L’ouverture d’un « front de l’Est » en Ukraine risque d’enterrer définitivement les revendications politiques et sociales du Maïdan, déplorent certains contestataires encore mobilisés à Kiev et à l’ouest. En septembre dernier, autorités et séparatistes signaient pourtant à Minsk un mémorandum de paix. Jamais respectés, ces accords n’ont pas mis fin aux violences. Depuis les élections législatives du 26 octobre dernier et le scrutin séparatiste dans les républiques autoproclamées du Donbass une semaine après, l’arrivée de véhicules militaires en provenance de Russie fait craindre une intensification des affrontements. Cet été déjà, le président Petro Porochenko appelait à la mobilisation contre l’ennemi extérieur, plaçant les « défenseurs de la révolution » face à un dilemme.