▻http://desordre.net/bloc/ursula/2014/images/photos/triptyques/1000/index.htm
12864 pixels de large, une rubrique de photographie numérique du Désordre
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12864 pixels de large, une rubrique de photographie numérique du Désordre
Je dois remettre, comme tous les matins
Le récit de mon rêve manuscrit
A un organisme de certification d’authenticité
Je suis cramoisi de honte
En le donnant à la guichetière
Je l’ai écrit sur le verso d’une pub porno
« ? Je n’ai pas très envie d’aller au collège
? Je n’ai pas très envie d’aller en open space
? On sèche ? » Zoé au petit-déjeuner !
Nous traversons un bois de Vincennes
Stéréotypé : feuilles automnales
Et brouillard de novembre. Froid humide
▻http://desordre.net/bloc/ursula/2014/sons/20140110_circulation_sclavis.mp3
Nouvelles louanges matinales
Pour le président-gamin, je zappe
Ça commence aujourd’hui de Sclavis
Dernier matin dans cet open space
Lundi je change d’open space
Mais je ne change pas d’air
Vendredi, fridaywear
Et écoute de musique au casque
Les Caroline. I do acid with Sarah
Une contrebassiste ? J.?
Lit Une Fuite en Égypte
Dans le train
Dans l’open space
Un collègue éclate de colère :
« Je te rappelle que je suis le père de ton fils »
In extremis je parviens
A reporter toutes mes corrections
Dans Frôlé par un V1, j’imprime pour le week-end
Poèmes, en direct
Depuis le temple
De consommation
Jus d’orange
Eau de javel
Riz
Saumon fumé
Pâte feuilletée
Camembert
Poires
Jambon de Bayonne
Filets de merlan
Mozzarelle
Epinards
Pain de campagne
Cantal
Emmental
Fourme d’Ambert
Morbier
Oignons
Lentilles vertes
Gnocchis
Œufs
Boursin
Orecchi
Acras de morue
Parmesan
Saint-Paulin
Beurre salé
Gorgonzola
Crème fraîche
Sauce tomate au basilic
Lessive
Je range mes courses
Je lance une cassolette de poisson
Et un crumble aux poires
Avec Adrien, nous faisons
Un filage devant une Sarah
Bienveillante et pleine de ressources
Ca va, je crois
Que nous ne sommes pas
Complètement à côté de la plaque
Mais il reste du travail
Nous dînons et discutons
Les bouches pleines
Je dépose Adrien au métropolitain
Je raccompagne Sarah
Je lui parle de ma dernière passion : les Sex Pistols
Une bise
Les restes du crumble
Et un pot de miel
Sur le ruban périphérique
L’autoradio
Et mon sourire dans le rétro
Alice, à qui je pense - Le bloc-note du desordre
▻http://desordre.net/blog/?debut=2014-12-21#3094
Merci cher @philippe_de_jonckheere pour ce texte. Tellement de beaux souvenirs, et tellement de tristesse.
L’informatique. Il y a deux jours tu apprenais la disparition de ton amie Alice. Aujourd’hui tu te connectes à l’interface dynamique de ton site internet pour lequel Alice avait un identifiant qui, chaque semaine, lui permettait de corriger toutes les coquilles que tu laisses abondamment dans tout ce que tu écris. Tu te dis que tu devrais fermer cet identifiant maintenant, tu pleures déjà, cela ne te rendra pas plus triste, plus tard quand tu le feras, cela t’assombrira, tu cliques sur l’identifiant, la seule option proposée qui corresponde à ce que tu veux faire est : envoyer l’utilisateur à la poubelle . Tu décides finalement qu’il n’y a aucune nécessité à la suppression de cet identifiant et que non, jamais, tu ne pourras cliquer sur OK sur une fenêtre de popup en réponse à la question êtes vous sûre de vouloir mettre l’identifiant Alice à la poubelle ? Il y aura donc, aussi longtemps que tu vivras, un identifiant du nom d’Alice dans l’interface dynamique du Désordre . Et c’est d’ailleurs très bien comme ça.
Note pour les auteurs de spip : ça pourrait changer non ? @fil
Merci @philippe_de_jonckheere, pour moi, c’est pareil. Comme je le disais pudiquement ici : ▻http://seenthis.net/messages/325495#message325553
C’était déjà comme ça avant, depuis mon départ de la lune noire, en pestant devant mes fautes d’orthographe, en mettant en page, en regardant des photographies, en visitant une exposition, en ouvrant le livre des polices, en détournant les yeux du diplo, en croisant une fiat ou un solex, en discutant avec l’imprimeur… Et cela fait des mois que c’est avec un pincement au cœur, de la tristesse, mais aussi des rires au téléphone. Maintenant, juste du silence.
La dentelière est partie et nous laisse bien démunis avec nos coquillettes et nos imperfections, nos accrocs. En pensée avec toi @supergeante (merci pour l’autre lien qui me permet de revoir la grande affiche au dessus de son bureau)
Etonnant, hier soir vers minuit, sans m’en souvenir, je parlais justement d’elle à une amie.