Lignes de force | Le blogue généraliste de Claude Guillon

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  • Le cinéaste Amer Albarwazi vivait à #Raqqa, en #Syrie, lorsque sa ville est devenue le siège de l’#Etat_islamique. C’était il y a deux ans. Il réside désormais en Turquie avec Farah Presley. Ensemble, ils ont réalisé un clip pour montrer les changements dans leur vie, Fade to black. via https://lignesdeforce.wordpress.com

    https://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=WIrSDKcO-4M

    #vidéo

  • Une seconde réaction que je partage...

    Lignes de force | Le blogue généraliste de Claude Guillon
    https://lignesdeforce.wordpress.com
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    Faut vivre…

    L’homme au stylo entre les dents

    Avec les larmes aux yeux

    Avec une pensée pour ces humains assassinés, à Paris, à Ankara ou sur un marché africain, ces jeunes gens souvent, ces jeunes filles dont les sourires adorables fleurissent sur Twittter et nous transpercent le cœur

    Avec mille pensées pour celles et ceux qui se tordent d’angoisse, déchiré(e)s entre l’espoir, si tenace, et la tentation de commencer un deuil sans cadavre

    Parce qu’il n’est pas raisonnable de penser sérieusement à mourir quand les balles sifflent, même si cela aussi est une tentation, oh ! combien excusable (ça n’est pas moi qui…)

    Parce que c’est le meilleur moyen, pour l’heure, de faire la nique aux assassins, nos assassins…

    … et de témoigner contre leurs concurrents, hommes d’État, idéologues du patronat, politiciens moisis, philosophes au rancard, tortionnaires à cravate ou à turban, violeurs en Syrie, théologiens hallucinés, nostalgiques du troisième Reich, fanatiques minables de tous les bords, en surdose permanente de refoulements et d’aigreurs

    Parce qu’il est bon, parfois, d’être aussi — comme disait Balzac — de cette opposition qui s’appelle la vie

  • ET « DIEU » CRÉA L’« ISLAMOPHOBIE »… | Lignes de force
    https://lignesdeforce.wordpress.com/2015/08/23/et-dieu-crea-lislamophobie

    Un texte auquel je souscris entièrement et qui a le mérite d’être clair dans le contexte de plus en plus confusionniste dans lequel nous évoluons par rapport aux religions diverses et avariées...

    ET « DIEU » CRÉA L’« ISLAMOPHOBIE »…

    « Il » avait déjà, objecteront les vrai(e)s croyant(e)s, « créé l’homme dans les plus admirables proportions[1] ». Cela dit, il aurait été bien bête de s’abstenir d’ajouter à son œuvre une amélioration aussi féconde. Georges Brassens notait justement que « la courbure des reins, ça c’est une trouvaille ! » Dans un registre (hélas) différent, l’« islamophobie » aussi…

    Si je suis (du verbe suivre) le Dictionnaire historique de la langue française, « phobie » est tiré du radical du grec phobos : « Celui-ci désigne une fuite (due à la panique), d’où un effroi, une peur intense et irraisonnée. […] L’élément -phobie sert à former un nom féminin correspondant au mot en -phobe et exprimant l’aversion, une peur morbide. »

    Contrairement à ce que croit et écrit Caroline Fourest[2], le terme « islamophobie » n’a pas été créé par les mollahs iraniens à la fin des années 1970. Il apparaît déjà dans la première décennie du XXe siècle, dans des textes de juristes et d’islamologues occidentaux[3]. Cela n’empêche pas qu’il ait été utilisé par des religieux en Iran, et surtout — depuis le début des années 2000 — par les cinquante-sept États de l’Organisation de la conférence islamique (OCI, renommée depuis Organisation de la coopération islamique), organisme intergouvernemental.

  • Et « Dieu » créa « l’islamophobie » – Claude Guillon.
    http://sous-la-cendre.info/3718/et-dieu-crea-lislamophobie-claude-guillon

    https://lignesdeforce.wordpress.com/2015/08/23/et-dieu-crea-lislamophobie/#_ftn5 « Il » avait déjà, objecteront les vrai(e)s croyant(e)s, « créé l’homme dans les plus admirables proportions[1] ». Cela dit, il aurait été bien bête de s’abstenir d’ajouter à son œuvre une amélioration aussi féconde. Georges (...) — Anti-fascisme / anti-racisme / Extrême-droite, Contre les religions, Racisme, Religion

  • NI ENCLUME NI MARTEAU ! | Lignes de force
    https://lignesdeforce.wordpress.com/2015/07/13/ni-enclume-ni-marteau

    J’ai reçu ce tract vendredi dernier 10 juillet, place de la république, à Paris, lors du rassemblement pour la Journée des femmes sans voiles.

    NB. Une formulation maladroite (?) peut faire penser qu’Olympe de Gouges était militante de la Société des citoyennes républicaines révolutionnaires (d’ailleurs créée en 1793). Il n’en est rien. Les lecteurs et lectrices intéressées se reporteront à mon blogue historien La Révolution et nous. http://unsansculotte.wordpress.com

  • VENDREDI 10 JUILLET : JOURNÉE MONDIALE DES FEMMES SANS VOILES | Lignes de force
    https://lignesdeforce.wordpress.com/2015/07/08/vendredi-10-juillet-journee-mondiale-des-femmes-sans-voiles

    PARIS : RASSEMBLEMENT PLACE DE LA RÉPUBLIQUE, À PARTIR DE 18H

     

    Aux néo-communautaristes

    Marre de votre indifférence, de votre connivence, de votre condescendance !!!

    Nous, Françaises de culture musulmane, féministes, sommes contre tous les fanatismes religieux, contre toute forme de discriminations racistes et sexistes. Nous refusons de disparaître sous le voile, ce symbole patriarcal de siècles révolus, devenu le porte-drapeau de l’islamisme radical.

    Pour toutes les femmes, nous revendiquons les mêmes droits à l’égalité qui nous libèrent de l’archaïsme religieux et des coutumes contraignantes.

    Nous sommes solidaires de nos sœurs en Terres d’Islam qui, elles, n’ont d’autre choix que de s’affubler de burqa ou de niqab… et nous gardons douloureusement en mémoire les jeunes filles, qui par leur refus de se voiler, l’ont parfois payé de leur vie.

    Marre de votre indifférence !

    Au nom de la liberté, vous nous livrez au patriarcat le plus implacable de notre temps. Vous faites abstraction de la dangerosité de l’islam radical et refusez de voir la réalité économique et sociale de leur propagande. Vous refusez d’entendre leurs objectifs proclamés pourtant haut et fort.

    Votre vision complice favorise le prosélytisme de l’idéologie des extrémistes religieux que nous et nos enfants endurons quotidiennement dans nos quartiers.

    Au nom de la tolérance, vous nous condamnez à être des citoyennes de seconde zone, alors que nous sommes en droit d’être égales dans une France dont les valeurs universelles — faut-il le rappeler ? — sont combattues par les islamistes.

    Vous nous confinez dans un communautarisme réducteur qui a été importé et dans lequel nous ne nous reconnaissons pas. Nous le vivons comme une forme de racisme.

    Marre de votre connivence !

    Vous définissez notre identité dans son aspect le plus rétrograde et niez sciemment les acquis de nos luttes qui font partie de notre Histoire.

    Vous assimilez à une minorité islamiste l’ensemble des musulmans qui pratiquent paisiblement leur religion. Par cet amalgame, vous instrumentalisez cette majorité pour accréditer le fanatisme.

    Vous offrez complaisamment vos médias aux femmes voilées qui proclament leur « choix ». Vous négligez l’embrigadement dont une majorité est victime, comme vous refusez de voir la complicité active d’une minorité d’entre elles. Pourtant, vous n’ignorez pas que la première action des « djihadistes » qui s’emparent d’un village de par le monde est de voiler les femmes, quelles que soient leurs croyances.

