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  • La presse typographique de Gutenberg entre dans le monde de Lego
    https://www.actualitte.com/article/zone-51/la-presse-typographique-de-gutenberg-entre-dans-le-monde-de-lego/103444

    Quelles aventures folles vécues avec ces petites briques emboîtables ! Pour Michael Jasper, elles sont source de toutes les expérimentations, depuis les plus grandes banalités du quotidien, en passant par des éléments historiques. Cet Allemand a décidé de reproduire des saynètes de la vie de son pays et du monde, avec force détails. Et Gutenberg, évidemment, y tient une belle place.

    #Lego #Gutenberg

  • Les Furtifs d’Alain Damasio dans une application, M.O.A - My Own Assistant
    https://www.actualitte.com/article/lecture-numerique/les-furtifs-d-alain-damasio-dans-une-application-m-o-a-my-own-assistant/102850?origin=newsletter

    Exploitation des données personnelles, confidentialité réduite au strict minimum, outils marketing omniprésents et temps de cerveau de plus en plus restreint... La description n’est pas (encore) celle du quotidien, mais la promesse de l’application M.O.A — My Own Assistant, qui garantit une immersion dans un futur cauchemardesque, inspiré de celui décrit par Alain Damasio dans son roman Les Furtifs (La Volte)...

    Cette coproduction Red Corner, La Volte, France Télévisions, Le Clair Obscur, Le Forum des Images, Small Studio et Chroniques, avec le soutien du CNC et de Normandie Images se présente comme une application pour smartphones proposant du contenu en réalité augmentée.

    La note d’intention de l’application est la suivante :

    M.O.A est une histoire en réalité augmentée, qui offre un aperçu de ce que pourraient être nos relations aux machines et à la ville dans un futur proche. Dans M.O.A, aucune pression apparente, tout vous est suggéré avec douceur. Vous êtes au cœur du « nudge », concept issu du design industriel selon lequel les suggestions indirectes influencent les décisions mieux que des ordres directs. Recommandations, mise à jour, compteurs de points, M.O.A vous laisse le choix pour mieux vous contrôler. La réalité augmentée renforce l’immersion dans ce monde pas si lointain et nous invite à réfléchir à nos propres usages et à notre propre capacité de résistance.

    L’expérience interactive est disponible pour les smartphones iOS et Android, via les différentes boutiques d’applications, mais aussi dans différents lieux partenaires, comme le Forum des images, la biennale Chroniques, les réseaux de bibliothèques et les salles de spectacle vivant.

    #MOA #Alain_Damasio #Les_Furtifs #Surveillance

  • Livre audio : les inadmissibles conditions d’Amazon, selon Cory Doctorow (@doctorow)
    https://www.actualitte.com/article/lecture-numerique/livre-audio-les-inadmissibles-conditions-d-amazon-selon-cory-doctorow/102703?origin=newsletter

    Engagé et militant depuis des années, l’écrivain de science-fiction Cory Doctorow a décidé de contourner le géant Audible pour la version audio de son prochain roman. L’auteur souhaite retrouver sa liberté et a choisi d’organiser un financement participatif pour la sortie de l’ouvrage dans ce format.

    Cory Doctorow

    Attack Surface, le prochain roman de Cory Doctorow, devrait sortir le mois prochain. Il sera facile au lecteur de se procurer une copie physique du roman puisque le titre sera disponible en librairie, mais aussi sur les grandes plateformes comme Amazon ou Kobo. Mais pour mettre la main sur le livre audio, l’entreprise risque de se révéler un poil plus compliquée.

    Le roman ne figurera en effet pas dans le catalogue d’Audible, le plus grand vendeur de livres audio du marché. Doctorow a choisi de vendre le livre sous ce format via une campagne Kickstarter.

    Le problème de Doctorow avec Audible trouve sa source dans la politique de l’entreprise : Amazon impose en effet l’application d’un DRM, un micro logiciel de protection, au sein des œuvres audio. Ce logiciel permet de mieux contrôler le bien et évite théoriquement le piratage ou la reprise d’extraits par le consommateur. Les DRM ne sont pas nouveaux, mais sont souvent présents à la demande des éditeurs et des auteurs . Qu’une entreprise décide directement de l’intégrer pose problème à l’écrivain :

    « Nous ne devrions pas vivre dans un monde où les fabricants décident de la manière dont vous utilisez leurs produits une fois que vous les avez achetés », rugit-il. Cette politique est d’autant plus incompréhensible qu’Amazon n’impose pas de DRM au sein de ses ebooks sur Kindle.

    Une alternative ?

    Opposé depuis des années aux DRM, Doctorow n’en est pas à son coup d’essai. L’auteur garde un droit de regard sur ses œuvres et dans le cadre de son accord avec l’éditeur Macmillan, propose des enregistrements audio de ses livres exclusivement via des plates-formes non affiliées à Amazon.

    Pour ce blogueur militant, les DRM ne sont pas qu’une simple technologie, mais « une loi », un appareil juridique qui interdit au consommateur de s’approprier l’œuvre qu’il vient d’acheter. L’écrivain affirme que ces logiciels constituent une nuisance pour les consommateurs qui essaient d’accéder à du contenu acheté légitimement, tout en étant incapable d’arrêter un pirate informatique digne de ce nom.

    NUMERIQUE : Amazon, Penguin et des auteurs
    lancés dans une chasse aux pirates de livres

    Doctorow a donc lancé une campagne de financement pour promouvoir le livre via ses propres moyens. Depuis son lancement mardi, la campagne a recueilli plus de 142.000 $ sur Kickstarter de la part de plus de 3500 contributeurs, le livre audio étant disponible pour ceux qui s’engagent à hauteur d’au moins 15 $. Ce succès, l’auteur l’explique en partie par la méfiance des gens envers Amazon, laquelle s’est transformée en colère suite aux profits que l’entreprise a enregistrés depuis le début de la crise sanitaire.

    Si l’initiative donnera certainement envie de faire des émules, il reste difficile pour un auteur débutant de se lancer dans un projet similaire. C’est en grande partie sa renommée qui permet à Doctorow ce genre de coup d’éclat.

    L’écrivain a lui-même participé à la production du format audio, travaillant via Zoom avec la réalisatrice Cassandra de Cuir de chez Skyboat Media et avec l’actrice Amber Benson chargée de lire le texte.

    #Cory_Doctorow #Audible #Livres_audio #DRM

  • Le juge confirme : l’emprisonnement de Michael Cohen relève de la censure
    https://www.actualitte.com/article/monde-edition/le-juge-confirme-l-emprisonnement-de-michael-cohen-releve-de-la-censure/101893?origin=newsletter

    Retourné en prison début juillet, l’ancien avocat de Donald Trump s’était retrouvé dans l’impossibilité de finir un livre à charge contre le président, et criait à la censure. Un juge a conclu que cette détention s’apparentait effectivement à des pressions de la part du gouvernement : il a donc permis à Michael Cohen de définitivement quitter sa cellule.

    Voilà maintenant des mois que Michael Cohen, ancien avocat et soutien de Donald Trump, prépare un ouvrage à charge contre le président. Autrefois proches, ils se sont séparés après la mise en cause de l’homme de loi par la justice, en 2017. Accusé de corruption, Cohen affirme avoir agi sous les ordres du milliardaire et occupe désormais une grande partie de son temps à l’écriture de son manuscrit, qui raconterait son histoire et mettrait en cause son ex-client.

    En prison depuis 2 ans, il avait eu l’autorisation de rentrer chez lui en mai dernier en raison de la pandémie, et c’est à son domicile qu’il comptait terminer son ouvrage. Avec une publication fixée en septembre, il risquait fort de devenir une épine dans le pied du leader des républicains. Mais début juillet, il était renvoyé derrière les barreaux. Celui-ci aurait hésité à signer un accord qui l’aurait laissé libre, mais qui lui interdisait de publier son livre avant les élections de novembre.

    Hier, un juge a statué que la décision d’incarcérer Cohen s’apparentait à des pressions de la part du gouvernement et a ordonné sa remise en liberté. Il devrait revenir dans son appartement de Manhattan ce vendredi et retourner à son manuscrit inachevé.

