Actualité en direct et en vidéo, Météo Paris, Horoscope, Programme TV

http://www.leparisien.fr

  • « Je vois trop de monde dehors en mode vacances » : la semaine de Mickaël, gendarme du Centre-Val de Loire
    https://www.marianne.net/societe/je-vois-trop-de-monde-dehors-en-mode-vacances-la-semaine-de-mickael-gendar

    [samedi 21 mars] L’après-midi, je suis tombé des nues lorsqu’un collègue de la brigade a proposé que l’on fasse un apéro avec les familles dans la cour. Je lui explique, un peu énervé, que c’est inconscient, mais la moitié de mes collègues n’y voyaient pas d’inconvénient... A mon sens, on se doit d’être irréprochable. Ça a créé une petite cassure dans l’ambiance de la brigade.

    Coronavirus : 1600 euros d’amende pour un barbecue organisé dans l’Oise - Le Parisien
    http://www.leparisien.fr/faits-divers/coronavirus-1600-euros-d-amende-pour-un-barbecue-organise-dans-l-oise-19-

    L’Oise est l’un des départements français les plus touchés par l’épidémie de coronavirus. Cela n’a pas empêché une douzaine de personnes d’organiser mercredi [18 mars] un barbecue sur les hauteurs du village, qui se trouve à proximité de Creil. Et ce, malgré les mesures de confinement qui interdisent les attroupements et imposent à chacun de rester chez soi, sauf pour des motifs impératifs très précis.
    La police municipale est intervenue sur les lieux. Devant le manque de coopération des imprudents -des habitants du bassin creillois voisin, selon le maire de Laigneville- elle a appelé la gendarmerie en renfort. Bilan : de nombreuses amendes délivrées, pour un montant global de 1600 euros. « Ca fait cher le barbecue... mais on ne joue pas à la roulette russe sanitaire », réagit le maire (SE) Christophe Dietrich.

    #la_paille_la_poutre ? #roulette_russe_sanitaire

  • La policière, l’attestation, et « les gens comme ça » - Libération
    https://www.liberation.fr/debats/2020/03/30/la-policiere-l-attestation-et-les-gens-comme-ca_1783580

    Par naïveté sans doute, et parce que je considérais la démarche légitime, je suis saisie par l’absence absolue de discussion possible, la condescendance méprisante envers les patients. Le verdict est évidemment sans appel, rien à faire, « Je fais mon travail ». Je suis tellement sidérée par cette phrase que j’ai un mouvement de recul, je demande par la même occasion à l’agent de bien vouloir respecter la distance de sécurité, et également de me parler correctement. J’aurais dû m’y attendre, elle me répond : « C’est à vous de me parler correctement. » Je me résigne, mais avant de partir, je lui demande son RIO, elle dit d’abord, « bien sûr vous pouvez l’avoir ! » puis se ravise « et puis non, vous me parlez tellement mal, je ne vous le donnerai pas ! »

    Elle ne m’a pas touchée, elle ne m’a pas insultée, mais il y a une telle violence dans son attitude, dans son refus, dans son autorité injuste, que je finis par m’adresser à l’un des deux agents qui l’accompagnent, et qui reste silencieux, « Comment pouvez-vous laisser faire cela ? » Il ignore ma question. Je repars avec mon patient.

  • TECHNOLOGIES DE SURVEILLANCE DANS LE MONDE

    Coronavirus : exemples d’utilisations des technologies de surveillance numérique et de l’Intelligence artificielle dans le monde

    En France : « Des professeurs en réanimation et médecine intensive de la France entière leur demandent de participer à l’étude de recherche clinique en cours (...) Concrètement, les essais se déroulent de la façon suivante : le patient, volontaire pour participer aux essais cliniques, ne choisit pas son traitement, le médecin non plus. C’est un logiciel qui a intégré auparavant différents critères qui désigne tel ou tel traitement »
https://www.ouest-france.fr/sante/virus/coronavirus/coronavirus-participez-la-recherche-clinique-lancent-des-medecins-67932
 


    Au niveau mondial, comme l’explique le Figaro, c’est cette solution technologique et numérique qui est mise en avant :
« C’est du côté de la technologie qu’arrivent les premiers outils efficaces contre le Covid-19 (...) Du Safe Path du MIT, au Digital Passport de l’Imperial College en passant par l’application développée par Oxford pour le gouvernement britannique ou celle conçue en Italie par le Centro medico Sant’Angelo de Milan, ces applications poursuivent des objectifs communs : suivre les déplacements des personnes testées positives et punir celles qui ne respectent pas le confinement (...) On comprend que ces boucliers digitaux seront peut-être la condition même de la fin du confinement.
(...) Des questions cruciales n’en restent pas moins posées : les personnes qui refuseraient de télécharger le « passeport digital » se verront-elles refuser le droit de sortir ? L’immunité collective sera-t-elle acquise si tout le monde ne le télécharge pas ? Et si cet outil technologique doit être considéré comme un médicament, saura-t-on le supprimer de nos téléphones quand on sera sorti de l’état d’urgence ? » 
https://www.lefigaro.fr/international/italie-contre-le-coronavirus-l-utilisation-massive-de-la-geolocalisation-20
 


    En Russie ce sont les caméras à reconnaissance faciales qui reconnaissent les personnes non-confinées : « La puissance du système repose sur un maillage très serré. Pas un couloir de métro, pas une rue n’échappe aujourd’hui aux 170 000 caméras déployées peu à peu depuis une décennie au nom de l’ordre public. Quelque 100 000 d’entre elles sont reliées à l’intelligence artificielle capable d’identifier les personnes filmées et les 70 000 restantes doivent suivre sous peu. La police de Moscou a dit avoir identifié depuis février près de 200 personnes ayant enfreint leur quarantaine, grâce à cette surveillance (...) Son dispositif, qui est aussi exporté en Chine, premier marché mondial, et en Amérique latine, est même capable d’identifier les personnes par leur seule silhouette dans 80 % des cas ».
https://www.ouest-france.fr/europe/russie/coronavirus-100-000-cameras-surveillent-les-confines-moscou-et-tous-les

    En Chine : « un système développé par le géant chinois de l’internet Baidu contrôle les passagers de la gare Qinghe via des technologies de reconnaissance faciale et des capteurs infrarouge, photographiant automatiquement chaque visage. Si la température d’un corps dépasse 37,3 degrés, l’alarme stridente se déclenche, entraînant un second contrôle (manuel) » (...) L’expert chinois de la reconnaissance faciale, Megvii, a aussi développé en urgence un système similaire, expérimenté dans une station de métro à Pékin. Selon lui, l’équipe a optimisé ses modèles « pour détecter efficacement les températures corporelles même quand seul le front est à découvert ». 
http://www.leparisien.fr/international/comment-la-chine-utilise-la-reconnaissance-faciale-pour-traquer-les-malad

    En Chine : « un algorithme évalue si la personne est allée dans une zone à risque ou a été en contact avec des contaminés, et cela détermine si elle a le droit de se déplacer ».
https://www.franceinter.fr/coronavirus-le-tracage-numerique-prochaine-etape-de-l-urgence-sanitaire-
 


    « En Corée du sud, Chine et Taïwan, les données proviennent des "appli", plus précises avec la localisation par GPS, et elles ont été utilisées massivement pour contrôler les déplacements de population, et dans de nombreux cas arrivant même à des identifications personnelles »
https://www.elconfidencial.com/tecnologia/2020-03-23/coronavirus-moviles-telecomunicaciones-antenas-covid19_2508268

    Taïwan « Le gouvernement taïwanais utilise des smartphones pour surveiller les personnes en quarantaine. Celles-ci reçoivent un message d’avertissement si elles ne respectent pas leur confinement ».
https://www.franceinter.fr/coronavirus-le-tracage-numerique-prochaine-etape-de-l-urgence-sanitaire-

    « Singapour a mis en place ce dispositif de détection des cas suspects et d’identification de l’entourage de chaque patient, via le bornage téléphonique, le contrôle des terminaux bancaires, etc. La mise en quarantaine est immédiate et vérifiée par géolocalisation trois fois par jour. Des cartes interactives sont même mises en ligne par les autorités qui géolocalisent chaque nouveau cas à la rue près, de façon à ce que chacun sache s’il a pu se trouver à proximité d’un cas détecté. Toutes les données sauf l’identité sont affichées ». 
https://www.decision-sante.com/actualites/breve/2020/03/25/geolocalisation-des-personnes-contaminees-faut-il-en-avoir-peur-_293

    « L’âge et le sexe sont précisés, de façon à ce que chacun sache s’il a pu se trouver à proximité d’un cas détecté ». 
https://www.franceinter.fr/coronavirus-le-tracage-numerique-prochaine-etape-de-l-urgence-sanitaire-
 


    En Corée du Sud, les terminaux bancaires sont aussi utilisés. 
https://www.franceinter.fr/coronavirus-le-tracage-numerique-prochaine-etape-de-l-urgence-sanitaire-
 


    En Israël, « l’analyse des données numériques et des conversations par l’intelligence artificielle pour tracer les contacts, déplacements et activités des suspects » (« Israel approves mass surveillance to fight coronavirus », https://www.ynetnews.com , 17/03/20 cité par Pièces et Main d’oeuvre « Leur virus, nos mort, op.cit)
 


    Mieux ou pire, au choix, en Pologne : « le pays a lancé une application permettant de géolocaliser les personnes rentrant de l’étranger et sommées d’observer une quarantaine.
Drones, géolocalisation, reconnaissance faciale : l’arsenal technologique mis en place par la Chine pour contrer l’avancée du nouveau coronavirus fait des émules. Les télécoms italiens travaillent avec le gouvernement pour détecter les mouvements des personnes infectées. La police de Paris utilise des engins sans pilote pour surveiller les zones interdites d’accès. Et la Pologne propose aux personnes en quarantaine d’installer une application de reconnaissance faciale pour vérifier qu’elles ne quittent pas leur domicile.
    