    Marre de votre condescendance !

    Vous méprisez le combat des femmes de culture musulmane de nombreux pays qui se sont affranchies du voile au nom de la liberté, de l’égalité et de la dignité et par la même celui des Françaises d’origine maghrébine qui, pour vous, ne peuvent accéder aux mêmes droits que les autres citoyennes. D’ailleurs vous les appelez les « occidentalisées » pour mieux les marginaliser et disqualifier leur combat.

    Vous détournez l’Histoire pour cautionner le voile qui n’est réapparu en nombre croissant qu’avec l’islamisme politique.

    Vous négligez les analyses des intellectuels de culture arabo-musulmane qui condamnent la vision dévoyée de l’Islam et « agissent pour créer un esprit incitant à la défense élémentaire des droits humains » (Abdelwahab Meddeb).

    Qui tire profit du retour en force du voile ?

    Page Facebook des rédactrices.
    https://fr-fr.facebook.com/pages/Femmes-sans-voile/268816239962819

  • De #Michéa à #Mélenchon Idéologues et militants du #social-chauvinisme
    http://cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article761

    Puisque, dans cette période de crise économique et sociale, la montée des sentiments nationalistes, et pour tout dire xénophobes, est évidente, y compris dans les partis de gauche ou d’extrême-gauche, nous avions choisi de demander à #Yves_Coleman, éditeur de la revue «  Ni patrie ni frontières  » de nous parler des mouvements de gauche qui se situent, qu’ils le revendiquent ou qu’ils l’occultent, du côté du #nationalisme.

    Le social-chauvinisme est, nous dit Yves Coleman en préambule, une vieille expression polémique utilisée durant la Première guerre mondiale par les socialistes marxistes internationalistes (Lénine, Luxembourg, etc.) pour dénoncer les sociaux-démocrates qui soutenaient leurs bourgeoisies nationales respectives en usant d’une phraséologie pseudo-radicale. Au nom de la défense de la « patrie », ces sociaux-démocrates participaient à «  l’Union sacrée  » [1] en compagnie des partis de droite (et même d’anarchistes) : ils avaient voté les crédits de guerre, renoncé à toute propagande anti-militariste ou pacifiste, refusaient de participer à une grève internationale contre la guerre et accusaient au choix, suivant leur nationalité, l’Allemagne, la France, la Russie ou l’Angleterre d’être les seuls responsables du déclenchement du conflit afin de pouvoir, chacun dans sa « patrie », blanchir les responsabilités de leur propre bourgeoisie.

    Aujourd’hui, le nationalisme est redevenu un thème porteur et même certains à l’extrême-gauche (trotskistes, maoïstes voire anarchistes) lui trouvent des vertus révolutionnaires.

    En 2015 en France un large éventail de groupes, de partis, de personnalités allant de la gauche à l’extrême-droite soutient des positions nationalistes et se retrouve sur des positions politiques que l’on pourrait résumer en sept slogans :

    Non à l’OTAN et à la domination américaine sur le monde !
    Non à l’union européenne et aux traités européens !
    Non à l’euro !
    Non à la dictature des marchés financiers !
    Oui à un État fort, doté d’une armée puissante et d’une police efficace !
    Oui à la défense nucléaire !
    Oui au protectionnisme et à un capitalisme national productif !

    La circulation et l’usage identique de concepts communs dans ces milieux très divers, qui vont de la gauche à l’extrême-droite, ne font qu’entretenir, le plus souvent délibérément, la confusion politique.

    Ces gens là, nous dit Yves Coleman préparent des alliances contre nature entre la droite et la gauche, voire entre l’extrême-droite et l’extrême-gauche, alliances qui se dessinent très bien dans les sommets et les réunions alter-mondialistes ou dans les prétendues manifestations de soutien à la Palestine. Il n’est donc pas étonnant que des intellectuels de gauche, comme par exemple Emmanuel Todd, rendent hommage dans des forums à des idéologues d’extrême-droite ou que des philosophes marxistes fréquentent des locaux d’organisation fascistes.

    Ces convergences entre intellectuels de gauche et intellectuels de droite, voire d’extrême-droite, sont toutes fondées sur la reconnaissance de la nécessité de l’existence de nations, de frontières nationales, d’économies nationales et d’Etats. Ce qu’il y a de commun entre tous ces discours social-chauvins de gauche ou de droite, c’est qu’ils invoquent la «  nation  », la «  république sociale  » pour soit-disant défendre les intérêts du «  peuple  ». Le Front de gauche, par exemple veut qu’on fasse «  place au peuple  », voire que le «  peuple prenne le pouvoir  ». Ce sont des slogans particulièrement ineptes puisque, par définition, le peuple rassemble toutes les classes sociales y compris les patrons, le personnel politique, les flics, les maffieux, les militaires.

    Sous prétexte de lutter contre la «  finance spéculative  », contre la «  mondialisation  », les social-chauvins d’aujourd’hui nous préparent les gouvernements d’union nationale de demain.

    Reste donc, alors que l’idéologie du Front national progresse dans l’opinion, à se poser la question de savoir si on peut être «  patriote  » et lutter efficacement contre les idées xénophobes de ce parti, comme affirme pouvoir le faire, par exemple, le Front de gauche C’est impossible, nous dit Yves Coleman, et il nous donne l’exemple d’un groupe libertaire anti-dogmatique qui réussit l’exploit de passer dans le même texte d’un multiculturalisme insipide à des clichés social-patriotes gaulois à la Chevènement, Mélenchon et Montebourg.

    C’est que la tradition social-chauvine est en France aussi ancienne que solidement établie. Dès l’enterrement de Jaurès [2], c’est Léon Jouhaux, issu du courant Syndicaliste révolutionnaire et alors secrétaire général de la CGT, qui se lance dans une diatribe passionnée contre le militarisme allemand. Un peu plus tard, c’est Dubreuilh, militant SFIO (Section française de l’internationale ouvrière – socialistes de l’époque) qui se drape dans Jaurès pour tenir des propos chauvins. Il est vrai que la pensée de Jaurès présentait plus que des ambiguïtés sur ce point, ce qui lui a valu récemment d’être récupéré par le Front national (voir encadré).

    Aujourd’hui, nous dit Yves Coleman, les socialistes français justifient de la même manière les interventions de l’armée française à l’extérieur.

    Le Parti communiste français quant à lui, suivit une ligne anti-militariste jusqu’en 1924 (distribution de tracts, de journaux et entretien de structures clandestines dans les casernes...). A partir de cette date, la défense des intérêts de l’URSS, le conduit progressivement à défendre des positions clairement nationalistes (vote des crédits de guerre, défense de «  l’institution militaire face à l’extrême-droite  » etc.). Après la Libération, il s’allie avec la SFIO et le MRP (Mouvement républicain populaire – démocrate chrétien) pour appliquer le programme du CNR (Conseil national de la Résistance), période qui à côté d’avancées sociales indiscutables (Sécurité sociale, «  40 heures  », retraite par répartition …) a surtout coïncidé avec une répression anti-ouvrière féroce de1944 à 1947.

    Sous prétexte de préserver l’unité nationale, de reconstruire le pays, le PCF et la CGT obligèrent les ouvriers à travailler pour des salaires de misère. Ainsi entre 1945 et 1947, le pouvoir d’achat moyen recule de 30 % environ, le pain est rationné  : 350 grammes par jour en 1944, 300 grammes en 1946 et finalement 200 grammes en octobre 1947. Et puisque, comme le disait à l’époque Maurice Thorez leader charismatique du PCF, « Produire, c’est aujourd’hui la forme la plus élevée du devoir de classe », la grève devint selon l’expression de Gaston Monmous-seau (secrétaire général de la CGT de l’époque) «  l’arme des trusts ». Il existe, nous dit également Yves Coleman, une tradition patriotique d’extrême-gauche depuis au moins la Commune de Paris. De même, s’il y a bien une référence politique qui fait la quasi-unanimité à gauche et à l’extrême-gauche, c’est bien celle de la vision chauvine de la Résistance à l’occupation nazie. La résistance gaullo-stalinienne continue à influencer la vision politique des militants français actuels et elle reste très présente dans la littérature, au cinéma et à la télévision, comme dans le discours politique.

