature à la Présidence de la République libanaise. Je dois ajouter qu’il avait fait le geste de baiser mes mains et de se jeter à mes pieds. Je l’ai retenu, mais son attitude m’a révélé sa mentalité misérable. Il m’a assuré qu’il serait un serviteur fidèle de la France et qu’il suivrait aveuglément toutes les directives que nous lui donnerions.

    J’ai refusé naturellement son offre servile, et je n’ai pu m’empêcher de manifester tout mon mépris devant cette attitude si dégradante. Cet homme n’est certainement point de ceux qui comprennent le sens de l’honneur.

    Je me permets de revenir sur cette question, car j’ai reçu une information que M. Béchara El-Khoury compte écrire au Général de Gaulle pour l’assurer de sa fidélité, et se déclarer prêt à suivre entièrement les instructions que le Gouvernement français lui donnerait.

    Un tel homme dépourvu d’honneur, et même d’amour-propre, ne peut occuper un poste élevé, même s’il devait être sous sous ordres. D’ailleurs, sommes-nous sûrs, que M. Béchara EI-Khoury avec sa mentalité ne trahirait point l’intérêt général et celui de la France pour ses intérêts personnels ?

    signé : CATROUX

    À comparer à l’image qu’en donne, par exemple, l’OLJ : Béchara El Khoury, l’indépendance, le combat d’une vie
    https://www.lorientlejour.com/article/1144896/bechara-el-khoury-lindependance-le-combat-dune-vie.html

    Pour cet homme qui deviendra le premier président de la période postmandataire, l’indépendance était une question de principe.

  • De Beyrouth à Bagdad, la « Poutine mania » gonflée par un vent d’Ukraine - L’Orient-Le Jour
    https://www.lorientlejour.com/article/1329524/de-beyrouth-a-bagdad-la-poutine-mania-gonflee-par-un-vent-dukraine.ht

    Un an après le début de l’invasion russe, la fascination suscitée par le président russe ne fléchit pas au sein d’une partie des populations des pays arabes, malgré les revers militaires.

    Les fidèles chiites voient en lui l’un des gardiens des lieux saints de l’islam. Les socialistes, un survivant de l’ère soviétique. Pour une partie des grecs-orthodoxes, il est le grand frère protecteur qui veille au grain de loin.

    La naïveté de l’Orient-Le Jour à faire le job de la propagande est, comment dire, "rafraîchissante" ?

    • Les fidèles chiites voient en lui l’un des gardiens des lieux saints de l’islam. Les socialistes, un survivant de l’ère soviétique. Pour une partie des orthodoxes, il est le grand frère protecteur qui veille au grain de loin. Certains le regardent même comme un « fils de la région », un immigré venu d’en bas s’étant fait une place au sommet de l’État russe. La légende locale voudrait en effet que « Abdel Amir Aboul-Tine », devenu Vladimir Poutine, soit le fils d’un vendeur de figues (tine) originaire de la ville de Nassiriya, en Irak. Peu importe que rien de tout cela ne soit vrai. Dans le monde arabe, le fils de Vladimir Spiridonovich et de Maria Ivanovna est avant tout ce que l’on veut qu’il soit. Miroir des âmes, le Vladimir d’Orient est un caméléon aux couleurs changeantes.

      De Beyrouth à Bagdad, en passant par Damas, Vladimir Poutine nourrit dans la région un vaste imaginaire, adroitement téléguidé par le Kremlin et relayé par ses partenaires locaux, aux premiers rangs desquels Bachar el-Assad et Hassan Nasrallah. Au lendemain de l’invasion russe de l’Ukraine, la propagande officielle formatée par Moscou pénètre une partie des médias arabes de manière quasi instantanée. « La guerre juste de Vladimir Poutine », titre le quotidien pro-Hezbollah al-Akhbar le 1er mars 2022.

      Grand entretien
      «  La guerre en Ukraine ouvre une ère de confrontation Est-Ouest sous le regard goguenard du reste du monde  »
      Le fan club poutinien dépasse pourtant ce réseau d’alliances stratégiques. Abdel Fattah el-Sissi, Mohammad ben Zayed al-Nahyane, Mohammad ben Salmane ou encore Kaïs Saïed : malgré leur proximité avec Washington, ils entretiennent tous une forme d’ambiguïté assumée vis-à-vis du président russe. Mais si les leaders arabes ne sont pas insensibles à son charme, le jeu politique finit souvent par reprendre le dessus. Le 2 mars 2022, à l’Assemblée générale des Nations unies, 16 des 22 membres de la Ligue arabe votent ainsi en faveur d’une résolution condamnant l’agression russe – seuls la Syrie, l’Irak et le Soudan s’y opposent.

