Alterecoplus

http://www.alterecoplus.fr

  • Face au secret des affaires promu à Bruxelles, défendons les lanceurs d’alerte
    http://www.bastamag.net/Face-au-secret-des-affaires-promu-a-Bruxelles-defendons-les-lanceurs-d-ale

    Le Parlement européen s’apprête se prononcer les 13 et 14 avril prochains sur un projet de directive sur le secret des affaires. De nombreuses critiques dénoncent la logique de cette directive : le secret deviendrait la règle, et l’accès à l’information l’exception. Finies les révélations sur les pratiques fiscales des #Multinationales ou des banques, terminées la possibilité d’enquêter sur les stratégies mises en oeuvre au sein des grandes entreprises, qui ont des répercussions sur les salariés ou (...)

    ça bouge !

    / Quel avenir pour la construction européenne ?, #Europe, #Capitalisme, Multinationales

    #ça_bouge_ ! #Quel_avenir_pour_la_construction_européenne_ ?

  • Frédéric LORDON Nuit Debout Paris 40 mars 2016 : Éloge de la GRÈVE GÉNÉRALE

    https://www.youtube.com/watch?v=9sPrh7-9Y2I

    Frédéric Lordon : « Il faut bloquer pour que tout se débloque »
    http://www.reporterre.net/Frederic-Lordon-Il-faut-bloquer-pour-que-tout-se-debloque

    Frédéric Lordon, économiste, a prononcé ce discours lors de l’assemblée générale de la Nuit Debout, samedi 9 avril place de la République. Où en sommes-nous ? On ne compte plus les villes de province où il y a une nuit debout, et la plaine européenne est en train de s’embraser également : Barcelone, Madrid, Saragosse, Nurcie, Bruxelles, Liège, Berlin. La place de la République elle-même s’est donnée une antenne à Stalingrad [métro Stalingrad, NDLR]. A tout moment, des actions surprise naissent spontanément. (...)

    La #Nuit_debout entre organisation et spontanéisme

    http://www.reporterre.net/La-Nuit-debout-entre-organisation-et-spontaneisme

    Où va, et comment, Nuit debout ? C’est la question que se posent, de plus en plus nombreux, les participants de ce mouvement inattendu. Elle a été bien formulée mardi soir 12 avril, dans la grande salle de la Bourse du travail, à deux pas de la place de la République. Le débat, organisé par Attac, réunissait David Graeber, anthropologue anarchiste et un des participants d’Occupy Wall Street, à New-York en 2011, et Frédéric Lordon, économiste qui a pris une place visible dans Nuit debout.

    http://reporterre.net/Il-faut-cesser-de-dire-ce-que-nous-ne-voulons-pas-pour-commencer-a-dire-

    Comment Nuit debout pourrait-il éviter les écueils rencontrés par Occupy Wall Street aux États-Unis et le 15-M en Espagne ? En élargissant la base de la contestation, explique l’économiste Frédéric Lordon, et en dépassant le stade de la revendication pour dessiner un nouveau cadre, résumé dans la formule : « Non à la loi et au monde El Khomri. »

    http://www.revolutionpermanente.fr/Mayotte-13-jours-de-greve-generale-dans-un-silence-mediatique

    http://www.alterecoplus.fr/data/chomage-des-jeunes-et-rigidite-de-lemploi-le-lien-introuvable-201604011

    https://sanscompromisfeministeprogressiste.wordpress.com/2016/04/09/nous-femmes-precaires-ne-sommes-pas-contre-la-loi-travail-nous-sommes-contre-le-capital

  • Aux origines des écoles de commerce
    http://www.alterecoplus.fr/en-direct-de-la-recherche/aux-origines-des-ecoles-de-commerce-201604040900-00003234.html

    Peut-on apprendre à être entrepreneur ? La France dispose d’une offre assez large d’écoles de commerce. Les HEC, ESSEC, ESCP et autres Novancia, Kedge, etc., forment les élites d’entreprise de demain. Une étude historique montre que la préoccupation d’enseigner le business remonte en France au début du XIXe siècle. Mais elle ne s’est concrétisée qu’à la fin du siècle. Avec toujours la même question : que faut-il enseigner ? Source : Alternatives économiques

  • #Panama ?
    –Pépère !

    Le gouvernement bloque en pleine nuit un outil antiparadis fiscaux | AlterEco+ Alterecoplus
    http://www.alterecoplus.fr/economie/le-gouvernement-bloque-en-pleine-nuit-un-outil-antiparadis-fiscaux-2015

    Mais qu’est-ce qui leur a pris ? Ce fut une nuit de folie à l’Assemblée nationale. A minuit, la France était dotée d’une arme antiparadis fiscaux très attendue et qui recevait son deuxième vote parlementaire positif en dix jours. A 1 h 30 du matin, le vote était annulé par une manœuvre indigne du gouvernement. Pour quel enjeu ?

    Lu sur un tweet de « maldon »
    https://twitter.com/MiAldon/status/717079531375427585

  • @manuelvalls sur Twitter : « Intransigeance de la France dans la lutte contre l’évasion fiscale et pour la transparence financière. À Panama, comme partout ailleurs. »
    6:02pm - 4 Avr 16
    https://twitter.com/manuelvalls/status/717004465690292224

    Le gouvernement bloque en pleine nuit un outil antiparadis fiscaux
    CHRISTIAN CHAVAGNEUX 16/12/2015
    http://www.alterecoplus.fr/economie/le-gouvernement-bloque-en-pleine-nuit-un-outil-antiparadis-fiscaux-2015

    (Via @Hug_Ge sur Twitter)

  • Lehman Brothers : les véritables dessous d’une faillite
    http://www.alterecoplus.fr/economie/lehman-brothers-les-veritables-dessous-dune-faillite-201603180700-00003

    Lehman Brothers a fait faillite car elle a pris trop de risques, c’est entendu. Mais cela n’a été possible que par des magouilles comptables, la destruction du contrôle des risques et l’utilisation de paradis fiscaux et réglementaires. Qui sont les trois véritables sources de la panique bancaire mondiale de la fin 2008.

    #banksters #acheter_les_lois

  • @reka @fil @visionscarto Question pour les cartographes et autres concepteurs de visualisations. Ce matin je trouve près de mon clavier un tract de la CGT qui reprend une idée que j’avais eue de faire une histoire du droit du travail, ses grandes dates, comme la limitation de la journée de travail à onze heures en 1900, les congés payés en 1936, la semaine de 40 heures en 1946, les 35 heures en 1998 et puis des trucs moins folichons, la retraite à 62 ans et la future loi El Khomri, pour s’apercevoir, finalement qu’à partir de 2002 s’enclenche une régression sociale claire.

    Et donc je me demande comment on pourrait quantifier les choses pour représenter ce déclin, éventuellement le mettre en relation avec des éléments de contextes économiques, sociaux et démographiques ?