    Puisque le social-chauvinisme couvre un champ politique si large, Yves Coleman nous proposa de définir les points communs à tous les sociaux-chauvins de droite ou de gauche.

    Au niveau international, ils défendent la vision d’un monde divisé en deux camps : le camp anti-impérialiste composé «  d’États progressistes  » qu’il faut soutenir et le «  camp impérialiste  ». En conséquence, ils dénoncent exclusivement le rôle de la puissance américaine et de l’OTAN. En corollaire, ils ont une sympathie marquée pour les objectifs géo-politiques de l’État russe ; sympathie qui peut aller jusqu’à un soutien à Poutine. Ils dénoncent le rôle de l’Angleterre et/ou de l’Allemagne. Ainsi, selon E. Todd et J.-L. Mélenchon, tous les malheurs de la France viennent de l’Allemagne qui veut imposer son modèle ordolibéral au reste de l’Europe. Enfin, s’ils dénoncent les institutions européennes et le Traité constitutionnel européen, c’est pour mieux exalter, au niveau intérieur, le rôle de la France et de son État, son histoire, sa «  grandeur  », etc. Ils soutiennent l’armée française - voire glorifient son rôle – ainsi que la défense nucléaire. Au niveau économique, ils sont favorable au protectionnisme français ou européen. Ils vont jusqu’à faire l’apologie du capitalisme pourvu qu’il soit productif et national (E. Todd).

    Par rapport à l’immigration, on peut déjà trouver des propos xénophobes dans des œuvres critiques anciennes (par exemple, Yves Coleman cite un texte de Guy Debord repris par des néo-nazis - voir encadré). De tels propos prolifèrent maintenant chez les nationaux-chauvins, par exemple, dans les textes de Jean-Claude Michéa [3]. On trouve dans les écrits et les propos des nationaux-chauvins certains termes et expressions très connotés tels que «  oligarchie », «  élites nomades  », «  élites mondialisées  », «  élites déterritoriali-sées  », «  hyper-classe des banques et des multinationales  » à la signification très floue. Mais derrière ces mots, ce qui se cache encore et toujours, c’est cette idée que les exploiteurs, les responsables des crises ne sont pas vraiment français, point de départ de tous les raisonnements xénophobes et antisémites.

    Ce n’est pas sur une note optimiste qu’Yves Coleman conclut son exposé. Car, selon lui , quatre facteurs internationaux contribuent au développement du social-chauvinisme dans les états européens : le chômage, les interventions militaires occidentales, la montée de l’islam politique et la difficulté de construire une puissance européenne.

    Autant dire que les internationalistes, antinationalistes ou mieux a-nationalistes, que nous sommes allons devoir continuer à ramer et lutter à contre-courant !

    CITATION JAURES

    « Quand un syndicaliste révolutionnaire s’écrie au récent congrès de Toulouse : « A bas les patries ! Vive la patrie universelle ! » il n’appelle pas de ses vœux la disparition, l’extinction des patries dans une médiocrité immense, où les caractères et les esprits perdraient leur relief et leur couleur. Encore moins appelle-t-il de ses vœux l’absorption des patries dans une énorme servitude, la domestication de toutes les patries par la patrie la plus brutale, et l’unification humaine d’un militarisme colossal. En criant : «  A bas les patries !  » il crie : «  A bas l’égoïsme et l’antagonisme des patries ! A bas les préjugés chauvins et les haines aveugles ! A bas les guerres fratricides ! A bas les patries d’oppression et de destruction !  » Il appelle à plein coeur l’universelle patrie des travailleurs libres, des nations indépendantes et amies.  »

    #Jean_Jaurès, in «  L’armée nouvelle »

    Bel exemple de discours radical en apparence, social-chauvin en réalité, qui va jusqu’à récupérer l’antipatriotisme d’un syndicaliste révolutionnaire pour justifier le patriotisme. Comme le dit Yves Coleman, du grand art !

    CITATION DEBORD

    « (…) Nous ne pouvons plus assimiler personne : ni la jeunesse, ni les travailleurs français, ni même les provinciaux ou vieilles minorités ethniques (Corses, Bretons, etc.) car Paris, ville détruite, a perdu son rôle historique qui était de faire des Français. (…) Mais on comprend bien pourquoi tous les responsables politiques (y compris les leaders du Front National) s’emploient à minimiser la gravité du « problème immigré » … (….) Combien y a-t-il d’étrangers de fait en France ? (…) Il est évident qu’il y en a tellement qu’il faudrait plutôt se demander : combien reste-t-il de français et où sont-ils ? (Et qu’est-ce qui caractérise maintenant un Français ?) Comment resterait-il, bientôt, des Français ? (…) les Français qui ont accepté cela sans beaucoup de révolte (sauf en 1968) sont malvenus à dire qu’ils ne se sentent plus chez eux à cause des immigrés ! Ils ont tout lieu de ne plus se sentir chez eux, c’est très vrai. C’est parce qu’il n’y a plus personne d’autre, dans cet horrible nouveau monde de l’aliénation, que des immigrés. (…) La France est assurément regrettable. Mais les regrets sont vains. »

    #Guy_Debord, 1985, Oeuvres complètes Gallimard 2006, pp 1588-1591

    Sans commentaire

    [1] « Union sacrée » : expression utilisée par Raymond Poincaré, président de la République, dès le 4 août 1914, pour appeler la CGT et la SFIO (en principe hostiles à la guerre) à se ranger derrière les partis de droite et la bourgeoisie nationale.

    [2] Assassiné à Paris le 31 juillet 1914 par le nationaliste Raoul Villain. Le 3 août 1914, la France entrait en guerre.

    [3] Voir les références sur le site de Yves Coleman « A propos du réactionnaire Jean-Claude Michéa (alias Nietzchéa), des Editions l’Echappée et de leur « vigilance »… en carton pâte ».
    http://www.mondialisme.org/spip.php?article1990

    #journées_iconoclates

    @anarchosyndicalisme ! n°145
    http://seenthis.net/messages/387250

    • Cet article est au mieux affligeant de superficialité et d’anachronisme. Dénoncer la marionnette social chauviniste en retuant en 2015 le PCF a tout du spectacle de fin d’année scolaire : laborieux, bâclé, et destiné à un public plus que complaisant.

      Aucune envie de plonger les mains plus avant dans une soupe passéiste et franchouillarde aussi étroitement intéressée. Le soliloque d’ « antiracistes » autoproclamés, aussi blancs que moralisateurs, serait prodigieusement ennuyeux s’il n’était aussi malhonnête et sordide que la vieille puanteur nationaliste qu’ils tiennent à nous mettre sous le nez. Mais c’est qu’ils doivent se dissimuler à eux mêmes leur propre blancheur, et à leurs lecteurs, leur lutte constante pour que l’antiracisme abstrait, et son internationalisme colonial, demeurent en dépit de tout les seuls possibles, les seuls pensables.
      Les pauvres sont visiblement dépassés, et contraints à recourir à des artifices toujours plus grossiers.

      (Tout de même, il fallait oser donner à voir aussi grossièrement qu’on ne savait pas lire la « Note sur la question des immigrés » de Debord !)

      Si l’on souhaite par contre s’intéresser aux termes actuels des luttes et de la critique de la question nationale, raciste, coloniale, on peut plutôt lire par exemple ceci :
      http://indigenes-republique.fr/vacarme-critique-les-indigenes-la-faillite-du-materialisme-abst

      C’est tout de même une lecture moins confortable.

