http://lundi.am

  • Fin
    https://www.cairn.info/revue-vacarme-2019-4-page-1.htm

    Vacarme a été portée pendant près de vingt-cinq ans par un comité de rédaction soucieux de repenser les catégories politiques à partir des expériences minoritaires, dans des textes poétiques ou polémiques, de fiction ou de réflexion, en donnant la parole à d’autres manières d’être, d’agir, de percevoir. Nous avons mené ce programme éditorial en cherchant à ouvrir un espace particulier aux arts et aux formes esthétiques avec lesquels notre réel se construit, comme à d’autres façons d’écrire les sciences sociales, l’histoire, la philosophie… Source : Vacarme

  • Rouen : les petits arrangements du renseignement territorial et de la cellule d’investigation Gilets Jaunes
    http://lundi.am/Rouen-les-petites-arrangements-du-renseignement-territorial-et-de-la-cellule-d

    Depuis le 17 novembre, Etienne H. suit le mouvement des Gilets jaunes rouennais. Régulièrement il documente et filme les ronds-points comle les manifestations. Le 9 mai dernier, 25 policiers déboulent chez sa compagne et retournent la maison à la recherche de matériel informatique. Il comprendra bien plus tard que la police le soupçonne de contribuer au média alternatif Rouen dans la rue. Source : Lundi matin

  • Remarques complices sur l’Acte 18 et la suite possible
    http://lundi.am/Remarques-complices-sur-l-Acte-18-et-la-suite-possible

    La contribution au réchauffement de la planète du commerce de luxe et des industries de la consommation en général n’étant plus à démontrer, tout écologiste conséquent devrait forcément se réjouir que des cibles précises aient été désignées à travers la destruction de quelques 80 commerces et l’incendie d’un de ces lieux où les destructeurs de la planète complotent contre elle entre deux coupes de champagne (ou pire encore, d’eau gazeuse). S’en prendre aux ultimes terminaux des porte-conteneurs qui saccagent les océans sera toujours une œuvre de salubrité publique.

    Serge Quadruppani
    paru dans lundimatin#183, le 18 mars 2019

    #climat #rechauffement_planétaire #politique #résistance #gilets_jaunes #France #Paris #Champs_Elysées

  • Alain Damasio explique Lundimatin : « L’intelligence authentique est toujours radicale »
    https://www.nouvelobs.com/politique/20180517.OBS6797/alain-damasio-explique-lundimatin-l-intelligence-authentique-est-toujours

    Quelle est aujourd’hui l’influence de cette revue dans le champ politique ?

    Elle est considérable et précieuse parce qu’elle touche un public qui excède la seule militance et mobilise la fraction la plus active politiquement des artistes, penseurs, architectes, sociologues, psys, etc. Et elle touche beaucoup les jeunes qui ne veulent plus se satisfaire des médias dominants qui sont, en France, financés et dévoyés par des milliardaires dont la ligne politique est clairement favorable au capitalisme et à ses valeurs.

    Cette influence sur une génération montante, qui veut réfléchir, avoir un regard critique sur leur monde, qui veut vivre autrement, est majeure et je la sens bien dans les manifestations actuelles. Il y a une vraie demande de sens, d’outils, d’armes pour lutter contre la déferlante. @lundimatin sert à maintenir un monde pluriel, ouvert, divers. Et forcément, ça touche. Il y a plus de 500.000 visiteurs par mois sur le site.