Le gouvernement polonais invite ainsi les personnes qui reviennent de l’étranger, et dont les données et le numéro de téléphone sont conservés dans une base de données spéciale, à installer une application mobile appelée "La quarantaine à domicile". Cette dernière utilise les technologies de la géolocalisation et de la reconnaissance faciale pour s’assurer du respect du confinement.
A l’installation de l’application, la personne en quarantaine devra se prendre en photo, qui servira de référence. Par la suite, l’application lui demandera de prendre des selfies, à n’importe quel moment de la journée. Ces photos sont géolocalisées. L’utilisateur de l’application a vingt minutes pour s’exécuter. S’il n’obtempère pas, la police est prévenue et peut lui imposer une amende allant jusqu’à 5000 Złotys, soit 1000 euros (...) En effet, l’utilisation de cette application n’est pas obligatoire, mais les personnes qui refusent de l’installer doivent s’attendre à des visites-surprises des forces de l’ordre »
https://www.lefigaro.fr/secteur/high-tech/les-polonais-en-quarantaine-doivent-se-prendre-en-selfie-pour-prouver-qu-il

    La commission Européenne, plus généralement, travaille avec « Orange, Vodafone, Telecom Italia, Deutsche Telekom, Telefonica, Telenor, Telia, A1 Telekom Austria : si vous êtes abonné à l’un de ces opérateurs, sachez que vos données de géolocalisation vont être transmises "dans les jours qui viennent" au JRC, le Centre d’étude scientifique de la Commission européenne, chargé d’analyser la propagation du virus. (...) Elle assure que les données utilisées seront anonymes, agrégées en grandes masses et traitées de façon purement statistique. Loin, donc, du traçage numérique de la population envisagé ou déjà mis en œuvre dans plusieurs pays d’Asie, en Israël et en Russie.
https://www.franceinter.fr/coronavirus-le-tracage-numerique-prochaine-etape-de-l-urgence-sanitaire-
 


    En Allemagne : « Deutsche Telekom vient de livrer à deux reprises les données anonymisées de ses 46 millions de clients à l’Institut Robert Koch, chargé de modéliser l’épidémie en fonction des mouvements de population ».
https://www.franceinter.fr/coronavirus-le-tracage-numerique-prochaine-etape-de-l-urgence-sanitaire-
 


    En Espagne (merci beaucoup pour la traduction bénévole, retrouvez l’intégralité de l’article ici : https://ccaves.org/blog/wp-content/uploads/traduction-article-espagnol-coronavirus-surveillance-numeriqueodt.pdf) :

    « La situation est si désespérée, car telle est la réalité, la situation est grave, que l’administration centrale était finalement ouverte à tout », explique Tekanautas Nuria Oliver, docteur au MIT (1), Chief data Scientist de Data-Pop (...)
L’équipe de Valencia utilisera les données anonymes et associées fournies par les opérateurs pour extraire des modèles de mobilité de la population. Dans quels quartiers beaucoup de gens descendent dans la rue ? À quelles heures ? Où vont ceux qui doivent aller travailler ? Y a-t-il trop de regroupements dans un point particulier de la ville ?
(...) Le projet est très similaire à celui que les opérateurs avaient déjà signé par la passé avec le gouvernent et d’autres organismes publiques
(...) À la fin de l’année dernière, l’INE a signé un accord controversé avec Telefónica, Vodafone et Orange pour connaître les schémas de mobilité dans tout le pays. Fomento (2) a déjà travaillé avec Orange en 2018 pour accéder aux données des abonnés et analyser la mobilité interprovinciale des voyageurs au niveau national. À la fin de l’année dernière, l’INE (3) a signé un accord controversé avec Telefónica, Vodafone et Orange pour connaître les schémas de mobilité dans tout le pays.
(...)
Ana Berenguer, Directrice générale des analyses et des politiques publiques de la Generalitat Valenciana et une autre responsable du projet, souligne que l’idée derrière tout cela est de pouvoir disposer de meilleures informations et de mieux répartir les ressources. « Nous essayons de le faire avec le Ministère de la Santé pour améliorer nos modèles épidémiologiques et faire une projection beaucoup plus précise des ressources sanitaires dont nous aurons besoin et éviter les effondrements : là où il y a une croissance exponentielle, là où nous devons affecter plus de soins intensifs, là où il faut renforcer la présence policière etc ».

    1. Le Massachusetts Institut of Technology américain est une université, spécialisé dans les domaines de la science et de la technologie.

    2. El Ministerio de Fomento est le département ministériel actuel avec les compétences de travaux publics, transports et communications.
    
3. Instituto Nacional de Estadística.


    https://www.elconfidencial.com/tecnologia/2020-03-23/coronavirus-moviles-telecomunicaciones-antenas-covid19_2508268
 


    LE GENDARME EUROPÉEN DE LA VIE PRIVÉE A BEL ET BIEN BAISSÉ LES ARMES
 


    En Italie : « L’Italie a permis l’échange et le traitement des données personnelles sans l’intervention d’un juge, à commencer par les données de santé aujourd’hui analysées par la protection civile et géolocalisées grâce aux données des opérateurs télécoms ».
https://www.lefigaro.fr/international/italie-contre-le-coronavirus-l-utilisation-massive-de-la-geolocalisation-20
 


    En Europe : « Lors d’un entretien téléphonique, le commissaire européen chargé du marché intérieur, Thierry Breton, s’est entretenu avec plusieurs opérateurs télécoms – dont Orange et Deutsche Telekom – pour leur demander de fournir les données mobiles liées aux déplacements de leurs clients. Une fois les données agrégées et anonymisées, l’objectif sera de suivre en temps réel la propagation de la maladie Covid-19 afin de savoir où les demandes de matériel médical sont les plus pressantes » 
https://www.usine-digitale.fr/article/covid-19-l-union-europeenne-demande-aux-operateurs-telecoms-dont-oran

    « (...) plaide un expert en gestion de crise, qui récuse l’idée que cela reviendrait à vendre son âme au diable. C’est déjà le cas ! Google ou Facebook utilisent nos données à des fins commerciales ou pour évaluer les embouteillages, par exemple ». 
http://www.leparisien.fr/politique/coronavirus-pour-vaincre-l-epidemie-faut-il-traquer-les-francais-24-03-20

    Et : « Une équipe du Big Data Institute de l’université d’Oxford développe une application pour smartphone qui géolocalise en permanence son propriétaire et l’avertit en cas de contact avec un porteur du virus. Selon leur degré de proximité, l’application ordonne le confinement total ou la simple distance de sécurité, et donne des indications aux autorités pour désinfecter les lieux fréquentés par le contaminé » 
https://www.bdi.ox.ac.uk/news/infectious-disease-experts-provide 10 Le Monde, 20/03/20 – cité par Pièces et main d’œuvre, op.cit.

    « Mais face à l’urgence du coronavirus, les CNIL européennes, chargées de faire respecter le RGPD, commencent à assouplir leur posture. Cela ouvre la voie à des utilisations innovantes des données pour combattre l’épidémie ».
https://www.lefigaro.fr/secteur/high-tech/les-polonais-en-quarantaine-doivent-se-prendre-en-selfie-pour-prouver-qu-il
 


    « le gendarme européen de la vie privée, qui, ce 19 mars, a décidé de l’encourager "pour lutter contre le fléau qui touche de grandes parties du monde". S’il rappelle que "l’urgence est une condition juridique pouvant légitimer des restrictions de liberté, à condition qu’elles soient proportionnées et limitées à la période d’urgence", le gendarme de notre vie privée a bel et bien baissé les armes ».
https://www.lefigaro.fr/international/italie-contre-le-coronavirus-l-utilisation-massive-de-la-geolocalisation-20

    Bien que tout de même : « La Commission assure respecter les différentes législations en matière de protection de la vie privée (directive ePrivacy, Règlement européen sur la protection des données ou RGPD). Par ailleurs, le Contrôleur européen de la protection des données (EDPS) a été consulté. Enfin les données exploitées seront détruites une fois la crise sanitaire surmontée » 
https://www.franceinter.fr/coronavirus-le-tracage-numerique-prochaine-etape-de-l-urgence-sanitaire- 
 


    Mais l’anonymisation des données reste problématique. Pour exemple, dans le domaine de la santé, le rapport du Sénat de P-L. Bras et A. Loth de 2014 admet ce risque important : « il suffit de peu de données, et des données anodines en apparence -pour que l’empreinte laissée par celles-ci permette d’identifier une personne parmi d’autres, ce qui permet de la retrouver dans la base en dépit de son anonymisation et donc d’avoir accès ensuite, à tout son dossier. » Ce rapport rappelle : « que 89 % des patients ayant connus un séjour à l’hôpital en 2008 sont identifiables si l’on connaît les informations suivantes, relativement aisées à trouver : hôpital d’accueil, le code postal, le mois et l’année de naissance, sexe, mois de sortie, durée du séjour. Ce chiffre atteint 100 % pour des patients hospitalisés deux fois la même année. La robustesse des opérations d’anonymisation (...) n’y change rien »
 

    Par ailleurs, le spécialiste en informatique américain Arvind Narayanan précise « pas de solution magique : l’anonymisation n’existe toujours pas » (Pièces et Main d’Oeuvre, article « Les données carroyées, dans les grilles de l’INSEE »).
 