    #Censure #Donald_Trump

  • Bibliothèque d’urgence ou urgence économique : Internet Archive, “inutile procès”
    https://www.actualitte.com/article/lecture-numerique/bibliotheque-d-urgence-ou-urgence-economique-internet-archive-inutile-proces/101912?origin=newsletter

    À l’occasion d’une conférence de presse via Zoom, d’une trentaine de minutes, le fondateur de Internet Archive a appelé les grands groupes américains à renoncer à leur plainte. « Un procès inutile », expliquait-il ce 22 juillet, considérant que l’interprofession devrait plutôt œuvrer de concert pour « aider les enseignants, les parents et particulièrement les élèves ».

    Dérapage incontrôlé

    À sa suite, plusieurs autres intervenants plaidaient en faveur du Prêt Numérique Contrôlé — solution hybride par laquelle l’IA a scanné et mis à disposition 1,4 million de titres encore sous droit. Rappelant la vocation de toute bibliothèque — acheter, conserver et prêter — Kahle assimile donc cette approche à celui de tout autre établissement.

    Ce modèle repose sur le concept 1 livre = 1 utilisateur, celui-là même qui est en vigueur pour les ouvrages papier. « Le prêt numérique contrôlé est une pratique largement répandue et qui date, pour les bibliothèques. » Et de glisser que depuis neuf années qu’existe Internet Archive, cette solution a avant tout fait des heureux.

    Sauf que les éditeurs ne l’ont pas vu de cet œil, décidant de porter plainte, et contraignant la plateforme à fermer sa bibliothèque d’urgence. Les plaignants jurent leurs grands dieux qu’Internet Archive est « impliquée dans une vaste violation délibérée du droit d’auteur ». Rien que cela.

    « La plainte s’en prend au concept même d’une bibliothèque qui posséderait et prêterait des livres numériques, remettant en cause l’idée même de ce qu’est une bibliothèque dans un monde numérique », rétorquait pourtant la plateforme. Mais en vain : en période de crise sanitaire, les intérêts financiers priment. Quant à la perspective de dommages-intérêts juteux, elle ne laisse pas l’ombre d’un doute.

    Mais pour les éditeurs à l’origine de l’action, la messe est dite, et Internet Archive représente une bête à dépecer, maintenant qu’il faut renflouer les caisses. « Avec ce procès, les éditeurs affirment que dans le monde numérique, les bibliothèques ne peuvent plus acheter de livres. Nous ne pouvons que les proposer sous licences et selon leurs conditions. Nous ne pouvons les conserver qu’en vertu des modalités qu’ils nous accordent, avec une autorisation explicite, et durant la période de temps pour laquelle nous avons l’autorisation », reprend le fondateur d’IA.

    De quoi se remémorer que depuis l’apparition du livre numérique, un conflit ouvert entre bibliothécaires et éditeurs se poursuit. Les premiers demandant qu’on ne leur impose pas des conditions trop drastiques — surtout financièrement. Quand les seconds tentent, parfois en facturant 3 à 5 fois le prix public d’un ebook, de se nourrir sur le truand. Le tout en prétextant sans honte ni vergogne que le prêt numérique cannibalise les ventes, et qu’il faut bien se récupérer quelque part.

    “En aucun cas une menace”

    Internet Archive devra présenter ses arguments devant le juge le 28 juillet. Évidemment, aucune indication sur la stratégie qui sera adoptée n’a été communiquée. Dans ce combat, un allié de poids s’est récemment manifesté : Electronic Frontier Foundation, organisation de défense des droits des internautes.

    Elle avait annoncé fin juin qu’elle soutiendrait le site dans le procès qui s’annonce. « L’EFF est fière d’être aux côtés d’Internet Archive et de protéger cet important service public. Le prêt numérique contrôlé aide des professeurs, élèves et plus généralement le public à accéder aux livres, à un moment où cela est difficile et plus nécessaire que jamais. Il ne constitue en aucun cas une menace », indiquait Corynne McSherry, directrice juridique.

    #Bibliothèques #Confinement #Internet_archive #Prêt_numérique

  • Aux États-Unis, Amazon confie ses livraisons à des “scouts”
    https://www.actualitte.com/article/zone-51/aux-etats-unis-amazon-confie-ses-livraisons-a-des-scouts/101853

    Dans plusieurs villes des États-Unis, le géant de l’e-commerce teste un nouveau dispositif de livraison. Les paquets commandés sont désormais parfois délivrés par des « Scout », sorte de grosse caisse à roulette automatisée. Sympathiques et pratiques robots colorés ou dystopie cyberpunk en marche, seul l’avenir nous le dira.

    Les caisses automatisées d’Amazon semblent parfaitement adaptées à la ville et sont capables d’éviter les principaux obstacles que l’on retrouve sur les trottoirs — des chiens un peu trop enthousiastes aux réfrigérateurs laissés aux encombrants. Le dispositif a cependant toujours un problème de taille : les Scouts ne sont pas encore capables de vérifier si la personne qui ouvre la trappe de stockage est bien celle qui a passé la commande.

    Les caisses bleues seront donc toujours accompagnées d’un livreur classique, chargé de vérifier que les paquets sont bien livrés à la bonne adresse. Ces duos étranges, humain et machine marchant et roulant côte à côte, ont de grandes chances de se multiplier dans les années à venir.

    Pour promouvoir le projet, Amazon affirme ainsi que ses robots, alimentés par batterie, s’inscrivent dans son objectif d’atteindre le zéro carbone net d’ici 2040 et font donc partie d’une stratégie sur le long terme.

    #Amazon #Livraison #Robots #Travail

  • Influenceurs littéraires : vers une professionnalisation ?
    https://www.actualitte.com/article/monde-edition/influenceurs-litteraires-vers-une-professionnalisation/101333?origin=newsletter

    Souvent présentée comme une révolution, l’arrivée massive des influenceurs dans les processus de promotion du livre a désormais presque une décennie. Avec le temps, les usages des blogueurs bookstagrammeur et booktubeur se sont codifiés, des réseaux se sont créés et des partenariats durables ont été mis en place avec les maisons. Mais alors qu’en 2019 la rémunération des influenceurs sur Instagram atteint de nouveaux sommets, le travail des chroniqueurs numériques, dans leur immense majorité, reste bénévole. Les influenceurs littéraires pourront-ils un jour prétendre à une professionnalisation ?

    Aujourd’hui la majorité des influenceurs littéraire se retrouvent sur Instagram, leur compte servant pour beaucoup de vitrine à leur ancien blog. Les chroniqueurs 2.0 ont su trouver leur place, proposant leurs contenus à un public différent de celui auquel s’adressent les journalistes professionnels. Ces prescripteurs numériques savent animer une rencontre auteur, monter et partager des vidéos, gérer une communauté parfois importante et faire découvrir des ouvrages à travers des formats propres aux réseaux. Pour la plupart, le temps passé à lire et à travailler leur contenu s’ajoute à des études ou à une profession plus traditionnelle. Enfin, un certain nombre d’entre eux sont en relation avec plusieurs éditeurs et affirment recevoir des pressions pour rendre des chroniques en temps et en heure.

    Entre ces compétences acquises et les exigences de certaines maisons, il ne semble pas complètement aberrant de parler travail pour qualifier l’activité de ces créateurs de contenus. Et tout travail mérite salaire.

    #Influenceurs #Edition

  • Wattpad : une nouvelle stratégie pour la production de film
    https://www.actualitte.com/article/culture-arts-lettres/wattpad-une-nouvelle-strategie-pour-la-production-de-film/101446?origin=newsletter

    Visiblement, on passe petit à petit d’une plateforme d’écriture à un système de crowdsourcing littéraire. Il va être temps de créer une plateforme d’écriture et de diffusion/réseau social autour des livres qui fonctionne comme un commun.

    Fin mai, Wattpad affirmait son ambition de s’attaquer au monde du cinéma en prenant entièrement en charge la production de deux de ses textes. The Hound, de T.L. Bodine et What Happened That Night, de Deanna Camero allaient bénéficier de fonds spécifiquement alloués par l’entreprise.

    Cette décision faisait partie intégrante d’une stratégie à long terme de la compagnie qui annonçait constituer un « Wattpad Development Fund » pour proposer sa propre programmation plutôt que de dépendre entièrement des partenaires de production qu’elle avait à l’époque.