    #Tarnac #Presse

  • Notre-Dame-des-Landes : « Nous, cinéastes, appelons à filmer et à défendre ce territoire qui bat et se bat »
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2018/05/17/notre-dame-des-landes-nous-cineastes-appelons-a-filmer-et-a-defendre-ce-terr

    Nous, qui travaillons dans le cinéma, avons entendu l’appel en soutien à la ZAD dans le film Vent d’Ouest, d’abord attribué à Jean-Luc Godard puis salué comme une habile parodie. Cela nous rappelle son manifeste de 1970 intitulé Que Faire ?, dont sont tirées ces phrases très connues : « 1. Il faut faire des films politiques. 2. Il faut faire politiquement des films. »

    Ces deux propositions dialectiques constituent les fondations d’un texte magnifique, qui brouille les frontières entre politique et cinéma tout en affirmant la nécessité de préciser nos positions. Car celles-ci se prennent mais ne s’additionnent pas. On ne peut pas être du côté de la police et des manifestants et manifestantes. Faire 1, c’est croire qu’il y a des vrais et des faux films. Faire 2, c’est savoir que la vérité est dans la lutte.

    Alors, si ce film est un faux de Godard, la vérité c’est que nous y avons entendu un appel. La vérité, c’est qu’il y a des expulsions à Notre-Dame-des-Landes, c’est que des personnes qui luttent auront leurs maisons détruites. Des personnes qui se sont battues, des années durant, contre des aménageurs, un aéroport et leur monde, et qui ont gagné. La vérité, c’est que l’Etat s’acharne à détruire des expériences communes, des tentatives d’organisations qui s’inventent encore et toujours, une nature qui se défend et les vies multiples qui l’habitent. Et nous prenons position, en tant que cinéastes.

    Continuité dans les forces de révolte

    Nous sommes au mois de mai 2018. Cinquante ans après, on commémore Mai 68. Et de commémorations en commémorations, on paralyse l’action en la muséifiant. On ignore les réfugiés et réfugiées, les cheminots et cheminotes, les étudiants et étudiantes, les postiers et postières, le personnel médical et la répression quotidienne dans les banlieues. Lors de sa conférence de presse à Cannes, Godard a établi une continuité dans ces forces de révolte, entre Mai 68 et les zadistes aujourd’hui. Alors, soyons présents et agissons avec nos mains, positionnons-nous avec nos yeux, regardons avec nos pieds et imaginons mille manières de vivre. « Faire 2, c’est savoir se servir des images et des sons comme les dents et les lèvres pour mordre. »

    Nous, cinéastes, appelons donc à « mordre », c’est-à-dire à filmer et à défendre ce territoire qui bat et se bat. Car défendre la ZAD lorsque l’on fait du cinéma, c’est défendre une idée de l’expérimentation, c’est défendre un lieu réel qui lutte pour construire des imaginaires, d’autres imaginaires, pour dessiller le regard et supprimer l’agonie.

    Liste des principaux signataires : Julie Bertuccelli (cinéaste) ; Serge Bozon (cinéaste) ; Jean-Stéphane Bron (cinéaste) ; Dominique Cabrera (cinéaste) ; Lou Castel (acteur) ; Jean-Paul Civeyrac(cinéaste) ; Jean-Louis Comolli (cinéaste, écrivain) ; Catherine Corsini (cinéaste) ; Pedro Costa (cinéaste) ; Marina Déak (cinéaste) ; Yann Dedet (monteur, cinéaste) ; Vincent Dieutre (cinéaste) ; Alice Diop (cinéaste) ; Jean-Pierre Duret (cinéaste, ingénieur du son) ; Victor Erice(cinéaste) ; Esther Garrel (actrice) ; Philippe Garrel (cinéaste) ; Miguel Gomes (cinéaste) ; Robert Guédiguian (cinéaste) ; Alain Guiraudie(cinéaste) ; Adèle Haenel (actrice) ; Clotilde Hesme (actrice) ; Aki Kaurismäki (cinéaste) ; Nicolas Klotz (cinéaste) ; Sophie Letourneur (cinéaste) ; Bertrand Mandico (cinéaste) ; Valérie Massadian (cinéaste) ; Mariana Otero (cinéaste) ; Arnaud des Pallières (cinéaste) ; Joao Pedro Rodrigues (cinéaste) ; Elisabeth Perceval (cinéaste) ;Thierry de Peretti (cinéaste) ; Nahuel Pérez Biscayart (acteur) ; Serge Le Péron (cinéaste) ; Joana Preiss (actrice, cinéaste) ; Ben Rivers(cinéaste) ; Jonathan Rosenbaum (critique) ; Ben Russell (cinéaste) ; Thomas Salvador (cinéaste) ; Claire Simon (cinéaste) ; Pierre Trividic (cinéaste, scénariste) ; Paul Vecchiali (cinéaste) ; Akram Zaatari (cinéaste).

