Euh, taper, je sais pas, il ont un SO hargneux et la police avec eux. Mais le fait est, par exemple, que le secrétaire général du PS, Cambadélis, l’"architecte de la gauche plurielle", est l’un de ceux qui a siphonné les caisses de la MNEF, que les « prises illégales d’intérêt » ne se comptent plus parmi eux, pas plus que l’évasion et la fraude fiscale. Ils vont au bout de ce qu’ils peuvent, parfois avec une grande naïveté, une certitude de ne pouvoir être découverts. Et cela à la fois sur le plan légal et illégal.
Depuis les années 80 entreprise et fric sont le valeurs cardinales de cette société, et ils ont activement contribué à ça (nommer Tapie ministre, etc.).
Pour mémoire un extrait d’un tract de 1998, « À gauche poubelle, précaires rebelles », quand « l’intègre » et « de gauche » Lionel Jospin (selon ce que dit la presse à l’occasion de sa nomination au conseil constitutionnel...) était premier ministre
▻http://www.ac.eu.org/spip.php?article491
Lorsque Jospin dit que la société doit être fondée sur le travail et le refus de l’assistance, cela signifie que les visites domiciliaires, les radiations, les convocations vont être multipliées. À la répression qui a frappé nombre d’actions
collectives ces dernières semaines, il faut, pour les tenants de l’ordre social, adjoindre un renforcement du contrôle de tous ceux qui passent par le chômage. Telle est la réponse d’un gouvernement qui sait maintenant devoir compter avec un mouvement, avec des formes d’existence collective qui
ne lui épargneront pas le conflit sur ces enjeux centraux relevant de la gestion de la vie par l’État.
Nous ne voulons plus entendre et encore moins laisser passer un discours de solidarité qui prend les pauvres comme alibi pour faire baisser les salaires et aggraver la précarité. Nous ne voulons pas d’une baisse du chômage qui passe par toujours plus de boulots sans intérêt, un développement
vertigineux de l’intérim, des jobs sous-payés et la flexibilité contrainte. Inventons des formes d’autodéfense sociale à la mesure de l’oppression diffuse organisée par ces technocrates gauche caviardeuse et leur collaborateurs ex-soixante-huitards, experts en contrôle des mouvements sociaux.
Si chômeurs et RMIstes sont le plus souvent exclus du salaire direct et dépendent de diverses formes de salaire social (allocs, RMI, etc.) parce qu’ils ont un rapport fluctuant à l’emploi, ils sont résolument inclus dans la production de richesses : il n’y a plus aujourd’hui de frontière solide entre temps de travail et temps de vie, plus d’opposition possible entre salariés chômeurs et salariés précaires. Les chômeurs et les précaires qui se forment, utilisent et inventent mille machines productives, tous ceux-là ne reçoivent qu’une aumône misérable ou même carrément rien du tout en échange de leurs multiples implications dans une production de richesses qui
ne se borne pas à la production de marchandises. Ils n’ont pas la chance de Lionel Jospin qui, lui, a bien eu droit à un salaire du Ministère des Affaires Étrangères de 1993 à 1997 alors qu’il était « en disponibilité ».
Comme il l’a répondu à ses accusateurs le 20 mai à l’Assemblée Nationale, il a pu profiter de ces années « payé à ne rien faire » pour « agir et faire ».
Curieusement, le Premier Ministre n’a pas songé à se définir alors comme « un assisté social » et a rejoint avec une spontanéité touchante les chômeurs, scolarisés et précaires qui réclament eux aussi la reconnaissance des formes de production hors-emploi dont ils sont les acteurs