il ne faut pas cacher aux enfants la gravité du drame. Mais l’expliquer (L’Obs)

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  • Le désarroi d’une prof qui parle de « Charlie » à ses élèves

    « Madame, me dit-elle, on ne va pas se laisser insulter par un dessin du prophète, c’est normal qu’on se venge. C’est plus qu’une moquerie, c’est une insulte ! » Contrairement au précédent, cette petite pesait ses mots, elle n’était pas du tout dans la provoc. À côté d’elle, l’une de ses amies, de confession musulmane également, soutenait ses propos. J’étais choquée, j’ai tenté de rebondir sur le principe de liberté et de liberté d’expression. Puis c’est un petit groupe de quatre élèves musulmans qui s’est agité : « Pourquoi ils continuent, madame, alors qu’on les avait déjà menacés ? »

    http://www.lepoint.fr/societe/le-desarroi-d-une-prof-qui-parle-de-charlie-a-ses-eleves-09-01-2015-1895173_

    • Ce qui me désole, c’est la fracture que cet événement tragique a créée dans des classes d’habitude soudées. Tout cela a divisé les élèves. Il régnait aujourd’hui une ambiance glauque, particulière. Cette classe de 4e sympa, dynamique, était soudain séparée en deux clans. Les communautarismes ont resurgi d’un coup. Et ça me fait peur pour la suite.

      mais c’est quand-même sacrément cynique pour Le Point de publier un papier comme ça sachant la quantité de unes à sous-entendus islamophobes qu’ils ont publiées et qui ont bien contribué aux crispations ambiantes.

    • sur le même sujet, sur le blog d’un prof
      https://monsieursamovar.wordpress.com/2015/01/09/leur-minute-de-silence

      Une minute de silence.

      Le chef sait, le chef nous le dit, ça peut être dur à tenir. Le chef, à demi-mot, nous dispense. Fierté idiote, je ne saute pas sur l’occasion. Je devrais. Parce que cette minute, je ne peux pas encore la vivre en tant que prof. Ça remue trop de choses, l’humain déborde. Pourtant, après avoir annoncé le programme du cours, je me lance :

      « J’imagine que vous savez ce qui s’est passé hier. »

      Bruissement léger. Du vent dans les feuilles. Ils savent ce que je m’apprête à dire.

      « Comme c’est souvent le cas lors d’événements aussi graves, il nous a été demandé, à midi, d’observer une minute de silence. »

      Rumeur commune, quelques secondes… qui éclate en dix réactions adolescentes, prisme. Lola, la première, panique : « Monsieur ! Ça va nous faire perdre du temps pendant le contrôle ! » Latifa soupire, agacée. Memet profite du relâchement pour se balancer sur sa chaise. Rien d’autre ?

      « Et si on est contre ? »

      Ken me regarde derrière ses lunettes double-foyer. Il l’a dit doucement, dans un souffle. Lorsque je tourne le regard vers lui, il le baisse.

      « Ouais. Ouais je suis contre ! »

      Ibrahim qui n’avait pas prononcé un mot jusque là hoche la tête. Soulagé. Quelqu’un a formulé ce qu’il ne voulait, ce qu’il ne pouvait pas dire. Je sens vingt paires de regards se braquer sur moi. En quelque sorte, tout le monde joue son rôle. Le tableau attendu ici est le professeur indigné partant dans la tirade républicaine incompréhensible. J’inspire rapidement.

      « Contre quoi ? »

      Et, chose rarissime, je m’assois. Ken me regarde en penchant la tête.

      « Pardon ?
      – Vous êtes contre. Contre quoi ?
      – Contre la minute de silence.
      – Pourquoi ?
      – Parce qu’ils insultaient le prophète !
      – Qui ?
      – Eux !
      – Qui ?
      – Les morts ! »

      C’est toujours le même malaise. Violent. Celui ressenti lorsque les mômes, qui qu’ils soient, d’où qu’ils viennent, s’arc-boutent sur des fétus de paille.