    • Pour que chacun puisse se faire son idée, le texte complet de Debord :

      Notes sur "la question des immigrés"
      Par Guy Debord, 1985

      Tout est faux dans la « question des immigrés », exactement comme dans toute question ouvertement posée dans la société actuelle ; et pour les mêmes motifs : l’économie – c’est-à-dire l’illusion pseudo-économique – l’a apportée, et le spectacle l’a traitée.

      On ne discute que de sottises. Faut-il garder ou éliminer les immigrés ? Naturellement, le véritable immigré n’est pas l’habitant permanent d’origine étrangère, mais celui qui est perçu et se perçoit comme différent et destiné à le rester. Beaucoup d’immigrés ou leurs enfants ont la nationalité française ; beaucoup de Polonais ou d’Espagnols se sont finalement perdus dans la masse d’une population française qui était autre. Comme les déchets de l’industrie atomique ou le pétrole dans l’Océan — et là on définit moins vite et moins « scientifiquement » les seuils d’intolérance — les immigrés, produits de la même gestion du capitalisme moderne, resteront pour des siècles, des millénaires, toujours. Ils resteront parce qu’il était beaucoup plus facile d’éliminer les Juifs d’Allemagne au temps d’Hitler que les maghrébins, et autres, d’ici à présent : car il n’existe en France ni un parti nazi ni le mythe d’une race autochtone !

      Faut-il donc les assimiler ou « respecter les diversités culturelles » ? Inepte faux choix. Nous ne pouvons plus assimiler personne : ni la jeunesse, ni les travailleurs français, ni même les provinciaux ou vieilles minorités ethniques (Corses, Bretons, etc.) car Paris, ville détruite, a perdu son rôle historique qui était de faire des Français. Qu’est-ce qu’un centralisme sans capitale ? Le camp de concentration n’a créé aucun Allemand parmi les Européens déportés. La diffusion du spectacle concentré ne peut uniformiser que des spectateurs. On se gargarise, en langage simplement publicitaire, de la riche expression de « diversités culturelles ». Quelles cultures ? Il n’y en a plus. Ni chrétienne ni musulmane ; ni socialiste ni scientiste. Ne parlez pas des absents. Il n’y a plus, à regarder un seul instant la vérité et l’évidence, que la dégradation spectaculaire-mondiale (américaine) de toute culture.

      Ce n’est surtout pas en votant que l’on s’assimile. Démonstration historique que le vote n’est rien, même pour les Français, qui sont électeurs et ne sont plus rien (1 parti = 1 autre parti ; un engagement électoral = son contraire ; et plus récemment un programme — dont tous savent bien qu’il ne sera pas tenu — a d’ailleurs enfin cessé d’être décevant, depuis qu’il n’envisage jamais plus aucun problème important. Qui a voté sur la disparition du pain ?). On avouait récemment ce chiffre révélateur (et sans doute manipulé en baisse) : 25 % des « citoyens » de la tranche d’âge 18-25 ans ne sont pas inscrits sur les listes électorales, par simple dégoût. Les abstentionnistes sont d’autres, qui s’y ajoutent.

      Certains mettent en avant le critère de « parler français ». Risible. Les Français actuels le parlent-ils ? Est-ce du français que parlent les analphabètes d’aujourd’hui, ou Fabius (« Bonjour les dégâts ! ») ou Françoise Castro (« Ça t’habite ou ça t’effleure ? »), ou B.-H. Lévy ? Ne va-t-on pas clairement, même s’il n’y avait aucun immigré, vers la perte de tout langage articulé et de tout raisonnement ? Quelles chansons écoute la jeunesse présente ? Quelles sectes infiniment plus ridicules que l’islam ou le catholicisme ont conquis facilement une emprise sur une certaine fraction des idiots instruits contemporains (Moon, etc.) ? Sans faire mention des autistes ou débiles profonds que de telles sectes ne recrutent pas parce qu’il n’y a pas d’intérêt économique dans l’exploitation de ce bétail : on le laisse donc en charge aux pouvoirs publics.

      Nous nous sommes faits américains. Il est normal que nous trouvions ici tous les misérables problèmes des USA, de la drogue à la Mafia, du fast-food à la prolifération des ethnies. Par exemple, l’Italie et l’Espagne, américanisées en surface et même à une assez grande profondeur, ne sont pas mélangées ethniquement. En ce sens, elles restent plus largement européennes (comme l’Algérie est nord-africaine). Nous avons ici les ennuis de l’Amérique sans en avoir la force.

      Il n’est pas sûr que le melting-pot américain fonctionne encore longtemps (par exemple avec les Chicanos qui ont une autre langue). Mais il est tout à fait sûr qu’il ne peut pas un moment fonctionner ici. Parce que c’est aux USA qu’est le centre de la fabrication du mode de vie actuel, le cœur du spectacle qui étend ses pulsations jusqu’à Moscou ou à Pékin ; et qui en tout cas ne peut laisser aucune indépendance à ses sous-traitants locaux (la compréhension de ceci montre malheureusement un assujettissement beaucoup moins superficiel que celui que voudraient détruire ou modérer les critiques habituels de « l’impérialisme »). Ici, nous ne sommes plus rien : des colonisés qui n’ont pas su se révolter, les béni-oui-oui de l’aliénation spectaculaire. Quelle prétention, envisageant la proliférante présence des immigrés de toutes couleurs, retrouvons-nous tout à coup en France, comme si l’on nous volait quelque chose qui serait encore à nous ? Et quoi donc ? Que croyons-nous, ou plutôt que faisons-nous encore semblant de croire ? C’est une fierté pour leurs rares jours de fête, quand les purs esclaves s’indignent que des métèques menacent leur indépendance !

      Le risque d’apartheid ? Il est bien réel. II est plus qu’un risque, il est une fatalité déjà là (avec sa logique des ghettos, des affrontements raciaux, et un jour des bains de sang). Une société qui se décompose entièrement est évidemment moins apte à accueillir sans trop de heurts une grande quantité d’immigrés que pouvait l’être une société cohérente et relativement heureuse. On a déjà fait observer en 1973 cette frappante adéquation entre l’évolution de la technique et l’évolution des mentalités :

      « L’environnement, qui est reconstruit toujours plus hâtivement pour le contrôle répressif et le profit, en même temps devient plus fragile et incite davantage au vandalisme. Le capitalisme à son stade spectaculaire rebâtit tout en toc et produit des incendiaires. Ainsi son décor devient partout inflammable comme un collège de France. »

      Avec la présence des immigrés (qui a déjà servi à certains syndicalistes susceptibles de dénoncer comme « guerres de religions » certaines grèves ouvrières qu’ils n’avaient pu contrôler), on peut être assurés que les pouvoirs existants vont favoriser le développement en grandeur réelle des petites expériences d’affrontements que nous avons vu mises en scène à travers des « terroristes » réels ou faux, ou des supporters d’équipes de football rivales (pas seulement des supporters anglais).

      Mais on comprend bien pourquoi tous les responsables politiques (y compris les leaders du Front national) s’emploient à minimiser la gravité du « problème immigré ». Tout ce qu’ils veulent tous conserver leur interdit de regarder un seul problème en face, et dans son véritable contexte. Les uns feignent de croire que ce n’est qu’une affaire de « bonne volonté antiraciste » à imposer, et les autres qu’il s’agit de faire reconnaître les droits modérés d’une « juste xénophobie ». Et tous collaborent pour considérer cette question comme si elle était la plus brûlante, presque la seule, parmi tous les effrayants problèmes qu’une société ne surmontera pas. Le ghetto du nouvel apartheid spectaculaire (pas la version locale, folklorique, d’Afrique du Sud), il est déjà là, dans la France actuelle : l’immense majorité de la population y est enfermée et abrutie ; et tout se serait passé de même s’il n’y avait pas eu un seul immigré. Qui a décidé de construire Sarcelles et les Minguettes, de détruire Paris ou Lyon ? On ne peut certes pas dire qu’aucun immigré n’a participé à cet infâme travail. Mais ils n’ont fait qu’exécuter strictement les ordres qu’on leur donnait : c’est le malheur habituel du salariat.