    #ZAD #NDDL #Notre-Dame-des-Landes #territoires #cinéma #cinéma_militant

  • #NDDL, carrefour des luttes ! De la ZAD à Khartoum au Soudan, la Révolution continue !
    https://www.flickr.com/photos/valkphotos/39333071455

    Flickr

    Rassemblement « Enracinons l’Avenir » et Rencontre Inter-Comités. Zone-à-défendre de Notre-Dame-des-Landes, les 10/11 février 2018. Plus d’infos sur zad.nadir.org

    SOUDAN : Le peuple a choisi la Révolution ! السودان : الثورة خيار الشعب : http://lundi.am/SOUDAN-Le-peuple-a-choisi-la-Revolution

    Archives photos sur http://frama.link/ValK_zad_NDDL

  • Rennes, relai d’une nouvelle invitation à soutenir les cinq inculpés actuellement en détention ( https://lundi.am/Rennes-un-policier-sort-son-arme-et-braque-des-manifestants ) :

    « Le jeudi 15 juin à 21h à la Chapelle, Arrêt Robidou de la ligne C4
    (puis fléchage)

    CONCERT DE SOUTIEN
    Aux cinq personnes incarcérées suite à la manifestation du 27 avril
    durant laquelle un motard de la police avait sorti son arme et braqué la
    foule.

    AU PROGRAMME
    Plusieurs nuances de musique électronique pour vous faire danser :

    XH12 Evasion : Electro expérimentale avec machines

    DJ set

    + GUEST

    Projection Vidéo
    Atelier Sérigraphie : amenez vos sac ou vos t-shirts pour recevoir nos
    visuels

    De quoi vous désaltérer sur place.

    On vous promet une bonne ambiance alors POUR EUX, VENEZ NOMBREUX·SES !

    Tous les bénéfices leur reviendront.

    Bisous"

    https://maisondelagreve.boum.org »

  • ARRESTATIONS POLITIQUES À RENNES

    Des arrestations politiques d’une très grande violence ont eu lieu dans plusieurs appartements, à Rennes, au matin du 30 mai dernier. Depuis, cinq militants politiques, qui ont refusé la comparution immédiate, sont en détention.

    Nous, Pontcerq, faisons ce communiqué, ce mardi 6 juin, et relayons cette information autour de nous : pour la raison que ces arrestations ont eu lieu dans un silence presque total dans les médias. Les journaux sont occupés ailleurs. Ou alors : on ne sait plus très bien situer, après bientôt deux ans d’état d’urgence et des milliers de perquisitions, ce qui est acceptable et ce qui ne l’est pas. (On le sait pour la Turquie, la Russie, les autres pays.)

    De telles opérations de police ciblées, précises, ne peuvent avoir été pensées et décidées qu’en haut lieu. Elles poursuivent un but évident : briser des groupes de résistance politique. Les groupes auxquels on s’en prend aujourd’hui se sont battus par exemple contre la loi « travail » au printemps 2016. En les éliminant on ne cherche même pas à les punir : on les empêche préventivement de s’opposer à ce qui va venir 1.

    Ce qui se passe maintenant n’est plus seulement un spectacle écœurant d’intimidation : c’est réellement que quelque chose est en train, sous nos yeux, d’être expulsé, détruit, liquidé – de manière très décidée et froidement commandée, sous l’action de brigades policières : la possibilité d’une résistance politique.
    Plusieurs de ces militants faisaient vivre à Rennes la Maison de la grève.

