• Dérives fascistes à la FNSEA ?
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    Dérives fascistes à la FNSEA ?

    21 avril 2015 | Par Laurent Cougnoux

    Mais que se passe t-il à la FNSEA ? Les opérations musclées se succèdent, menées par des agriculteurs pour le moins en colère, qui utilisent en toute impunité la violence pour se faire entendre : contre les Roms, contre l’État, contre les Zadistes, contre les écolos… Ne doit on y voir que le mal être de citoyens en proie aux marchés financiers, ayant perdu la considération de l’opinion publique face aux dérives de leurs méthodes de production, ou bien donner un sens politique à toutes ces exactions ?

    En juin 2013, l’opération « récupérons nos terres » (1), organisée par une cinquantaine d’agriculteurs se revendiquant de la FNSEA, délogeaient des familles de gens du voyage qui occupaient un bout de terrain en friche d’une exploitation agricole dans le canton de Houdan (Yvelines), en les aspergeant de tonnes de lisier. L’affaire n’a fait que peu de bruit dans les médias, pourtant de nombreuses associations (2) se sont alors insurgé contre ces méthodes : « C’est à l’État et aux collectivités locales de gérer la situation, pas à une organisation syndicale de « jouer les auxiliaires de police en faisant justice elle-même par une action moralement scandaleuse et syndicalement irresponsable ». La fédération département du syndicat se bornant à dénoncer « une fois de plus l’inertie de l’administration, qui ne remplit pas son rôle de protection de la propriété privée et qui, par là même, cautionne la transgression des lois ».

    En septembre 2013, des agriculteurs syndiqués (FDSEA du Morvan) saccagent le siège du Parc national du Morvan. Ces agriculteurs sont fous de rage à la suite d’une enquête publique relative à des mesures de protection et de restaurations des rives des cours d’eau et des zones humides, s’adressant principalement à des agriculteurs volontaires et financièrement aidés. Pour protester, des tonnes de fumier sont épandues, des tranchées creusées dans des prairies humides, des feux de pneus et de paille allumés. Le journal de l’Environnement relate (3) : « La scène s’est déroulée le 18 septembre dernier dans le domaine de la Maison du parc naturel régional du Morvan, à Saint-Brisson (Nièvre). C’est là que près de 70 engins agricoles et leurs quelque 150 conducteurs, encartés à la FDSEA du département, chez les Jeunes Agriculteurs ou sans étiquette, ont convergé pour quelques heures d’un face-à-face tendu avec les responsables du PNR. Le tout sous le regard placide des gendarmes, qui ont laissé les alentours soignés de la Maison du parc se transformer en terrain vague boueux, pendant que des agents du parc se faisaient prendre à partie par des agriculteurs »

    En septembre dernier, des agriculteurs bretons brûlent les bâtiments de la Mutuelle Sociale Agricole (leur caisse de sécurité sociale) et des Finances Publiques à Morlaix. Le président de la FDSEA du Finistère, Thierry Merret, félicite publiquement les auteurs du saccage de Morlaix dans un communiqué : « Je tire un coup de chapeau à ceux qui ont osé faire ce qu’ils ont fait. Il faut relativiser, il n’y a pas eu mort d’homme, c’est une forme de témoignage pour dire : Écoutez-nous et un raz-le-bol des besogneux qui sont seulement bons pour avoir des contrôles ».

    En ce mois de septembre, 4 actes violents ont eu lieu contre des bâtiments publics, à Morlaix mais aussi Toulouse, Sarrebourg et Questemberg). À ce jour aucune poursuite judiciaire n’a été engagée...

  • DÉSOBÉIR, C’EST VIVRE | Siné Mensuel
    http://www.sinemensuel.com/non-classe/desobeir-cest-vivre

    Malgré les circonstances, certains prétendent, en France, que l’anticléricalisme et l’antifascisme sont désuets et passés de mode. C’est faire peu de cas de l’Histoire qui nous a montré que les fantômes meurtriers des intégrismes religieux et de la nébuleuse fasciste tentent régulièrement de faire leur retour.