Pascal Vaillant, handicapé à vie par une grenade de CRS

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    Pascal Vaillant, handicapé à vie par une grenade de CRS

    22 novembre 2014 | Par Jade Lindgaard

    Blessé grièvement par une grenade de CRS, en 2009, alors qu’il marchait dans la rue, Pascal Vaillant alerte sur les dangers de la « grenade lacrymogène instantanée », une arme explosive utilisée par les forces de l’ordre dont le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, vient de confirmer l’autorisation. Mediapart publie son témoignage, alors qu’avaient lieu ce samedi des manifestations contre les violences policières à Toulouse, Nantes, et Paris notamment.

    Blessé par une grenade de CRS, un jour de 2009, alors qu’il marchait dans la rue, Pascal Vaillant, 48 ans aujourd’hui, n’a pas réussi à obtenir justice. Handicapé à vie par cette blessure, il dénonce une justice peu soucieuse des victimes de violence policière. Trois semaines après la mort de Rémi Fraisse, tué par une grenade offensive lancée par les gendarmes, il alerte sur les dangers d’un autre type d’arme utilisé par les forces de l’ordre : la « grenade lacrymogène instantanée », dite « GLI », qui contient, elle aussi, une charge explosive de TNT, dont le ministre de l’intérieur Bernard Cazeneuve vient de confirmer l’autorisation. « Elle est dangereuse, elle peut tuer », affirme Pascal Vaillant.

    Alors que des manifestations avaient lieu ce samedi 22 novembre à Nantes, Toulouse ou encore Paris contre les violences policières, Mediapart livre dans la vidéo ci-dessous le témoignage de Pascal Vaillant.

    Le 29 janvier 2009, des dizaines de milliers de manifestants défilent dans les rues en France pour la défense de l’emploi, du pouvoir d’achat et du système des retraites. C’est une journée d’action syndicale nationale. À Saint-Nazaire, la mobilisation est forte, entre 10 000 et 18 000 participants. Pascal Vaillant, 43 ans, menuisier spécialisé dans la construction de cabines de navires, en reconversion professionnelle dans la vente après un accident du travail non reconnu, bat le pavé. C’est sa première manifestation, dit-il. Il veut défendre la prise en compte de la pénibilité du travail dans le calcul des retraites et protester contre la politique de Nicolas Sarkozy, « qui n’avait rien d’humain », selon lui. La foule est dense, le cortège met du temps à s’ébranler. Il patiente, marche, puis rentre chez lui.