"La page de la transition démocratique et pacifique, après la révolution des Jasmins, a été tournée dans le calme et la sérénité, malgré les quelques soubresauts, parfois sanglants des extrémistes et des démocrates non-pratiquants. Le peuple a tranché librement et démocratiquement et la volonté populaire a été respectée par tous. Le vainqueur quelque soient les reproches sur son passé, a été élu par un peuple souverain et non "élu" par des généraux ventrus ou les moukhabarates. Les élites tunisiennes n’ont pas appelé les blindés pour les protéger et le « vaincu » (en réalité grand vainqueur) n’a pas dit s’être trompé de peuple. La Tunisie a la chance de ne pas avoir une oligarchie militaro-financière putschiste sur laquelle se serait appuyée comme en Egypte ou en Algérie, une « opposition » fossilisée, sans ancrage populaire, adepte de la démocratie sélective qui ne croit en la démocratie que si elle gagne les élections.
Le Président sortant, le digne homme d’Etat, Moncef Marzouki a appelé le vainqueur pour le féliciter, fait rare dans nos contrées en voie de sous-développement.
Deux hommes ont marqué cette phase de transition de par leur sagesse et leur lucidité politique : Moncef Marzouki et Mustapha Bendjaffar. Ils ont sacrifié leur carrière politique pour servir l’Etat de Droit. Ils ont SERVI la patrie sans jamais se servir. Ils ont été laminés lors des législatives mais l’Histoire retiendra leurs noms pour la postérité pour avoir mené à bien la transition malgré tous les obstacles dressés par la contre-révolution et la trahison de leurs « alliés » d’hier, qu’il s’agisse des adeptes du nifaq boulitique ou d’une certaine gauche aveuglée par l’idéologie.
Respect au Peuple Tunisien frère avec tous nos voeux de paix et de prospérité.
Aux véritables élites tant intellectuelles que politiques de notre pays de tirer les leçons de la riche expérience tunisienne et de mener à bien pacifiquement avec LEUR PEUPLE mobilisé, la transition d’un régime illégitime vers un Etat de Droit et des Libertés démocratiques, loin du crasseux grenouillage politicien des cadavres politiques et de prétentieux larbins dans les labos de la police politique et les coulisses de l’oligarchie."
Salah-Eddine SIDHOUM
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