      Combien y a-t-il d’étrangers de fait en France ? (Et pas seulement par le statut juridique, la couleur, le faciès.) Il est évident qu’il y en a tellement qu’il faudrait plutôt se demander : combien reste-t-il de Français et où sont-ils ? (Et qu’est-ce qui caractérise maintenant un Français ?) Comment resterait-il, bientôt, de Français ? On sait que la natalité baisse. N’est-ce pas normal ? Les Français ne peuvent plus supporter leurs enfants. Ils les envoient à l’école dès trois ans, et au moins jusqu’à seize, pour apprendre l’analphabétisme. Et avant qu’ils aient trois ans, de plus en plus nombreux sont ceux qui les trouvent « insupportables » et les frappent plus ou moins violemment. Les enfants sont encore aimés en Espagne, en Italie, en Algérie, chez les Gitans. Pas souvent en France à présent. Ni le logement ni la ville ne sont plus faits pour les enfants (d’où la cynique publicité des urbanistes gouvernementaux sur le thème « ouvrir la ville aux enfants »). D’autre part, la contraception est répandue, l’avortement est libre. Presque tous les enfants, aujourd’hui, en France, ont été voulus. Mais non librement ! L’électeur-consommateur ne sait pas ce qu’il veut. Il « choisit » quelque chose qu’il n’aime pas. Sa structure mentale n’a plus cette cohérence de se souvenir qu’il a voulu quelque chose, quand il se retrouve déçu par l’expérience de cette chose même.

      Dans le spectacle, une société de classes a voulu, très systématiquement, éliminer l’histoire. Et maintenant on prétend regretter ce seul résultat particulier de la présence de tant d’immigrés, parce que la France « disparaît » ainsi ? Comique. Elle disparaît pour bien d’autres causes et, plus ou moins rapidement, sur presque tous les terrains.

      Les immigrés ont le plus beau droit pour vivre en France. Ils sont les représentants de la dépossession ; et la dépossession est chez elle en France, tant elle y est majoritaire et presque universelle. Les immigrés ont perdu leur culture et leurs pays, très notoirement, sans pouvoir en trouver d’autres. Et les Français sont dans le même cas, et à peine plus secrètement.

      Avec l’égalisation de toute la planète dans la misère d’un environnement nouveau et d’une intelligence purement mensongère de tout, les Français, qui ont accepté cela sans beaucoup de révolte (sauf en 1968) sont malvenus à dire qu’ils ne se sentent plus chez eux à cause des immigrés ! Ils ont tout lieu de ne plus se sentir chez eux, c’est très vrai. C’est parce qu’il n’y a plus personne d’autre, dans cet horrible nouveau monde de l’aliénation, que des immigrés.

      Il vivra des gens sur la surface de la terre, et ici même, quand la France aura disparu. Le mélange ethnique qui dominera est imprévisible, comme leurs cultures, leurs langues mêmes. On peut affirmer que la question centrale, profondément qualitative, sera celle-ci : ces peuples futurs auront-ils dominé, par une pratique émancipée, la technique présente, qui est globalement celle du simulacre et de la dépossession ? Ou, au contraire, seront-ils dominés par elle d’une manière encore plus hiérarchique et esclavagiste qu’aujourd’hui ? Il faut envisager le pire, et combattre pour le meilleur. La France est assurément regrettable. Mais les regrets sont vains.

      Guy Debord, 1985

      Source : Guy Debord, Œuvres complètes , Gallimard, 2006, p. 1588-1591.

    • Ce texte de Debord est puant d’ambiguïtés et de condescendance. Rien d’étonnant à ce que les xénophobes du Lys noir et d’E&R puisse le reprendre tel quel sans que cela ne leur pose de problème idéologique.

    • à ce jour, le principal reproche que je fais au texte de Debord, c’est d’apparaître tout de même comme cruellement daté, et de relever d’une lecture de la question du racisme au sein de laquelle la blancheur n’est pas une catégorie politique , le racisme n’est pas conçu comme un système de rapports sociaux de domination , bref, l’approche de la question n’y est pas matérialiste pour deux sous.
      Il se trouve que de tels manques théoriques abyssaux caractérisent justement tous les écrits publiés sur Mondialisme et par Y. Coleman à propos du racisme aujourd’hui.

      Que Mondialisme choisisse d’interpréter en compagnie de quelques nazillons ce texte comme « raciste » (même si c’est pour le condamner) tout en s’en tenant lui-même à une semblable misère théorique (dont seuls des blancs peuvent se contenter dans cette affaire) pose à mes yeux un problème autrement plus actuel et urgent que le constat de limites similaires chez un Debord il y a trente ans - limites qui étaient alors aussi celles de l’ensemble de l’antiracisme blanc.

      Que Mondialisme essaie grossièrement de donner de la sorte des gages du sérieux et de la radicalité (se payer Debord, ça en jette encore) de son anti-racisme abstrait, moral et assurément très blanc me paraît digne d’être relevé.

      Les termes en lesquels ces gens tiennent à voir abordée la question sont désormais dépassés. Pour parler en langage marxiste, il y a déjà pas mal d’années que leur critique a commencé de sentir le pourri.

    • D’autant que ceux qui lisent vraiment ce qu’écrit Y.C. depuis 13 ans sur le sujet savent très bien qu’il n’est ni « pro-israélien » ni sioniste (c’est marrant d’ailleurs parce que Lieux communs par exemple considère qu’il serait plutôt pro-Hamas et pro-islamiste !).

    • Donc Y.C. qui n’est pas « blanc », en fait l’est ; et @martin5 qui l’est peut-être, ne l’est pas ! Une chatte n’y retrouverait pas ses petits comme disait ma grand-mère. Et en terme d’abstraction vous vous posez là !

    • @Rubber

      J’ai parlé de la blancheur comme catégorie politique, et de rapports sociaux de domination.

      Que vous le vouliez ou non, vous êtes tout comme moi, Coleman et qui que ce soit pris au sein de ces rapports. Et ni vous ni lui ni moi n’avons le pouvoir de nous en abstraire magiquement.

      L’antiracisme blanc n’est même pas une moitié d’antiracisme. C’est d’abord et surtout un discours de dominant au sein des rapports sociaux de domination de race. En premier lieu, c’est son confortable soliloque que les prises de paroles des racisé-e-s menacent.

      Faites avec, ou pas : c’est à vous de voir ce que vous voulez faire. Personne ne le fera à votre place.

    • @anarchosyndicalisme : on ne tolère pas l’"insulte ad personam" dans vos fils ? Je comprends, ça a l’air bien plus grave que l’argumentum ad personam ou la simple insulte ! Ce qui m’étonne, par contre, c’est qu’en plus du zeste de cuistrerie, on y tolère néanmoins l’anathème, la citation tronquée et la censure à la petite semaine avec la bonne conscience libertaire en sautoir. Manifestement je me suis égaré en venant ici, je change donc de file. Bonne continuation dans votre voie.

  • « Les 250 #migrants des Jardins d’Eole (18e arrondissement de Paris) ont été #évacués dans le #calme »
    http://tempsreel.nouvelobs.com/en-direct/a-chaud/3971-migrants-migrants-jardins-arrondissement-paris-evacues.htm

    Plus de 200 migrants, qui campaient depuis quelques jours aux jardins d’Eole à Paris (18e arrondissement, photo), ont été évacués en bus, dans le calme, vendredi pour des centres d’hébergement de la région parisienne.