    Y aurait moyen de se représenter les choses ? Est-ce que cela aurait un sens ? Est-ce que ce n’est pas compter des carrottes avec des pommes de terre ?

    • Ce serait très intéressant de faire l’expérience. Pour travailler dans l’ordre, il faut tout d’abord constituer un tableau élémentaire avec en ordre chronologique tous les événements que l’on considère important pour le sujet. Tu en cites déjà quelques uns, in faut sans doute faire une recherche pour identifier des étapes importantes, soit pour le progrès, soit pour la dégradation. En plus des questions de droit et de lois, Il faut rechercher un peu chez certains économistes qui ont travaillé sur les salaires (entre autres) et qui ont montré que les salaires sont resté très stagnant relativement à l’évolution générale des autres élements de l’économie (ce n’est qu’un exemple) Une fois le tableau constituer, c’est la matière du tableau qui suscite ou suggère l’image que l’on peut en donner. J’ai déjà une vague idée, mais pour que ce soit moins vague, il faudrait un tableau le plus exhaustif possible. La figure mentionnée par Fil est une solution possible, j’en vois d’autres qu’il faudra tester.

      Du coup je vais consacrer une petite heure la semaine prochaine pour faire quelques recherches, je pense qu’il existe déjà des chronologie. J’ouvre un dossier droit du travail que je place dans la dropbox, et j’invite qui veut participer (uploader le résultat de vos recherches et consulter les esquisses expérimentales ... quand elles seront faites) -> écrire à reka@visionscarto.net

      Je vais aussi regrouper dans cette drop tout ce que j’ai sur le sujet dans mes archives.

    • 1900 : limitation de la journée de travail à 11 heures (10 heures tente en 1902 et 10 heures en 1904) (et à l’époque on travaillait aussi le dimanche ?, soir 77 heures par semaine)
      1906 : instauration du repos dominical, ainsi que création d’un ministère du travail et de la prévoyance sociale.
      1907 : création des conseils des prud’hommes et élection à parité de patrons et de salariés.
      1919 : création des conventions collectives et journées de 8 heures (là on sent qu’il a fallu lâcher du lest après le génécide social de la première guerre mondiale)
      1930 : adoption de la loi sur les assurances sociales couvrant maladie, maternité, chômage, invalidité, vieillesse et décès.
      1936 : signature des accords de Matignon entre le gouvernement et le Front Populaire, la patronat et la CGT. Ils instituent les contrats colelctifs, les délégués du personnel, 15 jours de congés annuels payés et la semaine de 40 heures.
      1944 : le conseil nationale de la résistance préconise la création d’une Sécurité Sociale, la sécurité de l’emploi, le droit au travail et à la retraite.
      1946 : rétablissement des semaines de 40 heures de travail qui avient été abrogées en 1941 (on note qu’il quand même fallu deux ans pour y consentir)
      1947 : instauration du salaire minimum vital
      1950 : création du salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) qui deviendra le salaire minimum de croissance (SMIC)
      1956 : 3ème semaine de congés payés
      1962 : 4ème semaine de congés payés
      1967 : participation des salariés au bénéfice de l’entreprise.
      1972 : loi égalité hommes/femmes
      1975 : accord entre le CNPF et les syndicats ouvriers sur le pourventage des indemnités de licenciement économique (90% du salaire annuel brut). On note que c’est deux ans après la première crise pétrolière de 1973 et donc le début du chômage de masse, en 1974, il y a 100.000 chômeurs en France, en 1980, un million. (aujourd’hui c’est nettement moins, 1/7 de mois pêndant 7 ans puis 3/5 ème de mois pour toutes les autres années, il serait intéressant de savoir comment et à quel rythme s’est fait la baisse).
      1982 : semaine de 39 heures et 5ème semaine de congés payés.
      1991 : le harcèlement sexuel est un délit
      1998 : adoption de la loi des 35 heures, effective en 2000
      2000 : allègement des cotisations sociales pour les entreprises passées aux 35 heures (loi Aubry II)

      Et à mon avis c’est à partir de là que s’opère le déclin. La retraite à 62 ans et la menace qu’elle passe très prochainement à 63 ans. Voilà @reka je suis à peu près certain que des personnes comme @colporteur ou @cqfd, d’anciens collègues aussi, sans doute, bref, pour ne mentionner qu’eux, peuvent t’apporter des dates à partir de 2000.

    • @reka J’ai failli ne pas oser en parler. Je suis content de l’avoir fait. Et je suis naturellement très impatient de voir ce que cela donne, et voir comment cela sera sûrment très différent que tout ce que je peux imaginer. Je vais regarder ce que je peux trouver de chiffré par rapport aux dates, mais surtout retrouver les dates du déclin. A à un moment j’avais commis ce fichier :

      http://www.desordre.net/bloc/extreme_droite

      Il doit me rester des brouillons et des bouts de trucs, si je trouve des trucs intéressants je te les poste

    • Euh, excusez, je complique mais on ne peut se faire une idée exacte du droit du travail sans faire le lien avec le droit AU chômage, c’est à dire la protection du travailleur confronté au #chômage, phénomène qui a commencé à croître dès 1967.
      voir par exemple
      Pas de droit du travail sans #droit_au_chômage !
      http://seenthis.net/messages/467923

      Et ne pas oublier la mensualisation, acquis ouvrier contre le salaire à la tâche, aux pièces (1966 ? 67) le passage du SMIG (panier de biens préservé de l’inflation) au SMIC (indexation du salaire minimum sur la croissance, c’est à dire une mesure de la productivité sociale, en 1967), car d’une part c’est dès 1976, avec les « stages Barre », que l’on crée des emplois « jeunes » ou/et chômeurs (en plus de l’intérim) dont le salaire est inférieur au SMIC, et que dans les années 90, socialistes, l’individualisation des salaires vient à rebours de toute la logique collective antérieure.

      Pour ce qui est du chômage/précarité de l’emploi (et du travail, généralisation des stages), je ne me lance pas ici faute de connaissances suffisantes à ce stade. Quelques repères tout de même, sans oublier que ce sont parfois les pratiques plus que les textes qui modifient radicalement la donne (par ex généralisation de la sous-traitance, « externalisation des services », ou nécessité des stages en entreprises tout au long des divers cycles de formation).

