• Un guide touristique et militant politique chassé de sa Jérusalem natale | Agence Media Palestine
    18 December 2014
    http://www.agencemediapalestine.fr/blog/2014/12/18/un-guide-touristique-et-militant-politique-chasse-de-sa-jerusal

    (...) Il y a un volet politique dans les visites guidées de Jérusalem effectuées par Daoud al-Ghoul . Ce dernier, âgé de 31 ans, lorsqu’il parcourt la Vieille Ville, emmène les visiteurs rencontrer des résidants dont l’eau a été coupée par la municipalité d’arrondissement contrôlée par Israël ou des gens qui ont été battus ou arrêtés par des soldats. Les Palestiniens que ses invités rencontrent, luttent pour maintenir une communauté vivante et forte, en dépit de la volonté des colons israéliens et des autorités de les éliminer complètement de leur ville natale.

    Les visites guidées d’al-Ghoul vont devoir cesser pour quelques mois.

    Au début de décembre, il a, comme d’autres militants – Majd Darwish, Saleh Dirbas, Akram Shurafah et Faris Abu Ghanam – reçu une ordonnance d’expulsion qui leur interdit d’entrer à Jérusalem et de rentrer chez eux jusqu’au 30 avril de l’année prochaine. On n’a donné à ces hommes aucun motif pour cette interdiction.

    Tous les cinq sont nés à Jérusalem et ont déjà été emprisonnés par Israël. Le 9 décembre – six jours après la publication des ordonnances d’expulsion – al-Ghoul a reçu une deuxième ordonnance de déportation, de la part d’un tribunal militaire de Cisjordanie occupée, cette fois.

    Cette deuxième ordonnance l’exclut de la Cisjordanie dans sa totalité.

    Al-Ghoul est un jeune coordinateur des Comités de travail sur la santé, une organisation palestinienne qui fournit des services médicaux.

    Ces ordonnances le mettent dans une position très délicate : s’il quitte la Palestine, il n’a pas de garantie que les autorités israélienne le laissent rentrer. S’il reste en place, il risque d’être emprisonné de nouveau.

    Un défi

    S’adressant à Electronic Intifada, il a lancé une sorte de défi. « Nous ne cèderons pas » a-t-il dit. « Nous n’avons pas peur. Nous combattons pour notre avenir et nous n’avons rien à perdre. Nous refusons cette décision. C’est notre patrie. Il est de notre droit fondamental de vivre dans nos maisons à Jérusalem ».

    Les ordonnances militaires israéliennes violent le droit international. La Quatrième Convention de Genève de 1949 interdit à une puissance occupante de déporter les gens qui sont sous occupation.(...)