      « Donc ce n’est pas triste qu’ils soient morts.
      – Ils insultaient le prophète. Ils étaient anti-musulmans.
      – Comment ?
      – Ben en dessinant.
      – En dessinant quoi ?
      – C’est bon, je suis contre, c’est tout ! »

      Nous y voilà. Le « c’est bon ». Les deux mots dont j’ai appris à me méfier comme de la peste depuis mes débuts de prof. Le « c’est bon », c’est la fin du débat. Là où la peau s’arrête, la chair est à vif. On s’arrête au « c’est bon », c’est la dernière frontière. Parce qu’après, après ça, il n’y a plus rien. Ken est allé au bout de ses arguments, si j’insiste, je toucherai à sa personne, à sa vie privée peut-être, et il ne me le pardonnera jamais. Je change de tactique. Je projette une couverture de Charlie. Les mômes zyeutent, incrédules. Un « mais c’est chrétien, ça ! » fuse. Ils déchiffrent péniblement les bulles. Avant de se mettre à rire. Pour la première fois de ma vie, je bénis Nabilla. Ibrahim se tourne vers moi, suspicieux.

      « Vous êtes pas offensé monsieur ? Ils se moquent des chrétiens, là. »

      Ce n’est pas le moment. Pas le moment de parler de laïcité, de l’amalgame blanc = chrétien. Pas encore. J’explique juste doucement que l’humour, c’est d’abord savoir se moquer de soi. Et que c’est pour ça qu’il y a si peu de gens drôles. Loubia conteste, Antoine argumente. Ken se détend. Me demande pourquoi, alors, ils se moquaient de tout le monde à Charlie, pas seulement d’eux. J’explique. La satire. La liberté d’expression. L’humour, les débordement, les condamnations par la justice, d’un côté comme de l’autre. Le visage d’Ibrahim s’ouvre un peu. Juste un peu. Parce que pendant tout mon laïus il psalmodie un « c’est vous qui le dites, c’est vous qui le dites. » Il a peur. Et je le comprends. Je les comprends. Depuis vingt minutes nous parlons. Les paroles avancent, lentement, dépassent la frontière du « c’est bon », et s’enroulent en hélice d’ADN pour coloniser le vide qui règne au-delà. Liberté d’expression, attentats, différence entre islamique et islamiste (« ils font pas attention aux suffixes, les journalistes, c’est grave, c’est très grave ! »).

      Et peut-être, juste peut-être, est-ce l’un des enjeux, non seulement des profs mais du règne humain. Coloniser le « c’est bon ». Remplacer la violence du vide par des mots, des interrogations, étendre les mondes intérieurs. Ouvrir des fenêtres qui permettront de lever le nez quand les pires extrêmes ne proposeront que des tunnels aveugles.

    • C’est là qu’on s’aperçoit que le fait culturel, l’éducation sont difficilement déboulonnables. On ne change pas un système de pensée comme on change une ampoule grillée. D’aucuns prétendent que la parole est souvent bénéfique et libératrice de tension mais elle peut être aussi génératrice d’angoisse en essayant de combler la « violence du vide ».
      Je ne dis pas qu’il est préférable de se contenter d’un « c’est bon » mais il conviendrait plutôt d’accepter le fait que la tâche est ardue et qu’il faut sans cesse en tant qu’éducateur remettre sur le métier sans relâche et fréquemment. En tant qu’enseignant, notre rôle est certes important mais limité. Nos élèves ne nous appartiennent pas et nous ne sommes pas des directeurs de conscience.
      Je trouve l’exemple de ce prof remarquable par sa finesse d’analyse de la situation.

    • moi aussi Hermano, un type pareil est précieux, j’ai posté sur son blog l’expression de mon admiration pour son travail. Je ne sais s’il est un exemple rare mais il est certainement à faire connaître

    • @koldobika

      j’ai un vrai problème avec l’emploi de « coloniser » et avec la hiérarchie prof/élève.
      mais lire un témoignage qui aborde un petit peu la complexité du sujet, même de façon incomplète et discutable, fait du bien.

