• Clinatec : le laboratoire de la contrainte

    Si les promoteurs de Clinatec admettent que leur projet mérite contestation, c’est qu’ils connaissent mieux que quiconque les raisons de s’y opposer. Ils savent ce que The Economist relevait dès 2002 : « Le clonage est un sujet de discussions acharnées, avec des propositions d’interdictions globales. Pourtant quand il s’agit des neurosciences, aucun gouvernement ou traité ne fixe de limites (…). En fait les neurotechnologies posent un risque plus grand - et également plus immédiat. » Ils ont lu l’avis du Comité consultatif national d’éthique : « De nouvelles perspectives sont ouvertes par les découvertes des neurosciences qui peuvent affecter l’image même de l’homme, de l’idée qu’il se fait de sa place dans le monde et de sa liberté » ; celui du Centre d’analyse stratégique : « Les neurosciences sont une discipline scientifique en plein essor dont les potentielles utilisations hors des laboratoires soulèvent nombre de réflexions éthiques. Deux questions se posent avec une acuité croissante : celle des possibilités offertes, notamment par la psychopharmacologie, en termes d’amélioration des performances exécutives, sensorielles et cognitives et celle de l’utilisation de l’imagerie cérébrale dans les domaines sanitaires, judiciaires, militaires, économiques et sociaux » ; et celui du Groupement européen d’éthique : « Nous sommes ainsi confrontés à des technologies capables à la fois de réparer et d’améliorer le corps, à la multiplication de technologies implantables qui pourraient modifier et étendre le concept des soins au corps et annoncer l’avènement du « cyborg » – soit du corps post-humain. » Bref, les responsables qui s’apprêtent à inaugurer Clinatec en catimini savent - et feignent d’ignorer - leur contribution à l’avènement de la société de contrainte, par la possession technologique de ce que nous avons de plus intime : notre for intérieur.

    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?article329

    #neurotechnologie

  • Clinatec, le laboratoire de la contrainte | Pièces et Main d’Œuvre (Relevé sur le Net...)
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    Alim-Louis Benabid, qui se présente toujours comme un bienfaiteur de l’humanité avide de soulager les souffrances des malades de Parkinson et des paralysés n’est en réalité qu’un épigone de José Delgado, l’apôtre de la « société psychocivilisée », le premier neurotechnologue à avoir piloté des rats, des singes, un taureau, des humains à l’aide d’implants cérébraux, et à avoir exposé au gouvernement américain tous les bénéfices politiques et sociaux à retirer de son « innovation ».

    • la citation de Bernanos à la fin du PDF parle de Google ?

      « Imbéciles, ne voyez-vous pas que la civilisation des machines exige en effet de vous une discipline chaque jour plus stricte ? Elle l’exige au nom du Progrès, c’est-à-dire au nom d’une conception nouvelle de la vie, imposée aux esprits par son énorme machinerie de propagande et de publicité. Imbéciles ! comprenez donc que la civilisation des machines est elle-même une machine, dont tous les mouvements doivent être de plus en plus parfaitement synchronisés ! (...) l’Etat technique n’aura demain qu’un seul ennemi : « l’homme qui ne fait pas comme tout le monde » - ou encore : « l’homme qui a du temps à perdre » - ou plus simplement si vous voulez : « l’homme qui croit à autre chose que la Technique ». Georges Bernanos, 1945, La France contre les #robots