la Russie accentue la pression sur la France

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  • Livraison des Mistral : la Russie accentue la pression sur la France
    http://www.lemonde.fr/europe/article/2014/11/14/la-russie-accentue-la-pression-sur-la-france-pour-obtenir-la-livraison-des-m

    Vendredi, les agences de presse russes, citant une « source haut placée » anonyme, affirment que la France aurait deux semaines, jusque fin novembre, pour livrer le Vladivostok, le premier des deux bâtiments de projection et de commandement (BPC) vendus en 2011 pour 1,2 milliard d’euros.
    Faute de quoi la Russie lancera des poursuites financières : « Nous nous préparons à différents scénarios (…) et nous attendrons jusqu’à la fin du mois avant d’émettre nos réclamations » dont le « montant ne sera pas tenu secret », affirme cette source citée par Ria-Novosti. Ni le Kremlin ni le ministère russe de la défense n’ont voulu commenter. Mais il ne fait pas de doute que Moscou s’impatiente.

    Le 14 novembre, la marine russe attendait la livraison du Vladivostok. Du moins, était-ce le message qu’avait choisi de faire passer le vice-premier ministre russe chargé des affaires militaro-industrielles, Dmitri Rogozine, en rendant publique sur son compte Twitter, le 29 octobre, une lettre des chantiers navals de Saint-Nazaire conviant leur partenaire russe, ce jour-là, à une cérémonie de remise du navire. Depuis, l’invitation, « ni annulée ni confirmée », selon Ria-Novosti, a fait long feu.

    L’envoi des invitations a coûté son poste au chef du projet à la DCNS (ce que ne rappelle pas Le Monde…)

    Et, hier, rien n’a apparemment été décidé.

    La formalisation administrative de la livraison n’a pas eu lieu comme envisagé lors de la dernière réunion de la commission interministérielle d’exportation des matériels de guerre, qui s’est tenue jeudi 13 novembre. Ne pas livrer le premier BPC pour l’heure demeure « un moyen de pression sur les Russes », estime-t-on à Paris, et il reste une marge de manœuvre.

    Le silence officiel sur le sujet commence à devenir assourdissant. La marge de manœuvre, c’est, à peu près, avant que les Russes ne s’énervent vraiment…