    Mais la récente association de la plateforme de fan fiction avec le producteur australien Screen Queensland montre que l’entreprise n’est pas encore prête à se passer complètement des studios et souhaite continuer de mettre en place des relations privilégiées avec certains acteurs du secteur. Cependant Wattpad ne revient pas complètement sur ses positions : l’accord passé avec Screen Queensland est des plus originaux.

    Une stratégie de l’entre-deux

    Les deux sociétés comptent s’appuyer sur les utilisateurs de Wattpad à travers le monde tout au long du processus de production. Les bases de données de la plateforme serviront à sélectionner les textes les plus populaires et les réactions et conseils des internautes seront pris en compte. Comme le souligne Publishing Perspectives, l’idée est d’attirer une base de fans, très engagée dans le projet, vers l’adaptation cinéma.

    #Wattpad #Vidéo #Production #Fanfictions

  • États-Unis : Google apportera les livres des bibliothèques par drone
    https://www.actualitte.com/article/monde-edition/etats-unis-google-apportera-les-livres-des-bibliotheques-par-drone/101213

    Franchement, drone ou bus... ce devrait pourtant être simple d’éviter la mainmise du ciel par les drones pour des activités inutiles. Le seul intérêt de Google est que le ciel ne connait pas encore d’embouteillages. Donc leur IA s’y retrouve encore.
    Autre question : l’individualisation d’un service collectif... on poursuit la route de la Silicon Valley pour laquelle n’existent que les individus, les relations un-un et les « services ». La pensée du collectif leur échappe, car elle est plus difficilement monnayable.
    C’est assez dramatique que des bibliothèques participent à cette entourloupe et servent de cheval de Troie.

    Wing, filiale du groupe Alphabet, derrière lequel on trouve la multinationale Google, assurera la livraison d’ouvrages des bibliothèques aux enfants de l’État de Virginie, dans le sud-est des États-Unis. Un service inédit dans le pays, que Wing met en place à la demande d’une bibliothécaire convaincue par ce mode de livraison : les jeunes usagers pourront ainsi commander des ouvrages tout en respectant la distanciation sociale.

    En ces temps de distanciation sociale et de mesures de sécurité liées à la crise sanitaire engendrée par le Covid-19, la solution de livraison de Wing, société sœur de Google dans le groupe Alphabet, est apparue comme une évidence pour Kelly Passek. Bibliothécaire au sein d’un établissement scolaire, elle se demandait comment assurer l’accès aux livres aux élèves en pleine pandémie.

    « Je pense que les enfants seront ravis d’être parmi les premiers dans le monde à recevoir des ouvrages de la bibliothèque par drone », s’est réjoui Kelly Passek auprès du Washington Post. Elle a littéralement milité depuis l’année dernière auprès de la société Wing pour que cette dernière accepte de prendre en charge des lots de livres : elle-même utilisatrice du service de livraison par drone pour des repas ou des biens.

    La société du groupe Alphabet a reçu l’autorisation d’effectuer des livraisons par drone dans l’État de Virginie l’année dernière, et ses machines volantes peuvent transporter des paquets pesant jusqu’à 1,5 kilo environ.

    Le nombre de commandes ne devrait pas être si élevé, puisque Passek assurera elle-même, seule, l’empaquetage des ouvrages et leur acheminement sur le lieu du décollage des drones. Les retours des ouvrages ne se feront qu’à la rentrée.

    Pour la fin de l’année scolaire, ce sont des bus qui assuraient la livraison des repas et des ouvrages nécessaires aux enfants, au cours de tournées.

    #Drones #Google #Bibliothèques

  • Domaine public, droit d’auteur : la bibliothèque Gutenberg sanctionnée en Italie
    https://www.actualitte.com/article/lecture-numerique/domaine-public-droit-d-auteur-la-bibliotheque-gutenberg-sanctionnee-en-italie/101207

    L’affaire prend tout de même une étrange tournure : le Projet Gutenberg, plateforme hébergée sur le territoire américain, propose depuis des années des ouvrages du domaine public numérisé. Or, fin mai, le tribunal de Rome demandait aux opérateurs de couper les accès aux citoyens d’Italie. La plus grande bibliothèque numérique, bannie de la toile italienne ?

    Incompréhensible – sauf à envisager que le procureur de Rome ne soit allé un peu vite en besogne. Depuis quelques semaines, le site Gutenberg.com, ressource précieuse aux 60.000 titres numérisés, relevant du domaine public, est inaccessible en Italie. Et tout part en effet d’une enquête menée par le procureur sur la diffusion numérique de contenus piratés.

    Une procédure rondement menée

    Ainsi que nous l’évoquions, 28 sites ont été pointés du doigt, et inscrits sur une liste noire dans le cadre de l’enquête préliminaire. Et ils ont fini par se retrouver inaccessibles depuis le territoire italien, reconnus coupables de mise à disposition d’oeuvres protégées par le droit d’auteur. Or, le Projet Gutenberg est connu de tous pour ne contenir que des ouvrages anciens, dont les auteurs sont morts depuis suffisamment longtemps pour que leurs textes soient mis en partage – sans contrevenir à aucune législation.

    Démarré en 1971 par Michael Hart, l’idée a toujours été de constituer une bibliothèque numérique d’ebooks pour « briser les barrières de l’ignorance et de l’analphabétisme ». Pas de vocation lucrative, une action menée et soutenue par des bénévoles : incompréhensible, la suite.

    Or, plusieurs questions restent en suspens : la Guardia di Finanza n’a d’autorité que sur le sol du Bel Paese. Or, les serveurs de Gutenberg sont aux États-Unis, et il n’existe pas de filiale italienne qui pourrait être confrontée. Retrouver aux côtés de sites pirates, comme downmagaz.com et pdfmagazines.club, la grande bibliothèque d’ebooks fait froid dans le dos.

    La France s’était elle-même pris les pieds dans le tapis en accusant Internet Archive de référencer de la propagande terroriste. Or, il s’avérait qu’une vidéo portant sur l’interprétation du Coran avait été prise pour cible. Regrettable, donc, et d’autant plus que les textes de Gutenberg ne sont plus protégés. Dans le cas d’Internet Archive, 550 pages avaient ainsi été désignées comme coupables – avec l’exigence d’un retrait.

    Droit d’auteur ici, domaine public là

    Dans une récente intervention, le président de l’Associazione italiana editori souligne le travail de la Guardia di Finanza « dans son action contre la diffusion non autorisée d’oeuvres sous droit ». Car l’autre option concernerait une vilaine affaire de géolocalisation : des oeuvres sous droit en Italie peuvent avoir accédé au domaine public aux États-Unis.

    On comprendrait mieux la position des éditeurs italiens – nous avons sollicité l’AIE sur plusieurs points – en prenant en compte des disparités légales sur le domaine public. De fait, à l’instar du Petit Prince, gratuit sur tous les territoires francophones, sauf la France, l’oeuvre de Saint-Exupery s’achète, en numérique : en Belgique, au Québec, ou ailleurs, elle se télécharge sans retenue.

    Et les plateformes qui proposent l’oeuvre soulignent la plupart du temps qu’il importe de vérifier si la législation locale autorise ce téléchargement – autrement dit, on peut être dans la légalité outre-Quiévrain, et pirate à Marseille… La théorie se retrouve dans La Reppublica, qui cite Maurizio Codogno, porte-parole de Wikimedia Italia.

    Selon lui, les autres plateformes mises en cause par le procureur de Rome – même Telegram – finiront par trouver un autre nom et s’en sortiront : Gutenberg, en revanche, finirait par être seul à subir les conséquences de cette situation – d’autant que tous les autres ont un intérêt réel, parce qu’économique, à partager des contenus piratés.

    “Une mesure disproportionnée”

    En Italie comme en France, le domaine public intervient 70 ans après la mort de l’auteur : en parcourant la liste des titres de Gutenberg, on retrouve Aldo Palazzeschi, mort en 1974. Or, en vertu du droit américain, son oeuvre est dans le domaine public, quand elle n’y entrera qu’en 2044 pour les Italiens. Et ainsi de suite, plusieurs exemples montrent que la réalité légale est complexe.

    Or, Gutenberg connaît bien ce problème : en 2018, il fut condamné en Allemagne à bloquer tout accès à son site, suite à un procès intenté par un éditeur en 2015. Il s’agissait du téléchargement autorisé de 18 oeuvres de Thomas Mann, empêtré dans la même tempête juridique de droits ou de domaine public.