      1958 création de l’Unedic
      1967 création des annexes 8 et 10 (spectacle)
      1974 création de l’allocation supplémentaire d’attente qui garantissait aux licenciés 90% de leur ancien salaire brut (soit un net supérieur au salaire nominal hors primes), celle ci est supprimée, selon moi en 1979 (sans certitude), selon louis Maurin en 1982,
      http://www.crdp-montpellier.fr/ressources/dda/exclusion/dda3_413_1.HTML
      1982 , tournant majeur, la création des « filières d’indemnisation » à l’Unedic qui saucissonne les droits en les proportionnant strictement à la durée antérieure d’affiliation (basculement de la majorité des chômeurs dans la non indemnisation), l’idée reçue selon laquelle le « tournant de la rigueur socialiste » daterait du blocage des salaires de 1983 est fausse, ce « tournant » a débuté contre les chômeurs et précaires, sur les allocations chômage.
      1988/89 création du RMI (...)
      1992 instauration de l’allocation unique dégressive (supprimée en 2001 par le Pare et son « allocation de retour à l’emploi ») et suppression de l’allocation formation reclassement (AFR) qui permettait de disposer d’un revenu pour se former, au départ y compris pour des formations sans lien étroit avec les emplois disponibles, les professions, et dont les critères avaient été progressivement durcis (aujourd’hui un chômeur ne peut espérer une alloc que pour une formation brève vers des « métiers en tension »)
      Rabotages successifs des droits des saisonniers et intérimaires, du chômage en activité à temps réduit (chrono et détail à établir
      2007 instauration du RSA (...)
      2014 : 1 jour cotisé un jour indemnisé devient le principe de base avec une durée plafond réduite.

      ...

      Il ya bien des événements de ce genre qui demandent à être caractérisés, analysés, qui peuvent pas apparaître dans une chronologie sans phrases, qui sont des déplacements plus que des progrès ou régression. Ainsi la RTT (35 H) est aussi ne mesure de flexibilisation/ annualisation du temps de travail qui ne peut être décrite en terme d’"accord gagnant/gagnant comme on aime à le faire ces dernières années dans la logique de défense d’un supposé contrat social.

  • Le chômage baisse ? Oui, mais pour de (très) mauvaises raisons | AlterEco+ Alterecoplus
    http://www.alterecoplus.fr/chomage/le-chomage-baisse-oui-mais-pour-de-tres-mauvaises-raisons-201603071810-

    « Le taux de chômage diminue de 0,1 point au 4e trimestre 2015 », se félicitait l’Insee le 3 mars dernier en rendant compte des derniers résultats de l’enquête emploi qu’il publie chaque trimestre. Alléluia : la fameuse inversion de la courbe du chômage serait-elle enfin en route ? Peut-être, mais c’est pour de mauvaises raisons pour l’instant. L’emploi n’augmente pas, mais les taux d’activité reculent : découragés, de plus en plus de sans-emploi cessent d’en chercher et ne sont donc plus officiellement considérés comme des chômeurs…

    Bon, rien ne dit par ailleurs que les « chômeurs découragés » cessent de chercher un emploi (quitte à se réinscrire lorsque des périodes d’emploi auront permis d’ouvrir des droits..), voire n’exercent pas des activités diverses, avec parfois un peu de blé à la clé. Ils sont simplement non comptés. Des chômeurs_découragés de s’inscrire.

    http://seenthis.net/messages/467069

    Par la baisse et la suppression des allocs comme par le renforcement des contrôles, les chômeurs sont également conduits à disparaître.

  • Les sports d’hiver, une pratique de privilégiés | AlterEco+ Alterecoplus
    http://www.alterecoplus.fr/data/les-sports-dhiver-une-pratique-de-privilegies-201603041200-00003130.htm
    http://www.alterecoplus.fr/sites/default/files/public/styles/for_social_networks/public/field/image/ski_sports_hiver_riches.jpg?itok=zx4aEYnU

    Les deux tiers des Français ne partent jamais en vacances l’hiver (de début décembre à fin mars) selon le Crédoc. Moins d’un Français sur cinq (17 %) part au moins une fois tous les deux ans, un sur dix tous les ans. Partir skier est encore plus rare. 8 % des Français partent au ski au moins une fois tous les deux ans.

    • Ce qui est intéressant, c’est que nos infrastructures sont de plus en plus dédiés à cette même minorité. En terme de transports, c’est éloquent : le TGV ne concerne que 12% de la population totale mais cannibalise l’essentiel des ressources du rail et ne parlons pas de l’aérien (avec des aberrations comme NNDL) qui ne concerne de 8% de la population.
      Pourtant, quand on regarde l’information générale, alors que plus de la moitié de Français ne part pratiquement jamais en vacances, on a toujours l’impression que c’est tout le monde qui est coincé dans les « chassés-croisés », les stations de sport d’hiver, les gares TGV « prises en otage », les autoroutes saturées.
      Cette hyper-représentation d’une seule et unique caste très minoritaire dans la population générale se retrouve à tous les niveaux, y compris dans l’éducation, les médias, la publicité, la santé ou les organes politiques. À tel point que nous avons toujours l’impression qu’il s’agit là d’une majorité et d’un mode de vie normal.
      C’est une réalité qu’il convient de bien appréhender quand on veut ensuite penser notre société en termes de démocratie…

  • Le nouveau code du travail Myriam El Khomri : On l’a lu pour vous. Explications

    Retour vers le 17 iéme siècle avec le nouveau projet de loi sur la législation du travail.
    
L’étude de cette loi par Benoit Boussemart : Une loi anti travail, anti salariés.

    Le préambule du projet de loi de suppression du code du travail de Monsieur badinter, l’article premier est un poème.
    
61 articles trés courts, mais, à chaque fois,

    – Une disposition d’ordre public : La loi (il faut bien être en accord avec les traités internationaux sur la législation du travail).
    
- La possibilité, pour tout ce qui est négociation collective, d’acter tout ce qui est contraire à la loi
    
- Les dispositions supplétives qui en rajoutent une couche.

    – Des exceptions aux exceptions d’exceptions.

    – La aussi, une législation par ordonnances prévue.
    Le libre choix du salarié, de qui se moque t’on ?


    Exemples,
    
- La durée légale du travail.

    – les heures supplémentaires payées avec seulement 10 % de majoration.
    
- Les accords d’entreprises qui peuvent rester secrets, et donc non accessibles aux salariés ! ! ! ! ! !
    
- Le nouveau référendum.

    – La justification des nouvelles difficultés économiques des entreprises.
    
- 9 Mars 2016 : Dans la rue !

    En résumé, les convention et accords collectifs peuvent remplacer la loi. Il n’y aura donc plus de lois.

    L’employeur peut faire tout ce qu’il veut en 3 ans.


    – Benoit Boussemart : Blog La richesse des Mulliez et les grandes fortunes.

    Source : http://www.campuslille.com/index.php/entry/le-nouveau-code-du-travail

    #audio #radio #Myriam_El_Khomri #badinter #code_du_travail #Radios_libres #Economie #réforme_code_du_travail #social

    • Pour le texte du « poème », voir ici http://seenthis.net/messages/465676

      Un juriste à qui je le faisais lire était ahuri qu’on puisse écrire ce genre de choses dans un texte de loi. Le patronat aura beau jeu ensuite de hurler à l"#insécurité_juridique, puisqu’en toute rigueur la loi ouvre la possibilité de contester
      • la nécessité du bon fonctionnement de l’entreprise dont il est évident que seul le chef de celle-ci est fondé à décider
      • la proportionnalité des mesures adoptées
      sans aucun critère formel de l’une ou de l’autre mentionné dans la loi.