    Nous déclarons notre soutien aux cinq personnes détenues, à leurs proches, à leurs camarades, à tous ceux de leur camp. Ainsi qu’à toutes les autres victimes, à Rennes et ailleurs en France, des méthodes ultra-violentes d’intimidation, d’incarcération politique 2.

    Nous sommes de leur camp contre un pouvoir aussi foncièrement policier, aussi foncièrement anti-politique.

    Pontcerq,
    Rennes, le 6 juin 2017

    --

    1 Un nouveau président de la République (Emmanuel Macron) a été récemment élu. On sait les réformes dont il a l’intention, en particulier dans ce domaine du code du travail.

    2 Le préfet de région, qui s’est occupé de la répression des mouvements politiques à Rennes jusqu’au printemps 2016 (Patrick Strzoda), a été nommé depuis Chef de cabinet du président de la République Emmanuel Macron ; il est passé entre-temps par le ministère de l’Intérieur. Les priorités policières du nouveau pouvoir sont évidentes. Certains « foyers » doivent être liquidés « avant l’été » (des réformes viennent).

    Nota bene :
    La violence de l’opération de police a été racontée dans lundimatin (revue en ligne). Les raisons alléguées par la police pour l’arrestation des sept personnes le mardi 30 mai ont été exposées dans lundimatin : ces raisons ne sont pas tenables. https://lundi.am/Rennes-un-policier-sort-son-arme-et-braque-des-manifestants. Il est imprudent – objectera-t-on – de s’en tenir à ce que dit lundimatin, aux seuls dires de lundimatin : mais aucun autre média n’a parlé. Que d’autres enquêtent aussi, s’ils peuvent… Dans un cas comme celui-là, tellement violent, la preuve est bien à faire de l’autre côté ; du côté de ceux qui ont tiré les armes, et qui continuent à les tirer.

  • http://lundi.am/Rennes-un-policier-sort-son-arme-et-braque-des-manifestants

    RENNES : UN POLICIER SORT SON ARME ET BRAQUE DES MANIFESTANTS
    6 perquisitions, 7 arrestations. Notre enquête.


    http://www.dailymotion.com/video/x5jww67_rennes-agresse-un-policier-met-en-joue-des-manifestants_news

    Rennes, mardi 30 mai, 6h00 du matin heure locale, – cagoules, béliers, portes défoncées et fusils d’assauts –, des dizaines de policiers mènent 6 perquisitions simultanées aux quatre coins de la ville.
    7 personnes sont interpelées dont 2 mineurs.

    Un mois plus tôt, le 27 avril, en plein entre-deux tours, plus de 2000 personnes avaient manifesté à Rennes pour s’opposer tant à Le Pen qu’à Macron. Répondant à l’appel « On vaut mieux que ça » des dizaines d’autres rassemblements s’étaient tenues ce jour-là dans les grandes villes de France.
    À Rennes, un incident avait pourtant émaillé la manifestation : un motard de la police nationale était descendu de sa moto, avait sorti son arme de poing et l’avait braquée sur les manifestants. La scène, captée par des journalistes sur place était devenue virale sur les réseaux sociaux :

    Le jour même, la préfecture réagissait, n’hésitant pas à qualifier le geste du policier de "modéré et tempéré", saluant son "sang froid".

    Un mois plus tard, l’histoire du policier-qui-braque-la-manifestation est désormais qualifiée de « violence avec arme ». Mais attention, il ne s’agit plus du policier qui menace la foule avec son arme de service mais bien de manifestants qui l’auraient attaqué avec... un pommeau de douche. C’est cet incroyable renversement qui a justifié les 6 perquisitions du 30 mai dernier. Afin de comprendre comment une opération aussi habile a pu être menée par magistrats et policiers, et puisque rien dans la presse ne permet d’expliquer un tel tour de passe-passe, lundimatin a décidé d’enquêter.