    Sauf que le cas italien est encore plus complexe : il n’y a ni plainte ni doléance de la part d’éditeurs. Et les titres qui entreraient en violation du DA n’ont pas même été identifiés. Giovanni Battista Gallus, avocat spécialisé en droit de la propriété intellectuelle, le souligne : « Rendre l’ensemble du site totalement inaccessible, pour une violation présumée, est une mesure disproportionnée. »

    Les commentaires du président de l’AIE confirmeraient d’ailleurs ce malentendu global : « Les règles européennes sur le droit d’auteur sont de nature à offrir des garanties à toutes les parties concernées. La loi existe, elle doit être respectée. Cela vaut également pour un site connu et apprécié comme Gutenberg.org. »

    Car il suffirait en effet d’introduire quelques restrictions géolocalisées, pour ne plus avoir à se plaindre. Si tant est qu’il y ait une plainte.

    #Domaine_public #Projet_Gutenberg #Italie #Copyright_madness

  • “Ce qui dépend de nous” : Appel de 118 éditeurs indépendants à leur public
    https://www.actualitte.com/article/tribunes/ce-qui-depend-de-nous-appel-de-118-editeurs-independants-a-leur-public/100652

    Des déséquilibres au cœur du système

    Depuis des années, la vitalité de l’édition française a pris le visage d’une surabondance heureuse et insouciante, matérialisée par une offre pléthorique prétendument désirée et sans cesse renouvelée. Hélas, la situation cache une tout autre réalité : une surproduction, néfaste pour l’environnement et qui inonde les librairies, noie une production éditoriale de qualité, plus audacieuse, mais moins visible, écourte toujours plus la vie des livres, intensifie les retours et le pilonnage des ouvrages non vendus, et accentue finalement la précarité des artistes.

    Cette surproduction profite aux grands groupes d’édition et de distribution quand son coût pèse injustement sur les maisons d’édition indépendantes que la crise actuelle écrase un peu plus encore, faute pour elles de disposer de réserves en trésorerie.

    Dans les mois qui viennent, malgré les mesures d’urgence proposées par la puissance publique, l’édition indépendante payera un lourd tribut à la crise si rien d’autre n’est fait. Le paysage de l’édition française s’en trouvera arasé, appauvri. La création perdra un bastion, la diversité un éminent représentant, la librairie indépendante un supplément d’âme, les bibliothèques et événements littéraires un terreau fertile, les lecteur·rices mille occasions de découverte, de réflexion et de bonheur.

    #Edition #Edition_indépendante

  • Académie française : lutter contre le Covid en supprimant les consonnes
    https://www.actualitte.com/article/zone-51/academie-francaise-lutter-contre-le-covid-en-supprimant-les-consonnes/100544

    En effet, « la propagation du coronavirus se fait principalement par l’intermédiaire des "postillons" ». Donc, c’est contre la propagation et diffusion de ces microgouttelettes qu’il faut lutter. Et en la matière, seuls des spécialistes du langage peuvent intervenir au mieux. Ils ont constaté que les voyelles n’avaient aucune incidence alors que la moitié des consonnes peut être tenue pour responsable, durant une conversation, de toute projection de microgouttelettes.

    COVID-19 : pagaille à l’Académie française

    Il conviendra donc, dans les prochaines semaines, de suivre un plan en quatre étapes, aboutissant à la disparition dans le langage, et progressivement, des consonnes impliquant les sonorités occlusives, liées à la projection de postillons. Voici le plan, exécutable avant le 11 mai… et que l’on aurait, avec ou sans masque, très bien pu instaurer dans l’Hexagone lors des prémices de la pandémie…

    Semaine 1
    Suppression des occlusives labiales : P et B, au mforit de la nasale M.
    Conséquence : mrès de soixante-dix mour cents des mostillons sont éliminés, et de mlus, on meut constater qu’ainsi la diction gagne meaucoup en soumlesse.

  • Bruno Le Maire, La Poste et les livres : enfin, tourner la page ?
    https://www.actualitte.com/article/tribunes/bruno-le-maire-la-poste-et-les-livres-enfin-tourner-la-page/100405?origin=newsletter

    Pour sûr, baisser les prix de La Poste serait plus efficace que toutes les aides directes versées aux copains (les éditeurs indépendants n’entrent jamais dans les bonnes cases prévues par les réunions entre gens de bien). Mais ce serait une « politique industrielle » et non des arrangements avec les règles de la subvention publique. Très difficile une « politique industrielle » quand on vient de quarante ans de néolibéralisme.

    Savez-vous, monsieur le Ministre, que pour envoyer par La Poste un livre de 250 pages (qui pèse environ 300 g), il en coûte 5,83 € en lettre verte, soit plus d’un quart du prix du livre (sauf à le vendre à un tarif indécent) ? Savez-vous que pour envoyer un livre qui dépasse 3 cm d’épaisseur, il faut le faire par Colissimo, au prix de 7,14 € HT ? Et ces tarifs augmentent chaque année, alors que le prix du livre, lui, est fixe. Savez-vous que ces frais d’envoi ne peuvent pas être répercutés par le libraire sur les lecteurs ? Pensez-vous que nous, éditeurs, puissions prendre à notre charge de telles sommes ? Pensez-vous que les libraires puissent prendre à leur charge de telles sommes ?

    Non, bien sûr. En tant que ministre de l’Économie et des Finances, vos relations avec La Poste sont étroites. Si vous voulez nous aider, aider la diffusion du livre en France et dans les territoires d’outre-mer, si vous voulez cultiver la bibliodiversité, alors plaidez notre cause auprès de La Poste pour que les tarifs préférentiels, jusque-là réservés à la presse, s’appliquent au secteur du livre. »


    Il ne s’agit pas seulement de relancer la chaîne du livre, mais aussi de s’assurer de sa pérennité, en tenant compte des besoins réels des petites maisons d’édition (moins de 10 parutions par an), éternelles oubliées du secteur et au chiffre d’affaires trop bas pour bénéficier des aides mises en place. Et quoi de mieux, pour aider les librairies, que de faire en sorte qu’elles puissent proposer à leur clientèle une offre riche et variée, cette bibliodiversité qui garantit l’exception culturelle française dont nous nous enorgueillissons tous ?

    Je vous prie de croire, monsieur le Ministre, en l’expression de ma considération.

    Pascale Goze
    Secrétaire générale de l’autre LIVRE, association internationale des éditeurs indépendants

    #La_Poste #Edition

  • Amazon a désormais interdiction de vendre des livres en France
    https://www.actualitte.com/article/monde-edition/amazon-a-desormais-interdiction-de-vendre-des-livres-en-france/100240

    Le jugement de ce 14 avril aura des répercussions. Le tribunal de Nanterre, qui devait trancher entre la santé des salariés et la liberté de commerce, a donné tort à Amazon. L’assignation déposée par Sud-Solidaires réclamait la fermeture de tous les entrepôts de l’Américain. Il n’en sera rien, mais la productivité sera largement réduite.

    « C’est une bombe sanitaire et sociale qui est en train d’exploser et qui concerne plus de 10 000 travailleurs directs, mais aussi une armée d’intérimaires et de livreurs », indiquait le syndicat qui réclamait un arrêt de l’activité. Ou à défaut, que l’on impose à Amazon Logistique France de ne plus livrer que les marchandises essentielles — soit 10 % de son actuel débit.

    Voilà des semaines qu’en France, en Italie, aux États-Unis, la question de la sécurité sanitaire de l’entreprise était au cœur des discussions — et des protestations. Dans Le Parisien, ont faisait état d’un absentéisme de l’ordre de 40 à 60 % selon les sites français…

    Déjà, sous la pression des syndicats américains, Amazon avait été contraint de fermer un premier entrepôt le 26 mars. « Je peux comprendre qu’ils maintiennent le flux pour des fournitures médicales et de la nourriture, mais ce n’est pas le cas ici. Quelqu’un en quarantaine aurait-il vraiment besoin de nouvelles chaussures à porter chez lui », interrogeait un employé ?

    Un million € d’astreinte par jour

    Et voici que le jugement du tribunal judiciaire vient de tomber : Amazon France dispose d’un délai de 24 heures pour « restreindre l’activité de ses entrepôts aux seules activités de réception des marchandises, de préparation et d’expédition des commandes de produits alimentaires, de produits d’hygiène et de produits médicaux, sous astreinte, d’un million d’euros par jour de retard et par infraction constatée », révèle Le Parisien.