    Pour l’eurodéputée néerlandaise Sophie in ’t Veld (Renew), "dans la pratique, il est très difficile d’anonymiser" les données.
« Il faut être attentif. Je ne voudrais pas me réveiller un jour en me rendant compte que les garde-fous de la démocratie et de l’État de droit dans l’UE ont disparu ».
https://www.franceinter.fr/coronavirus-le-tracage-numerique-prochaine-etape-de-l-urgence-sanitaire-

    EN FRANCE PRENONS GARDE À LA PÉTAINISATION DES ESPRIT

    Sous couvert d’anonymat, un membre du Conseil d’État, garant des libertés, sonne le tocsin, inquiet : « Prenons garde à la pétainisation des esprits ! »
http://www.leparisien.fr/politique/coronavirus-pour-vaincre-l-epidemie-faut-il-traquer-les-francais-24-03-20

    Est-ce que ces « utilisations innovantes » seront utilisées en France et se retrouveront dans le droit commun après cet état d’urgence ?
Les déclarations en ce sens de Stanislas Guérini, président de La République en Marche, qui plaide pour transcrire dans le droit commun les lois de l’État d’urgence, énoncent une velléité qui est bien présente :
« Le cœur de ce texte, c’est l’état d’urgence sanitaire que nous avons créé. Il repose sur trois principes. (...) Le deuxième principe c’est d’avoir construit cet outil juridique mais de l’avoir borné dans le temps. Je crois que c’est un principe de responsabilité. L’heure viendra où nous aurons à réfléchir collectivement à la façon d’inscrire de façon plus pérenne dans nos textes cet état d’urgence sanitaire. Ce sera une réflexion qui correspondra au moment de la reconstruction du pays, où nous devrons nous interroger collectivement dans les profondeurs philosophiques, sociétales de ce qu’est notre société. Mais aujourd’hui, il fallait agir dans l’urgence. »
https://linsoumission.fr/2020/03/25/semaine-de-60h-conges-payes-confisques-letat-durgence-sanitaire-biento
 


    Et ce de la même manière que des mesures de l’état d’urgence de 2015 en France (qui selon les statistiques ont d’abord permit une répression contre les militants écologistes et syndicaux) suite aux attentats ont été transcrites dans les lois ordinaires en 2017 sous l’actuel gouvernement.
Le gouvernement Français : « a annoncé mardi 24 mars la mise en place d’un comité de chercheurs et de médecins qui sera notamment chargé de conseiller l’exécutif sur les pratiques de « backtracking » qui permettent d’identifier les personnes en contact avec celles infectées par le coronavirus (...) sur l’opportunité de la mise en place d’une stratégie numérique d’identification des personnes ayant été au contact de personnes infectées ». https://www.lefigaro.fr/flash-actu/coronavirus-paris-ne-ferme-pas-la-porte-a-un-tracage-numerique-20200324

    France Inter nous apprend que ce comité, le CARE (Comité Analyse Recherche Expertise) réfléchit au suivit des populations : des chercheurs de l’ INSERM qui ont un partenariat avec Orange ont accès aux données « agrégées et anonymisées » (voir paragraphe précédent) : cela a déjà permit de savoir que 17 % des parisiens ont quitté leur domicile depuis le premier week-end du confinement, et suivre ces flux, avec l’Île de Ré qui a vu sa population augmenter de 30 %, l’Yonne de 10%. Didier Guillemet de l’Université Saint Quentin-Versailles de l’Institut Pasteur va équiper du personnel soignant dans trois régions, et une dizaine d’hôpitaux d’un petit capteur, genre dosimètre, qui s’active lorsqu’il rencontre un autre soignant équipé à un mètre pour déterminer le nombre de contact et quantifier les relations inter-humaines (Chronique de Sophie Becherelle, émission Grand Bien vous fasse, France Inter-28 mars 2020).
 


    (...) le PDG d’Orange, Stéphane Richard, a annoncé travailler avec l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm). Si l’objectif est de permettre aux épidémiologistes de modéliser la propagation du virus, les données pourraient également servir à évaluer "l’efficacité des mesures de confinement". Or ce projet nécessite d’importants ajustements juridiques. "Il faudrait pouvoir garder des données sur une durée de temps longue, or actuellement nous devons les supprimer au bout d’un an. Nous voudrions les garder deux ans", précisait Stéphane Richard. https://www.usine-digitale.fr/article/covid-19-l-union-europeenne-demande-aux-operateurs-telecoms-dont-oran
 


    « Frédérique Vidal, la ministre de la Recherche a par la suite réfuté tout projet d’utilisation du numérique pour vérifier, par exemple, le respect des obligations de confinement. "On n’en est pas à ce stade-là", a déclaré la ministre de la Recherche à l’occasion de l’installation du comité Care. Elle a évoqué notamment la possibilité d’utiliser le numérique pour "aider en termes de logistique" et pour "être capable de prévoir" le nombre de patients guéris quittant les hôpitaux et les places de réanimation qui vont se libérer ». https://www.decision-sante.com/actualites/breve/2020/03/25/geolocalisation-des-personnes-contaminees-faut-il-en-avoir-peur-_293

    En Picardie sont utilisés des drones pour confiner les habitants :
https://www.francebleu.fr/infos/societe/coronavirus-2-drones-pour-faire-respecter-le-confinement-dans-la-somme-15

    Collectif du Vallon, Marcillac dans l’Aveyron

  • Coronavirus : ces entreprises qui tirent profit du chômage partiel - Le Parisien
    http://www.leparisien.fr/economie/coronavirus-ces-entreprises-qui-tirent-profit-du-chomage-partiel-29-03-20

    Des employeurs peu scrupuleux ont recours au dispositif exceptionnel de chômage partiel tout en demandant à leurs salariés de continuer à travailler à plein temps.

    #crapules #criminels #sans_vergogne

  • Pourquoi flotte-il une « odeur de #campagne » dans l’air parisien ? - Le Parisien
    http://www.leparisien.fr/paris-75/pourquoi-flotte-il-une-odeur-de-campagne-dans-l-air-parisien-28-03-2020-8

    « On pointe beaucoup, et à juste titre, la #pollution automobile, celle des industries et actuellement aussi la pollution liée au chauffage, mais alors pourquoi la pollution agricole est-elle si peu mise en avant et sans qu’aucune mesure soit prise ? »

    #agriculture

    • Ah ah, j’adore les euphémismes de l’article : « cette odeur de campagne à Paris », « Ça me rappelle la ferme » et, à peine plus précis : « ce qu’elle sentait correspondait “aux horaires d’épandage des agriculteurs” », « les odeurs des travaux des champs ».

      Est-ce que je dois comprendre que ça pue le fumier ?

    • Est-ce que je dois comprendre que ça pue le fumier ?

      Sur le site du Parisien par contre, ça sent bien la merde !

      Le respect de votre vie privée est notre priorité

      Nous utilisons des cookies pour améliorer votre expérience, réaliser des statistiques d’audience, vous proposer des services adaptés à vos centres d’intérêt et vous offrir des fonctionnalités relatives aux réseaux sociaux.

      Cliquez sur « Accepter » pour profiter d’une expérience personnalisée. Vous pouvez modifier vos préférences à tout moment sur notre site.

    • La photo est pas mal libérée elle, sans doute à l’insu de leur plein gré d’auxiliaires de police. On nous montre ce qui est interdit et susceptible d’amende, flâner en plein air et à distance des autres bipèdes, et qui est pourtant sans danger, sous réserve que les hypothèses les plus sombres sur la transmission par aérosol ou transports du virus par les particules fines soient erronées.

  • Plus d’un million de Franciliens ont quitté la région parisienne avant le confinement : comment Orange le sait - Le Parisien
    http://www.leparisien.fr/high-tech/17-des-parisiens-ont-quitte-la-capitale-comment-orange-a-pu-calculer-cet-

    Les mesures de confinement ont poussé les habitants de Paris et de la petite couronne à migrer dans d’autres régions, selon les données de géolocalisation collectées par l’opérateur grâce à son réseau d’antennes-relais. Des données fiables pour quantifier des mouvements soudains de population. En suivant le déplacement de leurs téléphones portables, Orange a pu mesurer la fuite des habitants de la région parisienne, enclenchée juste avant - ou peu après - le début du confinement. Sur Europe 1 mercredi (...)

    #Orange #FluxVision #smartphone #géolocalisation #BigData #santé #surveillance #[fr]Règlement_Général_sur_la_Protection_des_Données_(RGPD)[en]General_Data_Protection_Regulation_(GDPR)[nl]General_Data_Protection_Regulation_(GDPR) (...)

    ##santé ##[fr]Règlement_Général_sur_la_Protection_des_Données__RGPD_[en]General_Data_Protection_Regulation__GDPR_[nl]General_Data_Protection_Regulation__GDPR_ ##ePrivacy

  • Ligue 1 : le FC Metz va-t-il lancer la vague de la reconnaissance faciale dans les stades ? - Le Parisien
    http://www.leparisien.fr/sports/football/ligue-1-le-fc-metz-va-t-il-lancer-la-vague-de-la-reconnaissance-faciale-d

    Le club lorrain teste un système vidéo pour pouvoir, à terme, reconnaître les supporters interdits de stade et les empêcher de rentrer. Nos visages seront-ils bientôt analysés par un algorithme en entrant au stade ? Selon le journaliste Olivier Tesquet, auteur du livre « A la trace », le FC Metz teste un dispositif de reconnaissance faciale dans son stade Saint-Symphorien. L’expérimentation, qui interpelle de nombreux supporters, interroge sur les possibilités qu’elle engendre. Explications. Que se (...)

    #Two-I #algorithme #CCTV #biométrie #facial #reconnaissance #vidéo-surveillance #sport (...)

    ##surveillance

  • La femme invisible - Covid-backlash


    J’ai l’impression qu’en cette période de crise les femmes expertes sont encore plus invisibilisées que d’habitude, car à part Agnès Bouzin (ohlala !) je n’en voie que très rarement s’exprimer.
    Pourtant la profession médicale est majoritairement féminisée, même si cette féminisation se réduit avec la hiérarchie et selon le prestige de la spécialité. Il y a aussi le facteur de l’age là aussi défavorable aux femmes. Mais tout cela ne change rien à la nausée que me procure leur effacement dans le contexte actuel.

    https://www.liberation.fr/france/2017/10/10/la-feminisation-de-la-medecine-en-pleine-sante_1602155

    #backlash #manspreading #invisibilisation_des_femmes #crise #covid-19 #féminisme

  • Coronavirus : l’Allemagne effectue désormais un demi-million de tests par semaine
    Par R.L. avec AFP - Le 26 mars 2020 - Le Parisien
    http://www.leparisien.fr/societe/coronavirus-l-allemagne-effectue-desormais-un-demi-million-de-tests-par-s

    L’Allemagne a augmenté le nombre de dépistages du Covid-19 à 500 000 par semaine, a déclaré jeudi Christian Drosten, virologue et directeur de l’hôpital de la Charité à Berlin. Selon lui, cette détection précoce peut aider en partie à maintenir le nombre de décès à un niveau relativement bas.