    Bon, la propagande ne dit pas qu’une délégation de la mairie de Paris, partis (#PC, #Verts...), #OFPRA, France Terre Asile (#FTDA), #Emmaus sont arrivés sans prévenir (sauf un -1- journaliste) ni laisser aux migrants le temps de décider collectivement (menace implicite d’intervention pour qui n’accepterait pas de partir, #lameilleuredespolicesneportepasluniforme). Pour l’instant Le Monde et Libération n’ont rien publié. Je rassemble ici des infos glanées par mel, tel, sms et twiter

    une vidéo des propos du directeur de l’OFPRA sur place
    https://app.dumptruck.goldenfrog.com/p/vXemI-x05t/20150619_103415.mp4

    Je cite (3’à 5’) : « C’est un engagement de l’OFPRA pour ceux qui sont
    dans une démarche de demande d’asile ou qui vont entrer dans une
    démarche de demande d’asile, l’OFPRA sera là pour les accompagner. Pour tous ceux qui veulent demander l’asile, il y aura des hébergements de prévu. Vos situations personnelles seront étudiées aux centres. C’est la même chose pour ceux qui ne veulent pas demander l’asile. La proposition vaut pour tous, aujourd’hui, maintenant ».

    Puis un migrant (8’50) : « Nous avons besoin de garanties pour que nous ne nous retrouvions pas à la rue comme la dernière fois ».

    La proposition : environ 200 places dans 6 centres (5 à Paris et un à
    Pantin) gérés par Emmaüs, le CASP et la MISMA (à confirmer pour le
    dernier). 24h sur 24, avec nourriture et accompagnement dans les
    démarches le temps de la procédure.

    Le hic : les délégations sont arrivées sans prévenir, genre « opération
    commando », donc sans laisser le temps aux migrants de s’organiser pour prendre une décision collective et réfléchie.

    La presse ne dit pas non plus que la #police en uniforme était partout dans le quartier avant de bloquer l’accès aux jardins.

    Une info reçue par mel

    Un migrant qui est parti en bus ce matin vers les centres proposés par
    la mairie de Paris est revenu. Il témoigne : il dit qu’ils sont arrivés
    à Vincennes (centre de rétention ou centre d’hébergement Emmaus à côté,ce n’est pas clair), qu’on leur a retiré leur téléphone portable, qu’ils ont vu des chiens et des barbelés et qu’une centaine d’entre eux s’est enfuie. Quelques uns sont à Stalingrad.

    un suivi de cette matinée, avec #photos (dont je sais pas mettre un choix ici...)
    https://twitter.com/RafAvelo

    La Ville de Paris est en train de faire nettoyer le jardin, c’est à dire de piquer et détruire tout ce qui a été laissé sur place (matelas, couvertures, fringues, etc.)

    Une partie des migrants revenus de ce voyage #humanitaire et d’autres qui ne l’avaient pas effectué se retrouvent à Stalingrad avec des personnes #solidaires. Une #assemblée doit avoir lieu sous peu à la Rotonde Stalingrad, merci de prévenir autour de vous.

    • Espérant avoir amélioré son scénario la gauche de gvt promet à nouveau une série d’évacuations
      http://france3-regions.francetvinfo.fr/paris-ile-de-france/2015/06/19/200-migrants-qui-campaient-dans-le-jardin-d-eole-ont-et

      Quelque 150 autres migrants vivent dans un autre #campement à Paris, dans le quartier de la gare d’Austerlitz. « Ils devraient aussi faire l’objet d’une offre d’#hébergement dans les jours qui viennent », a indiqué une source proche du dossier pour qui « le problème est loin d’être terminé : des migrants arrivent tous les jours de Calais ».

    • Via @paris luttes info
      https://paris-luttes.info/l-appel-de-la-chapelle-suivi-de-la-3456

      21h10 : Fin de l’occupation face à la pression policière les occupants sont sortis du gymnases sans violence, les soutiens partent en cortège avenue Jean-Jaurès.
      MàJ vendredi 19 juin à 20 h 30 : 12 nouveaux fourgons de CRS viennent d’arriver.
      20h15 : les gendarmes tentent de pousser les soutiens rassemblés devant le gymnase. De nombreuses personnes à l’intérieur.
      20 h : arrivée de plusieurs camions de gardes mobiles. Besoin de soutien.
      19h20 : #occupation du gymnase Jean-Jaurès au 96 avenue Jean Jaurès, M° Laumière - suite à l’expulsion du jardin d’Éole

    • À 18h, Le Monde titrait lui aussi, à la rubrique immigration et diversité, sur l’évacuation calme (un reste de force « tranquille » ?) sans détails aucun sur ce qui se passe pour les réfugiés qui ont accepté l’hébergement (dont certains sont tout de suite repartis) ni mise à jour sur l’occupation qui a suivi la descente d’humanitaires, de technocrates de la Ville, de responsables politiques (PCF et Verts aux avant postes) et de policiers.
      http://www.lemonde.fr/immigration-et-diversite/article/2015/06/19/a-paris-une-evacuation-dans-le-calme-pour-les-200-migrants-du-jardin-d-eole_

      Dans un communiqué, le ministre de l’intérieur et la maire de Paris se sont félicités que « cette opération humanitaire » se soit « déroulée dans d’excellentes conditions ». En milieu d’après-midi, le périmètre du jardin d’Eole était quadrillé par les forces de l’ordre afin que les services municipaux puissent #nettoyer les lieux, occupés depuis une semaine par les migrants.

      À 18h30, Ration ajoute son couinement au happy end étatique : A Paris, une évacuation des migrants sans police (sic) et avec un logement (sic).
      http://www.liberation.fr/societe/2015/06/19/a-paris-une-evacuation-des-migrants-sans-police-et-avec-un-logement_13330

    • Jardins d’Éole (suite) : « T’as pas de papiers, tu bouffes pas »
      https://lignesdeforce.wordpress.com/2015/06/20/jardins-deole-suite-tas-pas-de-papiers-tu-bouffes-pas

      Témoignage (anonymisé par mes soins) d’une militante qui a participé à la lutte de soutien aux réfugié(e)s depuis son origine.

      Hier soir, plusieurs dizaines de migrants (entre 50 et 100) sont retournés aux jardins d’Éole. Parmi eux des gens qui n’avaient pu ou n’avaient voulu monter dans les bus (un jeune homme par exemple m’a dit que lui il n’avait pas eu confiance). D’autres qui ont été emmenés à Vincennes dans le bâtiment du centre de rétention transformé en centre d’hébergement d’urgence et qui affolés par les flics, les chiens, les barbelés et le fait qu’on leur aie confisqué leur portable ont préféré partir (eux ils disent s’enfuir). D’autres encore qui même si ils dormaient ailleurs avaient pris l’habitude de venir là au jardin pour y trouver un peu de chaleur humaine ou de quoi manger sans être dans un rapport de charité mais de #partage.

    • Depuis l’évacuation d’Éole, mel.

      Ce soir la rage seulement, triste et désespérée. L’espoir seulement qu’elle fera des vagues.

      Aujourd’hui, vendredi 19 juin, la mairie, l’Ofpra (dont le directeur s’est déplacé !) acompagné par des associations (Emmaüs, France Terre d’Asile) et des forces de gauche (élus et militants du PCF, PG et EELV) sont venus sur le campement de migrantEs dans le 18è au Jardin d’Eole. Derrière eux et elles, des cars pour embarquer les migrantEs. Et derrière ces cars, ceinturant le quartier, des dispositifs policiers prêts à intervenir. Derrière encore, les camions de nettoyage pour faire disparaître toute mémoire de ce campement où une solidarité incroyable s’était organisée depuis une semaine.