      Au sein des populations en revanche, l’effet de fascination exercé par le leader russe se poursuit malgré les mois de guerre, les répercussions économiques et les pénuries affectant la vie quotidienne des habitants. Qu’il soit estimé pour ses origines modestes ou apprécié pour les vertus qu’il prétend incarner, le président aux mille visages suscite ferveur et respect. « Fort », « puissant » ou « indépendant » : difficile d’évoquer le personnage sans convoquer un champ lexical plus proche du récit chevaleresque que de l’analyse politique. Pour les inconditionnels du président stratège, l’admiration confine souvent à l’irrationnel. « Tout… j’aime tout ce qui se rapporte à lui – son langage corporel, son sens du timing, son contrôle… même sa manière d’entrer dans une réunion est parfaite », s’enthousiasme Charbel*, un jeune Libanais originaire du Kesrouan. Mais si une forme d’engouement existe de part et d’autre de la Méditerranée, les raisons varient si l’on se trouve au Caire, à Beyrouth ou à Abou Dhabi.

      L’« anti-Kennedy »

      La légende n’est pas née en un jour. Le fils de Saint-Pétersbourg prend la tête du gouvernement russe à l’été 1999, connaît une ascension fulgurante tout au long des années 2000 puis consolide son assise à la présidence après une parenthèse de quatre ans assurée par Dmitri Medvedev (2008-2012). Ce parcours lui vaut l’admiration d’une partie de l’opinion arabe, plus habituée aux dynasties régnantes qu’aux Rastignac. « Il a été soldat, a grimpé les échelons un à un jusqu’à devenir président », s’émerveille Charbel.

      Sa personnalité aussi séduit. Dépeint comme un « self-made-man », il est l’« anti-Kennedy » : une virilité tranchante, un parcours au mérite et une stratégie détachée des considérations morales dont s’encombreraient les leaders occidentaux. « Il a passé des décennies à servir son pays et connaît bien le fonctionnement du monde. Il est intelligent, dit la vérité sur des sujets que d›autres hésitent à aborder, garde son sang-froid », abonde Imad*, un décorateur d’intérieur originaire de Batroun.

      Comme d’autres avant lui, Vladimir Poutine capitalise sur son image de cow-boy. « De Staline à Hitler, tous les dictateurs cherchent à incarner cette force. On touche au cœur de la masculinité toxique : le leader est présenté comme une figure protectrice, paternaliste, le seul et unique sauveur auquel on doit obéir sans poser de questions », explique Nadia Oweidat, chercheuse et professeure à la Kansas State University.

      Mais c’est seulement à partir du milieu des années 2010 que le chef du Kremlin devient un acteur-clé de la scène politique régionale. En 2015, Moscou entame son aventure syrienne, jetant les bases d’une occupation militaire au long cours sur les rives orientales de la Méditerranée et investissant un giron traditionnellement occidental. C’est la première d’une longue série d’« opérations spéciales ». Côté syrien, elle est accueillie à bras ouverts par les partisans de Damas, qui y voient la garantie d’une survie du régime malgré les lourdes pertes en zones rebelles. « Le président Poutine est un véritable ami », assure Amr*, un Damascène de 32 ans.

      En Syrie comme en Ukraine, Moscou parvient à convaincre une partie de l’opinion que le massacre de centaines de milliers de civils est un mal nécessaire afin d’endiguer les « islamistes », les « néonazis d’Ukraine » ou les « capitalistes » de Washington. « La présence (militaire) russe s’est faite à la demande de notre gouvernement et, contrairement aux Américains, la Russie a remis les territoires conquis à l’État, poursuit Amr. Ici, on voit circuler beaucoup de voitures russes. Elles vont et viennent, mais toujours accompagnées de Syriens… »