    ““““““““““““““““““““““““““““““““““““““““““““““““““““““““““““““““““““““““
    Confinement : plus de 225.000 verbalisations pour non-respect des mesures
    26/03/2020 - Le HuffPost avec AFP
    https://www.huffingtonpost.fr/entry/confinement-plus-de-225000-verbalisations-pour-non-respect-des-mesure

    Environ 3,7 millions de contrôles ont été effectués depuis la mise en place du confinement le 17 mars pour endiguer la propagation du coronavirus.

    #hymne_des_chiffres

  • Coronavirus : trois maires de Seine-Saint-Denis hospitalisés, deux élus décédés - Le Parisien
    http://www.leparisien.fr/seine-saint-denis-93/coronavirus-trois-maires-de-seine-saint-denis-hospitalises-deux-elus-dece

    Les maires de Tremblay, Sevran et Epinay sont à l’hôpital, atteints du Covid-19. Deux conseillers municipaux de Drancy sont morts. Alors que le pic de l’épidémie n’est pas atteint, les politiques exercent « dans l’angoisse ».

  • Questions au gouvernement, puisqu’elles sont restées sans réponse - Clémentine Autain
    http://clementine-autain.fr/questions-au-gouvernement-puisquelles-sont-restees-sans-reponse

    Des questions et des remèdes précis proposés par Clémentine Autain. Gouverner, c’est agir, pas bavarder. Or le gouvernement ne bouge pas par idéologie : remettre en route les activités nécessaires à la fabrication locale des moyens de protection, de dépistage, c’est maintenant.

    Les appels au secours se multiplient sur le défaut de matériels qui met en grave danger les personnels soignants. Un exemple parmi tant d’autres : six jours après les promesses de distribution de masques dans les pharmacies, Christian Lehmann, médecin dans les Yvelines, doit encore se contenter de 50 masques chirurgicaux retrouvés par sa pharmacienne et datant de 2009. Les stocks de masques n’auraient pas dû être détruits et l’histoire de ce scandale d’État est maintenant dans le domaine public ( lire par exemple : https://www.franceculture.fr/politique/penurie-de-masques-les-raisons-dun-scandale-detat). La France a parié sur le grand marché mondial, sur l’importation, et s’est donc dépossédée en matière de souveraineté, de capacité de réaction et de protection. C’est ainsi que l’entreprise Honeywelle Safety a dû arrêter de produire 200 millions de FFP2 par an faute de commande de l’État (https://mobile.france.tv/france-2/journal-20h00/1319657-journal-20h00.html).

    Maintenant, on sait qu’il faut anticiper la fabrication en France. En 48 heures, les Tissages de Charlieu dans la Loire ont modifié leur ligne de production pour en fabriquer 130.000 par jour (https://www.la-croix.com/Economie/Entreprises/Coronavirus-130-000-masques-jour-usine-Loire-2020-03-21-1201085320). L’Atelier Tuffery en Lozère, entreprise éthique, a décidé également de s’y mettre, sans dégager le moindre profit (https://www.bastamag.net/Masques-covid19-penurie-PME-Lozere-filiere-courte-jeans-fabriques-en-Franc). D’autres entreprises mettent la main à la pâte mais l’État doit planifier cette production d’ensemble, la maîtriser, réquisitionner autant que de besoin dans le monde du textile, et en coordonnant avec d’autres secteurs pour les masques plus protecteurs qui nécessitent des savoir-faire spécifiques. D’où ma question : quelles entreprises l’État va-t-il enfin réquisitionner pour fabriquer des masques, des gants, des sur-blouses ou encore des charlottes ? Quelle chaine d’approvisionnement est mise en place ? Pas de réponse, sinon des remerciements aux industriels, une phrase sur la difficulté à fabriquer des masques homologués en raison des propriétés filtrantes et un vague « nous avons réussi à mobiliser les filières industrielles dans ce combat ».

    Les hôpitaux manquent également de bouteilles d’oxygène. Luxfer, seule usine qui en fabriquait en France, a été délocalisée en 2018 mais ses ouvriers implorent une remise en activité (https://www.marianne.net/economie/appels-nationaliser-l-usine-de-luxfer-nous-pourrions-securiser-l-approvisi). Le gouvernement va-t-il enfin le permettre ? Pas de réponse, en dehors des mêmes termes généraux.

    Les cliniques privées demandent à être réquisitionnées (https://www.ouest-france.fr/sante/virus/coronavirus/coronavirus-les-cliniques-privees-demandent-etre-requisitionnees-678954). Qu’attend l’État ? Pas de réponse.

    La pénurie de gel est aussi préoccupante. Les messages de prévention nous demandent de nous laver les mains avec du savon ou, à défaut, avec du gel hydroalcoolique, mais bon courage pour en trouver. La situation s’est améliorée mais nous sommes nombreux à faire l’expérience de ne pas en trouver dans notre pharmacie. Quelle mainmise de la puissance publique sur les entreprises françaises qui peuvent en fabriquer ? La ministre me répond que la production de gel a été augmentée grâce à LVMH ou Pernod-Ricard et qu’il n’y a pas de manque de gel, ce qui a fait sacrément tousser dans les commentaires sur mes réseaux sociaux…

    La France a délocalisé l‘essentiel de la fabrication de paracétamol. Depuis la délocalisation de Rhône-Poulenc, 85% provient des États-Unis et 15% de la Chine. Il semble que nous ayons aujourd’hui deux mois de stocks. J’ajoute que nous manquons également d’intubateurs. Quand et comment le gouvernement va-t-il relancer ces productions en France ? Pas de réponse, en dehors de termes très généraux sur la « reconquête industrielle » et la « relocalisation » à enclencher – après avoir imposé les traités de libre-échange de type CETA, entendre dans la bouche d’En Marche l’objectif de relocalisation, comme s’il avait toujours été là, fait un drôle d’effet…

    Je demandais des réponses claires, précises, chiffrées et je me retrouve face à un discours général qui n’est pas de nature à rassurer. En pleine crise sanitaire, on ne peut pas naviguer à vue et compter sur le bon-vouloir des entreprises incitées à contribuer à l’effort national. Puisque le gouvernement se prépare depuis deux mois – le Premier Ministre l’a rappelé avant-hier au Journal Télévisé – la puissance publique devrait maintenant pouvoir dire « nous réquisitionnons telle et telle entreprise pour fabriquer tel produit manquant et nous pouvons vous affirmer que tant de ce produit seront disponibles dans tant de jours ». Je constate que l’idée de réquisitionner est étrangère à des dirigeants totalement acquis aux normes néolibérales. D’ailleurs, le ministre Bruno Le Maire au moment de la privatisation d’ADP ou de la Française des jeux s’était montré sans ambiguïté : l’État n’a « pas vocation à diriger des entreprises concurrentielles ». Aujourd’hui le ton a un peu changé face aux événements puisque, sur BFM Business le 18 mars, le même ministre disait : “Si pour protéger notre patrimoine industriel il faut aller jusqu’à la nationalisation de certaines entreprises parce qu’elles seraient attaquées sur les marchés, je n’aurai aucune hésitation. » Je dis un peu parce que cela ne relève pas de l’État stratège et protecteur que j’appelle de mes vœux. Il s’agit en gros de socialiser les pertes. Le patron du Medef ne dit pas autre chose quand il plaide pour une nationalisation de certaines entreprises en difficulté (http://www.leparisien.fr/economie/coronavirus-le-medef-favorable-a-la-nationalisation-d-entreprises-en-gran). Nous, ce que nous voulons, c’est que l’État se dote des moyens nécessaires pour répondre au défi de la crise sanitaire, et pour cela, les incursions dans la propriété privée ne doivent pas être taboues mais subordonnées à l’intérêt humain, et la mise en commun des richesses doit permettre d’augmenter nos capacités pour répondre aux besoins essentiels. 

    Je n’ai pas parlé, dans ma question hier, du dépistage mais l’enjeu des tests est aussi décisif. Or pour l’instant, les laboratoires français et les usines manquent de matériel pour fabriquer des kits à cet effet. Nous en fabriquons aujourd’hui environ 5.000 par jour… C’est dire si c’est une denrée rare…. Nous n’avons pas suffisamment de composants pour produire ces tests : les réactifs pour détecter le virus, les bâtonnets qui servent à introduire le réactif dans la narine du patient. C’est d’autant plus dramatique que relever ce défi pourrait modifier la stratégie de confinement dont les méfaits psychologiques, physiques, sociaux sont devant nous. Pour la deuxième fois en quelques jours, des syndicats de soignants ont saisi le Conseil d’État. Ils portent notamment l’exigence de masques pour l’ensemble de la population et un dépistage massif (http://www.leparisien.fr/faits-divers/coronavirus-masques-tests-chloroquine-les-soignants-saisissent-de-nouveau.

    Notre santé ne peut pas être indexée sur le profit. Hier matin sur France Info, Bruno Le Maire a invité « à faire preuve de la plus grande modération dans le versement des dividendes » cette année. Je repose ma question, à laquelle je n’ai eu aucune réponse, même évasive : pourquoi une simple invitation verbale et non une contrainte légale, comme vous savez le faire quand il s’agit de contraventions individuelles pour manquement aux règles de confinement ?

    Clémentine Autain

  • Coronavirus : la semaine de travail pourra durer jusqu’à 60 heures dans certains secteurs - Le Parisien
    http://www.leparisien.fr/economie/coronavirus-la-semaine-de-travail-pourra-durer-jusqu-a-60-heures-dans-cer

    L’entourage de Muriel Pénicaud a par ailleurs indiqué que le gouvernement allait annoncer rapidement des « incitations » pour le secteur agricole, qui va se trouver confronté à une pénurie de main-d’œuvre pour la récolte des fraises et des asperges. « Il va y avoir dix fois moins de travailleurs détachés qu’habituellement », a-t-on précisé au ministère.