  • Voici une invitation à une soirée en soutien aux cinq personnes en
    détention provisoire, inculpées dans l’affaire du motard de la police
    qui a braqué avec son arme la foule d’une manifestation contre Le Pen et
    Macron le 27 avril dernier.

    "Bonjour à tous et toutes !

    Jeudi 8 juin,
    venez nombreux à la Chapelle, pour un concert de soutien aux cinq
    personnes incarcérées depuis mercredi dans l’affaire du motard de la
    police qui a tenu en joug la manifestation "Ni Le Pen ni Macron" du 27
    avril dernier.
    Les concerts débuteront à 21h et devraient se terminer vers 2h du matin.
    Il y aura par ailleurs tout ce qu’il faut sur place pour se désaltérer.
    Les bénéfices de la soirée serviront à couvrir les frais des cinq
    incarcérés (avocats, mandas cash pour cantiner en taule, etc...)

    On relaie ici un texte du Collectif contre la criminalisation du
    mouvement social (CoCoCriMS) qui explique très bien l’affaire :

    ##############################################
    Non ! Braquer une manifestation
    n’est pas un geste responsable.
    ##############################################

    # 5 militants Rennais ont été envoyés en détention ce mercredi 31 mai,
    dans le cadre d’une opération politico-policière. #

    Mardi 30 mai, 6h, à Rennes. Des policiers font sauter des portes :
    bélier, boucliers, cagoules, armes de poing, fusils d’assaut. Des
    appartements sont retournés et sept personnes arrêtées.
    Un mois plus tôt, lors d’une manifestation, un motard de la police
    nationale dégainait son arme de service et mettait en joue les
    manifestants qui lui hurlaient de baisser son pistolet.

    # La manifestation Ni Le Pen Ni Macron du 27 avril 2017 #

    Pendant l’entre-deux tours de l’élection présidentielle, le 27 avril
    dernier, des rassemblements et des manifestations ont lieu dans toutes
    les grandes villes de France avec pour mot d’ordre "Ni Le Pen Ni
    Macron". À Rennes, le centre-ville est complètement bouclé et occupé par
    des centaines de policiers casqués et armés. Malgré cela, 1500 à 3000
    manifestants se retrouvent dans une ambiance festive. Afin d’éviter
    d’être nassés pendant plusieurs heures comme ce fût le cas lors de la
    manifestation précédente le 23 avril, le cortège s’élance dans un
    parcours improvisé.

    N’étant pas parvenu à empêcher la manifestation de se tenir, le
    dispositif policier se met en branle et tente à plusieurs reprises de
    bloquer et d’encercler la marche. Deux motards de la police nationale se
    positionnent sur le pont Féval, au-dessus des voies ferrées, afin
    d’anticiper le parcours des manifestants. L’avant du cortège court en
    direction des deux policiers pour ouvrir la voie à la manifestation. Une
    des motos démarre, tandis que l’autre reste sur place. Des manifestants
    bousculeront le motard pour l’encourager à déguerpir.

    C’est à ce moment précis que celui-ci descend de son véhicule, saisit
    son arme de service et menace la foule en la mettant en joue. Face à
    cette réaction aussi disproportionnée qu’effrayante, les manifestants
    partent en courant pendant que certains s’époumonent en lui criant de
    baisser son arme. Finalement, il remontera sur sa moto et partira comme
    il aurait pu le faire dès le début. Il se fera reconnaître 1 jour d’ITT
    pour dommage « psychologique ». Fin de l’épisode « agression d’un motard
    en marge d’une manifestation à Rennes ».

