Fakir veut faire souffler « de l’air à France Inter »
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Alors qu’est-ce qu’on fait ? Vire rappelle que la société doit se saisir de la question des médias comme il l’avait écrit dans les pages de Nous sommes un journal aux premiers jours de la crise de Libé. « D’accord, mais les médias, c’est le vide, et comment s’emparer du vide ? » demande Edwige. Une jeune femme propose une journée de grève avec non pas de la musique plan-plan mais des interventions de journalistes ou d’auditeurs. Nicolas se demande si on ne peut pas solliciter le médiateur de France Inter. Personne n’y croit, pas même lui. Certains veulent aller plus loin : il faut viser tout l’#audiovisuel_public, de #Radio_France à #France_Télévisions. Là aussi il y a du boulot comme en témoigne le récent reportage de France 2 épinglé par Daniel. Il faut un projet de loi pour démocratiser le CSA et ouvrir le CA de Radio France aux auditeurs. Cette dernière proposition fait d’ailleurs partie des revendications du collectif. Ne visons pas si loin, suggère Ruffin en fin tacticien : « si on obtient à la rentrée 2015 plus de pluralisme, plus de reportages et une nouvelle émission de critique sociale, et pas à deux heures du matin, alors ce sera déjà bien ». Après ? « La victoire entraîne la victoire. »
Mais d’abord : les batailles. Une feuille circule, et chacun est mis à contribution pour les actions de ces prochaines semaines : une distribution de tracts le 11 décembre devant Radio France et les antennes France bleu – 80 000 Fakir de quatre pages ont été imprimés aux frais du journal – une journée prise d’antenne le 7 janvier en appelant les standards de France Inter – « on fait quoi ? On appelle pour embouteiller ou pour prendre la parole ? » "Les deux" répond Ruffin – et une soirée au théâtre Déjazet à Paris le 12 janvier en présence de l’économiste Frédéric Lordon, Serge Halimi du Monde diplo ou encore Gérard Filoche. « La clique habituelle » s’amuse ma voisine. Pas question de ne parler que de France Inter pendant la soirée : les invités vont préparer des interventions pour mettre en lumière des sujets qui ont été, à leurs yeux, occultés des #médias. Un jury jugera si, en effet, ces sujets sont passés à la trappe.
Tout le monde veut de l’air on dirait :
La mise en place de ce modèle provoquerait à coup sûr un grand courant d’air frais : créer ou reprendre un journal ou un site d’information serait d’autant plus facile que les dépenses se limiteraient aux salaires des seuls journalistes, le reste étant fourni par le Service. Enfin pourvue de moyens, la presse « alternative » pourrait sortir des marges.