Uderzo ? celui dont l’adage de « Con comme un <strike>peintre</strike> dessinateur » colle toujours un peu plus depuis la disparition de Goscinny ?
La presse, la télé, les médias comme l’éducation ou la politique tendent à réduire nos actes et nos pensées à des slogans publicitaires ou à des dessins.
Et pas seulement ces derniers jours. Il y a depuis longtemps des dessins faits pour remonter le long de nos ignorances sociales et permettre aux analphabètes de s’instruire des lois. Ce dessin d’Uderzo qui parmi d’autres puanteurs dessinées, exprime ce qui devrait être de l’imprononçable passe directement de l’enfance au cerveau adulte en prenant l’échelle de la confiante bêtise en l’idée que « ce n’est qu’un dessin ».
Nous serions ainsi formés culturellement et inconsciemment à croire qu’un dessin est anodin, et qu’Astérix est un symbole de résitance (à l’envahisseur fantasmé depuis les prussiens voire les barbares) même si il n’est pas autre chose qu’un gribouillis de vieux schnock sénile raciste. Pourquoi délivrons-nous aux dessins un pouvoir symbolique aussi important si ce n’est par déficit éducatif. Il n’est pas facile de réfléchir, et on ne peut pas faire l’économie des mots et s’épargner l’articulation complexe de l’intelligence.
avec les années il nous a été demandé d’abandonner toute réflexion, surtout celle par rapport au pouvoir ou à une pensée politique, et Uderzo, comme d’autres dessinateurs, a gagné ses 80 ans sans évoluer, figé comme les autres dans ces certitudes de célébrité d’après guerre, a nous délivrer sa niaiserie dessinée qui s’est muée en institution.
Il faut se réapproprier vite fait nos capacités à transmettre autre chose que la fausse liberté d’expression de dessins racistes.
Allez, je m’en vais réviser les deux termes opposés pour iconoclaste et chercher leur liaison dangereuse.