• the show goes down

    Les cinémas en déshérence à Khartoum
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    Il y a 30 ans, Khartoum comptait une quinzaine de cinémas, bondés chaque week-end. Ils ne sont plus que trois, vivotant dans des locaux défraîchis, victimes de la crise économique et de la politique du régime soutenu par les islamistes.

    « Dans le passé, les gens appelaient pour réserver des billets et nous projetions des films en anglais le dimanche et en arabe le mardi », se souvient Ali al-Nour, projectionniste dans l’une des trois salles obscures ayant survécu.

    Ce quinquagénaire à la chevelure grise se languit des jours où les cinéphiles soudanais se pressaient pour rire devant des comédies égyptiennes ou se faire peur avec le dernier thriller hollywoodien.

    « Le +Palais de la jeunesse et des enfants+ proposait quatre projections par jour, mais il n’y en a plus que deux et parfois même qu’une. Peu de gens viennent, un maximum de 30 à 40 personnes », ajoute Ali avec regret.

    Ce jour-là, seule une poignée de sièges est ainsi occupée et la plupart des clients sont de jeunes couples cherchant un endroit discret pour se retrouver.

    Devant le bâtiment en béton, des affiches aux couleurs fanées font la promotion de films d’action indiens datant de plusieurs années.

    « Le cinéma est dans un mauvais état... En fait, il n’existe plus vraiment », soupire le projectionniste.