      Bon courage aux juges (les prudhommes ?) qui auront à trancher ce genre de contentieux…

    • J’ai mis en ligne la partie de l’émission qui parlait du code du travail.
      Les 10 premières minutes de l’émission sont consacrées à la genèse de cette loi, du programme de ce gouvernement.
      L’intégralité de l’émission est bien entendue sur le site de la Radio.

      Cette genèse est expliquée dans le livre de Jean-François Trans : La gauche bouge 1985. Extraits :
      – « La lutte contre le chomage exige une extension massive du travail à temps partiel. »
      – « La gauche ne sera plus un système économique, mais un système de valeurs. »
      Ce ne sera plus une façon de produire, mais une manière d’être. »
      – « Ce n’est pas par calcul ou par malignité que la gauche a accepté de laisser fermer les entreprises ou entamer le pouvoir d’achat des Français. C’est par lucidité »
      Faut oser !
      https://www.monde-diplomatique.fr/2014/09/RIMBERT/50769

      Jean-François Trans : MM. Jean-Yves Le Drian, Jean-Michel Gaillard, Jean-Pierre Jouyet, Jean-Pierre Mignard et... François Hollande.

    • Le mauvais procès instruit contre le code du travail, Alain Supiot
      http://www.alterecoplus.fr/tribune/le-mauvais-proces-instruit-contre-le-code-du-travail-201603031440-00003

      En 1999, le juriste Alain Supiot, spécialiste du droit du travail, avait présidé à la rédaction d’un rapport commandité par la Commission européenne sur les « Transformations du travail et le devenir du droit du travail en Europe », qui a fait date. Devenu un « classique », ce texte est à l’origine de la notion de droits de tirage sociaux, qui a inspiré les concepts de #sécurisation_des_parcours_professionnels ou de sécurité sociale professionnelle. AlterEcoPlus publie en exclusivité un extrait de la préface à la seconde édition de cet ouvrage, intitulé Au-delà de l’emploi et publié ce mercredi 2 mars aux éditions Flammarion. Dans cette préface, le professeur au Collège de France critique notamment le récent projet de réforme du code du travail du gouvernement de Manuel Valls.

      « Le droit du travail est dénoncé dans tous les pays européens comme le seul obstacle à la réalisation du droit au travail. A l’image du président Mao guidant le Grand Bond en avant1, la classe dirigeante pense être l’agent historique d’un monde nouveau, dont l’avènement inéluctable exige de la population le #sacrifice de toutes les sécurités acquises. Cette fuite en avant est éperdue chez les gouvernants des pays de la zone euro.

      S’étant privés de tous les autres instruments de politique publique susceptibles de peser sur l’activité économique, ils s’agrippent au seul levier qui leur reste : celui de la #déréglementation du #droit_du_travail. Agrippement d’autant plus frénétique qu’ils sont désormais placés sous la menace des sanctions prévues par les traités, mais aussi et surtout de la perte de confiance des marchés financiers.

    • Pour un droit du travail digne de ce nom, Alain Supiot
      http://www.lemonde.fr/idees/article/2015/10/16/droit-du-travail-non-a-la-politique-du-grand-bond-en-avant_4790965_3232.html

      (...)

      Ce qui frappe le plus dans cette résurgence du vieux projet de « contrat collectif d’entreprise » est son aspect vieillot. Il participe de l’agenda néolibéral des années 1970, qui a déjà été largement mis en oeuvre et dont il serait temps de dresser le bilan. Depuis trente ans en effet – contrairement aux poncifs sur l’aversion française aux réformes –, toutes les potions du néolibéralisme censées doper la croissance et l’emploi ont été administrées à notre pays : la « corporate governance » - gouvernance d’entreprise - , le « new public management » - nouvelle gestion publique, niant toute différence entre le public et le privé - , la déréglementation des marchés financiers, la réforme des normes comptables, l’institution d’une monnaie hors contrôle politique, l’effacement des frontières commerciales du marché européen… Et bien sûr, la déconstruction du droit du travail, objet d’interventions législatives incessantes et source première de l’obésité (réelle) du code du travail (les seules dispositions de la loi Macron démantelant le repos dominical l’ont alourdi de 5 pleines pages du Journal officiel.

      Bilan Des réformes

      Mais quel est le bilan de ces réformes ? La déréglementation des marchés financiers a conduit à leur implosion en 2008, suivie de l’explosion du chômage et de l’endettement public. La « corporate governance », en indexant les intérêts des dirigeants des grandes entreprises sur le rendement financier à court terme, a précipité ces dernières dans un temps entropique incompatible avec l’action d’entreprendre, l’investissement productif et donc… l’emploi. Quant au droit du travail, le reflux de la loi au profit de la négociation collective a déjà été largement engagé. Avec quels résultats ? M. Combrexelle a le mérite de le dire clairement : « la négociation collective n’est plus adaptée aux exigences d’une économie moderne et mondialisée, les acteurs sont fatigués et dépassés, les résultats sont décevants, bref, la négociation collective ne permet pas d’obtenir des résultats conformes à l’intérêt général ».

      S’il recommande de persévérer dans cette voie, c’est à l’évidence par devoir plutôt que par conviction. La perspective d’une nouvelle extension du domaine de la négociation d’entreprise n’a pas enthousiasmé davantage les principaux intéressés, qu’il s’agisse des syndicats ou des représentants des PME. Ces derniers ont déclaré avoir mieux à faire dans des journées déjà surchargées que de fabriquer des codes d’entreprise.

      Pour un gouvernement qui se réclame de la démocratie sociale, un tel consensus devrait suffire à clore le débat. Mais en Europe comme en Chine, les choix de politique économique ont été soustraits à la démocratie. A l’image du président Mao guidant le Grand Bond en avant, la classe dirigeante pense être l’agent historique d’un monde nouveau, dont l’avènement inéluctable exige de la population le sacrifice de toutes les sécurités acquises.