      Le marché proposé aux migrantEs est un ultimatum : vous acceptez des hébergements et un suivi juridique à nos conditions ou on vous expulse. Tout délai est refusé aux migrantEs, pas même quelques heures pour réfléchir, se réunir, discuter, s’informer auprès d’autres sources, imposer aux moins certaines conditions.
      Derrière la carotte pour ces morts [?] d’asile - un toît ne serait-ce que pour quelques nuits, un espoir, aussi vague soit-il, de régularisation - le bâton de la police.
      Dormez braves gens, le pouvoir s’occupe des migrantEs. Adoubé par des bonnes consciences associatives et politiques.

      Poser des questions formule parfois déjà les réponses :
      – 220 places d’hébergement, débloquées soudain : alors que valaient les arguments qui expliquaient que ce n’était pas possible auparavant ?
      – Si, comme s’est engagée la marie, il ne s’agit pas d’hébergements d’urgence pour quelques nuits, qu’est-ce qui explique qu’on ne pouvait laisser le temps aux migrantEs de se concerter, d’attendre le lendemain voire même quelques heures pour donner leur réponse ? Après des mois où on les a laisséEs à la rue.
      – Quid des migrantEs qui n’étaient pas sur le campement au moment de cette opération ?

      Nous avons déjà montré qu’il existait, dans le quartier de La Chapelle, des bâtiments vides depuis des années pouvant héberger bien plus de 200 migrantEs. Ainsi l’ancienne caserne de pompiers occuppée brièvement qui fait plus de 5000 m². Nous tenons aussi à disposition de la mairie de Paris plusieurs immeubles vides qui lui appartiennent : des « irresponsables » en occuperont un des ces jours, avec des migrantEs, avec des sans-papiers ou des sans-abris.

      Disons-le simplement : c’est parce que les migrantEs ont décidé de se battre et réussi ainsi à faire de leurs questions de survie une question politique, parce que des centaines d’habitantEs du 18è puis de toute la région parisienne ainsi que des militantEs ont lutté à leur côté, que ce qui n’était semble-t-il pas possible, soudain, l’est devenu. Qui, alors, a instrumentalisé les migrantEs ? Les autorités ou ceux et celles qui ont lutté à leur côté ? Qui s’est soucié de leur sort ? Les autorités les expulsant de lieu en lieu ou ceux et celles qui se sont battus pour ne pas les laisser isoléEs chaque soir ?

      Mais disons-le aussi : cette « solution » n’est pas pour autant une victoire pour les migrantEs. Elle n’est d’ailleurs aucunement inspirée par la reconnaissance de leurs droits sans parler de leur humanité. Simples objets de calculs politiciens.

      Dès l’opération terminée plusieurs dizaines de migrantEs du campement étaient déjà à la rue. Après la tentative avortée d’occuper, pour une nuit, un gymnase, des solutions individuelles ont été trouvées, via la solidarité pour 32 d’entre eux et elles. Cette solution trouvée à 22H30, il suffisait de repasser près du Jardin d’Eole occupé par la police pour retomber sur une cinquantaine de migrantEs déjà revenus du lieu d’hébergement où ils avaient été emmenés juste à côté du... centre de rétention de Vincennes. Certains, revenus d’autres centres mais y retournant pour la nuit racontent que leur portable leur a été pris dans les cars.
      Déjà près de cent migrantEs de La Chapelle sont déjà à nouveau à la rue. Combien dans une semaine, combien dans quinze jours ?
      Et les migrantEs d’Austerlitz, de Gare de Lyon, de Belleville ? De Rennes, de Calais ? Les expulséEs de La Chapelle disperséEs dans des centres de la région parisienne ? Les migrantEs de Vintimille ?
      Et touTEs les sans-papiers, ces migrantEs de longue durée et sans droits ?

      Car l’objectif de cette opération n’était pas de trouver une solution pour les migrantEs. Par des moyens plus hypocrites elle répond à la même logique que les expulsions policières et violentes du square St Bernard et de la Halle Pajol de la semaine passée : briser le regroupement des migrantEs, leur visibilité publique, leur capacité de #lutte pour leurs droits et la #solidarité qui s’étendait.
      Quand les migrantEs, comme les sans-papiers, se rebellent et se montrent ils posent une question hérétique pour l’ordre national : celui des frontières. Et parce que cet ordre national est aussi de plus en plus injuste et inégal il peut se mettre à résonner en colère et en solidarité avec toute une partie de la société. C’est la signification globale de La Chapelle, celle d’un quartier, encore, populaire. C’est pour cela que leur visibilité est inacceptable pour cet ordre. C’est pour cela que cet ordre tremble car on ne pourra résoudre définitivement cette question sans le faire tomber.

      Soyons honnête et cela fait notre rage impuissante ce soir : l’opération a réussi. Le collectif de migrantEs qui se construisait ces deux semaines a été brisé. Ce soir nous étions impuissantEs face aux dizaines de migrantEs revenuEs à leur point de départ, exténuéEs, isoléEs, humiliéEs encore, à la rue...
      Et notre rage est d’autant plus profonde que des partis qui se disent à gauche du PS ont joué les supplétifs de cette opération. La veille, ces partis s’étaient réunis pour affirmer qu’ils étaient favorables à l’occupation d’un lieu collectif et pérenne par les migrantEs et pour planifier une nouvelle manifestation. Mais ils se préparaient à participer à l’opération du lendemain. Nous comprenons mieux pourquoi ils n’avaient pas invité les migrantEs. Nous avons honte pour eux. Nous nous en remettrons. Eux...

      Alors ? Difficile, ce soir, de garder à l’esprit que l’expérience de ces quinze jours de lutte produira des effets. Est-ce ailleurs que dans ce quartier que la dynamique va permettre de redonner une solution pour les migrantEs ici ? Les migrantEs dispersés vont-ils pouvoir se regrouper pour que le collectif se relance, sous une forme ou une autre, condition incontournable pour donner un sens au soutien ?

      Quoi qu’il en soit remercions les migrantEs. Ils et elles ont suscité une dynamique qui avait tendance à se perdre dans notre quartier. Et permis de faire exemple. N’en doutons pas cette vague fera des petits.
      Ce qu’a dit cette expérience et ce qui l’a inspirée c’est que dans notre quartier, comme ailleurs, les migrantEs ne sont pas des victimes à qui on tend simplement la main, ce sont des frères et soeurs de lutte. Des égaux, des égales.
      Cette lutte n’a pas commencé hier, elle ne s’arrête pas ce soir et continue demain.

      Hier notre rage était de solidarité. Ce soir elle est de défaite. Nous croyons qu’elle fera des vagues. Travaillons-y.

      Denis Godard, 20 juin 2015 à 4H00.

    • Après l’évacuation des jardins d’Éole et l’expulsion du gymnase Laumière, des réfugiés se sont à nouveau regroupés, les uns sur l’esplanade Pajol devant la bibliothèque Vaclav Havel, d’autres square de La Chapelle.

      Le soutien sur place a besoin d’être renforcé, n’hésitez pas à passer.

  • #Féministe. Le prix à payer. : A contrario
    http://www.acontrario.net/2015/04/04/feministe-le-prix-a-payer

    Être féministe, c’est aussi l’assurance de passer pour une hystérique, une conne, une pouffiasse, une mal baisée, une emmerdeuse, une fille qui n’a pas d’humour, une mauvaise mère, une mauvaise épouse, une mauvaise travailleuse, une personne « pas corpo », une femme qui lutte contre son propre camp, une empêcheuse de régner en rond, quelqu’un qui ne « comprend pas les enjeux », qui est « dans l’émotion », qui « devrait arrêter », qui « exagère », qui « voit le mal partout », qui « veut se rendre intéressante », qui « cherche la merde », qui a « mal lu », qui mène « une chasse aux sorcières« .