      Eclairage
      Un an après le début de la guerre en Ukraine, le Moyen-Orient refuse toujours de choisir son camp
      Afin d’envoyer ces messages, Vladimir Poutine joue aussi de l’histoire. Sa popularité prend racine dans un imaginaire plus ancien mêlant le souvenir nostalgique de l’ère soviétique au passé impérial de Moscou. Dans la région, cet héritage se traduit par les liens affectifs qu’une partie de la population continue d’entretenir avec le pays. Du temps de l’URSS, alliée des régimes panarabes, nombre de citoyens bénéficient de facilités administratives leur permettant de voyager, d’étudier ou de s’établir dans l’Union. Des décennies après, les référents culturels ont évolué, mais continuent d’imprimer leur marque. Aujourd’hui encore, la « méthode russe » incarne un contre-modèle envoûtant pour les plus jeunes, du moins une partie d’entre eux. « En visitant Moscou il y a quelques années, j’ai été impressionné par la modernité de la ville. Même si je ne suis pas toujours d’accord avec lui, Poutine a tout mon respect », témoigne Imad.

      Résurgence

      À travers l’action de l’homme, c’est la « marque » russe qui est célébrée – et systématiquement jugée à l’aune de la politique occidentale. « En dirigeant l’une des rares superpuissances tenant tête aux États-Unis, il maintient l’équilibre des forces dans le monde », poursuit Imad. Beaucoup dans la région « perçoivent encore le monde divisé en deux pôles – un premier, socialiste et progressiste, affronterait un second, proaméricain et impérialiste », explique Raïf Zreik, universitaire et juriste palestinien. En Égypte, où le président russe est reçu en grande pompe par le maréchal Sissi en 2015, Vladimir Poutine incarne un modèle d’autocratie réussie, tout en représentant un partenaire de choix sur les terrains commercial et militaire, notamment en Libye. « Il brise l’hégémonie américano-européenne : c’est cette rupture que je soutiens », admet Ahmad el-Hadidy, basé au Caire. En Palestine également, des déclarations successives ont permis au président russe de prendre le contre-pied des Occidentaux et de se positionner en fer de lance de la cause palestinienne – malgré ses liens privilégiés avec l’État hébreu, sa collusion avec Tel-Aviv sur le terrain syrien ou encore sa proximité avec Benjamin Netanyahu.

      Si cette aura n’est pas nouvelle, les événements de ces douze derniers mois ont dopé le capital sympathie de Vladimir Poutine. Dans une partie du monde où la liberté d’expression est réduite à des îlots d’exception et où les instituts de sondage se font rares, établir des tendances chiffrées s’avère plus compliqué qu’ailleurs. « Il est délicat de parler d’opinion publique dans des régimes autoritaires où les informations erronées et la désinformation sont souvent la norme, et où un tweet ou une citation dans un journal peut avoir de lourdes répercussions », rappelle Nadia Oweidat. La « Poutine mania » est aussi loin de toucher l’ensemble de la population. Certains ne se sentent pas concernés par cette guerre ayant lieu à des milliers de kilomètres, tandis que les tragédies locales se déroulent dans l’indifférence quasi générale. En ligne ou bien sur les murs d’Idleb, les messages de solidarité montrent également qu’une partie de la « rue arabe » n’est pas indifférente au sort des Ukrainiens, victimes des mêmes bombes qui hier pleuvaient sous le ciel syrien.

      Malgré tout, le constat est sans appel. « La guerre a entraîné une résurgence de cette fascination pour Poutine », estime Nadia Oweidat. Capable de séduire un public allant de la droite chrétienne à une gauche se réclamant de l’« anti-impérialisme », la « Poutine mania » transcende les clivages traditionnels. Menée avec l’aval de l’Église orthodoxe russe et du patriarche Kirill, l’« intervention spéciale » est également placée sous le signe de la foi et de la préservation des « valeurs chrétiennes » face à l’influence décadente en provenance du monde occidental. Dans le monde arabe, certains n’oublient pas que Moscou a longtemps œuvré à la protection des communautés orthodoxes. En mêlant un registre religieux à un discours réactionnaire, le Kremlin parvient donc à inscrire l’agression contre l’Ukraine dans le cadre d’une « guerre culturelle » contre l’Occident. Un discours particulièrement convaincant pour une frange de l’opinion arabe attachée à un modèle de société conservateur, labélisé « oriental ».