    Mais la pression policière s’est encore accrue contre la manifestation,
    avec trois arrestations arbitraires (notamment pour récupérer la caméra
    d’un manifestant). Elles donneront lieu à des accusations fantaisistes :
    des pierres ont été glissées dans les poches des manifestants pour
    trouver une raison de les embarquer en l’absence de faits réels à leur
    reprocher. La fin de la manifestation s’est soldée par une nasse à la
    Croix Saint Hélier, où les derniers lycéens présents ont subis des
    violences graves de la part des policiers. Le communiqué de l’équipe
    médic’ dénonce : « Plusieurs personnes ont été victimes de coups de pied
    dans les parties génitales, la cage thoracique, de clefs d’étranglement
    et de coups à la tête ».

    # Nous ne nous laisserons pas intimider #

    Toutes les autres tentatives de manifestations entre avril et mai
    avaient rapidement été écourtées par des violences policières, des
    nasses, des arrestations. Celle-là, voyait, en prime, la normalisation
    d’un geste insensé, à grand renfort de déclaration préfectorale et
    maintenant de montage judiciaire. Non ! Braquer une arme de poing sur
    une foule ne sera jamais un geste responsable, cette foule fut-elle en
    colère de se voir constamment réprimée pour avoir simplement essayée de
    manifester.

    L’affaire qui se présente aujourd’hui n’est pas sans nous rappeler les
    modes opératoires de la police lors d’assignations à résidence,
    d’interdictions de manifester et d’autres arrestations fallacieuses dans
    le cadre des mouvements contre la loi Travail ou contre l’aéroport de
    Notre-Dame-des-Landes. Nous percevons bien le double enjeu de ces
    opérations. D’un côté, il y a la répression de l’opposition politique
    afin d’assurer un début de quinquénat sans réaction, de l’autre, il y a
    l’augmentation et la consolidation de la marge de manœuvre des
    policiers.

    Ce 31 mai, cinq des sept personnes arrêtées la veille ont été présentées
    devant le tribunal en comparution immédiate, elles seront toutes
    envoyées en détention préventive en attente de leur procès le 21 juin
    après avoir demandé un délai pour préparer leur défense. Ceci leur sera
    notamment reproché par la juge comme une preuve de leur « dangerosité »
    qui justifie un mandat de dépôt, tout comme l’usage de leur droit de
    garder le silence en garde-à-vue.
    Ce vendredi 2 juin, une des trois personnes arrêtées le jour même de la
    manifestation passera elle aussi devant le juge.

    Nous qui prendrons part aux mouvements sociaux qui s’annoncent, et qui
    comprenons bien le message lancé par le pouvoir, nous affirmons notre
    solidarité avec les inculpés et exigeons l’abandon immédiat de toutes
    les poursuites dont ils font l’objet.

    ######
    Il n’est pas question de nous laisser intimider et nous appelons dans un
    premier temps à prendre part au rassemblement de soutien au camarade
    arrêté le 27 avril, ce vendredi 2 juin à 16h devant la cité judiciaire,
    à l’occasion de son procès. D’autres actions de solidarité seront
    organisées dans les prochains temps.
    ######

    (Le collectif contre la criminalisation du mouvement social s’est formé
    à Rennes au printemps 2016 pour faire front contre la répression qui
    s’est abattue sur le mouvement contre la loi Travail, regroupant des
    organisations politiques et syndicales, des groupes et des individus)

    Le Projet Soupirail
    https://maisondelagreve.boum.org

    MG

  • Performances
    Eric Hazan, Lundi Matin, le 23 mai 2017
    http://lundi.am/Performances-Par-Eric-Hazan

    Ce qui ressort en tout cas de ce vote massif, c’est un sentiment d’absurdité. Absurde, un mécanisme qui amène au pouvoir suprême un homme dont on ne sait rien et qui a fondé son succès sur une capacité rare à ne rien dire (sur la quatrième de couverture de son livre, Révolution, pas une ligne de texte, juste sa photographie en pleine page). Absurde, un système qui donne une majorité écrasante à cet homme pour éviter un danger largement imaginaire. Absurde surtout, cette focalisation sur des élections dont nous sentons tous qu’elles n’ont rien à voir avec nos vies, qu’elles se déroulent sur une sorte de tapis volant au dessus de nos têtes. Les luttes à venir feront passer les 90% parisiens de Macron pour ce qu’ils sont : une diversion inespérée ou un objet transitionnel comme disent les psychanalystes en parlant des doudous des enfants. Plus dure sera la chute.