    Cette décision sera applicable durant un mois, et le juge attend une évaluation des risques réels encourus, pour les salariés, sur la totalité des entrepôts. Et dans un même temps, que les mesures de sécurité décrites dans l’article L 4121-11 du Code du travail soient mises en œuvre.

    Le référé du 8 avril n’aura donc pas traîné et le syndicat ne boude pas son plaisir :

    DÉLIBÉRÉ @AmazonFrance : le juge ordonne de limiter, dans les 24 h et sous astreinte de 1 million par jour de retard, l’activité aux marchandises essentielles dans la période dans l’attente d’une évaluation des risques épidémiques en y associant les représentants du personnel !
    — SUD Commerce (@sudcommerces) April 14, 2020

    “Certains géants du ecommerce profitent
    de la situation d’une manière éhontée”

    Le tribunal a été d’autant plus vigilant qu’il a qualifié avec une certaine précision le fret autorisé. Et ce, pour s’assurer qu’Amazon comprenne bien qu’il n’en fera pas qu’à sa tête...

    Amazon France qui avait enfumé tout son monde en assurant qu’il se contentait de livrer des produits essentiels, sur des critères qu’il était seul à connaître, se retrouve le bec dans l’eau. En effet, ActuaLitté avait démontré que, faute de stock dans ses entrepôts, le cybermarchand avait mis en place une stratégie pour continuer de vendre des livres, même quand il n’avait plus les exemplaires en propre.

    Sa marketplace lui permettait de pallier ce contretemps, au mépris des auteurs, des éditeurs, des salariés — mais pour le plus grand plaisir des consommateurs…

  • Amazon : la stratégie cynique du bouc émissaire pour s’acheter une virginité
    https://www.actualitte.com/article/monde-edition/amazon-la-strategie-cynique-du-bouc-emissaire-pour-s-acheter-une-virginite/100074

    Vice News vient de mettre à jour les réels centres d’intérêts de l’entreprise : attaquer Christian Smalls, un employé récemment licencié dans des circonstances plus que douteuses. L’idée est de le faire passer pour inepte et nuisible, dans une stratégie de relations publiques méticuleuse.

    Communiquons, c’est un gros mot ?

    Viré sans autre forme de procès en fin de semaine dernière, Christian Smalls incarne la résistance des salariés contre les méthodes d’Amazon. Quand les premiers se plaignent de conditions de travail désastreuses, sans aucun respect de règles sanitaires pour les prémunir contre le coronavirus, le second assure que ses entrepôts sont désinfectés.

    Or, l’avocat David Zapolsky estime qu’il est préférable de focaliser l’attention sur Smalls, plutôt que de ressasser la manière dont les travailleurs seraient (ou pas) protégés.

    Au cours d’une réunion ce dimanche 29 mars, le vice-président Jay Carney précise la manière dont il s’exprimera auprès de CNN : « Nous passons en revue les évolutions dans le monde avec nos employés, nos clients et nos entreprises. Nous prenons également beaucoup de temps pour réfléchir à ce que nous pouvons faire d’autre sur le Covid-19. »

    Pour cela, l’objectif serait d’acheter des millions de masques — Amazon en a obtenu près de 10 millions à cette heure, et 25 millions seraient en cours d’acheminement.

    Amazon sous le feu des critiques

    Mais Smalls deviendrait le bouc émissaire idéal dans une vision plus globale : au motif qu’il n’avait pas respecté la quarantaine, après avoir été en contact avec une salariée positivement testée, l’ancien directeur adjoint du centre de Staten Island a dont été renvoyé.

    Discréditer, pour redorer son blason

    « Nous devrions consacrer la première partir de notre réponse à expliquer clairement pourquoi la conduite de cet homme était immorale, inacceptable, et sans doute illégale. Ensuite, seulement, nous pourrons reprendre les points de discussions habituels avec eux », reprenait l’avocat. « Faites de lui la partie la plus intéressante de l’histoire et si possible, qu’il incarne le visage de l’ensemble du mouvement syndical. »

    Parce qu’en le plaçant en position de représentant, ce serait tout le mouvement de protestation qui serait discrédité : si un des hommes ne respecte pas la quarantaine, alors aucun des syndicalistes ni de ceux qui les suivent ne la respecte. Un syllogisme simple à faire rentrer dans la tête du public, avec le soutien des médias.

    Un travailleur Amazon de Lauwin-Planque (LIL1) vient d’être admis à l’hôpital dans un état grave. Un autre employé de Brétigny (ORY4) s’y trouve toujours.

    Et Christian Smalls (New-York, JFK8) vient de se faire licencier par @amazon parce qu’il dit la vérité. @Shut_downAmazon ! pic.twitter.com/RjZuZMu86d
    — Jean-Baptiste Malet (@jbaptistemalet) April 2, 2020

    Évidemment, l’avocat contacté par Vice News fait brusquement marche arrière, évoque des propos personnels, et plaide que ses émotions ont guidé sa pensée.

    Sauf que le reste des notes est à l’aune : par exemple, tester ou ne pas tester l’ensemble des salariés ? En effet, du temps gagné, et des ressources mieux concentrées sur les efforts à fournir, en somme. « Cela peut présenter des avantages à la fois pour le système et pour nos employés », indiquait… Zapolsky.

    Sachant que la firme envisage de se refaire une virginité et une image de marque, en offrant les masques excédentaires aux hôpitaux, par exemple. « Si nous pouvons obtenir des masques en quantité, c’est un cadeau fantastique que de faire ce don stratégique », continuait l’avocat. De même : offrir mille masques à chaque commissariat du pays. « Cela rappelle aux gens que ce ne sont pas uniquement les soignants qui en ont besoin. »

    Mais encore faut-il disposer des stocks nécessaires. Peut-être en faisant produire des masques chirurgicaux en tissus, par les sous-traitants avec qui collabore Amazon ?

    Sauf que la cargaison qui devait arriver de Chine n’aboutira pas : « [Ils] ont considéré les masques N95 comme stratégiques. Ils les conservent au cas où. Et ils souhaitent également s’en servir comme outil diplomatique. Les masques de Chine que nous pensions avoir ont probablement été reroutés vers d’autres. »

    Amazon aurait trouvé plus cynique qu’Amazon ?

    #Amazon #Syndicalisme #Communication

  • Rapport Racine : des mesures au bruit de pétard détrempé
    https://www.actualitte.com/article/monde-edition/rapport-racine-des-mesures-au-bruit-de-petard-detrempe/99312

    « C’est consternant », nous déclare Katerine Louineau, déléguée au comité des artistes auteurs plasticiens. « Comme si le ministère avait validé que tout ce qui dysfonctionne aujourd’hui méritait de continuer tranquillement. » Et il est juste de constater qu’à l’exception d’un directeur d’OGC particulièrement enthousiaste, les mesures du ministre ont fait l’effet d’un soufflé ayant trop attendu les invités. « Même l’IRCEC est conforté dans son rôle... »

    • C’est le même ministre qui ne voyant pas de problème à avoir un agresseur sexuel comme directeur des ressources humaines - comme tous et toutes les autres ministres de la culture depuis plus de 10 ans.

      Nous l’appellerons Marie. Elle a 32 ans, deux enfants et développe des projets culturels dans la région Grand Est. Elle est l’une des 200 victimes de Christian N., sous-directeur déchu du ministère de la Culture, poursuivi sur la base d’une enquête du parquet de Paris ouverte en janvier dernier pour « agressions sexuelles par personne ayant autorité », « violences aggravées », « administration de substances nuisibles » et « atteinte à l’intimité de la vie privée ».

      Chargé des ressources humaines rue de Valois, cet énarque, aujourd’hui révoqué de la fonction publique, ne se contentait pas de filmer sous la table, avec son téléphone portable, les jambes des jeunes femmes qu’il recevait en entretien d’embauche. Après leur avoir proposé un café, dans lequel il dissolvait un comprimé de furosémide, un puissant diurétique prescrit pour traiter les insuffisances rénales, il les invitait à une promenade patrimoniale dans le seul but de les éloigner des cafés ou des lieux publics où elles auraient pu se soulager lorsque l’envie de passer aux toilettes, pressante et souvent violente, les saisissait. Le haut fonctionnaire prenait alors un malin plaisir à les voir uriner, sur elles ou devant lui, en pleine rue ou dans son bureau, dans des postures toujours humiliantes.