      Le visage d’Ibrahim s’ouvre un peu. Juste un peu. Parce que pendant tout mon laïus il psalmodie un « c’est vous qui le dites, c’est vous qui le dites. » Il a peur. Et je le comprends. Je les comprends.

    • http://tailspin.fr/post/107696839163/pour-mes-eleves-de-seine-saint-denis

      Je veux vous parler de ce qui s’est passé hier. Je vais vous dire ce que je ressens, et après vous me direz ce que vous, vous ressentez. Je vais vous raconter deux ou trois choses personnelles, parce qu’il est vraiment important que vous compreniez que ce que je vous dis est personnel. Je vais vous dire pourquoi je suis extrêmement triste, choquée, et inquiète après ce qui s’est passé hier.
      Premièrement, je suis triste parce que des innocents sont morts assassinés, et je ressens un sentiment de compassion qui est lié au fait que je suis humaine et que je ne comprends pas qu’on puisse tuer. Parmi ces personnes qui sont mortes, il y en a certaines que je ne connaissais pas personnellement, mais dont je connaissais le travail. Je ne vais pas vous raconter ma vie, mais ces morts me touchent beaucoup parce que j’ai grandi dans une maison remplie de livres et de bandes dessinées, que mon papa collectionnait quand j’étais petite. Alors vous voyez, certains de ces dessinateurs, je les ai connus dans l’enfance. Ils dessinaient dans d’autres journaux, avant que Charlie Hebdo existe, avant que je sois née, et ils étaient vraiment marrants. Ils se moquaient un peu de tout et de tout le monde. Vous savez tous que j’aime bien les blagues, alors quand des gens marrants meurent, moi ça m’embête beaucoup.
      Deuxièmement, je suis triste parce que j’ai eu peur. Ma petite sœur est journaliste, et j’ai eu très peur pour elle. Elle n’est pas journaliste à Charlie Hebdo, elle travaille pour la rubrique culture d’un journal, et quand il y a eu l’attentat, ils ont fermé toutes les grilles, ils ont posté beaucoup de policiers. Quand les journaux doivent se protéger, quand on doit avoir peur pour un membre de sa famille qui est journaliste, c’est très effrayant. Vous savez tous ce qu’est la dystopie, c’est le sujet du chapitre que nous sommes en train de terminer, je trouve vraiment que ça y ressemble.
      Enfin, je suis triste parce que je sais que vous allez en prendre plein la gueule. Je vous le dis parce que je trouve déjà qu’il y a beaucoup de gens qui vous montrent du doigt sans raison. Je vous le dis aussi parce que j’ai choisi d’enseigner en Seine Saint-Denis, je l’ai demandé. Je vous le dis parce que je vous vois tous les jours, je vous connais, je sais comment vous êtes, je vous aime bien. Je voudrais que tout le monde vous voie comme je vous vois, mais je sais que ce n’est pas le cas. Je suis triste et inquiète pour vous, parce que j’ai peur qu’on vous attaque parce que vous venez d’ici et parce que certains et certaines d’entre vous sont musulmans et musulmanes.

  • Très curieux quand même hier midi quand on récupère l’Enfant sa maman et moi pour l’emmener chez le pédiatre ("petit virus" pas virulent mais qui s’attarde) et que l’Enfant nous raconte avec tout de même pas mal de détails (mitraillettes, cagoules, deux messieurs, journal, journalistes, policiers, morts etc.) le massacre de la veille, sur le chemin, en reparle au retour avec moi vers l’école, s’arrête et montre la photo et le poster le soir affichés devant une autre école où l’Enfant va faire du sport. L’Enfant est en grande section de maternelle . Une circulaire avec la consigne de la hiérarchie était affichée sur la panneau de son école.
    Je dis pas que ce n’est pas bien, on a parlé, répondu aux questions et même donné un peu d’info supplémentaire et montré le monsieur qu’on connaissait un peu sur les photos, surtout parce que c’était l’ami de S. que l’Enfant connait bien et aime bien. Je présume que les enseignants ont eu un peu des consignes là-dessus, ont peut-être parlé entre eux de comment il fallait le faire, nous on a pas du tout creusé la manière dont ça s’était fait, ni comment les gosses avaient réagi dans notre discussion.
    Comme je sais qu’il y a des profs de petits sur seenthis et sans doute des parents de petits ou plus grands, je serais curieux de savoir comment ça s’est passé pour vous, comment vous avez traité ça, réagi etc., si vous avez un moment.