    #Emmanuel_Macron #Paris #EnMarcheVersLeFN

  • LE PARI DE L’AUTONOMIE

    Nous avons le sentiment que nos vies nous sont volées, et nous voulons en reprendre le contrôle. C’est ce que nous appelons l’autonomie. C’est ce qui est déjà en chacun de nous et, parfois, jusque dans les gestes les plus anodins de nos quotidiens. Ce sont ces relations qui existent sans médiation, sans intermédiaire, par amour pour ses potes ou famille, qui n’ont pas besoin d’un intérêt matériel, ou d’une peur fabriquée de se faire pincer par les flics, le prof, ou le patron. Ces relations qu’on refuse d’abandonner parce qu’on ne veut simplement pas que notre pote se retrouve dans la merde, parce qu’on connaît son histoire et qu’on a envie de soigner son avenir. Ça existe dans la rue, entre voisins, entre amis, entre camarades ou entre collègues. Ce sont des liens dont on se sent fier, qu’on ne peut pas lâcher comme ça car ils constituent qui nous sommes. Ces liens sont autonomes. Ils se tissent sans être validés par une autorité surplombante. La question ne se pose pas quand il s’agit d’aller voir un pote à l’hosto. Dans un bureau, deux collègues n’ont pas besoin d’un DRH qui leur dit quoi faire pour trouver des gestes d’entraide dans le quotidien de leur travail. Ces liens ne s’inscrivent pas dans le champ de compétences d’un CV, mais sont pour autant une énergie incroyable. C’est là qu’on ne laisse pas filer ce qu’on crée au profit d’un prétendu intérêt général. C’est là aussi où l’on cultive sa puissance : en s’ouvrant peu à peu, à la mesure de notre force.

    Ces pratiques, ces liens, sont présents partout. Parfois ils nous permettent de respirer et de nous émanciper, parfois c’est ce qui nous fait rester dans la merde que nous vivons. C’est d’ailleurs bien souvent grâce à eux que l’exploitation marche aussi bien. Les organisateurs du contrôle l’ont bien compris et cherchent à recréer de manière fictive ces liens : des « pots entre collègues », des parts de tarte dégueulasses « offertes » par le boss pour souhaiter la nouvelle année, des poufs « sympa » et des moquettes « détente » installés à côté de la machine à café, des soirées d’intégration aux frais de la boîte.

    Les pratiques autonomes ont toujours été intolérantes à l’ordre et intolérables pour l’État et le travail capitaliste. Du moins, si elles ne sont pas contrôlées et, donc, faussées. Elles sont intolérables parce qu’elles refusent d’être gérées autrement que par ceux qui la vivent. En ce sens, elles recèlent le réservoir d’explosion des contrôles que nous subissons ou que nous exerçons parfois. C’est là que nous nous sentons bien, là que nous trouvons de la beauté, là que nous vivons. Mais c’est aussi là où nous pouvons faire péter la marmite.
    Quand ça arrive, il devient très difficile pour les pieuvres du contrôle de reprendre le dessus. Ce fut le cas dans bien des révolutions, dans bien des campagnes et dans bien des quartiers, c’est le cas à Notre Dame des Landes ou chez les Zapatistes au Mexique.

