"Car on ne meurt ni dans l’unification titanesque des Anciens, ni dans la dissémination des Modernes. On meurt dans la langue aplatie des ministres et des hommes d’affaires, des technocrates et des chroniqueurs télévisuels. Une langue que tout le monde parle, mais que personne n’écoute. "
Ca fait un peu mal de trouver ce texte "dans une nouvelle expérience de presse" par Eric Fottorino, ou rire tout dépend de son rapport au cynisme.
"Dans l’éditorial déjà citée du 19 avril 2008, Fottorino évoque « l’indispensable, la bienfaisante publicité » dont parlait Hubert Beuve-Méry. Il cite encore le fondateur du Monde qui écrivait : « S’il est vrai qu’un journal digne de ce nom comporte des éléments qui doivent toujours rester hors du commerce, il est aussi, au sens le plus banal du mot, une entreprise qui achète, fabrique, vend et doit faire des bénéfices. » La référence (obligée) à Beuve-Méry sert – à contresens des positions de ce dernier – un discours qui entérine, comme s’il s’agissait d’un principe naturel, une quête de la rentabilité entièrement soumise aux prétendues lois du marché et aux prétendus bienfaits de la concurrence commerciale." ▻http://www.acrimed.org/article2899.html
Le contorsionnisme est une pratique fascinante.