    #éducation #enfants #massacre #charlie_hebdo

    • Même surprise avec ma grande hier soir, en CP : « Papa, tu sais pourquoi je suis énervée ? Et la maîtresse aussi, elle était énervée. C’est parce qu’il y a deux personnes, elles sont venues avec des mitraillettes et elles en ont tué dix, pour nous prendre notre liberté. »

      Après, une histoire assez confuse d’aller à la « synagorge », mais ça je crois que c’est des copines dans la cours.

    • Comme je sais qu’il y a des profs de petits sur seenthis et sans doute des parents de petits ou plus grands, je serais curieux de savoir comment ça s’est passé pour vous, comment vous avez traité ça, réagi etc., si vous avez un moment.

      J’ai une classe de CP dans une banlieue populaire. Donc des élèves très jeunes dont une grande majorité, disons, "ne mangent pas de porc", pour reprendre la façon dont ils se définissent eux-mêmes. Si les communautés du quartier partagent la même mosquée, les "cultures d’Islam" y sont assez diverses (magrébins, kosovars, mahorais ou tchétchènes…).
      Je suis contre (pour des raisons que je ne développe pas) les minutes de silence pour les enfants avant 9-10 ans. Je n’étais pas en majorité sur mon école, on l’a faite, et ça me conforte dans mon idée, comme le récit de la minute de silence de ma fille de 8 ans dans son école à elle.
      Je suis très partagé sur la pertinence des débats en classe, sur ordre institutionnel, par des personnes non formée à ça, dans un moment d’émotion peu propice à la pensée, sur des sujets qu’on a du mal soi-même en tant qu’adulte averti à maîtriser, et dont il faudrait mettre en œuvre une transposition didactique dans sa classe, là, tout de suite… Je pense que ça peut faire plus de mal que de bien. Sur la forme. Sur le fond. Et des échos de mes collègues ou de ma grande fille collégienne me conforte également dans cette réticence.
      Plus prosaïquement, debout face à mes élèves de six ans, la question "d’en parler" est complexe : quelle information leur est parvenue ? sous quelle forme ? qu’en ont-ils compris ? qu’en ont-ils absorbé ? d’angoisse ? de fascination ? Faut-il poser des mots ? Quelqu’un d’autre a-t-il pris la peine de le faire ? Se débrouillent-ils avec les images de la veille en boucle sur la télé de leur chambre qui sert de doudou à certains ? Mes mots vont-ils au contraire cristalliser une angoisse diffuse, exposer un enfant qui ne l’était pas ? Autant de réponses que de visages, pour ce que je sais de la vie de ceux qui me font face.
      Ces dernières années à travailler sur le genre et le sexisme m’ont un peu appris à traiter les sujets sensibles en quittant les gros-sabots-du-maître-qui-sait alors je me dis que je peux tenter un temps de "parole partagée" en m’en tenant à des relances à niveau d’enfants par les enfants eux-mêmes. Alors je me suis lancé « Vous savez peut-être qu’hier, il s’est passé quelque chose dont tout le monde parle, est-ce que quelqu’un a vu ou entendu quelque chose dont il aimerait parler ? »
      Première réponse "hors-sujet", sur une vidéo de dessin animé sur YouTube dont le contenu me reste obscur mais faisait visiblement peur.
      Seconde réponse : « "Oui, Maître, y’a des clowns méchants qui ont tué des polices (sic) et cassé leur voiture avec des marteaux". Mes élèves disent toujours "des polices", jamais des policiers. Sans doute a-t-on toujours affaire à "la police" et jamais aux êtres humains que sont les policiers. Mes élèves depuis cet été ont peur des clowns, au point que ça n’a pas été évident d’aller voir un spectacle de clowns burlesques en octobre, à cause des clowns : "Ma mère a dit que si je voyais un clown avec un marteau je devais courir jusqu’à la maison parce qu’ils emmènent les enfants pour les tuer"… pas facile d’aller voir Bibeu&Humphrey après ça…
      Bref, on est loin du compte, on passe donc un premier temps à remettre les faits dans l’ordre, on recoupe les infos disponibles, je complète un peu, je dis "assassins" plutôt que "terroristes". Puis la question de Dieu arrive. Mes élèves disent "le Dieu", "est-ce que le Dieu", "parce que le Dieu". Une élève précise que "le Dieu ne veut pas que les gens soient tués, jamais", je sens que la question a été traitée à la maison. Les élèves restent sur la question "du Dieu". Ils ont beaucoup de questions, mais peu de doutes. Ils en ont une vision utilitaire, de police de proximité en quelque sorte : "le Dieu voit tout", le Dieu demande obéissance, le Dieu donne une sorte de cadre, mieux vaut ne pas trop faire le malin. Un élève raconte qu’avec un cousin, cet été, ils se sont essayés au blasphème, en quelque sorte, une sorte d’interpellation et de doute pour ce que j’en comprends, et puis ils ont eu peur que le Dieu soit en colère, que le Dieu les fasse mourir. Mais il ne s’est rien passé note l’enfant. On est loin du sujet. Mais pas tant. J’applique mes techniques apprises pour parler du genre : je laisse les enfants parler, parfois se répondre, parfois simplement juxtaposer leur parole. Je me contente de pointer la diversité des réponses, la diversité des possibles, l’importance d’accepter cette diversité dans le respect de chacun.
      Et puis, je mets fin à ce temps en annonçant la minute de silence souhaitée par les collègues.