    #Un_día_sin_mexicanos #travailleurs_detaches #travail #alerte_droit_travail

  • Confinement : 5 questions sur la probable surveillance par nos smartphones - Le Parisien
    http://www.leparisien.fr/high-tech/confinement-5-questions-sur-la-probable-surveillance-par-nos-smartphones-

    Par Damien Licata Caruso
    Le 23 mars 2020 à 16h59, modifié le 24 mars 2020 à 12h46

    Il sert à passer le temps en plein confinement mais pourrait aussi se transformer en mouchard. Toujours dans nos poches, notre smartphone nous accompagne partout, surtout où il ne faudrait pas aller pour limiter les contagions.

    Géolocalisation de l’appareil ou bornage téléphonique… les opérateurs Télécoms et les fabricants ont depuis plusieurs années les moyens techniques de suivre nos déplacements à la trace numérique. À la demande des autorités, ils pourraient exploiter ces données personnelles en France comment le font déjà d’autres pays.

    Selon plusieurs juristes consultés, l’état d’urgence sanitaire, voté dimanche soir, va permettre l’instauration de telles mesures temporaires. Elles viseraient les malades tout comme les personnes confinées qui portent potentiellement le virus.
    Comment ça fonctionne en théorie ?

    Il existe deux techniques principales pour surveiller des individus à condition évidemment qu’ils prennent leurs téléphones en vadrouille.

    Utilisé dans les enquêtes pour prouver la présence d’un suspect sur zone, le bornage téléphonique s’appuie sur la nécessité pour un terminal de se connecter à l’antenne relais physique la plus proche. Cette activation va trahir la position d’une personne dans un périmètre autour de cette « borne » que les opérateurs surveillent. Si un contrevenant se balade et active plusieurs bornes, il devient en théorie possible de retracer son parcours.

    Leur précision, de 200 m à quelques kilomètres, dépend de la densité des antennes dans une zone. Elle sera donc plus précise en ville qu’à la campagne.

    Nécessitant d’énormes calculs en temps réels sur des réseaux déjà saturés, la pratique du suivi par bornage semble irréalisable en continu pour des dizaines de millions d’abonnés.
    Newsletter - L’essentiel de l’actu
    Chaque matin, l’actualité vue par Le Parisien
    Votre adresse mail est collectée par Le Parisien pour vous permettre de recevoir nos actualités et offres commerciales. En savoir plus

    L’autre technique, la géolocalisation par GPS, affiche plus de promesses d’efficacité. Souvent activée par défaut dans notre smartphone, la puce GPS est utilisée pour se déplacer grâce par exemple à des applications comme Google Maps ou Waze.

    La précision actuelle de cette géolocalisation est de l’ordre de 5 m. Les tout derniers smartphones possèdent des puces précises dans un rayon de… 30 cm.

    Il est possible de la désactiver dans les options du téléphone mais si une application dédiée au confinement était mise en place, elle supprimerait évidemment cette option.
    Comment ont procédé les autres pays ?

    En Asie, les autorités utilisent les smartphones à la fois pour localiser les personnes infectées mais aussi pour faire respecter quarantaine et confinement. Des mesures parfois extrêmes faisant fi du respect de la vie privée.

    À Hongkong, un bracelet, similaire à ceux des services de l’application des peines, permet aux autorités de vérifier en temps réel si une personne respecte bien ses deux semaines de quarantaine à domicile.

    À Taïwan, les porteurs potentiels du virus reçoivent un smartphone doté d’un GPS et sont surveillés par les autorités au travers de l’appli de messagerie Line. Le tracker est directement relié aux services de police. Les contrevenants risquent un million de dollars taïwanais (30 000 €) d’amende et la publication de leur nom.

    La Corée du Sud a une application similaire, mais son utilisation n’est pas encore obligatoire.

    Plus proche de nous, le gouvernement polonais a lancé une application permettant de localiser les personnes observant une quarantaine de retour d’un voyage à l’étranger. Elle utilise les techniques de géolocalisation et de reconnaissance de visage. Elle demande de faire un premier selfie de référence. Par la suite, elle redemandera, par surprise, à plusieurs moments de la journée, de faire d’autres selfies qui seront comparés à la photo initiale. La personne aura 20 minutes pour envoyer sa photo.

    Un rappel sera envoyé et s’il n’y a pas de réponse au bout de ces 20 minutes supplémentaires, c’est la police qui frappera à la porte.
    Quelle efficacité pour ces mesures ?

    Les seuls résultats probants disponibles se révèlent difficiles à corréler avec une baisse des infections dans les pays cités auparavant. Ces outils quantifient surtout le nombre des réfractaires à rester chez eux, et ont donc une utilité statistique.

    En Italie, les opérateurs téléphoniques ont ainsi mis à disposition de la Lombardie les données anonymisées concernant le passage d’un téléphone portable d’une borne téléphonique à une autre. Les baisses de déplacements observées depuis le début du confinement se situaient aux environs de 40 %. En mesurant l’absence du respect total des consignes, les autorités ont durci le ton et adopté une isolation totale.

    Pour avoir un suivi plus précis des confinés, cela passerait par une géolocalisation directe et surtout individualisée comme les autorités asiatiques ont pu y avoir recours.

    « Suivre à la trace les contacts entre les personnes a bien marché en Chine et en Corée du Sud, et un outil de traçage rendrait cette méthode utilisable partout, à grande échelle » ont néanmoins écrit des médecins, épidémiologistes et chercheurs dans une lettre ouverte aux géants du web.

    Convaincus de son utilité, ils demandent à Google et à Apple d’intégrer à l’échelle mondiale dans les « systèmes d’exploitation des téléphones un outil de traçage, que les utilisateurs pourraient choisir d’activer, de façon anonyme, pour savoir s’ils se sont trouvés en présence de cas identifiés ».
    Quel cadre légal en France ?

    En temps normal, il y aurait la voie judiciaire et la voie administrative pour mettre en place un suivi des individus. Ce traçage serait conditionné par l’aval d’un juge et dans le cadre du périmètre d’une enquête ou sur un territoire donné avec un motif. Mais le vote de l’état d’urgence sanitaire va remettre en cause ce cadre législatif.

    D’après le projet de loi en passe d’être promulgué, le Premier ministre peut prendre par décret les mesures générales limitant la liberté d’aller et venir. Le ministre chargé de la santé peut, lui par arrêté, fixer les autres mesures générales et des mesures individuelles.

    C’est dans ce cadre que se niche l’opportunité légale de suivre les citoyens, via plusieurs méthodes dont la fameuse géolocalisation.

    « C’est désormais possible dans l’absolu en France de surveiller les déplacements de tous les individus », prévient Me Patrice Navarro, avocat du cabinet Hogan Lovells. « Une telle mesure peut être prise car le propre d’une loi sur l’état d’urgence est une durée limitée et une raison, donc l’Etat peut adopter des mesures exceptionnelles », assure ce spécialiste de la protection des données personnelles.

    « C’est non contestable par principe sauf sur le mode opératoire qui peut être choisi », selon le juriste.

    « En temps normal, le droit des personnes sur leur géolocalisation repose sur un consentement absolument discrétionnaire mais désormais c’est le régime du refus de la traçabilité qui devient l’exception », abonde Me Etienne Drouard, avocat associé chez Hogan Lovells et spécialiste du droit de l’informatique et des réseaux de communication électronique.
    Comment est-ce perçu ?

    « L’état d’urgence ne peut pas remettre en question le droit européen qui interdit toute géolocalisation sans consentement et sans anonymisation des données », s’étrangle Arthur Messaud, juriste auprès de l’association la Quadrature du Net, qui milite pour la défense de la vie privée en ligne.

    « En pratique, c’est possible de s’asseoir sur le récent Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD) et la directive européenne de 2002 sur la localisation des téléphones et ordinateurs » reconnaît-il. « Mais c’est évidemment une décision politique et plus du tout lié au juridique » regrette le militant associatif.

    Le Comité Européen de la Protection des Données avait ouvert la voie le 19 mars dernier à un assouplissement des règles de protection des données comme la géolocalisation au nom de la « sauvegarde de la sécurité publique ». Un terme volontairement flou.

    #Géolocalisation #Coronavirus #Surveillance

  • Chloroquine : qui a tort, qui a raison ?
    https://blogs.lexpress.fr/le-boulot-recto-verso/2020/03/23/chloroquine-qui-a-tort-qui-a-raison

    Bref, cette « étude » ne présente aucun élément suffisant, en soi, pour affirmer avec certitude que la chloroquine permet de guérir du Covid 19. Il est donc impératif de mener des recherches supplémentaires, ne serait-ce que pour s’assurer de la bonne posologie, la bonne indication, le bon moment de l’administrer.

    Au-delà de la polémique sur ces expérimentations, je voudrais ici m’intéresser à la personnalité du Dr Raoult. Premier constat : ce médecin qui se présente comme « une star mondiale » (sic) peut se tromper. En 2013, il affirmait que le réchauffement climatique n’existait pas. Le 17 février 2020, que le Covid 19 provoquait moins de morts que les accidents de trottinette. Plus récemment encore, samedi dernier, que « là, on en est à 500 morts. On va voir si on arrive à en tuer 10 000 (re sic), mais ça m’étonnerait. »

    Deuxième constat : bien que chercheur, le Dr Raoult s’affranchit parfois de toute rigueur scientifique. Le gouvernement annonce que la chloroquine va être incluse dans un essai européen de grande ampleur ? Il répond à la télévision en mêlant le vrai (il faut aller le plus vite possible), le vraisemblable (cette molécule est potentiellement intéressante) et le faux (il n’existe aucune alternative à la chloroquine, c’est ça ou rien).