      En finir avec le catéchisme néolibéral

      Cette fuite en avant est éperdue chez les gouvernants des pays de la zone euro. S’étant privés de tous les autres instruments de politique publique susceptibles de peser sur l’activité économique, ils s’agrippent frénétiquement au seul levier qui leur reste : celui de la déréglementation du marché ou du droit du travail (les deux se confondent dans leur esprit). L’appel à ces « réformes courageuses » est un mot d’ordre si rabâché depuis quarante ans qu’on en oublierait presque l’obscénité du spectacle donné par nombre de ces responsables ou experts qui, cumulant souvent eux-mêmes les sécurités du public et les bénéfices du privé, dénoncent, au nom des outsiders, les avantages extravagants dont jouiraient les insiders, et n’ont de cesse d’opposer les chômeurs aux smicards, les précaires aux titulaires d’un CDI, les salariés aux fonctionnaires, les actifs aux retraités, les immigrés aux indigènes…

      Adapter le droit du travail aux temps présents est un problème en soi, qu’il ne faut pas confondre avec la question de l’emploi (qui relève bien davantage du droit commercial et du droit fiscal). Plutôt que de rabâcher le vieux catéchisme néolibéral, il faudrait pour le résoudre prendre la mesure des transformations considérables de l’organisation du travail intervenues depuis vingt ans à l’échelle du globe. On trouve un concentré de ces bouleversements dans le récent conflit de la filière porcine. Les travailleurs concernés sont des petits entrepreneurs qui ont des salariés mais sont eux-mêmes dans un rapport d’allégeance aux grandes firmes et aux banques. Ces entrepreneurs dépendants ont été enrôlés depuis cinquante ans dans un modèle d’élevage industriel « hors sol », dont on sait aujourd’hui qu’il est une impasse économique et une catastrophe écologique (pollution des eaux, circuits longs à fort impact carbone). Le conflit est né de la concurrence des éleveurs allemands, qui sont allés plus loin dans l’industrialisation et usent des ressources du droit européen pour employer une main-d’oeuvre à bas coût échappant aux charges sociales.

      Un juste prix

      Elevés dans des conditions indignes de la sensibilité animale, les porcs ou les volailles hors sol donnent une viande de basse qualité qui est exportée à vil prix, notamment dans les pays du Sud, où elle casse toute possibilité de développement d’un élevage endogène à taille humaine. Les éleveurs réclamaient d’être payés un juste prix ; on leur a octroyé des baisses de charges, qui vont saper un peu plus les comptes de la Sécurité sociale. La consigne qui leur est donnée pour l’avenir est celle du bond en avant : faites des usines à viande toujours plus grandes avec toujours moins de personnel ; exportez toujours plus loin et toujours moins cher.

      Une réforme du droit du travail digne de ce nom ne devrait-elle pas plutôt viser à établir un cadre juridique assurant à tous les travailleurs (salariés ou indépendants) qui concourent à cette chaîne de production les conditions d’un travail décent ? C’est-à-dire un travail qui leur assure la sécurité économique et leur donne la satisfaction de produire une viande de qualité dans le respect des animaux et de l’environnement. La question aujourd’hui posée au droit du travail n’est plus tant de régler le face-à-face d’un employeur et d’une collectivité de travail au sein d’une entreprise clairement circonscrite. Elle est d’encadrer les liens d’allégeance qui se tissent au sein des réseaux de production et de distribution.

      L’essor de l’allégeance est un phénomène plus général qui résulte du déclin du règne de la loi, désormais traitée comme un simple outil au service du calcul. Visant à affaiblir d’un même mouvement la force des lois et celle des contrats individuels, le projet de sous-traiter aux entreprises la fabrique du droit du travail est un symptôme de ce changement de paradigme juridique, mais pas une réponse aux questions qu’il soulève.

      (...)

  • ameli.fr - La protection universelle maladie
    http://www.ameli.fr/assures/droits-et-demarches/la-protection-universelle-maladie.php
    Merde, pour une fois que ce gouvernement créé un réel progrès social, comment se fait-il que je suis passée à côté ?

    Jusqu’au 31 décembre 2015, pour bénéficier de la prise en charge par l’Assurance Maladie de vos frais de santé, vous deviez remplir certaines conditions : par exemple, si vous êtes salarié, vous deviez justifier avoir travaillé suffisamment pour vous ouvrir des droits ; si vous êtes sans emploi, vous pouviez avoir droit à l’assurance maladie soit en tant qu’ayant droit d’un assuré, soit au titre du maintien de vos droits antérieurs, soit en demandant chaque année la CMU de base.

    Ces règles nécessitaient d’avoir à effectuer un certain nombre de démarches administratives pour faire valoir vos droits à la prise en charge de vos frais de santé et pouvaient, éventuellement, causer des ruptures dans vos droits lors de changements dans votre situation professionnelle ou familiale.

    À partir du 1er janvier 2016, avec la protection universelle maladie, toute personne qui travaille ou réside en France de manière stable et régulière a droit à la prise en charge de ses frais de santé

    #santé #maladie #universalité

    • Comme tu dis ! Un réel progrès pour les femmes d’abord, nombre d’entre elles étaient « ayant-droit » et c’est une raison de plus pour ne pas se séparer d’un conjoint.
      Nombre d’elles n’étaient reconnues que comme « femme de ».
      Ensuite pour les mineurs chassés de chez eux par exemple.
      Et, de plus, ne serait-ce pas un pas vers le revenu universel ? C’est le même état d’esprit : à partir de 18 ans (ou 16 si demandé) tu es une vraie personne, indépendante, avec une reconnaissance de l’Etat simple.
      Hallucinant qu’il n’y ait eu aucune annonce d’aucune sorte en grandes pompes.
      La sous-ministre censée s’occuper des droits des femmes encore potiche ?

    • L’Assemblée vote la création d’une « protection universelle maladie » (23/1°/15)
      http://www.lemonde.fr/societe/article/2015/10/23/l-assemblee-vote-la-creation-d-une-protection-universelle-maladie_4795253_32

      La ministre de la santé Marisol Touraine a vanté « une réforme majeure » pour simplifier l’Assurance-maladie…

      Tellement que Le Monde semblait de pas y croire :

      Si tout se passe comme prévu, les assurés du régime général pourront bientôt signaler « en un clic » leur changement de situation sur le site Ameli.

      Et aussi, dans les progrès

      De plus, tous les majeurs deviendront des assurés à part entière. Chaque assuré de plus de 18 ans aura donc son propre compte alors qu’aujourd’hui de nombreuses personnes (en grande majorité des femmes) ne travaillant pas sont des ayants droit de leur conjoint.
      Enfin, pour faciliter la prise en charge des soins des enfants vivant dans des familles recomposées, les parents pourront demander une carte vitale pour leur enfant à partir de 12 ans.

    • Universelle mais...

      La nouvelle « protection universelle maladie » ou "puma" est supposée se faire à droit constant mais, dans les faits, elle va avoir de fortes répercussions négatives pour l’accès ou le maintien de beaucoup d’#étrangers à l’assurance maladie. Ces répercussions seront plus ou moins fortes en fonction des textes réglementaires (#décrets) voir les instructions (#circulaire) qui seront pris.
      Par exemple, est-ce que la carte de retraité figurera dans les pièces admises par les caisses ?

      Ainsi, la définition de la régularité de #séjour sera définie par décret. Et seul les titres listés par le CESEDA sont admis alors même que les appellations, les mentions et les formats de ces documents créés par les préfectures sont très diverses.

