• [Fermeture de la #gendarmerie de Sautron] « Va te faire cuire un keuf » | LE JURA LIBERTAIRE
    http://juralib.noblogs.org/2014/11/21/notre-dame-des-landes-sautron-va-te-faire-cuire-un-keuf

    Se revendiquant d’un mouvement qui dénonce et s’organise contre les violences commises par la #police et la gendarmerie, notamment après les yeux crevés à répétition et la mort de #Rémi_Fraisse, une cinquantaine de personnes ont mené une action symbolique de fermeture de la gendarmerie de Sautron vers neuf heures ce matin.

    « Ceci est une action symbolique et bon enfant, pas de panique ! » scandait leur porte-voix au mégaphone, pendant que d’autres cadenassaient le portail d’entrée et scellaient les portes de la gendarmerie au moyen d’une porte anti-squat, en chantant. Leur communiqué est le suivant :

    Avis à la population

    Présence d’un danger nommé « gendarme » dans votre ville

    Suite aux récents débordements provoqués par les bandes organisées et armées nommées police et gendarmerie nationale ; Suite aux tentatives vaines mais répétées de réprimer le mouvement de révolte actuelle, et ceci malgré les centaines de manifestations et mobilisations, et blocages de lycées à travers toute la France et au-delà ; Suite aux nombreux blessés et morts causés par cette association de malfaiteurs au service de l’État. Il a été décidé : la mise en quarantaine de la gendarmerie de Sautron pour une durée indéterminée. Toute personne ou groupe encore indemne de propagande étatique, n’ayant pas encore trop visionné NCIS, Julie Lescaut ou Enquête d’Action, est appelé à appliquer des mesures similaires avec ingéniosité, et fermeté.

    Il faut croire que la maréchaussée n’a pas compris le caractère symbolique de notre action. Pourtant, dans une atmosphère bon enfant, après les sommations d’usage de notre porte-voix, nous avons simplement cadenassé le portail, et scellé l’entrée de la gendarmerie au moyen d’une porte anti-squat, et recoloré ce triste bâtiment.

    Manifestement stressés par leurs existences misérables, les hommes armés ont immédiatement gazé et menacé les personnes présentes, et fous de rage n’ont pas hésité à volontairement percuter une voiture. Malgré l’action déterminée des manifestants, 5 personnes ont été kidnappées, et sont toujours retenues en otage. Aujourd’hui, dans l’absence de revendications des kidnappeurs en uniforme, nous leur transmettons cet avertissement :

    Vous filez un mauvais coton les enfants ! Si ça continue, nous allons devoir sévir. Poil à frire.

    Allez, à demain !

    Cette #action suit un appel national à fermer les gendarmeries et les commissariats, et à perturber les infrastructures du maintien de l’ordre. Elle s’inscrit dans la mobilisation de milliers de #manifestants ces dernières semaines, et notamment lors de la journée nationale contre la police demain 22 novembre à 14h à Nantes, et partout en France.

    Master LOCK & TORDJMAN associé.e.s – Indymedia Nantes, 21 novembre 2014

     

    Dégradations sur une gendarmerie près de ND-des-Landes, cinq interpellations

    Une quarantaine de personnes, venues du site du projet contesté d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, ont maculé de peinture vendredi matin la gendarmerie de Sautron (Loire-Atlantique), près de Nantes, et cinq d’entre elles ont été interpellées, a-t-on appris de source proche de l’enquête.

    Venues à bord d’une dizaine de véhicules de la « zone d’aménagement différé » (Zad) prévue pour le projet et occupée par des opposants à l’aéroport, elles ont jeté de la peinture et tagué la façade de la gendarmerie, avant de « quitter le secteur », a indiqué cette même source.

    La façade de la gendarmerie, où a été inscrit à un angle « Va te faire cuire un keuf », a été barbouillée de peinture orange et une grosse flaque de peinture rouge était présente devant l’entrée du bâtiment, dont le pas de la porte était obstrué par une plaque en fer, a constaté un photographe de l’AFP.

    Les services de l’identité criminelle de la gendarmerie étaient en train d’effectuer des prélèvements, sous les yeux de badauds.

    Un dispositif de sécurité a été mis en place et plus d’une trentaine de gendarmes ont été déployés.

    « À ce stade, cinq #interpellations ont eu lieu ce matin », a déclaré la source proche de l’enquête.

    La maire divers droite de cette commune de la banlieue nantaise, Marie-Cécile Gessant, s’est dite « indignée » par cet acte « inadmissible, intolérable ».

    Selon elle, un groupe de personnes est d’abord passé par la mairie avant de « foncer sur la gendarmerie », recouvrant « toute la façade de peinture » et lançant des fumigènes.

