Au Bénin, une ferme bio comme modèle pour l’Afrique

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    La petite exploitation d’à peine un hectare qu’il a créée en 1985 à Porto-Novo est devenue un projet-pilote pour le reste de l’Afrique.

    Le centre s’étale aujourd’hui sur 24 hectares où une armée d’employés et d’apprentis s’active dès l’aube à la production de denrées agricoles, à leur transformation et leur distribution.

    Fruits et légumes, riz, élevage de poissons, de porcs, et de volailles, avec un principe : « rien ne se perd, tout se transforme », pour préserver l’environnement.

    Les fientes de poules sont transformées en bio-gaz, qui alimente les cuisines du centre.

    Les pièces détachées des engins agricoles sont réutilisées pour la fabrication d’ingénieuses machines. Les eaux usées sont filtrées grâce à des jacinthes.

    Désigné « centre d’excellence pour l’agriculture » par les Nations unies, Songhaï s’est développé au Nigeria voisin, au Liberia et au Sierra Leone et a pour projet de s’implanter dans 16 pays d’Afrique de l’Ouest et centrale, au total.

    Le casse-tête auquel tente de répondre cet Américain d’origine nigériane : aider les Africains à augmenter leurs rendements agricoles à travers des techniques simples, sans avoir recours à des engrais et des pesticides, souvent utilisés sur le continent

    Après avoir visité plusieurs pays, il a atterri au Bénin, où le gouvernement —marxiste à l’époque— lui a cédé un lopin de terre.

    « C’était un terrain abandonné, tué par l’engrais chimique et la pratique de l’agriculture conventionnelle. Ca ne marchait pas » raconte-t-il.

    « On était sept jeunes. On a creusé des puits, on a arrosé de nos mains... Et en pleine période de sécheresse, cette surface grise est devenue verte », se souvient-il dans un sourire.

    Son secret : imiter la nature, valoriser les « bonnes bactéries » présentes dans le sol pour maximiser la production sans avoir recours aux produits chimiques.

    Les rendements de Songhaï parlent d’eux-mêmes : La ferme produit sept tonnes de riz par hectare trois fois par an, contre une tonne de riz par hectare et par an à ses débuts.

    Paul Okou, 25 ans, est l’un d’entre eux. Ce fils d’agriculteurs de Parakou, dans le nord du Bénin, aimerait reprendre l’activité de ses parents, mais espère travailler de façon plus rentable.

    « Mes parents utilisent des méthodes archaïques traditionnelles, alors qu’à Songhaï on apprend la méthode moderne, mais artisanale ! » s’enthousiasme-t-il.

    « Ce qu’on faisait en deux jours, maintenant on le fait en deux heures ».

    #agroécologie #permaculture #outil_convivial