La représentation figurée du prophète Muhammad

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  • Conférence : les figures saintes de l’Islam, de la miniature peinte à l’ère du numérique


    avec Vanessa Van Renterghem, auteure de l’excellent billet largement publicisé ces dernières semaines sur la représentation figurée du Prophète en Islam (Carnets de l’IFPO) http://ifpo.hypotheses.org/4445 (plus de 25K like sur FB)
    et avec notre non moins excellent @gonzo !
    Mercredi 11/2/2015 à 18h
    INALCO, Auditorium, 65 rue des Grands Moulins 75013 Paris

  • De quoi Charlie est-il le nom ? - Les mots sont importants (lmsi.net)

    http://lmsi.net/De-quoi-Charlie-est-il-le-nom

    par Faysal Riad
    13 janvier 2015

    Les tenants du slogan « Je suis Charlie » affirment qu’il s’agit simplement d’un « Oui à la liberté d’expression, non au terrorisme ». Un truc très légitime en somme. Si ce n’était que ça, je l’approuverais, je le crierais sans problème. Mais voilà, pourquoi exprimer de tels principes par ces mots ?

    Premier problème : ce slogan occulte les autres morts de ces derniers jours (qui n’étaient pas tous engagés dans les combats de Charlie hebdo) dont les familles, pour certains, ne tiennent peut-être pas à être incorporés au mouvement tel qu’il s’est constitué. D’eux, tout le monde semble se taper.

    #charlie_hebdo

    • De nombreuses images le corroborent, dont celles de l’enfant qui avoue, avant de se corriger, qu’elle est venue là pour manifester contre « les Ar... les terroristes ». Pourquoi s’en étonner ? Qu’est-ce qui pourrait aujourd’hui autant mobiliser ? Quelle est la passion française actuellement ? Quel est l’ouvrage qui a eu le plus de succès récemment ? Que raconte l’essayiste le plus populaire de France ? Et que raconte le romancier le plus médiatisé de la France actuelle ? Et que raconte le plus célèbre et le plus récent des recrutés à l’Académie française ?

    • Charlie, c’est d’abord le titre d’un mensuel de bandes dessinées, forgé à partir du personnage de Charlie Brown des Peanuts. Lors de l’interdiction de l’hebdomadaire Hara-kiri pour la une célèbre consécutive à la mort de De Gaulle, l’équipe décide de continuer en prenant pour titre Charlie Hebdo. Manière à la fois de contourner l’interdiction et d’en remettre une couche sur « le grand Charles »

      #JeSuisCharlie, c’est un peu aussi, « Je suis Charles de Gaulle »...

    • Uderzo ? celui dont l’adage de « Con comme un <strike>peintre</strike> dessinateur » colle toujours un peu plus depuis la disparition de Goscinny ?

      La presse, la télé, les médias comme l’éducation ou la politique tendent à réduire nos actes et nos pensées à des slogans publicitaires ou à des dessins.
      Et pas seulement ces derniers jours. Il y a depuis longtemps des dessins faits pour remonter le long de nos ignorances sociales et permettre aux analphabètes de s’instruire des lois. Ce dessin d’Uderzo qui parmi d’autres puanteurs dessinées, exprime ce qui devrait être de l’imprononçable passe directement de l’enfance au cerveau adulte en prenant l’échelle de la confiante bêtise en l’idée que « ce n’est qu’un dessin ».

      Nous serions ainsi formés culturellement et inconsciemment à croire qu’un dessin est anodin, et qu’Astérix est un symbole de résitance (à l’envahisseur fantasmé depuis les prussiens voire les barbares) même si il n’est pas autre chose qu’un gribouillis de vieux schnock sénile raciste. Pourquoi délivrons-nous aux dessins un pouvoir symbolique aussi important si ce n’est par déficit éducatif. Il n’est pas facile de réfléchir, et on ne peut pas faire l’économie des mots et s’épargner l’articulation complexe de l’intelligence.

      avec les années il nous a été demandé d’abandonner toute réflexion, surtout celle par rapport au pouvoir ou à une pensée politique, et Uderzo, comme d’autres dessinateurs, a gagné ses 80 ans sans évoluer, figé comme les autres dans ces certitudes de célébrité d’après guerre, a nous délivrer sa niaiserie dessinée qui s’est muée en institution.

      Il faut se réapproprier vite fait nos capacités à transmettre autre chose que la fausse liberté d’expression de dessins racistes.

      Allez, je m’en vais réviser les deux termes opposés pour iconoclaste et chercher leur liaison dangereuse.

    • On m’a expliqué quand j’étais gosse que la tradition de l’islam refuse toute représentation sous forme de dessin, ce qui explique les palais avec des formes géométriques plutôt qu’avec des dessins... il faudrait que je creuse d’où je tiens cette explication... et ce qu’elle pourrait nous apporter en compréhension.

    • http://bibliobs.nouvelobs.com/actualites/20150109.OBS9618/je-suis-un-charlie-uderzo-ressort-ses-crayons.html

      Il y aura sans doute des gens (il y en a déjà) pour trouver que la séduction universellement exercée par Astérix, né dans l’aimable « Pilote » en 1959, n’est pas si raccord que ça avec l’esprit corrosif qui animait les martyrs de « Charlie Hebdo ». Pour lui faire remarquer que les tueurs du 7 janvier ne se baladaient pas vraiment en babouches. Et même pour craindre que cette manière d’enrôler l’irréductible gaulois, celui qui « résiste encore et toujours à l’envahisseur », risque d’offrir sur un plateau une symbolique douteuse à certains esprits mal tournés.

      Tant pis. Uderzo s’en fout. Ce ne sera pas la première fois que son Astérix fait l’objet de toutes les interprétations idéologiques possibles et imaginables. Non seulement il a fort bien connu Cabu dans une vie antérieure, « ce garçon extrêmement gentil, aimable, toujours le sourire », mais il a déjà devancé tout ça. En invoquant la nécessité d’une « résistance drolatique »

      Pour être lavé de tout soupçon et ne pas avoir à rendre de compte sur un dessin nauséabond, il suffit de changer de sujet et de se faire intronisé par un martyr de la « résistance drolatique ».
      Mais bien évidemment selon bibliobs.nouvelobs c’est moi qui ai l’esprit "mal tourné".

  • La représentation figurée du prophète Muhammad | Les carnets de l’Ifpo
    http://ifpo.hypotheses.org/4445
    par Vanessa Van Rettergem

    L’islam et ses pratiques, pas plus que tout autre phénomène humain, n’échappent aux mutations au fil de l’histoire. La question de la représentation figurée en général, et de celle du prophète de l’islam en particulier, a été diversement tranchée selon les périodes et les milieux. Si elle a parfois déclenché des débats animés, elle ne semble pas avoir posé un problème majeur ou permanent aux croyants musulmans ni à leurs juristes (Naef 2004). Les polémiques récentes, parmi les plus vives qu’aient connues l’histoire, sont attisées par le fait que les images qui les ont déclenchées sont des caricatures ; elles alimentent l’idée fausse et essentialiste que, « de tout temps », l’islam aurait interdit la représentation de son prophète, voire toute représentation humaine.