• Benetton retire le photomontage du pape embrassant un imam du Caire
    http://www.lalibre.be/societe/insolite/article/700361/benetton-retire-le-photomontage-du-pape-embrassant-un-imam-du-caire.html

    je l’avais pas vu passer celle-là !

    Benetton retire le photomontage du pape embrassant un imam du Caire

    Le Vatican a protesté "contre une utilisation inacceptable de l’image du Saint Père, manipulée et instrumentalisée dans le cadre d’une campagne publicitaire à des fins commerciales

    http://www.lalibre.be/pict_articles/pict_376656.jpg

    • Franchement, pas d’accord pour classer ça dans #censure : c’est de la publicité (et pour une marque de fringues, pas pour une association loi 1901) ! Pour qu’il y ait censure, il faut qu’il y ait liberté d’expression, et perso je ne classe pas la publicité dans la liberté d’expression, mais dans la « liberté » du commerce. (Le pink washing n’est pas de la liberté d’expression, seulement de la récupération commerciale.)

      Et mêêêême en considérant que ça rentre dans la liberté d’expression, c’est une forme de liberté d’expression qui m’intéresserait si, à l’inverse, on avait le droit d’insulter, détourner et dénigrer les marques commerciales (celles que nous vend la publicité). Et là, pour le coup, c’est notre propre liberté d’expression qui est extrêmement réduite.

      Benetton revendique le droit de faire une affiche affirmant explicitement que le pape baise le mufti ; mais je te déconseille vigoureusement, à l’inverse, de diffuser une affiche qui affirmerait qu’un vendeur de fringues aux couleurs vives baise ses employés, notamment les tunisiens subissant la démocratie de Ben Ali. Là tu auras des avocats au fesses, et pas sur le thème de la liberté d’expression du fabricant impertinent.

    • C’est la force (et la limite) de la provocation à but commercial : il n’y a pas de mauvaise publicité.

      Une association caritative qui rate sa communication, choque les braves gens et provoque un scandale le paie à tous les niveaux :
      – elle a toutes les chances de faire baisser la levée de dons qui doit lui permettre de remplir sa tâche caritative ;
      – ce scandale déteint sur ce qu’elle entend défendre et, de fait, risque de perdre sa légitimité dans son propre environnement.
      Il se trouve qu’il y a des millions d’individus dans le monde qui se réclament du catholicisme pour motiver leur participation à des actions caritatives.

      À l’inverse, Benetton peut très bien rater sa communication sur l’aspect humanitaire :
      – est-ce que, partout dans le monde, insulter le pape et un grand mufti constitue une méthode efficace pour faire progresser les droits gays ? (Il y a un monde en dehors du Marais ou des bureaux des pubards de Rome ou Milan.) Si j’en crois l’exemple d’Actup au Sidaction, choquer les braves gens peut être considéré comme une catastrophe industrielle pour du caritatif (certains ont clairement prétendu que ça avait fait chuter les revenus, et que ça avait nui à la cause elle-même) ;
      – mais on s’en fout : Benetton n’est ni « gay » en tant qu’entreprise ni n’a besoin d’argent pour défendre les droits des gays. La légitimité de Benetton à défendre les droits des gays est une question sans intérêt ; elle peut bien la perdre en se merdant une campagne de com, ça ne change rien à son bizness (vendre des fringues, même pas particulièrement destinées aux gays)
      En revanche, Benetton est à nouveau parvenu à se présenter comme une marque impertinente censurée par les culs bénis. Image impertinente pour des vêtements produits à la chaîne dans des pays où les droits des salariés sont carrément réduits.
      Et, curieusement, il n’y a rigoureusement personne dans le monde qui irait motiver sa participation à des actions caritatives en se réclamant du benettonisme.

      C’est pour ça que je différencie nettement liberté expression (dont la limitation est la censure) et liberté de communication commerciale des entreprises (dont la limitation est une régulation légitime). Il y a certainement de nombreux cas qu’on pourrait juger « à mi-chemin » ; mais certainement pas concernant Benetton.

  • Lalibre.be - Eloge de la lenteur
    http://www.lalibre.be/societe/insolite/article/686169/eloge-de-la-lenteur.html

    La ville allemande de Schwetzingen a décidé de rouler au ralenti : 7 km/h.

    Schwetzingen, ville de 20 000 habitants, est célèbre pour son festival d’opéra dans le château idyllique des princes électeurs du Palatinat. Pour échapper au stress croissant de la circulation, la municipalité vient d’ordonner la décélération du trafic : les automobilistes, mais aussi les cyclistes, doivent limiter leur vitesse à 7 km/h. Il s’agit là d’une première, très appréciée en Allemagne.

    Le bourgmestre Dirk Elkemann a confié à la première chaîne publique ARD que c’était « l’occasion pour tout un chacun de décélérer brièvement. La vie quotidienne offre déjà suffisamment de stress » . Pour se rendre au lieu de l’interview, il a pris le vélo et confesse avec le sourire qu’il a probablement roulé à 10 km/h. A la télé, on a pu voir des autobus et des voitures circuler au ralenti et des piétons traverser la rue à tout moment.

    #mobilité #vitesse