      À ce jour, les décrets d’application n’ont pas supprimé le #délai_de_3_mois ni pour le conjoint de français (à la différence de la personne entrée dans le cadre du regroupement familial !), ni de manière générale pour les membres de famille d’une personne ayant déjà ouvert des droits à la prise en charge des frais de santé.

      Le législateur n’a pas pris de disposition particulière concernant le maintien de la couverture dans l’hypothèse du non-renouvellement du titre de séjour ou encore de la possession par la personne étrangère d’un document de séjour précaire.
      Dans un contexte de précarisation du séjour des étrangers en France, cette question est pourtant essentielle. Aligner la protection maladie sur la durée de validité du titre ou document de séjour, tout en supprimant le dispositif du maintien des droits, pourrait donner lieu à des ruptures de droits, ce qui irait à l’encontre de l’objectif de continuité et de simplification poursuivi par la réforme de la PUMa. Les personnes étrangères seraient alors renvoyées vers l’AME, si tant est qu’elles ne dépassent pas le plafond de ressources applicable. Une telle situation aurait pour conséquence d’accroître les dépenses de l’AME mais également le nombre de personnes étrangères dépourvues de toute protection maladie pérenne.

      Protection universelle maladie : quoi de neuf ?
      http://www.alterecoplus.fr/social/protection-universelle-maladie-quoi-de-neuf-201601080700-00002845.html

      On parle d’universalité, mais la PUMA ne concerne pas les étrangers en situation irrégulière ; elle ne change pas non plus la part du panier de soins couverte par la sécurité sociale par opposition aux complémentaires santé.

      #xénophobie_d'état

    • Une idée, comme ça, en passant …http://seenthis.net/messages/464408

      Une conséquence inattendue (?) de PUMA : les demandeurs d’emploi en fin de droit n’ont plus besoin d’être inscrits pour bénéficier de la couverture maladie. Donc, plus besoin d’actualiser, et… moins de chômeurs. Particulièrement utile pour les plus de 50 ans, chômeur de longue durée.

      Bon, je sais, outre le fait que l’info a plutôt l’air d’être passée inaperçue, il semble peu probable qu’elle ait eu un tel effet dès le mois de son entrée en vigueur.

      Mais, apparemment, tous les moyens sont bons. Il semblerait que P.-E. vient de commencer une campagne de peignage du fichier : demande de justificatifs de recherche effective, etc.

    • Réforme de la protection maladie universelle (PUMa) : Vers une régression catastrophique pour la sécurité sociale des personnes étrangères via https://twitter.com/legisti
      http://www.gisti.org/spip.php?article5297

      Les décrets en préparation de la toute nouvelle réforme dite « Protection universelle maladie (PUMa) [1] » vont empêcher l’accès et le renouvellement de l’Assurance maladie de 700 000 ressortissants étrangers pourtant en séjour parfaitement légal en France.

      A rebours des excellentes intentions de la réforme PUMa visant à simplifier les formalités administratives pour la majorité des assurés, les projets de décrets font le choix de durcir les conditions pour les personnes étrangères en situation régulière [2].

      Malgré les alertes répétées et les exemples concrets donnés par nos associations au Ministère de la santé depuis quatre mois, ces décrets, s’ils restent en l’état, vont créer des périodes d’exclusion pure et simple de l’Assurance maladie :

      non-ouverture de droits, ou ouverture de droits limitée à quelques mois, selon la durée des titres de séjour provisoires ;
      suppression de la durée d’ouverture des droits incompressible de 1 an ;
      rupture de droits lors des renouvellements de titres de séjour ;
      etc.

  • Les partenaires sociaux ne vont pas parler des vrais problèmes de l’assurance chômage, selon l’économiste Bruno Coquet
    http://www.usinenouvelle.com/article/les-partenaires-sociaux-ne-vont-pas-parler-des-vrais-problemes-de-l-a

    Pour Bruno Coquet, auteur de nombreux travaux sur le #chômage et son indemnisation, les partenaires sociaux, qui démarrent lundi 22 février une négociation sur l’#assurance_chômage, feraient mieux de s’attaquer à ce qui fait perdre de l’argent à l’#Unédic : les régimes dérogatoires au droit commun, ceux des #intermittents et des #intérimaires, et la participation de l’Unédic au service public de l’emploi, assuré par Pôle emploi.

    Époque formidable : ce #Bruno_Coquet est membre de l’Institut de l’#entreprise. Depuis 2013 (sous Michel Sapin), il est aussi conseiller à la direction générale à l’emploi et à la formation professionnelle (DGEFP).

    • La spirale infernale de la dette de l’Unédic et l’austérité menacent le droit aux indemnités chômage, Eva Thiébaud, Morgane Rémy, CADTM
      http://cadtm.org/La-spirale-infernale-de-la-dette

      La dette de l’assurance-chômage s’accumule, amplifiée par la crise, et dépasse les 21 milliards d’euros. Les cinq millions de sans emplois en seraient-ils les principaux responsables, comme le laisse croire la multiplication des contrôles et des contraintes contre ceux qui bénéficient du droit – constitutionnel – à une indemnité chômage ? Nous nous sommes plongés dans la #dette de l’Unédic pour savoir d’où elle venait et comment elle augmentait. Et pourquoi aucune solution pérenne n’est mise en place pour la résorber tout en respectant les #droits_sociaux. Un mini audit de la dette de l’Unédic en quelque sorte, pour comprendre comment le Medef est en train de mettre en péril l’avenir de l’assurance-chômage.

    • Pas de règles de l’assurance chômage sans une intervention de la Cour des Comptes : « #déficit abyssal », économiser sur quoi
      http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2016/03/02/20002-20160302ARTFIG00158-pour-la-cour-des-comptes-la-france-est-trop-gener

      ... la dette atteint des niveaux abyssaux : près de 26 milliards d’euros fin 2015 et 35 milliards projetés en 2018. Pour sortir de cette impasse, la Cour rappelle que le patronat et les syndicats, qui cogèrent l’Unedic, ont en leurs mains de nombreux leviers, tant du côté des recettes que des dépenses. À l’heure où les partenaires sociaux viennent de débuter la renégociation des règles d’indemnisation des chômeurs, le document de la Cour tombe à pic. Une véritable taxation des contrats courts - une option défendue par les syndicats et que le patronat ne rejette pas d’emblée - rapporterait 400 millions d’euros par an, soulignent ainsi les magistrats de la rue Cambon. Une hausse de 0,1 point des cotisations ferait entrer 500 millions d’euros dans les caisses et la fin du plafonnement des cotisations, 800 millions, toujours selon la Cour. Reste que le patronat ne veut pas entendre parler de la première solution, au nom de la défense de la compétitivité, et que la seconde soulève des problèmes juridiques (le système de l’Unedic étant assurantiel).

