(...) Il s’est avéré qu’avant que les caméras n’aient enregistré la scène, la police avait arrêté le cousin de Hamdan et l’avait poussé dans la voiture. Manifestement, Kheir a-Din voulait libérer son cousin et c’est pour cela qu’il tapa sur la voiture. Le cousin l’a vu ciblé par les tirs et jeté sur le plancher de la voiture dans laquelle il était assis.
La première réaction du commandement de la police fut de justifier le comportement des policiers dont les noms et les photos ne furent pas révélés. Ils furent mutés subrepticement dans une autre unité de la police
JE RELATE l’incident en détail, non parce qu’il est unique mais au contraire – parce qu’il est tellement typique. Ce qui était particulier c’est simplement la présence inaperçue de la caméra.
Plusieurs ministres avaient loué le comportement exemplaire de la police dans cet incident. On peut imputer cela à des démagogues d’extrême droite en quête de publicité, qui pensent que leurs électeurs approuvent sans discernement toutes les exécutions d’Arabes. Il faut leur apprendre.
Cependant, il y a une déclaration qu’on ne peut ignorer : celle du ministre de la Sécurité intérieure.
Quelques jours avant l’incident, le ministre Yitzhak Aharonowitz, un protégé d’Avigdor Lieberman et lui-même ancien officier de police, avait déclaré publiquement qu’il ne voulait pas qu’un seul terroriste survive à une attaque. C’est une déclaration manifestement illégale. En fait c’est un appel au crime. Selon la loi, les policiers n’ont pas le droit tirer sur des “terroristes”, ni sur personne d’autre, après qu’ils aient été faits prisonniers, en particulier lorsqu’ils sont blessés et qu’ils ne présentent aucun“danger mortel”.(...)