Est-il possible que cinquante ans
Plus tard, je rêve encore
Du retour de Côté d’Ivoire ?
Le prolongement du rêve
Dans un spectacle dans lequel
Je fais de la figuration
Je suis la personne disséquée
Dans La Leçon d’anatomie
Du Docteur Tulp de Rembrandt
Et
Naturellement
Je ressuscite !
Les
Rêves
Parfois !
Et si je passais directement
Au soir, comme de toute manière
C’est ce que j’attends depuis une semaine ?
Atelier du Plateau
Les Médiums accueillent
La contrebasse de Sarah Murcia
On n’entre pas
De plain-pied
Dans une telle musique
Et même pour Sarah
Cela n’a pas l’air coton
Qui cherche le bon coin sur le manche
Et puis tout d’un coup
Ça décolle, Sarah a trouvé
Tout en haut ou tout en bas
Vincent Courtois se lève
Et parle de son enfance chez les forains
Puis ils jouent Freaks. Que c’est beau !
Les très grands musiciens
Se respectent, et s’écoutent
Et savent s’accueillir
Parfois on devine la fatigue
Est-ce une année contrastée
Pour toutes et tous qui finit ?
Même
Les
Musiciens ?
Et à l’Atelier du plateau
La fête dure toujours
Les palabres
Je discute littérature
Avec Claude
Sous le charme
Je discute place des enfants
Et noms des personnages
Avec Sarah et Sylvaine
Par trois fois
Sarah le nom
De Faulkner
– Tu peins aussi ?
– Non très mal
– C’est rassurant
– Mais enfant tu voulais
Être écrivain
Ou ingénieur informaticien ?
– Non professeur d’allemand
Et toi ?
– Moi boulangère
La chaleur de tout ceci
Me tourne la tête
Et du coup je finis par me confier
Ces quatre-là
M’ont pris dans leur bras
J’avais besoin d’une étreinte
Je raccompagne
Antonin & Sylvaine
On parle des débuts du Surnat’
Hanno
Présent
Dans nos esprits
Claude, Sarah, Sylvaine
Fred, Nico, Antonin
Vincent !
Pas envie de dormir
Je ne peux pas dormir
Il faut dormir