      Du côté des dépenses, de fortes économies sont possibles.

      Pour être indemnisé en France, il suffit d’avoir travaillé 4 mois au cours des 28 derniers mois. Remonter le seuil à 6 mois permettrait à l’Unedic d’économiser 1,8 milliard d’euros par an, d’après la Cour.

      Quant à la diminution du ratio « un jour cotisé donne droit à un jour indemnisé » à « un jour cotisé donne droit à 0,9 jour indemnisé », elle dégagerait 1,2 milliard d’économies.

      Et si les trois années d’indemnisation étaient réservées au plus de 55 ans (et non aux plus de 50 ans), l’Unedic dépenserait 550 millions d’euros en moins.

      Enfin, la Cour pointe une autre source d’économie en s’interrogeant sur « la participation du régime d’assurance-chômage au financement de Pôle Emploi, soit actuellement 10% des contributions perçues », qui devrait être « étayée par des études détaillées ».

      Plus généralement, la Cour estime nécessaire que les conventions d’assurance-chômage, qui fixent les règles d’indemnisations, soient conclues pour des durées plus longues que les deux ans en cours actuellement. Et ce afin de mieux prendre en compte l’exigence d’équilibre à moyen terme du régime. Quant à l’Etat, il devrait plafonner la garantie qu’il accorde à l’Unedic sur sa dette, pour inciter les partenaires sociaux à limiter celle-ci.

  • Répétez après moi : l’assurance #chômage est excédentaire | AlterEco+ Alterecoplus
    http://www.alterecoplus.fr/chronique/christian-chavagneux/repetez-apres-moi-lassurance-chomage-est-excedentaire-201602190700-0000

    Si l’Unedic est bien, au final, en déficit, c’est le résultat de sa participation, imposée par l’Etat, au service public de l’emploi : aide à la création d’entreprises, approvisionnement de 10 % du budget de Pôle emploi, etc. Sans ces charges supplémentaires, l’Unedic ramenée à la seule indemnisation des chômeurs dégage un solde positif. Y compris depuis la crise : sur la période 2008-2015, l’excédent s’élève à 2,9 milliards d’euros. La soit disant générosité de l’indemnisation des chômeurs est une contre vérité au moment où moins de la moitié des chômeurs français reçoivent quelque chose.

  • Le travail précaire plombe-t-il les comptes de l’Unedic ? | France info
    http://www.franceinfo.fr/emission/le-decryptage-eco/2015-2016/le-travail-precaire-plombe-t-il-les-comptes-de-l-unedic-18-02-2016-07-36

    Au moment où le gouvernement envisage d’assouplir les licenciements, la tribune d’un collectif d’économistes dans le journal le Monde daté d’aujourd’hui pose la question et réclame un #bonus-malus des #cotisations.

    Ces économistes proposent une modulation des cotisations patronales en fonction des types de contrats utilises. Ils estiment que la précarité coute trop cher à l’assurance-chômage, qu’embaucher en CDD plombe les comptes de l’#UNEDIC. Car les #allocations versées à ces travailleurs précaires sont largement supérieures, de onze milliards d’euros - ça n’est pas rien, aux cotisations que paient les entreprises. C’est le fruit d’un système d’indemnisation, un peu usine à gaz, avec des droits rechargeables qui roulent toujours à chaque fin de contrat , un cumul salaires- indemnités chômage en cas de temps de travail réduit, une prime de précarité en fin de contrat, de l’intérim exonéré de cotisation et des contrats d’usage qui ne sont jamais transformés en vrais jobs. Un système qui incite aussi à rester dans la précarité.
    Les entreprises utilisent le système

    On pourrait même parler d’optimisation de la gestion des emplois comme on parle d’optimisation fiscale. En 15 ans, les CDD de moins d’un moins d’un mois ont explosé, + 150 %. Des contrats courts qui à 70 % sont renouvelés chez le même employeur et qui sont bien pratiques pour adapter l’emploi à l’activité, mais pas seulement. C’est bien sûr une manière d’éviter l’embauche en CDI et la difficulté de licencier. Mais quand on sait que pour un temps plein de quinze jours l’entreprise cotise moins que pour un mi-temps d’un mois, on a compris que ça a aussi des avantages financiers non négligeables. Un quart des trois millions de précaires que compte la France alterneraient ces contrats courts et le chômage depuis cinq ans. Un manque à gagner de quatre milliards par an pour l’Unedic, c’est-à-dire l’équivalent de son déficit 2015 pour un organisme qui affiche aussi plus de 25 milliards d’euros de dette. Ça donne à réfléchir.
    Mauvais timing

    Les négociations sur l’#assurance_chômage reprennent la semaine prochaine pour revoir les règles d’indemnisation. On est aussi en plein chambardement du code du travail avec les propositions El Kohmry. On s’oriente plutôt vers davantage de flexibilité et de souplesse dans les licenciements. Alors punir les entreprises qui rusent avec ces contrats courts et récompenser celles qui embauchent vraiment, en faisant des cotisations modulables, ça n’est pas tout à fait le moment. Pas besoin d’en rajouter. Manuel Valls a déjà fâché le MEDEF en exigeant que les entreprises embauchent vraiment en contrepartie de la quarantaine de milliards de baisse de charges du pacte de solidarité. Politiquement, si on veut que la courbe du chômage frémisse un peu, il vaudrait mieux se réconcilier avec le monde de l’entreprise. Mais, il faut bien le dire, si l’on parle parfois des chômeurs comme des assistés dans une conjoncture où l’emploi se fait très rare, force est de constater que les entreprises, elles aussi, sont sous perfusion.

    • Fragiliser les CDI pour aider les CDD : un non-sens , Luc Peillon
      http://www.liberation.fr/france/2016/03/02/fragiliser-les-cdi-pour-aider-les-cdd-un-non-sens_1437086

      Certes, le nombre d’embauches en CDD ou en intérim a très fortement augmenté ces dernières années. Au point que les CDI représentent moins de 10 % des recrutements, contre 50 % au début des années 80… Cela signifie-t-il pour autant que tout le monde est désormais en contrat précaire ? Non : 87 % des salariés aujourd’hui sont en CDI. Et ce chiffre n’a quasiment pas bougé depuis vingt ans. L’explication de ce paradoxe apparent est la suivante : ce n’est pas le nombre de personnes en contrat précaire par rapport aux employés en CDI qui a explosé, mais le taux de rotation sur les contrats courts. Autrement dit, les 13 % de salariés en CDD ou intérim le sont pour des durées de plus en plus courtes, et souvent sur les mêmes postes. Moins que le marché du travail dans son ensemble, ce sont donc les précaires eux-mêmes qui ont été davantage précarisés. Le public, lui aussi, a évolué. Auparavant concentrés sur les jeunes, les contrats courts concernent désormais les moins diplômés et des professions particulières (spectacle, manutention, hôtellerie-restauration…). Et plus souvent par opportunité juridique que par nécessité économique. La forte hausse des CDD au début des années 90 est ainsi due à la création du CDD d’usage pour certaines professions, qui permet de faire échec à la limitation du nombre de renouvellements sur un même poste. Ces métiers à CDD d’usage concentrent ainsi 50 % des embauches en CDD, alors qu’elles ne pèsent que pour 10 % de l’emploi total. La profession la plus friande de ce type de contrats, où le taux de rotation est le plus élevé ? Le spectacle et ses fameux intermittents.