  • PRÊCHE TRAGIQUE À “CHARLIE HEBDO” : 12 MORTS. Pour qui travaillent les assassins ? | Lignes de force
    https://lignesdeforce.wordpress.com/2015/01/07/preche-tragique-a-charlie-hebdo-12-morts-pour-qui-travaille

    Les assassins fournissent à l’État une incarnation presque caricaturale du terrorisme. Leur geste entraîne immédiatement la réactivation de mesures de type Vigipirate, mais ce qui est plus grave, il fournit un argument facile pour justifier le récent renforcement des lois dites « antiterroristes », et le suivant, qui ne saurait tarder.

    Ce faisant, les assassins renforcent l’État et nuisent à toutes les forces de contestation que les textes « antiterroristes » permettent de surveiller et de réprimer. Ils rendent plus difficile la critique du système. On peut parier qu’ils s’en moquent

  • http://quartierslibres.wordpress.com/2015/01/07/ca-faisait-longtemps-que-charlie-hebdo-ne-faisait-plus-ri
    " Les analyses biaisées servant de propagande aux pires réactionnaires, les appels à l’ordre républicain, à l’unité nationale, à la laïcité, à la liberté d’expression, à la démocratie parlementaire comme rempart face à la barbarie de l’ennemi intérieur nous tombent dessus comme une déferlante. Dans ce contexte la ritournelle sur « l’angélisme » dont la « gauche coupable » a fait preuve envers l’immigration et les Musulman.e.s risque de faire basculer bien des personnes raisonnables dans le camp de la haine de l’autre.

    La population vivant en France se retrouve coincée dans ce contexte de crise économique entre l’enclume néolibérale qui ne donne pas de solution autre qu’individuelle et le marteau réactionnaire qui met les origines culturelles ou biologiques des classes populaires en compétition. La seule chose à faire est de tenir la ligne qui permette de nous sortir de ce piège : se battre collectivement pour la justice économique et sociale. Pris entre le marteau et l’enclume nous devons stopper le forgeron. Dans cette période sombre nous devons nous inspirer de ce qui se passe ailleurs dans le monde comme au Kurdistan coincé entre l’impérialisme occidental et les réactionnaires de Daesh. Ici comme ailleurs, nous avons la possibilité de créer les conditions de notre libération."

  • Oh Gosh, le magnifique Claude Guillon quitte SPIP pour deux blogs Wordpress après des années d’amitiés. :(

    Le blog général :
    http://lignesdeforce.wordpress.com

    Le blog d’historien :
    https://unsansculotte.wordpress.com

    Le pire, c’est qu’il a vidé tout l’ancien site, en mettant à chaque article un message et un lien vers le nouveau site. Mais vers l’accueil du nouveau site, même pas vers le bon article.

    Quelqu’un lui demande pourquoi ? (Je trouve ça bien de savoir pourquoi les gens changent, si des utilisateurs de longue date s’en vont.)

    #SPIP #Wordpress #CMS #Claude_Guillon cc @spip

    • Je pense que la réponse est simple : il a changé de webmestre. Le nouveau ne maîtrisant que WP n’a trouvé d’autre solution que celle que tu décris. A mon avis il rend un mauvais service à son client côté moteurs de recherche et visibilité. Mais je ne fais que deviner ...

    • Cette histoire (de crash et de bidouilles pour s’en sortir) me conforte dans l’idée qu’avoir une version « pur html » ou « pur texte » d’un site est quelque chose d’indispensable.

      #archivage_militant

    • Une fois le blogue créé, le plus logique était de le remplir par transfert du site le plus rapidement possible (j’y ai consacré presque deux mois de travail).

      Enfin, la pérennité de l’ancien site était tout sauf garantie, tandis que la position de mon actuel hébergeur (des millions de blogues) est une relative garantie. J’en profite pour préciser que l’hébergement et les « modèles » de blogues que j’ai choisis sont gratuits. Je paye cependant une somme annuelle pour éviter que des publicités, aléatoires et intempestives, s’affichent sur les pages des blogues (ne me remerciez pas, c’est tout naturel !).

      J’ai vu passer (la position du surfeur n’est pas idéale pour la lecture) sous le clavier d’un internaute une remarque d’étonnement mâtiné d’humour sur le fait que je « quittais » Spip, le logiciel gérant mon site, après tant d’années d’amicales relations…

      Je n’ignore pas que pendant plusieurs mois (par groupes de douze ?) la fréquentation de ce blogue sera loin d’atteindre celle du site. Beaucoup d’internautes rechignent en effet à utiliser les liens sur lesquels ils/elles tombent. Il faudra beaucoup de temps pour que tous les liens pointant vers l’ancien site soient corrigés pour arriver ici, d’autant qu’ils pointent vers un article précis.

      Je lui aurais bien proposé un stage particulier de plusieurs mois pour que Claude Guillon ne perde pas son temps et qu’au lieu de recopier des liens bêtement d’un site à l’autre et perde ses visiteurs, il apprenne ce qu’est un logiciel libre, une communauté du web, un système wordpress, un site gratuit qu’il faut payer pour ne pas avoir de pub, une surveillance des internautes et tout ce qui va avec le nouveau pack, tout comme ce que cela implique socialement et politiquement. Tout cela je le mets sur le dos de l’#analphabétisme_numérique et pas d’un problème de recopie de textes, html ou je ne sais quoi technique derrière lequel se cacher, plus de 3 mois ??? sauf mon respect c’est n’importe quoi.
      Je m’en fous qu’on quitte SPIP ou pas, là n’est pas la question, l’exigence est qu’il faut savoir aujourd’hui pourquoi on utilise tel outil électronique et quels en sont les conséquences. C’est le fait que Claude Guillon ignore cela qui me chagrine, voire me mets presque en colère. De mon point de vue, ce serait comme si on pouvait encore ignorer le changement climatique, c’est faire preuve d’ignorance, c’est triste.

    • ben décidement, je ne comprends pas non plus ton tag @biggrizzly … car sortir les couteaux , c’est une phrase féministe de Christiane Rochefort et là je vois pas vraiment le rapport ??

    • @touti #autidacte n’était pas très gentil pour notre webmestre, mais je ne pouvais pas m’empêcher de sortir ce néologisme portmanteau (mot-valise en fr) après avoir lu l’info suivante :

      http://www.heise.de/ct/artikel/Perfektionisten-mit-Spezialbegabung-1913822.html

      Perfektionisten mit Spezialbegabung
      Softwareunternehmen rekrutieren Autisten als Fachkräfte

      Es sind wichtige Schritte hin zu mehr Offenheit im Umgang mit autistischen Menschen und ihren Fähigkeiten, wenn Unternehmen wie die SAP AG damit beginnen, Autisten in ihren Teams zu beschäftigen. Wer ihre Detailgenauigkeit und hohe Konzentration für IT-Aufgaben nutzen möchte, muss sich allerdings auf eine neue Art des Miteinanders am Arbeitsplatz einstellen.

      Er ist einsilbig, hingebungsvoll in die Dinge auf seinem Bildschirm vertieft, meidet den Kollegenplausch und schaut irritiert auf, wenn er angesprochen wird. Ein Typus, der im IT-Bereich keine Seltenheit ist, wie Bernd Herwig schmunzelnd berichtet. Herwig ist leitender IT-Projektmanager bei Auticon, einem Berliner Start-up mit Schwerpunkt Softwaretesting. Auch auf seine Mitarbeiter passt die obige Beschreibung. Es handelt sich ausschließlich um Menschen aus dem Autismus-Spektrum, genauer um Personen mit Asperger-Syndrom – einer leichteren Form des Autismus. Alle haben ein ausgeprägtes Interesse an Informationstechnik.

      En tant que nerds/bidoulleurs on est tous un peu comme ca - pas vrai ?