    Le Dr Raoult va plus loin, jusqu’à tordre la réalité quand ça l’arrange. Ainsi, il prétend qu’il faudra attendre deux mois pour avoir les résultats de l’essai européen et quatre mois de plus pour que la molécule soit autorisée. C’est ignorer volontairement que cet essai sera « adaptatif ». En clair, d’ici 15 jours, si les premiers résultats préliminaires montrent une efficacité supérieure et incontestable de la chloroquine sur les autres traitements observés, celle-ci sera immédiatement proposée à tous les patients qui en auront besoin.

    […]

    Troisième constat : le Dr Raoult se pose en sachant – ce qu’il est – mais surtout comme celui qui sait quand les autres ne savent pas. Tous les autres, y compris les autres médecins, y compris les autres chercheurs (« Ce n’est pas moi qui suis bizarre, ce sont les gens qui sont ignorants »). C’est David contre Goliath, Raoult contre Lévy (ancien directeur de l’Inserm), Marseille contre Paris, le « petit » virologue de province contre les pontes nationaux. C’est moi contre le reste du monde.

    […]

    Résultat : de nombreux Français se sont fait faire dès aujourd’hui des ordonnances de chloroquine. Les pharmacies sont dévalisées, les patients qui en ont besoin au long cours (lupus ou autres) n’en trouvent plus. Nul doute que certains se lanceront dans une automédication inutile, voire dangereuse. D’autres iront sur Internet acheter de la vraie/fausse chloroquine. Le Dr Raoult pourra toujours affirmer qu’il ne l’a pas encouragé, il sera objectivement responsable pour partie de ces effets délétères.

    • Le Pr. Raoult et la Chloroquine : les failles
      https://blogs.mediapart.fr/olivierbelli/blog/220320/le-pr-raoult-et-la-chloroquine-les-failles

      On remarque d’abord que la charge virale de tous les patients du groupe Chloroquine est mesurée au jour 0 contre seulement 6 du groupe contrôle, les autres sont justes marqués comme « positifs » et deux ne sont même pas testés. On remarque également que quatre patients du groupe Chloroquine ont des tests négatifs au jour un (pas de virus détecté), parmi ceux-ci deux resterons négatifs tout au long de l’étude et les deux autres présenterons brièvement des charges virales positives mais extrêmement faibles (une valeur supérieure à 35 étant considérée comme négative) avant de redevenir négatifs les jours suivants. À ce stade il est raisonnable de se demander si ces patients étaient réellement infectés au cours de l’étude.

      Au cours des jours suivants, la grande majorités des patients du groupe contrôle sont simplement marqués comme « positifs » ou « non-testés » et leur charge virale n’est plus mesurée. Pourquoi cela est-il important ? Parce que les patients ne sont pas au même stade de l’infection au début de l’étude, certains sont en train de guérir naturellement et d’autre attendent encore le pic infectieux. Sans ces mesures de charge virale, il est impossible de savoir si la « guérison » est due au traitement ou simplement au système immunitaire des patients.

      Dernier élément et pas des moindres, six patients du groupe Chloroquine ont dû être exclus de l’étude avant la fin et ne sont donc pas pris en compte dans les résultats malgré que leur cas suggère clairement un échec du traitement : trois ont été transférés en soin intensif, un a quitté l’hôpital car il était testé négatif, un a arrêté le traitement à cause de nausée et le dernier est décédé.

      On a donc une étude qui tire des conclusions sur un nombre très faible de patients, la plupart n’étant même pas testés correctement, et un professeur qui propage ensuite des graphiques sensationnalistes sur sa « découverte » ne prenant en fait en compte que 4 patients du groupe contrôle et laissant arbitrairement les autres de côté...

      D’autres problèmes peuvent être relevés comme l’absence de randomisation et le fait qu’aucune information n’est disponible sur l’état de santé des patients à la fin de l’étude mais à ce stade cela ne change pas grand chose.

      Pourquoi c’est grave ?

      Outre les théories du complot nourries par les déclarations du Pr. Raoult, sa campagne de communication creuse encore le gouffre qui sépare la communauté scientifique des citoyens. Comment expliquer qu’il faut écouter les experts en période de crise pour ensuite constater qu’un professeur de renom propage des informations mensongères ?

      […]

      En conclusion, il est possible que l’hydroxychloroquine soit une piste thérapeutique viable pour le traitement du Covid19, celles-ci ayant par ailleurs montré un effet in vitro. Les preuves dont nous disposons actuellement sont cependant trop faibles pour rediriger nos ressources dans cette direction. Dans ce contexte, les propos du Pr. Raoult sont au mieux malhonnêtes et au pire totalement irresponsables. Il en est de même pour son rejet des mesures de confinement sous prétexte que celles-ci n’auraient pas fait leurs preuves en Italie et en Espagne, tout en ignorant sciemment que ces mêmes mesures ont permis à la Chine, premier pays touché, de contrôler la propagation du virus.

    • Gaetan Burgio (Group leader, Australian National University ANU, Australia. Geneticist working on infections & #CRISPR. Opinions and views...)
      https://twitter.com/GaetanBurgio/status/1241214816062078977

      From the last couple of days the hype over the Chloroquine (CQ) and Hydroxychloroquine (HCQ) treatment for #COVID19 has bothered me a lot. So I have decided to dig into the available & published data. What is the evidence right now for treating #COVID19 patients with CQ or HCQ?

      Let’s start with the in-vitro evidence. 2 papers (link below). In short CQ and HCQ reduces #SARSCoV2 viral load in Vero2 cells. Results shows a EC50 around 1 to 100 µM depending on the regimen and initial viral load

      https://nature.com/articles/s41421-020-0156-0 and https://academic.oup.com/cid/advance-article/doi/10.1093/cid/ciaa237/5801998

      I short it shows that CQ and HCQ works against #SARSCoV2 in-vitro & seems to be working better in curative. Toxicity results are OK. Not surprising as CQ was previously showed as potent inhibitor of SARS-CoV & affect terminal glycosylation of ACE2

      In fact CQ was demonstrated in inhibiting the viral load of a lot of viruses, flaviviruses or retroviruses as it modulates the Ph of the cells (endosomes). for example a old review on it here https://ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/14592603

      So now let’s go into the human clinical trial data for #COVID19 as those were recently a lot publicized. Are these results promising enough to counsel everyone to take CQ or HCQ as prophylactic or curative against #COVID19 ?

      Currently according to http://ClinicalTrial.gov, 6 trials using CQ or HCQ are underway for the treatment of prophylaxis of #COVID19 https://clinicaltrials.gov/ct2/results?cond=covid19&term=chloroquine&cntry=&state=&city=&dist=&Sear

      But the one that interests me is the French open-labeled non randomized clinical trial on HCQ + Azithromycin against #COVID19 infection, largely publicized. Details are here https://mediterranee-infection.com/wp-content/uploads/2020/03/Hydroxychloroquine_final_DOI_IJAA.pdf

      This is a small clinical trial (n=42 in total). Inclusion criteria in short moderate #COVID19 infection (positive viral load). Exclusion criteria, allergy, long QT syndrome.... In total 42 enrolled, 6 drop out including 3 in ICU. Total 20 HCQ vs 16 controls.

      Clinical presentation seemed similar between HCQ & control but sample size is so low, difficult to conclude really. Seriously underpowered. Outcome from the study is based on viral load only and not on clinical outcome and I can see a major flaw here as clinical outcome critical.

      So 16 patient received no treatment, 14 patients received HCQ only (200 mg/ day) and 6 patients received HCQ (200 mg/day) + Azithromycin to prevent surinfection (on clinical judgement). The treatment was for 10 days and outcome on viral load (nasopharyngeal swabs)

      The results showed a reduction of the viral load from HCQ and HCQ + Azithromycin treated patients compared to controls. Looks spectacular but wait .... No error base on these graphs. So I looked at the suppl data

      Looking at supplementary Table 1, most of the controls had viral load qualitatively detected or the PCR was not done !!!! . Only 4 out of 16 controls had a proper measure of the viral load !!!! This is insane !

      In short, all this hype on the clinical trial is based on a open label, non randomized and underpowered clinical trial on HCQ treatment against #COVID19 with viral load as an outcome that was not properly measured in 2/3 of the control cohort !!!

      So to answer the question: What is the evidence of justifying using HCQ or CQ as a prophylactic or curative treatment against #COVID19. The simple or short answer is NONE. To ascertain it, we need a proper and powered randomized clinical trial

      While I understand we are in a #COVID19 pandemic, there is no reason or whatsoever to throw away all the evidence based medicine and not doing rigorous science or a randomized clinical trial !

    • #10 Elisabeth M Bik commented 2 days ago (Science consultant, PhD. Blunt and snarky. Microbiome, research integrity & misconduct. Ex-Stanford. MicrobiomeDigest/Bik’s Picks. Dutch/USA. She/her. )
      https://twitter.com/MicrobiomDigest/status/1241429544847863808

      Elle poste des commentaires sur pubpeer :
      https://pubpeer.com/publications/3B1F9EAD4982C64445A60F5E83CCFE

      The paper was submitted on March 16, and accepted on March 17. This creates some new concerns.

      – With an ethical approval on March 6, a 14-day patient follow up as stated in the paper, and a submission date of March 16, the timeline becomes seemingly impossible. Could the authors please clarify?
      – Was the paper indeed peer reviewed within 24h? That seems incredibly fast.
      One of the authors on this paper is also the Editor in Chief of the journal in which the paper was accepted, i.e. the International Journal of Antimicrobial Agents. This might be perceived as a huge conflict of interest, in particular in combination with the peer review process of less than 24h.

      I do understand that in the case of a viral pandemic, there is a great need for new results, and that the peer review process might be a bit less polished than in “normal” science papers. However, the preprint was already publicly available for all, so it does not appear to make sense that this peer review was done in such a rushed manner.