      Dans ce contexte, vouloir apporter une réponse globale à un problème largement sectoriel est un non-sens. Fragiliser les 87 % de CDI pour régler la question des 13 % de contrats précaires dont abusent certaines filières risque surtout d’augmenter le taux de rotation pour tout le monde. Et sans créer, faute de croissance, plus d’emplois pour autant. Ce qui nécessiterait, par ailleurs, de renforcer le volet indemnisation en aval, comme pour les intermittents. Or ceux qui prônent aujourd’hui une plus forte précarisation du CDI sont les mêmes qui réclament une réduction de l’indemnisation. Autrement dit, la flexisécurité, mais sans la sécurité.

  • #Pesticides : tout reste à faire

    La #France des pesticides est schizophrène. 2008 : à l’issue du Grenelle de l’environnement, le gouvernement lance le plan #Ecophyto visant une division par deux en 2018 de la consommation des pesticides (#herbicides, #insecticides et #fongicides), dont les effets néfastes sur la santé et sur l’environnement sont de mieux en mieux identifiés. 2014 : le bilan publié le 22 décembre par le ministère de l’Agriculture constate que leur consommation a progressé de 5 % en moyenne en cinq ans dans le secteur agricole, lequel représente 98 % des usages. En données annuelles, le Nodu1, qui permet de mesurer la demande réelle de ces produits au-delà du simple tonnage utilisé, est passé de 76 à 88 millions de doses entre 2008 et 2013 : + 16 %.

    http://www.alterecoplus.fr/environnement/pesticides-tout-reste-a-faire-201602041645-00002966.html
    #agrobusiness #agriculture

  • Pétrole et marchés financiers : un mélange détonnant
    http://www.alterecoplus.fr/petrole-et-marches-financiers-un-melange-detonnant

    De toute évidence pas plus 115 dollars que 26 dollars ne correspond « au vrai prix » du baril, à ce qui serait son « prix d’équilibre ». Car tout simplement celui ci, dans ce domaine comme dans la plupart des autres, n’existe pas. Les marchés ne sont pas des lieux d’allocation pure entre #offre et #demande comme le prétendent les libéraux. Les #marchés sont le lieu de rapports de force et de comportements stratégiques où une #guerre permanente se mène entre les acteurs, surtout lorsque quelques géants dominent toute l’activité. Les #prix à la baisse ou à la hausse résultent de ces affrontements, et les évolutions peuvent être brutales !

    C’est ainsi que dans le cas du pétrole, la chute a d’abord été provoquée par un pari. Celui que, à 100 dollars le baril, il existait des marges fabuleuses pour un produit alternatif. Non l’éolien, le solaire ou la géothermie comme la raison aurait du le commander, mais pour des gaz extraits de roches souterraines : les gaz de schistes. Au risque pleinement assumé par les acteurs de la filière et les banques qui les ont financé, de provoquer des désastres écologiques supplémentaires.

    Avec l’exploration et l’exploitation des gaz de schiste une nouvelle industrie s’est mise en marche, qui par vagues successives va entièrement déstabiliser le marché. Le cœur du cyclone vient des Etats Unis. L’exploitation en masse des gaz et pétroles de schistes sur le sol états-unien va rapidement provoquer une surabondance générale d’offre de pétrole. En quelques années, en effet, les Etats Unis d’importateurs majeurs de pétrole sont devenus exportateurs. Si l’on ajoute à cela le sévère ralentissement de la croissance en Chine, la crise provoquée par les nouveaux prix chez les grands producteurs de pétrole (Venezuela, Russie, Algérie ….) et la guerre générale inaugurée par l’Arabie Saoudite pour maintenir ou accroitre ses parts de marché dans un contexte de resserrement général de la demande, on comprend, pourquoi la baisse s’est mécaniquement auto-entretenue.

    Un pari stupide alimenté par la finance

    Mais pourquoi la contagion aux marchés financiers ? Pourquoi les baisses spectaculaires et générales constatées la semaine dernière sur les cours de pratiquement toutes les Bourses de la planète, alors que le bas prix du pétrole était jusqu’ici présenté comme une des ces planètes dont l’alignement était jugé si favorable à la croissance ?

    C’est ici qu’intervient le facteur essentiel. Il tient en ceci que le pétrole n’est pas seulement un marché de matières premières. C’est aussi un marché entièrement financiarisé. Ainsi le pari (stupide) en quoi a consisté le lancement en grand de l’industrie du gaz de schistes a contribué à préparer une nouvelle bulle financière, bulle dont l’explosion vient de commencer. Les centaines d’entreprises lancées dans la nouvelle filière « schiste » ne l’ont été qu’à travers un endettement massif, par émissions d’obligations et de produits financiers divers associés à ces obligations.

    Jusqu’à 50 dollars le baril de pétrole, tout va bien : le gaz de schiste est rentable. En dessous de ce prix, et plus on s’en éloigne, les prêts consentis aux entreprises de schiste deviennent non viables. C’est ainsi que d’ores et déjà, aux Etats-Unis 30 % de la totalité des « junk bunds » en circulation (des obligations dites « pourries » car jugées très difficilement remboursables), sont constitués par des obligations d’entreprises liées au gaz des schistes. Déjà quelques 42 entreprises ont déposée leur bilan, alors que nombre d’entre elles qui ne se maintiennent que parce qu’elles sont soutenues à bout de bras par les banques – prisonnières de leurs propres paris – sont sous la menace d’exploser dans des délais rapprochés.

    On comprend dès lors pourquoi, la baisse du prix du pétrole qui en soi est plutôt une bonne nouvelle pour l’économie s’est traduite par le début de panique constatée sur les marchés financiers.

    Provisoirement la panique parait s’être calmée. Mais pour combien de temps ?

    Le mélange pétrole/marchés financiers apparaît en effet bien détonnant ! Et il serait bien surprenant qu’on n’en voie pas bientôt d’autres manifestations. D’autant que, comme l’explosion d’une réserve de gaz en Californie vient de le montrer, provoquant par son ampleur une catastrophe seulement comparable à celle dont BP était à l’origine dans le golfe du Mexique, le manque de liquidité dont souffrent désormais les opérateurs de la filière schiste conduit à toutes les imprudences. Risques financiers et risques écologiques s’alimentent ici l’un l’autre.