Article offert : Joué-lès-Tours : la version de la police contredite par plusieurs témoins

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  • Mort de Bilal Nzohabonayo à Joué-lès-Tours : une interpellation qui dégénère en bavure mortelle ? - La Rotative
    http://larotative.info/mort-de-bilal-nzohabonayo-a-joue-749.html

    Le 20 décembre, Bertrand « Bilal » Nzohabonayo est mort, tué par la police à Joué-lès-Tours. D’après la version policière, il se serait présenté au commissariat de la ville et aurait blessé plusieurs agents avant d’être abattu. Mais une autre version émerge, très éloignée de la version officielle.

    Je ne sais pas trop quoi en penser.

    • Le collectif « Urgence ["]notre["] police assassine » indique dans un communiqué :
      « Des témoins sur place affirment que Bilal ne s’est jamais présenté de son propre chef devant la porte du commissariat, mais que ce sont bien des policiers qui l’ont traîné de force devant le commissariat. »
      Ce que confirme Le Point, qui écrit : « Selon [nos] informations, Bertrand Bilal ne se serait pas rendu volontairement au commissariat et n’aurait pas crié "Allah Akbar". »

      Il semble avoir été tué dehors, contrairement aux déclarations policières

      Plusieurs témoins, dont une personne interrogée face caméra par une équipe de l’AFP, disent pourtant l’inverse. « J’ai vu les quatre policiers prendre le monsieur pour le rentrer à l’intérieur, ils lui ont dit calmez-vous et le monsieur il a commencé à crier "Ah" et à se débattre », raconte un des témoins (voir la vidéo ci-dessous à partir de 1’03).

      http://www.dailymotion.com/video/x2d1f6s_joue-les-tours-j-ai-entendu-quatre-coups-de-feu_news

      La chronologie de l’emballement politique

      Pour bien comprendre comment la piste du terroriste et de la radicalisation a été privilégiée, il faut se pencher sur la chronologie des faits et des réactions politiques. Dans la foulée des événements qui ont mené au drame, le ministre de l’intérieur décide de se rendre sur les lieux. Entre-temps, on apprend que Bertrand Nzohabonayo est « connu des services de police pour des faits de droit commun ». À 17 h 47, le même jour, une nouvelle dépêche de l’AFP informe que la section antiterroriste du parquet de Paris est chargée d’une enquête ouverte « des chefs de tentative d’assassinat et d’association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste ». Une demi-heure plus tard, soit près de quatre heures après les coups de feu qui ont tué Bertrand Nzohabonayo, une source proche de l’enquête affirme que l’agresseur, originaire du Burundi, a crié « Allah Akbar (Dieu est grand en arabe) du moment où il est entré jusqu’à son dernier souffle ». De premiers liens entre les actes de Bertrand Nzohabonayo et l’organisation de l’État islamique en Syrie et en Irak commencent à être pointés par des sources identifiées comme « proches de l’enquête ».

      Aussitôt sur les lieux, Bernard #Cazeneuve a souligné de la part des policiers « une très grande maîtrise, une très grande compétence, un très grand sang-froid ». Dans un second communiqué, le ministère de l’intérieur réaffirme son soutien aux policiers et condamne une nouvelle fois « cet acte odieux » en prenant le soin de préciser que l’individu tombé sous les balles de la police « ne s’était jamais signalé par des activités à caractère terroriste ». « Le gouvernement est déterminé à combattre toutes les formes de terrorisme qui menacent la sécurité », peut-on lire dans le dernier paragraphe du communiqué qui ne laisse déjà plus beaucoup de place à un scénario autre que terroriste.

      Plus tard dans la soirée, Manuel #Valls affiche dans un tweet son soutien aux policiers de Tours. « Ceux qui s’en prennent à eux devront faire face à la sévérité de l’État », déclare-t-il. (...) Le lundi 22 décembre, soit 48 heures après les faits, alors que François Hollande appelle à une « extrême vigilance », Manuel Valls monte en gamme en affirmant que « jamais nous n’avons connu un aussi grand danger en matière de terrorisme ».

      http://www.mediapart.fr/article/offert/29dd09369770ae5b2820ae1956432e33

      #douce_France #parole_de_flic

  • Affaire de Joué-lès-Tours : "il y a eu une altercation avant entre deux jeunes et l’un des policiers" - France 3 Centre - Publié le 25/12/2014 | 19:34, mis à jour le 26/12/2014 | 17:22
    http://france3-regions.francetvinfo.fr/centre/2014/12/25/affaire-de-joue-les-tours-il-y-eu-une-altercation-avant

    La soeur de Bertrand, Eunice Nzohabonayo s’est exprimée pour la première fois depuis les faits, mardi 22 décembre, après sa garde à vue. Elle tient à comprendre ce qu’il s’est passé avant. « Je veux que les policiers écoutent les gens qui disent qu’il y aurait pu avoir une altercation avant ».

    Originaire du Burundi, où le frère Brice a été arrêté samedi dernier, la famille Nzohabonayo est de confession catholique. Pour sa famille, Bertrand était un jeune homme très calme. Depuis les faits, c’est l’incompréhension pour le père de Bertrand, revenu du Burundi. « Comment mon fils Bertrand s’est retrouvé au commissariat de police de Joué-lès-Tours alors qu’il savait qu’il n’allait pas s’en sortir ? », s’interroge Vénérand Nzohabonayo. La famille, qui va se constituer partie civile dans la semaine, ne croit pas à la radicalisation de Bertrand.

    https://www.youtube.com/watch?v=wHFgvQmix2A

    Au départ de l’affaire, une altercation
    Selon un témoin qui préfère garder l’anonymat, une altercation entre deux jeunes du quartier et un policier serait à l’origine de l’affaire. Une bagarre qui aurait eu lieu vendredi 19 décembre, c’est-à-dire à la veille des faits. « J’étais au fond du bus et arrivé à l’arrêt Rotière, il y avait un embouteillage. Je suis allé près du chauffeur et là j’ai vu un agent de police en sang, avec l’arcade ouverte ». Bertrand ne se trouvait pas à Joué-lès-Tours le jour de cette altercation. Il est à Paris, où il accompagne sa mère qui doit prendre un avion pour le Rwanda à Roissy. Il reviendra en covoiturage le lendemain de l’altercation.

    Selon nos sources, le 20 décembre, Bertrand retrouve sa soeur autour de midi. Il serait sorti en début d’après-midi pour manger un morceau. Le kebab dans lequel il se rend se trouve à proximité du commissariat de police de Joué-lès-Tours. Sur sa route, il aurait été interpellé par des policiers désireux de connaître l’identité des deux jeunes de la bagarre de la veille. L’interpellation de Bertrand Nzohabonayo tourne mal, deux policiers sont blessés et Bertrand est abattu par un agent de police.

    #Joué-lès-Tours
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    L’intégralité de l’interview de la sœur de Bertrand Nzhohabonayo dont un extrait fut diffusé sur France 2 à 13h le mardi 23 décembre
    https://www.youtube.com/watch?v=ya9R9YqkKOo#t=16