    • Coronavirus : l’OMS réitère son appel au dépistage massif et met en garde sur les traitements - Le Parisien
      http://www.leparisien.fr/societe/coronavirus-la-pandemie-s-accelere-alerte-l-oms-23-03-2020-8286246.php

      Le numéro 1 de l’organisation a néanmoins condamné l’administration de médicaments aux patients infectés par le nouveau coronavirus avant que la communauté scientifique se soit accordée sur leur efficacité, mettant en garde contre les « faux espoirs » qu’ils pourraient susciter. Une référence indirecte à la Chloroquine, un traitement testé en France par le docteur Raoult. « Des études réduites et non randomisées, réalisées à partir d’observations, ne nous apporteront pas les réponses dont nous avons besoin », a-t-il averti.

    • Covid19 & chloroquine : à propos d’une étude très fragile, et d’un dangereux emballement médiatique et politique – curiologie
      http://curiologie.fr/2020/03/chloroquine

      Nous arrivons au cœur du problème. Le 18 mars, le Pr Raoult présente en avant-première les résultats d’un essai clinique, résultats qu’il présente comme la preuve qu’une combinaison d’azithromycine et d’hydroxychloroquine permet de faire disparaître le virus du corps de 75% de patients en six jours. Ces résultats sont accueillis avec un enthousiasme déroutant par de nombreux titres de presse.

      Pourquoi déroutants ? Parce qu’au vu des quelques données présentées, l’annonce semble extrêmement spéculative. Menée sur très peu de patients (entraînant une variabilité statistique énorme [10]), avec apparemment peu de précautions méthodologiques, cette étude semblait très fragile. Raison pour laquelle, avec de nombreux confrères, nous avons enjoint à beaucoup de prudence (sinon de méfiance) face à l’emballement.

      Las : une fois le détail de l’étude publiée, nos craintes s’avèrent totalement fondées. Sur la plateforme collaborative de PubPeer, sur laquelle les chercheurs du monde entier peuvent commenter les études scientifiques, l’effarement est général face à des travaux d’une hallucinante faiblesse (« un design expérimental exceptionnellement pauvre »…). Notez que la démarche est constructive, les auteurs de l’étude étant presque toujours invités à préciser leur méthode a posteriori [11].

      Avant d’aller plus loin, balayons l’argument de « l’urgence » : il faudrait excuser à l’équipe de Raoult d’avoir bâclé les choses parce que le temps n’est pas aux précautions méthodologiques. Pourtant, dans le même temps, de nombreuses équipes de recherches en quête d’un traitement efficace contre ce coronavirus parviennent à réaliser des travaux rigoureux (par exemple sur le Lopinavir-Ritonavir). Respecter les précautions minimales permettant d’éviter d’être le jouet d’artefacts grossiers n’est pas un luxe : c’est un peu la base du job… Les règles du jeu scientifique ne sont pas là pour enquiquiner les chercheurs, mais pour les aider à ne pas se leurrer (et à leurrer les autres).

      Revenons à l’étude et aux nombreuses critiques qu’elle soulève. Citons-en cinq, particulièrement marquantes :

      – Dans tous les groupes (ceux non-traités, ceux traités par chloroquine seule et ceux traités par chloroquine+azythromicine), on trouve des patients testés positif au virus un jour, puis négatif un autre jour, puis de nouveau positif le jour suivant. Autrement dit : les tests employés pour évaluer l’efficacité du traitement (mesure de la charge virale [11b]) ne sont pas fiables d’un jour à l’autre.

      – Alors que l’essai impliquait le traitement effectif de 26 patients (chloroquine seule ou en combinaison avec l’azithromycine). Pourtant, le suivi n’a été mené que sur 20 d’entre eux. En effet, 3 ont été transférés vers une unité de soins intensifs, 2 ont arrêté le traitement ou ont quitté l’hôpital avant la fin du suivi, et 1 (dans le groupe chloroquine+azithromycine)… est décédé au troisième jour de l’essai. Les auteurs notent qu’il était sans charge virale détectable « au jour 2 » (ce qui n’est très probablement pas imputable au traitement…). Les résultats sur les groupes traités sont particulièrement positifs car six résultats très décevants (euphémisme) sont exclus des analyses.

      – Les groupes traités par chloroquine sont comparés à un groupe suivi dans un autre établissement, sans aucune garantie que les protocoles permettant d’évaluer la charge virale soient les mêmes, ou menés avec la même rigueur.

      – Alors que l’essai avait pour objectif secondaire de renseigner sur l’efficacité du traitement en termes de fièvre, de normalisation du rythme respiratoire, sur la durée moyenne d’hospitalisation et sur la mortalité… l’étude publiée n’en fait pas cas.

      – Une partie des patients non traités n’ont pas bénéficié d’une mesure de charge virale de façon quotidienne, les données publiées étant « extrapolées » sur la base de données des jours suivants. Dès lors que les calculs sont réalisés à partir de données réellement effectuées, on ne retrouve plus les effets décrits par l’équipe marseillaise, pour la plupart des jours.

      À cela s’ajoute de lourdes critiques qui renvoient à la notion d’inconduite scientifique. Autrement dit, des « aménagements » avec les règles du jeu scientifique supposées assurer un minimum la fiabilité et l’exploitabilité des travaux publiés [12]… aménagements qui, là encore, ne sauraient être justifiés par l’urgence. Le fait qu’aucune de ces anomalies n’ait apparemment ému les journalistes qui ont donné de l’écho à cet essai clinique est inquiétant.

      […]

      « Et si ça marche ? »

      Plusieurs personnes ont opposé un argument pragmatique à l’analyse résumée dans le présent billet : certes, l’essai clinique de Raoult est bâclé, et a été outrageusement médiatisé, MAIS c’est précisément cette médiatisation qui a incité les autorités à prendre en compte l’hypothèse hydroxychloroquine, et à l’inclure dans le grand essai clinique annoncé le 22 mars 2020 (où la molécule sera testée aux côtés d’autres, jugées jusqu’à présent plus prometteuses). ET SI cette molécule se révélait efficace, la stratégie de casino du Pr Raoult et de ses confrères aura été payante !

      De notre point de vue, cette façon de penser justifie tous les abus et légitime toutes les manipulations médiatiques. Elle renvoie à une vision fantasmée de la recherche scientifique, dans laquelle les intuitions individuelles sont toujours plus fortes que l’intelligence collective… alors que les exemples en ce sens relèvent de l’exception, et non de la règle.

    • Drosten kritisiert Chloroquin-Studie | APOTHEKE ADHOC
      https://m.apotheke-adhoc.de/nc/nachrichten/detail/coronavirus/drosten-kritisiert-chloroquin-studie-aepfel-mit-birnen-vergleichen

      Drosten zweifelt jedoch an der angeblich nachgewiesenen Wirksamkeit von Chloroquin, wie er im Podcast mit dem Norddeutschen Rundfunk (NDR) erklärt: Es sei schon länger bekannt, dass das Malariamittel auch gegen das 2003 kursierende Coronavirus in der Zellkultur wirksam ist. Man wisse jedoch nicht, ob es am Menschen genauso wirke, da alles „viel viel komplizierter“ sei. „So ein Medikament muss ja da hinkommen, wo das Virus ist – in die Lunge", erklärt er. Mit dem Schlucken einer Tablette sei es daher nicht getan: „Die infizierte Zelle im Körper des Menschen hat einen anderen Stoffwechsel als eine Zelle in einer Zellkulturschale – das ist gar nicht miteinander zu vergleichen."

      Studie wirft Zweifel auf

      Die Studie wird ebenfalls von ihm kritisiert: Grundsätzlich sei es schwierig, eine Studie durchzuführen, da die Mehrheit der Patienten auch ohne medikamentöse Behandlung wieder gesund werde. Außerdem seien einige Parameter der Studie fragwürdig. Für eine aussagekräftige Studie seien zwei möglichst homogene Gruppen notwendig, die miteinander verglichen werden – eine, die behandelt wird, und eine, die nicht behandelt wird. In der Studie sei dies jedoch nicht der Fall gewesen: Während die behandelten Patienten ein Durchschnittsalter von 51 Jahren hatten, waren die Patienten der unbehandelten Kontrollgruppe nur 37 Jahre im Schnitt.

      Äpfel werden mit Birnen verglichen

      Zudem seien in der behandelten Gruppe zwei Personen mit asymptomatischen Krankheitsbildern gewesen, in der unbehandelten aber vier. „Das führt dazu, dass wir in dieser Studie Äpfel mit Birnen vergleichen", findet der Virologe. Wesentlicher Störfaktor sei zudem die Zeitskala, da ein gemeinsamer Startpunkt fehle: Der Beginn der Studie bei den Patienten entspricht dem Tag des Einschlusses in die Studie, nicht aber dem Tag der Infizierung oder des Ausbruchs der Krankheit. Die Konzentration der Viren wurde bei den Teilnehmern im Hals gemessen, nicht aber am Ort des Geschehens – der Lunge. „Das ist die größte Fehlannahme der gesamten Studie." Die Besserung der Erkrankung unter der Einnahme von Chloroquin sei also nicht nachvollziehbar und belegbar. Drosten vermutet, dass es zu ähnlichen Ergebnissen gekommen wäre, wenn statt Chloroquin eine Kopfschmerztablette verabreicht worden wäre. „Ich möchte nicht sagen, Chloroquin wirkt nicht. Aber so, wie diese Studie gemacht wurde, sind wir kein Stück schlauer.“

    • Et un assez bon résumé par quelqu’un qui se décrit comme un « influenceur important sur internet » (70 followers) : Ernest
      https://twitter.com/Louis_Ernes/status/1242032586244972544

      Les vaccins : testés pendant de décennies. Des maladies éradiquées.

      Les français : c’est dangereux il y a de l’amiante dedans selon mon cousin.

      La chloroquine pour le covid : pas sûr que ça fonctionne. En attente d’autres essais.