      Dans son édition du 8 novembre, Libération a publié une longue enquête sur les « entretiens pervers » que cet administrateur civil hors classe a pu conduire, le plus souvent à Paris, entre 2009 et 2018, année où il fut suspendu, puis révoqué « dans l’intérêt du service ». Le Point a recueilli le témoignage d’une de ses victimes, avec cette particularité que les faits se sont déroulés cette fois à Strasbourg (Bas-Rhin), où le DRH quinquagénaire avait été muté (exfiltré ?) en 2016, au poste de directeur adjoint de la direction régionale des affaires culturelles (Drac) du Grand Est.

      https://www.lepoint.fr/societe/urophile-et-voyeur-le-drh-de-la-culture-a-aussi-sevi-a-strasbourg-18-11-2019

      Christain N dont le nom est toujours protégé et tenu secret, privilège que n’a pas obtenu la victime de l’exhibitionniste sexuel Griveaux.

      edit - il semblerait qu’il s’agisse de Christian Nègre
      qui est simplement sous contrôle judiciaire et mise en examen mais il est toujours libre car 200 agressions sexuelles avec empoisonnements c’est une peccadille.
      #ministère_de_la_culture_du_viol

      https://de-de.facebook.com/cultureveille/videos/682277401975224

    • https://www.cgt-culture.fr/le-temps-nattenue-ni-la-peine-des-victimes-ni-la-responsabilite-du-minis

      Le 20 janvier 2023 sept femmes, victimes de Christian N., devant le refus du ministère de la Culture de les dédommager du préjudice subi du fait de sa faute, étaient présentes au tribunal administratif auprès duquel elles avaient engagé une procédure pour dénoncer l’attitude du ministère.

      Elles étaient accompagnées par leurs avocates de la fondation des femmes. D’autres victimes, des amis, des conjoints et des représentants du personnel des organisations syndicales du ministère de la culture étaient également présents à cette audience. Cette affluence inhabituelle a d’ailleurs nécessité la réquisition d’une plus grande salle.

      Le rapporteur public, dans ses conclusions, a réfuté la responsabilité du ministère. Il a néanmoins demandé « d’engager la responsabilité de l’État pour faute personnelle de l’agent N. commise à l’occasion du service ». Il a proposé, pour réparation du préjudice morale, d’indemniser les sept victimes présentes en leur versant de 22000 à 29 000 Euros.

      Le ministère, lui, par la voix de son avocat, est toujours dans le déni.
      Personne n’a rien vu, n’a rien entendu, n’a parlé….
      Les courriers d’une des victimes adressés à Fleur Pellerin et Audrey Azoulay, jamais retrouvés !
      L’alerte à la médecine du travail, jamais relayée.
      Les allées et venues de Christian N., incontrôlables. À ce propos, le personnel du ministère de la Culture sera heureux d’apprendre qu’un haut fonctionnaire n’a à justifier ni de son temps ni de son activité.
      Les entretiens de recrutement menés par Christian N., alors qu’aucun poste n’était vacant, n’ont alerté personne.

      Les questions légitimes des victimes n’ont toujours pas de réponse et, à notre connaissance, aucune enquête sérieuse n’a été diligentée par le ministère de la Culture pour comprendre comment un haut fonctionnaire a pu, en toute impunité, pendant plus de 10 ans, faire plus de 200 victimes au sein même du ministère et pendant son service.

      Le jugement étant mis en délibéré, nous vous informerons de la décision dès qu’elle aura été rendue.

      Si vous avez été victimes ou connaissez des victimes, n’hésitez-pas à contacter les organisations syndicales du ministère.

      Paris, le 23 janvier 2023

    • De nombreux éléments montrent en effet que la direction du ministère de la culture pouvait difficilement ignorer le profil problématique de ce haut fonctionnaire. La plupart des femmes au sein de son service étaient averties dès leur embauche qu’il fallait s’en méfier. « Tout le monde le surnommait “le photographe” et toutes les femmes avaient pour consigne de se mettre en pantalon lorsqu’elles avaient des réunions en sa présence », témoigne Sandra*, une ancienne salariée du ministère. Un témoignage largement confirmé en interne. 

      Le ministère de la culture n’a rien mis en place pour arrêter les agissements de Christian N. alors qu’il en avait connaissance.

      Des victimes devant le tribunal administratif

      « Lors d’une réunion en 2009 ou 2010, il jouait avec son téléphone sur ses genoux. C’est là que j’ai vu que l’appareil était en mode photo. En face de lui était assise une femme en jupe. À partir de cet épisode, tout le service le surnommait “le photographe” », racontait Thierry à Libération. Contacté de nouveau par Mediapart, cet ancien salarié du ministère ne retire pas un mot. Christian N. enchaînait les entretiens avec des jeunes femmes et partait régulièrement à l’extérieur avec elles sans le cacher à sa hiérarchie. « Comment comprendre que ses supérieurs l’aient laissé faire ? Si je partais une heure chaque jour avec une jeune fille, on me demanderait rapidement des explications », lâche un salarié du ministère. 
      Des alertes restées lettre morte 

      En 2016, Marie, une autre victime, avait fait parvenir deux courriers aux ministres de la culture d’alors, Fleur Pellerin, puis Audrey Azoulay, signalant les agissements de Christian N. Sans jamais obtenir de réponse. Plus troublant encore, une autre salariée du ministère assurait avoir alerté la médecine du travail la même année lorsque l’une de ses proches avait passé un entretien. Elle dénonçait le « comportement déplacé » de Christian N. et révélait qu’il lui avait « proposé d’uriner sur la voie publique ». Aucune suite n’avait pourtant été donnée. 
      © Document Mediapart

      Interrogé après les révélations de ce scandale en 2019, Franck Riester, alors ministre de la culture, temporisait pourtant et s’en remettait à la justice pénale, sans jamais vouloir interroger la responsabilité de ses propres services. « Quand j’ai appris la nouvelle, j’étais évidemment atterré, c’est absolument scandaleux. La justice va prendre les décisions qui s’imposent », déclarait-il sur Europe 1. Lors d’un discours prononcé en interne une semaine après, il se félicitait même : « Les faits ont pu être signalés à la fois parce qu’une prise de conscience s’est produite dans la société, et parce que le ministère s’est résolument engagé à mieux accompagner les victimes. »

      Pourtant, aucune enquête interne n’a été diligentée depuis. Aucune des nombreuses victimes et aucun des salariés du ministère disant avoir dénoncé à de nombreuses reprises le comportement de Christian N. n’ont été auditionné·es. En clair, aucune instance administrative n’a tenté de savoir si cet agent a pu être couvert. « Je n’ai jamais entendu parler d’une enquête interne et je n’ai jamais été sollicitée, confirme une représentante du personnel du ministère. Et c’est aberrant ! On a plus de 200 victimes sur dix ans, de nombreuses alertes et pas d’enquête pour savoir qui savait et qui n’a rien fait ? » 

      Sollicité par Mediapart, le ministère de la culture n’explique pas pourquoi aucune investigation poussée n’a été menée. « En décembre 2019, une mission d’audit et de conseil a été confiée à l’Inspection générale des affaires culturelles portant sur les procédures de prévention, d’identification et de traitement des situations liées aux agissements sexistes et aux violences sexuelles », se contente-t-il de répondre. 
      Le rapporteur public reconnaît seulement le préjudice moral

      Si quatre ans après l’enquête pénale patine, ce n’est pas le cas pour la procédure engagée devant le tribunal administratif. Dénonçant l’attitude du ministère de la culture, sept victimes ont formé en 2020 une demande préalable indemnitaire pour réparer le préjudice subi du fait de la faute du ministère. Ce dernier ayant refusé de les dédommager, les victimes, accompagnées par la Fondation des femmes, ont toutes sollicité l’annulation de cette décision auprès du tribunal administratif et demandé des dommages et intérêts avoisinant les 100 000 euros. 

