• « Sédation terminale » et suicide assisté : hypocrisie et réalités
    http://ecoledessoignants.blogspot.ca/2014/12/sedation-terminale-et-suicide-assiste.html

    Qu’est-ce que la sédation terminale ? Qu’est-ce qu’elle met en jeu, moralement, médicalement, affectivement ? L’annonce récente de la demande par le président de la République d’une loi sur la « sédation terminale » soulève beaucoup de questions. Ces questions, les médecins, éthiciens et citoyens belges les ont déjà posées, abordées et résolues : la Belgique dispose d’une loi très précise sur l’euthanasie. Voici le début de la description faite par François Damas, médecin belge intensiviste (réanimateur) qui a contribué activement à la rédaction, l’instauration et la supervision de la loi belge, dans son livre La mort choisie – comprendre l’euthanasie et ses enjeux. (Ed Madraga, 2014) Source : L’école des (...)

  • L’école des soignants : L’éthique biomédicale : définition, principes et exemples tirés de « Docteur House »
    http://ecoledessoignants.blogspot.ca/2014/12/lethique-biomedicale-definition.html

    Si vous n’êtes pas médecin, vous allez peut-être vous dire "Tout ça nous fait une belle jambe, les médecins « non-éthiques » se comportent comme ils veulent."

    Et je vous répondrai :
    La plus grande arme de ceux qui oppriment, c’est de laisser croire à leurs #victimes qu’elles ne peuvent rien contre eux.

    L’un des leviers (implicites) des praticiens abusifs est l’idée selon laquelle leur « autorité morale » l’emporterait sur les décisions du #patient. Or, il n’en est rien.

    Les règles éthiques sont précisément là pour dire que le #médecin n’est pas « moralement supérieur » au patient qu’il soigne. Au contraire : il est soumis à des règles beaucoup plus strictes qu’un non-professionnel de santé. Ses obligations éthiques sont également des obligations légales : ainsi, les règles édictées par le code de #déontologie médicale français figurent à l’intérieur du Code de la #Santé Publique, ce qui veut dire qu’elles ont force de #loi. Ainsi, par exemple, l’obligation d’informer n’est pas « affaire d’opinion » mais une obligation légale. Lorsqu’un médecin se comporte de manière contraire à l’#éthique, il se disqualifie en tant que professionnel de santé et face à la loi. Le patient est alors en #droit, moralement et légalement, de résister, voire d’attaquer.

    Beaucoup de praticiens indélicats le font de manière d’abord involontaire ; ils ont été formés comme ça (la « culture » des facultés de médecine déforme les futurs médecins), et ils changent d’attitude quand les patient.e.s leur indiquent clairement qu’ils/elles ne tolèreront pas que ça se produise de nouveau. Or, pour le faire, il faut être sûr.e d’être dans son bon droit – d’où cet article et ceux qui suivront. Etre convaincu.e qu’il n’est pas acceptable de se faire traiter de manière désagréable ou humiliante, c’est le début du changement.

    Si certains médecins se comportent de manière inacceptable, c’est parce qu’ils se pensent intouchables. Ils se trompent. En France, déposer une plainte au tribunal de police, c’est gratuit, et ça a beaucoup plus de poids qu’une lettre au Conseil de l’Ordre. Quand plusieurs patients d’un même médecin portent plainte, ça ne passe jamais inaperçu.

  • L’école des #soignants : Pourquoi tant de gynécologues-obstétriciens français sont-ils #maltraitants ?
    http://ecoledessoignants.blogspot.ca/2014/11/pourquoi-tant-de-gynecologues.html

    La maltraitance physique et verbale en #gynécologie est ouvertement alimentée par les préjugés (de sexe, de genre, d’orientation, de classe) et elle découle du concept même de spécialité médicale. Car une spécialité, c’est un champ de savoir délimité de manière arbitraire. A l’intérieur de ce champ de savoir, les pratiques devraient être guidées en permanence par une préoccupation première : soigner. En réalité, comme tous les champs de savoir, la gynécologie et sa « sœur », l’obstétrique, font l’objet de pratiques fortement imprégnées d’idéologie. En France, cette idéologie est profondément #sexiste.