Lewis Batlz vient de disparaître, il était à mes yeux, l’un des premiers photographes plasticiens à avoir saisi l’étendue admirable des possibilités de collage offertes par les logiciels de retouche d’images. Sa Ronde de nuit était une oeuvre vraiment fascinante. De même les oeuvres de cette veine-là, au tout début des années 90.
C’était d’autant plus surprenant qu’il venait d’une famille photographique très éprise de classicisme, celles des grands documentaristes américains des années 80, Sternfled, Shore, Misrach. De fait dans cette période-là, il avait commis le très beau San Quentin, relevé photographique pointilleux des environs immédiats de la prison éponyme. Le classicisme n’était pas chez lui l’occasion de fossilisation. Au contraire.