      Voilà, en espérant avoir répondu à la question de @moderne :)

    • @Heautontimoroumenos Franchement, merci de ton déroulé ! J’ai été bien intéressé par tout ce que j’ai lu des différents liens postés sur diffts msgs.
      La question de l’âge change pas mal de choses : ds le cas précis de ma gosse de 5 ans et demi, + ou - un avant tes élèves
      – elle n’a pas accès à une tv en autonomie, ne voit que des trucs pré-enregistrés, en revanche elle peut chopper des trucs qd les parents regardent « les informations ». En l’occurrence ça n’avait pas été le cas, la 1ère info est venue de l’école ; je dis ça sans même que ça soit une critique de l’injonction institutionnelle (et de la parole officielle qui transparait ds la glose de la ministre par exemple) ds ce cas. Elle aurait pu être ds la situation d’avoir entendu des trucs.
      – en pratique, on lui a dit, éventuellement ils ont discuté à l’école (pas beaucoup il me semble), elle nous a raconté l’histoire qu’elle avait reçue, on a rajouté 2 ou 3 trucs + perso, elle a pas posé bcp de questions jusqu’ici.
      – est-ce qu’il n’y a pas des airs de Cellule Médico-Psychologique ds l’intention institutionnelle, comme si on appliquait les recettes des situations localisées de crise à tout le corps social enfantin ;) ?
      – les journaux pour enfants sont intéressants eux-aussi, mais toujours avec cette question d’âge : on est encore un peu en-dessous, elle ne sait pas lire, n’est même pas familiarisée avec le mode lecture des bédés encore, ses livres sont encore organisés comme des textes illustrés. Elle n’a pas la moindre notion de Dieu, ni de questionnement là-dessus pour l’instant.
      Le Père Noël oui, mais je crois que je vais lâchement botter en touche et ne pas la confronter à la petite fille iconoclaste de Melaka :)