      Le personnel du tribunal administratif était d’ailleurs un peu déstabilisé ce vendredi, les audiences de l’institution étant d’habitude bien plus confidentielles. La Fondation des femmes a en effet tenu à marquer le coup et à venir en force investir le bâtiment installé dans le IVe arrondissement de Paris. Les cinq avocates (Mes des Ligneris, Chamberland-Poulin, Toloudi, Delrieu et Kurz) et une quinzaine de victimes attendaient avec impatience ce premier rendez-vous judiciaire. 

      Les sept victimes estiment en effet que « le ministère de la culture n’a rien mis en place pour arrêter les agissements de Christian N. alors qu’il en avait connaissance » et souhaitent que sa faute soit reconnue. 

      https://www.mediapart.fr/journal/france/200123/un-haut-fonctionnaire-forcait-des-femmes-uriner-devant-lui-le-ministere-de

    • Les différents dossiers administratifs consultés par Mediapart montrent en effet comment le ministère de la culture a tout fait pour se protéger avant de protéger, accompagner et soutenir les victimes. Lorsque Libération révèle l’ampleur de l’affaire, des dizaines de femmes se découvrent victimes à la lecture de l’article et contactent la rédaction pour savoir quoi faire et qui contacter. Le ministère de culture, lui, n’a jamais cru bon de lancer un appel à victimes et a tardé à mettre en place une cellule d’écoute. Celle-ci s’adressait principalement aux agentes du ministère et s’est d’ailleurs montrée largement défaillante. « Je travaille encore aujourd’hui au ministère et je n’ai jamais été mise au courant d’une cellule. J’ai du solliciter une association d’aide aux victimes pour m’épauler », explique par exemple Lisa* à Mediapart. 

      Depuis que la presse a révélé ce scandale, on n’a pas eu un coup de fil, pas un mail, pas un mot du ministère.

      Alizée, l’une des 250 victimes de Christian N.

      C’est en réalité l’une des victimes, Alizée, qui a supporté pendant des mois la charge de devoir recenser, rassurer et aiguiller les autres victimes. « Le ministère avait mis en place une cellule d’écoute sans jamais la relayer. Cela n’avait aucun sens puisque les principales victimes sont des femmes qui venaient de l’extérieur pour passer un entretien d’embauche, explique-t-elle à Mediapart. J’ai donc dû faire l’intermédiaire pour les aiguiller. » 

      Très en colère contre le ministère, elle estime que les plus de 250 victimes de Christian N. ont été « totalement abandonnées ». « Depuis que la presse a révélé ce scandale, on n’a pas eu un coup de fil, pas un mail, pas un mot du ministère. On est victime et on se retrouve seule à devoir se débrouiller pour trouver des psys, des avocats et les payer à nos frais. »

      Devant le tribunal administratif, la Rue de Valois dit aussi avoir proposé « à toutes les victimes » une protection fonctionnelle, à savoir le remboursement des frais de justice pénale et civile. En réalité, très peu de femmes avaient cette information puisqu’elle n’a circulé qu’en interne. Surtout, le ministère oublie de préciser que cette aide ne concernait que les salariées du ministère. « Pour les autres victimes, si elles n’y sont pas éligibles, nous les accompagnerons vers des associations spécialisées », précisait à l’époque une communication interne de Franck Riester que l’avocat de l’institution s’est bien gardé de mentionner à l’audience.

      « On m’a d’abord refusé une protection fonctionnelle parce que j’étais stagiaire au moment des faits. Il a fallu que j’insiste pour finir par l’obtenir, mais la plupart des victimes avec qui je suis en lien n’ont pas eu cette chance et n’ont aucune protection fonctionnelle », dénonce Alizée. Une autre victime s’est vue refuser sa protection en juillet dernier. D’après nos informations, seules 14 victimes sur plus de 200 en bénéficient. 

      https://www.mediapart.fr/journal/france/200123/un-haut-fonctionnaire-forcait-des-femmes-uriner-devant-lui-le-ministere-de

    • Une pseudo-cellule d’écoute 

      Avertie de l’existence d’une cellule d’écoute, la jeune femme envoie tout de même un mail détaillé pour « se signaler en tant que victime ». Elle raconte les séquelles psychologiques immenses qu’elle a depuis cette agression et avant de savoir qu’elle avait été intoxiquée. « J’éprouve aussi depuis cet incident de grandes difficultés à quitter mon domicile ou un endroit que je connais par peur de me retrouver dans la situation de ne savoir où uriner (en voiture également…). J’ai d’ailleurs, à plusieurs reprises, déclenché des crises d’angoisse quand je me suis retrouvée dans cette situation », peut-on lire dans ce mail envoyé à la cellule. Elle explique aussi se sentir « très isolée », pense que « personne ne peut vraiment comprendre ce qu’elle a traversé », dit souffrir « de ne pas avoir d’informations officielles sur l’avancement de l’enquête » et demande en quoi cette cellule pourrait l’aider. 

      En guise de réponse, elle reçoit un simple mail type de la cellule, supposée psychologique, de la société Audiens. On l’invite à renvoyer un mail... à la cellule. Elle ne sera jamais recontactée. « C’était tellement violent de recevoir ce pauvre mail, dénonce-t-elle. Que le ministère de la culture ose aujourd’hui dire qu’il a mis en place une cellule me rend furieuse. » Et d’ajouter : « Presque trois ans après, une dépression, un arrêt de travail de six mois, un traitement anxiolytique et antidépresseur, c’est édifiant mais j’espère que leur responsabilité sera prouvée et que tout cela n’aura pas été en vain. »

      Auprès de Mediapart, le ministère n’en démord pas et estime que « l’information relative aux dispositifs d’accompagnement mis en place a été mise en ligne sur le site du ministère de la Culture et largement diffusée ». Sa responsabilité « ne saurait être engagée à raison d’une quelconque carence fautive. »

      Comme de nombreuses victimes, elle regrette une hiérarchisation des victimes. « Le ministère a immédiatement réagi lorsqu’une sous-préfète a été prise en photo. Il a aussi proposé une protection fonctionnelle à ses agents. Et puis pour toutes les autres, les simples candidates à des postes ou aux stagiaires, il n’y a rien eu. On a toutes été ignorées », ajoute-t-elle. En partant du tribunal ce vendredi, Lisa ne parvient pas à retenir ses larmes : « Depuis le début, le ministère prend cette affaire à la légère. Il n’y a pas de viol, on parle d’urine, donc rien n’est grave. Les gens minimisent et rient de notre histoire. »

      https://www.mediapart.fr/journal/france/200123/un-haut-fonctionnaire-forcait-des-femmes-uriner-devant-lui-le-ministere-de

  • Les musées de Paris numérisent plus de 100 000 œuvres de leurs collections
    https://www.actualitte.com/article/patrimoine-education/les-musees-de-paris-numerisent-plus-de-100-000-oeuvres-de-leurs-collections/98615?origin=newsletter

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    Paris Musées regroupe depuis 2013 l’ensemble des musées de la ville de Paris et œuvre pour la gestion d’une politique culturelle globale. Il a annoncé la mise à disposition en libre accès de plus de 100 000 reproductions numériques des œuvres conservées dans les collections de ses différents musées.

    Paris Musées franchit ainsi une étape de plus dans le développement de sa politique numérique et renforce son action en faveur de l’accès à l’art et à la culture envers le plus grand nombre.

    L’ensemble des productions proposées est mise à disposition sur le portail de collections de Paris Musées ou via des applications dédiées en Open Content, c’est-à-dire disponibles gratuitement et sans restriction. Toutes bénéficiant de la licence reconnue internationalement Créative Commons Zero (CCØ), il est ainsi possible de les réutiliser sans restriction technique, juridique ou financière, que ce soit pour un usage commercial ou non.

    Joint à cette politique de libre accès, Paris Musées entend également poursuivre son rôle de médiation de l’art en sensibilisant tout internaute souhaitant se procurer une œuvre à la bonne pratique d’utilisation des images.

    Ainsi chaque reproduction téléchargée sera accompagnée d’un fichier comprenant une charte explicative des Creative Commons, ainsi que la notice de l’œuvre. Paris Musées invitant par là-même tout un chacun à non seulement citer sa source, mais à le faire en bonne connaissance de cause.

    Les œuvres libres de droit sont mises à disposition dans un format haute définition (3000 pixels). Quant à celles n’étant pas encore tombées dans le domaine public, elles ne sont visibles qu’en tant qu’illustrations sur le site, en basse définition.

