La LQR dans le champ de l’éducation.
Plusieurs billets récents, écrits par des personnalités de sensibilités diverses, mettent l’accent sur le fait que les tenants de l’« école capitaliste » se livrent à une « corruption » des mots et des concepts issus des mouvements pédagogiques progressistes, afin de les retourner au service d’une vision libérale et réactionnaire de l’école.
Évidemment, cette corruption implique un brouillage total des débats sur l’éducation…
– Véronique Decker : « Lettre ouverte à tous ceux qui prennent nos mots, les retournent et leur donnent un tout autre sens », 14.05.2011.
►http://sauvons-lecole.over-blog.com/article-lettre-ouverte-a-tous-ceux-qui-prennent-nos-mots-l
Mais voilà que les adeptes du capitalisme libéral débridé se sont saisis de nos mots et les ont transformé en hydres répugnantes, au point même que des gens pensent que pour lutter, le mieux serait de revenir aux « bonnes vieilles méthodes d’avant guerre », bons points, blouses, classements et lignes à copier pour les punis.
– Pierre Merle : « Bilan scolaire globalement négatif », 05.09.2011.
►http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/09/05/bilan-scolaire-globalement-negatif_1567852_3232.html
Les objectifs affichés à satiété par le gouvernement - égalité des chances, mixité sociale, lutte contre l’illettrisme, aide aux élèves en difficulté scolaire, priorité à l’éducation... - relèvent de la corruption des mots. Celle-ci n’est pas seulement un mode ordinaire de gouvernement, elle est aussi un obstacle fondamental à la connaissance et au vote éclairé du citoyen.
– Claude Lelièvre : « Des expressions détournées », 06.09.2011.
►http://blogs.mediapart.fr/blog/claude-lelievre/060911/des-expressions-detournees
Le débat sur l’École est actuellement assez confus parce que nombre d’expressions sont détournées du sens qu’elles avaient à l’origine par une droite qui se fait fort de « brouiller les cartes » afin de mener à bien ce que Nicolas Sarkozy et Luc Chatel n’hésitent pas à appeler une « révolution silencieuse » […].
Inévitablement, revient en tête la définition de la LQR qui « substitue aux mots de l’émancipation et de la subversion ceux de la conformité et de la soumission. »
►http://www.homme-moderne.org/raisonsdagir-editions/catalog/hazan/lqr.html