      Les français : se l’injectent par voie rectale

    • « Crier victoire trop vite, face au coronavirus, est irresponsable » - Propos recueillis par Caroline HAYEK - L’Orient-Le Jour
      https://www.lorientlejour.com/article/1211746/-crier-victoire-trop-vite-est-irresponsable-.html

      William Dab, professeur émérite d’épidémiologie au Conservatoire national des arts et métiers (CNAM) et ancien directeur général de la Santé en France entre 2003 et 2005, répond aux questions de « L’OLJ ».

      […]

      La chloroquine est une bonne idée. Je pense qu’il faut respecter la démarche habituelle de tests de médicaments, qui est de faire un essai thérapeutique dans lequel il y a un tirage au sort de gens qui reçoivent le médicament et d’autres qui reçoivent soit un traitement de référence, soit un placebo. C’est d’autant plus important dans le cas de la chloroquine parce que, entre la dose habituellement utilisée et la dose mortelle, l’écart n’est pas très grand. Si la dose habituelle est multipliée par trois, elle est mortelle dans 100 % des cas. On a déjà vécu ça en France ; à l’époque du chikungunya lorsqu’on faisait des tests in vitro, la chloroquine était très efficace. Ensuite, on a fait un essai thérapeutique et cela a montré qu’in vivo, chez l’homme, il n’y avait pas cette efficacité, donc la chloroquine a été abandonnée comme traitement de cette maladie. Et tous ceux qui disaient qu’il fallait mettre tout le monde sous chloroquine pour soigner le chikungunya étaient dans l’erreur.

      L’autre élément qui doit être évalué, c’est dans quelle mesure ce médicament sera capable de sélectionner des souches résistantes. On sait que les traitements antiviraux peuvent rapidement sélectionner des souches résistantes, auquel cas le médicament fonctionnerait quelques semaines, mais pas plus.

      Il est tout à fait possible qu’on ait une véritable piste thérapeutique et il faut la tester, notamment parce que dans la situation dans laquelle nous sommes, il ne faut rien négliger. Mais crier victoire trop vite est pour moi irresponsable. Surtout qu’il ne faut pas donner de faux espoirs aux gens parce que cela va relâcher les mesures de confinement et le respect des distances physiques. Les gens vont se dire que le médicament est trouvé et que ce n’est pas la peine de s’en faire. C’est d’ailleurs le discours du président américain. C’est possible que nous l’ayons, et nous aurons la réponse très rapidement puisque les essais en bonne et due forme sont en cours au niveau français comme au niveau européen. En attendant, il faut être très prudent.

    • Je pense qu’il faut respecter la démarche habituelle de tests de médicaments, qui est de faire un essai thérapeutique dans lequel il y a un tirage au sort de gens qui reçoivent le médicament et d’autres qui reçoivent soit un traitement de référence, soit un placebo.

      Je comprends bien mais donner un placebo dans cette situation, c’est pas très éthique vu le besoin de soin des personnes infectées.

      #épidémiologie_de_comptoir et #complotisme

    • Attention, l’éthique des tests cliniques commande que le bras test soit « le meilleur traitement disponible ». Ici, on n’a aucun traitement chimique, donc c’est le meilleur standard de soins non-chimiques + placebo. Mais comme le dit la cousine de mon voisin qui travaille dans le médical, on va avoir 5 bras dans ces études (puisqu’on teste 4 traitements), donc sur le plan biostatistique ça va être le bordel.

    • Celui-là est énorme : des images de résultats scientifiques falsifiées avec Photoshop…

      Chloroquine genius Didier Raoult to save the world from COVID-19 – For Better Science
      https://forbetterscience.com/2020/03/26/chloroquine-genius-didier-raoult-to-save-the-world-from-covid-19

      Well, Elisabeth Bik found some very bad data fakery in a 15 year old Raoult-co-authored paper:

      Florence Fenollar , Stéphane Sire , Nathalie Wilhelm , Didier Raoult Bartonella vinsonii subsp. arupensis as an agent of blood culture-negative endocarditis in a human Journal of Clinical Microbiology (2005)
      doi: 10.1128/jcm.43.2.945-947.2005

      The gels are most obviously fake, falsified in Photoshop. In at least one instance, a gel band was erased digitally. Here a younger Raoult-coauthored paper from URMITE Marseille, and it is not much better:

      Miguel A. De La Cruz , Weidong Zhao , Carine Farenc , Grégory Gimenez , Didier Raoult , Christian Cambillau , Jean-Pierre Gorvel , Stéphane Méress A toxin-antitoxin module of Salmonella promotes virulence in mice PLoS Pathogens (2013) doi: 10.1371/journal.ppat.1003827

      A gel lane was copied three times, while arrows indicate additional image manipulations in that gel figure. The last author Stéphane Méresse seems not to deny that the image was fabricated:

      “This image should never have been published and we apologize for this mistake. Below two similar experiences leading to the same conclusion.”
      Caught on fake data? Replace it with something else, conclusions not affected. As easy as removing patients from analysis or guessing PCR results. The research culture at URMITE produced also this beauty, again with Raoult as coauthor:

      Aurélien Fotso Fotso , Oleg Mediannikov , Didier Raoult , Claude Nappez , Michel Drancourt , Michel Azza Monoclonal Antibodies for the Diagnosis of Borrelia crocidurae American Journal of Tropical Medicine and Hygiene (2016) doi: 10.4269/ajtmh.15-0436
      That is truly a beautiful fake. Fractal bacteria, as someone commented on Twitter. Bik found also this, a 19 year old microscopy collage co-authored by Raoult:

      S Meconi , C Capo , M Remacle-Bonnet , G Pommier , D Raoult , J L Meg Activation of protein tyrosine kinases by Coxiella burnetii: role in actin cytoskeleton reorganization and bacterial phagocytosis Infection and Immunity (2001) doi: 10.1128/iai.69.4.2520-2526.2001

      The arrows indicate that the cells were digitally pasted in. To catch Raoult on having published fabricated data is not really a surprise, as it turned out.

      Au point que Raoult et des co-auteurs ont été bannis en 2006 du journal de l’American Society for Microbiologie (ASM) :

      Indeed, problems in a paper about a mouse model for typhus got his lab in hot water in 2006. A reviewer for Infection and Immunity, a journal published by the American Society for Microbiology (ASM), discovered that four figures in a revised manuscript were identical to figures in the original manuscript, even though they were supposed to describe a different experiment.

      In letters to ASM, made available by Raoult, second author Christian Capo and last author Jean-Louis Mège, a group leader, accepted “full responsibility” for the problem, which they said involved only two figures. Capo, in his letter, wrote that he had made an innocent mistake; Mège wrote that Capo had subsequently failed to show the revised manuscript to other authors, who were on vacation, before resubmitting it. But after consulting its ethics panel, ASM banned all five authors, including Raoult, from publishing in its journals for a year. “We are not entirely comfortable with the explanation provided,” ASM officials wrote to Mège. “Misrepresentation of data … is an affront to the ethical conduct of scientific inquiry.”

      Capo and Mège accepted the decision, but Raoult wrote ASM that he wasn’t at fault and that the “collective punishment” was “very unfair.” He appealed the ban, also on behalf of two other co-authors, but lost. Furious, he resigned from the editorial board of two other ASM journals, canceled his membership in the American Academy of Microbiology, ASM’s honorific leadership group, and banned his lab from submitting to ASM journals, in which he had published more than 230 studies. His name has been on only two ASM journal papers since, both published in 2010. To clear his name, Raoult sent his ASM correspondence to French colleagues in 2007, along with a letter defending himself. “If I had been in the United States, I would have sued,” he wrote.”

    • Didier Raoult : «charlatan», «qu’il ferme sa gueule»... Le ton monte
      https://www.linternaute.com/actualite/societe/2490141-didier-raoult-charlatan-qu-il-ferme-sa-gueule-le-ton-monte

      https://www.youtube.com/watch?v=Bm-GJ4PF9ts

      Dans le même temps, Hervé Seitz, Biologiste moléculaire du CNRS à l’institut de génétique humaine de Montpellier, a qualifié de « charlatanisme » les travaux de l’infectiologue au style déroutant. Le spécialiste des ARN s’est insurgé, dans une vidéo, contre le manque de rigueur de Didier Raoult. Hervé Seitz a assuré que les études réalisées à l’IHU de Marseille relevaient de la "fraude scientifique". Malgré ces attaques, le biologiste n’a pas exclu un intérêt de l’hydroxychloroquine, mais a souligné le manque de preuves.

    • Signalé par @fil: More on Chloroquine/Azithromycin. And On Dr. Raoult. | In the Pipeline
      https://blogs.sciencemag.org/pipeline/archives/2020/03/29/more-on-cloroquine-azithromycin-and-on-dr-raoult

      Dr. Didier Raoult of Marseilles and his co-workers have published another preprint on clinical results with the chloroquine/azithromycin combination that their earlier work has made famous. And I still don’t know what to think of it.

      This is going to be a long post on the whole issue, so if you don’t feel like reading the whole thing, here’s the summary: these new results are still not from randomized patients and still do not have any sort of control group for comparison. The sample is larger, but it’s still not possible to judge what’s going on. And on further reading, I have doubts about Dr. Raoult’s general approach to science and doubts about Dr. Raoult himself. Despite this second publication, I am actually less hopeful than I was before. Now the details.

    • Hydroxychloroquine and azithromycin versus COVID-19: Grift, conspiracy theories, and another bad study by Didier Raoult – Science-Based Medicine
      https://sciencebasedmedicine.org/hydroxychloroquine-and-azithromycin-versus-covid-19

      Basically, this is a nothingburger of a paper. It studied patients with low severity or even asymptomatic COVID-19 disease, the vast majority of whom would likely have cleared the virus just as fast without the medications. Again, this is such a useless paper, even as an observational paper, that it tells us, in essence, nothing new.

      […]

      I fear that, when all is said and done, the COVID-19 pandemic will be the single greatest opportunity for grifters and snake oil salesmen I’ve seen in my lifetime. Until a vaccine and/or effective treatment is developed, the grift will continue.

      In the meantime, we wait the results of clinical trials and for science to do what it always does, as I find myself living in one of the hottest COVID-19 hotspots in the US.