La proposition politique des gangs de Los Angeles

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  • Les bénéfices objectifs de la légalisation du cannabis
    http://www.lemonde.fr/sante/article/2014/12/19/les-benefices-objectifs-de-la-legalisation-du-cannabis_4543681_1651302.html

    A 8,40 euros le gramme, avec une taxation au même niveau que le tabac (80 %), cela permettrait d’enregistrer des « #recettes_fiscales significatives » (1,3 milliard par an) et une réduction drastique des dépenses publiques de 523 millions (- 92 %) grâce à la disparition des frais de justice et de police, ainsi que d’éviter des dépenses de santé supplémentaires. L’impact budgétaire total serait de 1,8 milliard d’euros.

    A prix inchangé, le nombre d’usagers quotidiens augmenterait de plus de 47 %, à 812 000, et les recettes s’élèveraient à 1,6 milliard, car le #marché noir disparaîtrait. L’impact global serait de 2,1 milliards.

    Les auteurs estiment que 13 000 #emplois seraient créés, hors ceux liés à la production.

    ... mais il semble pas qu’il soit question dans cette étude de #Terra_nova de l’impact de la destruction des nombreux emplois informels générés par ce commerce, ni de la perte nette de #revenu qui s’ensuivrait (une note du Monde : Reste cependant la question du devenir du marché noir alors que quelque 100 000 individus tirent un revenu du cannabis). Les économies de frais de justice et de police invoquées restent hypothétiques tant que la reconversion des actifs de cette #économie_informelle n’a pas eu lieu, tant que l’on ne sait pas où et comment seraient remplacés les revenus manquants.
    Cette activité marchande contribue actuellement au maintien de l’ordre dans nombre de quartiers, nos modernisateurs socialistes paraissent ne pas en tenir compte. Les recettes fiscales supplémentaires escomptées pourraient bien servir à une énième modernisation de la #police.

    • L’argument de la paix dans les cités par l’économie informelle me fait un peu frémir et ce pour deux points. Le premier, je me réfère à l’exemple marseillais, le « laisser faire » engendre des groupes plus que formels qui tentent de croitre et d’élargir leur territoire sur celui de groupes concurrents.
      Le deuxième point est que le laisser faire est l’acception des inégalités et discriminations de toute une population au bénéfice d’une ultra minorité.
      Cette théorie évidement ne parle pas des aspirations de la population concernée puisque de toute manière elle ne les interroge pas.
      Elle oublie aussi que le problème est peut etre moins économique que politique.

      La proposition politique des gangs de Los Angeles
      http://www.multitudes.net/La-proposition-politique-des-gangs

    • Les accidents du travail font 500 morts par an en France (et encore ce chiffre ne doit il pas inclure tous les accidents de trajets liés au travail, et bien d’autre effets mortels du travail). Que des dealers s’entretuent ne nuit guère à la paix sociale. En général, ces commerçants sont, comme les autres, soucieux de faire leurs affaires et donc de disposer de zones de chalandises suffisamment calmes. Cette paix là est obtenue par des modalités de violence effectivement différentes de celles qui règnent dans les zones commerciales standards, vidéoprotégées, fliquées, vigilées.

      La proposition politique des gangs de L.A est restée lettre morte. Une guerre entre pauvres en vue d’un modèle d’enrichissement est préférée à toute autre organisation collective.

      Je crois pas avoir théorisé le laisser faire. Ce sont les experts de Terra nova qui ne prévoient rien pour les 100 000 (?) personnes qui perdraient leur emploi (de merde).
      En revanche, je reste persuadé que la distinction économie/politique obscurcit les choses : l’économie est une politique, la politique du capital.