    Les îlots alternatifs ne représentent aucun danger pour le pouvoir tant qu’ils ne restent qu’une prison dorée. C’est en se liant que nous devenons dangereux. Parce que ce sont ces interdépendances qui nous rendent indispensables les uns aux autres et qui rendent, de fait, complètement inutile et inopérant l’exercice même du pouvoir. Qui a besoin d’aller au supermarché quand il produit lui-même ses légumes et profite déjà des céréales de son voisin ? Qui a besoin de faire appel à la police lors d’un conflit quand il connaît son quartier, l’histoire de chacun de ses habitants, ses parents, ses enfants.. Nous vivons dans un monde où nous sommes étrangers les uns aux autres, d’illustres inconnus perdus au milieu des métropoles. C’est précisément ce qui se situe entre les êtres, qui les sépare et les isole, que nous cherchons à reconstruire et que nous pensons comme l’élément premier d’une perspective révolutionnaire.

    Si on reprend l’exemple de la ZAD à NDDL, on déroule le fil logique de son territoire : un fort ancrage paysan lié à la création de la confédération paysanne dans la région, une histoire ouvrière de luttes au 19e siècle et la Commune de Nantes, une tradition libertaire dans la ville tout au long du 20e siècle. C’est en liant ces mondes, en faisant corps ensemble, que se vit la manifestation de réoccupation après les expulsions de 2012 à 40 000 personnes et qu’une cinquantaine de tracteurs s’enchaînent autour du lieu pris ce jour-là. Et c’est à partir de cette expérience, de cette rupture avec l’existant, qu’une société tente de se reconstruire. Ces réalités habitent déjà de nombreux territoires qui ne se revendiquent pas toujours en lutte et qui n’ont pas forcément l’écho d’une lutte contre un aéroport. C’est ce que Fianso produit lui aussi quand il tourne ses clips dans toutes les cités de France, de la Castellane aux Mureaux, et y reçoit un accueil toujours chaleureux, au-delà des divisions. C’est ce qui se vit dans certains coins reculés, de la Creuse au Pays Basque, et c’est cette diversité de liaisons et de sensibilités que nous appelons aussi autonomie.

    NOUS VIVONS DES TEMPS INTÉRESSANTS

    Déjà, tout un ensemble de personnes refusent la mascarade qui vient. Entartages, enfarinages, perturbations de meetings, attaques de permanences électorales, tags, textes, discussions, manifestations, banquets. S’attaquer à la classe politique, mettre des bâtons dans les roues de nos futurs dirigeants ne représente certainement pas une fin en soi, mais nous semble être un bon moyen de se trouver.

    « Il n’est rien de plus invraisemblable, de plus impossible, de plus fantaisiste qu’une révolution une heure avant qu’elle n’éclate ; il n’est rien de plus simple, de plus naturel et de plus évident qu’une révolution lorsqu’elle a livré sa première bataille et remporté sa première victoire. »
Rosa Luxembourg

    23 avril 2017, 20h01. Tout commence. 1er mai, Cortège de tête. 7 mai, 20H02. On est encore là, prêts à foutre le souk… Rendez-vous dans la rue.

    https://lundi.am/Nos-vies-ne-rentrent-plus-dans-leurs-urnes

  • Crime de lèse majesté - La CGT du livre bloque la parution des quotidiens français
    Le syndicat du livre CGT a bloqué la parution des quotidiens nationaux en ce jour de mobilisation nationale contre la loi travail ! C’est donc une action,du syndicat de la presse ( #FILPAC), au même titre que les blocages de port ou autres actions sur les autoroutes ou centrales nucléaires et raffineries. Mais sur France Inter Laurent Joffrin ( qui bénéficie d’une tribune hebdomadaire sur cette chaîne du Service Public) s’étrangle d’indignation au micro complaisant de sa consœur Sonia Devillers !... _Billet d’humeur d’ aline Pailler , productrice à France-culture._
    http://lundi.am/Crime-de-lese-majeste-La-CGT-du-livre-bloque-la-parution-des-quotidiens


    #CGT #Syndicat_du_livre #loi_travail