      Vision bipolaire

      En Irak, où le 24 février a ravivé le souvenir de l’invasion du Koweït, la guerre en Ukraine a contribué à rebattre les cartes. La base antioccidentale de l’opinion publique y est partagée entre une fascination pour l’homme fort du Kremlin et l’aversion pour Téhéran, devenu l’un des principaux soutiens militaires de Moscou. « Certains à gauche, qui voyaient en Poutine une figure anti-impérialiste, ont changé d’avis en voyant qu’il était soutenu par l’Iran et les milices chiites. À l’inverse, des islamistes qui l’avaient en horreur ont développé un certain respect pour lui après la guerre », estime Ahmad, journaliste irakien résidant en France.

      Face aux longueurs d’une intervention présentée comme « éclair », mais qui semble s’éterniser, les pertes russes auraient pu ternir la réputation du Kremlin. « C’est une grande question pour moi : comment Poutine a-t-il pu perdre tant de tanks, d’avions et de soldats ? Il a sous-estimé les dommages collatéraux, il a mené une guerre comme on la menait au temps de l’URSS… » avance, circonspect, Charbel.

      Malgré des réserves concernant sa gestion et les zones d’ombre de sa politique, la fan-base régionale de Vladimir Poutine ne se décourage pas facilement. Selon un récent sondage publié hier par le site en ligne al-Monitor, une majorité de Yéménites (65 %), de Tunisiens (86 %), d’Irakiens (71 %) et d’Égyptiens (77 %) considèrent encore aujourd’hui l’influence russe dans leur pays comme « très positive », « positive » ou « neutre ». Même lorsque l’intervention militaire ne convainc pas, l’action du Kremlin demeure perçue comme un contre-poids nécessaire à l’équilibre mondial et un garde-fou saint contre une hégémonie occidentale à sens unique. « Je suis contre la guerre en Ukraine, mais je suis également contre l’idée d’un seul pôle au niveau international qui va monopoliser le pouvoir – économique, politique et culturel. Je suis pour la diversité et un ordre multipolaire », estime pour sa part Muslim, 28 ans, résidant à Bagdad.

      * Les prénoms ont été modifiés.

  • Corte condena a empresa británica por explosión en Beirut en 2020 | HISPANTV
    https://www.hispantv.com/noticias/el-reino-unido/561182/savaro-responsable-explosion-beiru

    Curieusement, je ne trouve pas d’autre mention de ce jugement d’un tribunal britannique contre la société Savaro Ltd, responsable de l’exportation de nitrates à l’origine de l’explosion du port de Beyrouth...

    Un tribunal del Reino Unido falla contra la empresa Savaro Ltd. por responsabilidad en la enorme explosión en la capital libanesa en 2020 y deberá indemnizar a víctimas.

    La Asociación de Abogados de Beirut informó el jueves, en un comunicado, que un tribunal del país británico ha dictaminado que la empresa comercial de productos químicos registrada en Londres, Savaro Ltd., tendrá que pagar compensaciones a las víctimas de la enorme explosión del puerto de Beirut el 4 de agosto de 2020, que dejó a más de 200 muertos, y a más de 6000 heridos, dañando, además una gran parte de la ciudad capitalina.

    El ente indicó que la empresa británica debe pagar compensaciones a las víctimas de la catástrofe por haber entregado el nitrato de amonio causante de las explosiones en el puerto de Beirut.

    El dictamen responde a una demanda contra la empresa británica presentada por el organismo libanés hace más de un año, después de lo que, la Justicia británica reclamó en junio de 2022 que revelara la identidad de los beneficiarios económicos, ya que se desconoce el propietario de Savaro.

    De este modo, el fallo del Tribunal Superior de Justicia de Londres abre paso a una “fase de daños” del caso que determinará la cantidad de compensación que la firma debe pagar a las familias de las víctimas, explicó Camille Abousleiman, una de las abogadas involucradas en el caso, a los medios.

  • الرئيس السوري بشار الأسد يقوم بزيارة مُفاجئة إلى سلطنة عُمان ويلتقي السلطان هيثم بن طارق يتوجّه بعدها إلى أبو ظبي لبحث القضايا العربية والإقليمية وتدعيم العلاقات معهما | رأي اليوم
    https://www.raialyoum.com/%d9%85%d8%b5%d8%a7%d8%af%d8%b1-%d9%85%d8%b7%d9%84%d8%b9%d8%a9-%d9%84%d9%8

    Vous serez certainement contents d’apprendre que Bachar El-Assad est en Oman, et qu’il sera demain aux Emirats arabes unis...

    #syrie