    « C’est la première fois que la gendarmerie est visée. (…) Heureusement, il n’y a pas eu d’atteinte humaine, mais on ne doit pas vivre avec la peur au ventre sous prétexte que quelques hurluberlus viennent casser », a affirmé Mme Gessant, demandant à l’État de prendre « ses responsabilités sur ce problème de Zad » car « on ne peut pas continuer à tolérer des gens qui ne respectent pas la loi ».

    La gendarmerie est « un bâtiment communal et bien entendu nous allons déposer plainte », a-t-elle ajouté.

    Publié par des larbins de la maison Poulaga (Agence Faut Payer, 21 novembre 2014)

    • Les gendarmes donnent leur version (après une pub...) :
      http://www.lemonde.fr/economie/video/2014/11/21/degradations-d-une-gendarmerie-pres-de-notre-dame-des-landes_4527502_3234.ht

      un post qui suit l’"article" du Monde :

      On attend avec impatience la réaction indignée du député #EELV vert caméléon F de Rugy pour condamner la violence, apporter son soutien aux zadistes. et réclamer une réponse ferme du ministre de l’intérieur.

      inspiré par l’appel à la fermeté policière de Larrouturou ? http://seenthis.net/messages/309672

    • Bonjour,

      Hier, vendredi 21 novembre, une soixantaine de personnes se sont retrouvés à Millau (12) faisant écho à l’appel de L’Assemblée Populaire du Plateau de Millevaches à « bloquer la sortie des uniformes globalement inutiles, malfaisants et régulièrement assassins qui peuplent les commissariats et les gendarmeries ».

      Vous trouverez ci-dessous le récit et les photos de la journée.
      A Millau comme partout : désarmons la police !

      ........................

      Le cortège s’est d’abord rendu au commissariat de police où ses occupants n’ont guère semblés apprécier notre venue. Notre présence les empéchant de sortir un fourgon qui nous étaient sans doute destiné, ils s’en servirent pour bloquer le portail qui nous séparait
      d’eux en collant le véhicule à celui-ci. Excellente idée ! nous qui ne trouvions nulle prise à nos chaînes pour sceller leur enfermement, nous encadenassâmes donc le portail au fourgon !

      Quelque excés de paranoia ayant conduit les autorités locales (mairie et force de l’ordre) à vider une partie du centre ville en bloquant la circulation par crainte d’eventuels « débordements », nous décidames de
      quitter ce vide et d’aller communiquer notre colère en rejoignant le marché hebdomadaire.

      lecture du tract appelant au rassemblement y fut faite :

      –-----
      VU l’ Appel de l’Assemblée populaire du plateau de Millevaches à bloquer les commissariats et les gendarmeries ;
      VU l’Appel de la ZAD pour faire du 22 novembre une date nationale et internationalecontre les violences policières ;
      VU que notre nombre grossit de jour en jour et qu’il nous est indispensable d’agir ;
      ENFIN VU que Millau a déjà été témoin de violences policières et qu’il s’agit de la sous-préfecture de l’Aveyron ;

      Empêchons les de nuire ! Bloquons les commissariats et les gendarmeries
       ! Désarmons la police !

      Considérant que nous ne les laisserons pas aménager nos vies et transformer notre monde en désert ;
      Considérant qu’il existe une sinistre continuité entre l’abattage d’une forêt et celui d’un Homme ;
      Considérant que les forces de police n’ont de légitimité que celle de l’ordre politique et économiquequ’elles consitent à maintenir ; que pour protéger ces grands projets inutiles le bras armé de l’Etat s’est
      vue offrir un permis de tuer ;
      Considérant que la strétégie d’en blesser un pour en effrayer cent vise essentiellement à dissuader quiconque d’agir et à établir comme normal le fait que lutter puisse se payer d’un oeil, d’un nez, d’une mâchoire voire désormais d’une vie ;
      Considérant que la mort de Rémi Fraisse n’est en effet pas une bavure mais la conséquence logique d’une telle stratégie ;
      Considérant que l’assassinat de Rémi au Testet n’est pas une exception, qu’il y a eu Nabil à Millau en 2012 et qu’il y en aura d’autres si nous ne faisons rien ;
      Considérant que la police a continué à utiliser des grenades offensives notamment le premier novembre à Toulouse et à Nantes ;
      Considérant que la solidarité est notre plus belle arme ;

      Nous, réunis ici et là-bas, nous appelons tous et chacun à s’organiser et lutter ensemble. Inversons le rapport de force dès maintenant !

      –-----------

      Nous reprîmes ensuite notre route, et pour ne pas faire de jaloux, le cortège prit la direction de la gendarmerie où affiches et cadenas furent également posés.

      « Ils sont bloqués à nous la liberté ! »