    Déjà utilisée par d’autres musées dans le monde, à l’instar du Rijksmuseum à Amsterdam ou du Metropolitan Museum à New York, la licence CCØ est pour la première fois adoptée par une institution muséale en France.

    Avec cette ouverture sur le numérique Paris Musées entend ainsi contribuer à valoriser à la connaissance des collections municipales tant en France qu’à l’étranger en accroissant leur visibilité.

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    Entreprise en partenariat avec Wikimedia France, acteur associatif engagé dans le partage de la connaissance, cette initiative vient compléter l’offre numérique de Paris Musées comme impression 3D, le GigaPixel ou le portail des collections.

    #Musées #Licence_CC0 Creative_commons #Domaine_public #Paris

  • Une bibliothèque musicale en ligne classe ses morceaux selon vos émotions
    https://www.actualitte.com/article/zone-51/une-bibliotheque-musicale-en-ligne-classe-ses-morceaux-selon-vos-emotions/98604?origin=newsletter

    Parce qu’il est souvent difficile de décrire des émotions face à une quelconque forme d’art : musique, littérature ou spectacle vivant, des chercheurs américains ont décidé de les représenter. Ils ont ainsi conçu une cartographie interactive et audio qui hiérarchise des milliers de morceaux selon les sentiments qu’ils suscitent.

    Pour mener à bien ce projet de bibliothèque musicale interactive, les chercheurs de l’Université de Californie (Berkeley) ont d’abord mené une étude sur 2500 personnes vivant aux États-Unis et en Chine. Les participants, recrutés grâce à la plateforme de microtravail d’Amazon (Amazon Mechanical Turk), devaient évaluer plus de 40 extraits musicaux selon 28 catégories d’émotions différentes.

    Pendant cette enquête, 13 sentiments majeurs se sont démarqués : le plaisir, la joie, l’érotisme, la beauté, la détente, la tristesse, la rêverie, la satisfaction, l’angoisse, l’effroi, la colère, la défiance et enfin la motivation. Une seconde étude, sur un panel plus restreint cette fois, a également été menée pour garantir la véracité des premiers résultats, précise l’établissement dans un communiqué.

    Grâce à ces statistiques et aux données récoltées, les chercheurs ont pu classer les morceaux selon les sentiments qu’ils provoquent chez l’auditeur. Dans cette cartographie interactive, chaque musique y est décrite selon une combinaison d’émotions révélée en pourcentage. Par exemple, Somewhere over the Rainbow d’Israel Kamakawiwoʻole serait un mélange de joie, de sérénité, de beauté et de rêverie.

    Résoudre le mystère de la musique...

    « Nous voulions concevoir une grande bibliothèque musicale éclectique classée par émotions pour pouvoir capturer la combinaison des sentiments associés à chaque morceau », déclare l’auteur principal de l’étude, Alan Cowen, doctorant en neurosciences. « Pour ce faire, nous avons collecté le plus grand éventail d’émotions qui sont universellement ressenties à travers la mélodie d’une musique. »

    « Nous voulions faire un pas en avant vers la résolution du mystère autour de la musique, de comment elle peut évoquer autant d’émotions contrastées », reprend Alan Cowen. « La musique est un langage universel, nous ne prêtons pas toujours assez attention à ce qu’elle dit ni à la façon dont elle est comprise. »

    Métamorphoser une oeuvre littéraire
    en chanson, c’est possible

    La carte interactive est facile d’accès. L’utilisateur n’a qu’à diriger son curseur pour découvrir les morceaux et les combinaisons qu’ils renferment. La représentation contient également d’autres fonctionnalités, comme celle de présenter uniquement soit les statistiques des participants états-uniens, soit de ceux situés en Chine.

    Cela permet de mettre en lumière les conséquences de la culture et des traditions sur nos perceptions de la musique. Pour Cowen, les différences s’établissent surtout dans le sens que l’on donne à nos émotions. « Même s’ils appartiennent à des cultures différentes, deux personnes peuvent se mettre d’accord sur le fait qu’une chanson soit joyeuse ou triste. En revanche, ils sont rarement en adéquation quand il s’agit de caractériser ce sentiment de positif ou de négatif » a-t-il expliqué.

    La carte interactive est disponible à cette adresse.

    https://www.ocf.berkeley.edu/~acowen/music.html#

    #musique #émotions #big_data

  • De l’écriture inclusive dans les pages de l’encyclopédie Wikipedia ?
    https://www.actualitte.com/article/monde-edition/de-l-ecriture-inclusive-dans-les-pages-de-l-encyclopedie-wikipedia/98293

    Il faudra avoir une cinquantaine de contributions à son actif, réalisées avant le 29 octobre 2019, pour faire entendre sa voix. Et dans le cadre de ce qui a tout l’air d’un référendum, six autres propositions sont à l’étude – dont la fameuse écriture inclusive. L’idée n’est d’ailleurs pas de conscrire cette projection à la seule application de points médians.

    La Wikipédia francophone vient de lancer un sondage sur l’utilisation de l’écriture inclusive (au sens large, pas que les formes avec des points médians).https://t.co/aKmqvwaBNB
    — Von Rudloff (@Tael67) December 1, 2019

    L’église catholique inclusive

    C’est à partir de la définition de l’ONU que la discussion s’initie, pour évoquer le langage inclusif. Autrement dit, « on entend le fait de s’exprimer, à l’oral comme à l’écrit, d’une façon non discriminante, quels que soient le sexe ou l’identité de genre de la personne dont on parle ou à qui l’on s’adresse, sans véhiculer de stéréotypes de genre ».

    Il s’agira alors de prendre en compte plusieurs modalités :

    • L’utilisation de termes englobants ou épicènes lorsque c’est possible plutôt que les recours au masculin universel. Exemples : « le personnel de l’entreprise » plutôt que « les employés d’une entreprise ». « Les personnes contribuant à Wikipédia » plutôt que « les contributeurs ». Les « novices » plutôt que les « nouveaux ».

    • Le recours à la double-flexion lorsqu’un terme englobant n’est pas possible. Exemple : « les contributeurs et les contributrices » plutôt que les « contributeurs ».

    • L’accord en genre des noms et titres de fonction. Exemple : « la cheffe de service » plutôt que « le chef de service » s’agissant d’une femme.

    • L’utilisation de l’accord de proximité ou de l’accord de majorité. Exemple : « l’étudiante et l’étudiant inscrits » plutôt que « l’étudiant et l’étudiante inscrits ».

    • Le recours à des mots-valises masculin-féminin (dit aussi doublet abrégé), par exemple « salarié.e.s », « salarié·es », « salarié(e)s » sous diverses variantes typographiques.

    • L’utilisation de termes non-binaires portant le genre masculin et le genre féminin simultanément à l’exemple de iel, celleux, contributeurice, etc.

    Des femmes amputées de leur propre estime

    Jonathan Mouton, membre du conseil d’administration de Wikimedia France, explique que le sondage, lancé ce 1er décembre, a reçu un accueil particulièrement vif, attestant de son importance. « On peut facilement y déceler la preuve de l’importance du sujet de l’écriture inclusive. Cela n’empêche que le sondage a été lancé à la va-vite et reste imparfait dans sa formulation », poursuit-il, auprès de BFM TV.

    #Wikipédia #Ecriture_inclusive

    • Subtile manœuvre d’évitement :

      L’utilisation de l’accord de proximité ou de l’accord de majorité. Exemple : « l’étudiante et l’étudiant inscrits » plutôt que « l’étudiant et l’étudiante inscrits ».

       :-))

  • Un nouvel outil Google pour traquer le plagiat chez les étudiants
    https://www.actualitte.com/article/patrimoine-education/un-nouvel-outil-google-pour-traquer-le-plagiat-chez-les-etudiants/96475

    Google a récemment annoncé le lancement de Assignments, un nouveau logiciel de notation qui a été conçu pour détecter le plagiat dans les copies des étudiants et ainsi faciliter le travail du corps enseignant. Pour le moment, seulement une version bêta en langue anglaise est disponible. En prévision de la rentrée prochaine, Google a décidé de mettre à disposition des enseignants, un outil informatique qui rendra le plagiat dans les devoirs des étudiants plus compliqué. « Assignments réunit les (...)

    #Google #algorithme #étudiants #surveillance #Assignments #plagiat