A propos de Charlie-Hebdo Une magnifique lettre de trois professeurs de Seine Saint-Denis Nous… - conditio humana
►http://02mysoup-aa.soup.io/post/522627863/A-propos-de-Charlie-Hebdo-Une-magnifique
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(j’ai effacé ce texte sans faire exprès et on dirait que du coup, ça disparaît complétement du seen... donc je le remets, sorry si ça fait doublon ou pas chai pas)
« Mais je crois qu’il faudrait commencer à raisonner à partir du peu que l’on connait. Et la première chose que je dirais c’est que ce sont des français qui ont accompli ces actes. Des personnes nées en France et ayant grandies en banlieue. La première question que nous devons nous poser est donc la suivante : pourquoi des jeunes français, nés et ayant grandis dans la culture métropolitaine des banlieues parisiennes – lesquelles sont un reflet important de la culture métisse européenne – ont-elles ressenti le besoin d’aller en Syrie intégrer une organisation politico-militaire islamique afin de lutter contre Assad pour ensuite rentrer en France et faire ce qu’ils ont fait ? Il me semble que c’est la question de départ. »
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je fait n’importe quoi moi putain, la citation est extraite de cet article : ►http://commonware.org/index.php/cloe/543-je-suis-ouest-fr #dumbass #saturation
A propos de Charlie-Hebdo Une magnifique lettre de trois professeurs de Seine Saint-Denis Nous… - conditio humana
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Ceux de Charlie Hebdo étaient nos frères : nous les pleurons comme tels. Leurs assassins étaient orphelins, placés en foyer : pupilles de la nation, enfants de France. Nos enfants ont donc tué nos frères. Tragédie. Dans quelque culture que ce soit, cela provoque ce sentiment qui n’est jamais évoqué depuis quelques jours : la honte.
Alors, nous disons notre honte. Honte et colère : voilà une
situation psychologique bien plus inconfortable que chagrin et colère. Si on a du chagrin et de la colère, on peut accuser les autres. Mais comment faire quand on a honte et qu’on est en colère contre les assassins, mais aussi contre soi ?
Personne, dans les médias, ne dit cette honte. Personne ne semble vouloir en assumer la responsabilité. Celle d’un Etat qui laisse des imbéciles et des psychotiques croupir en prison et devenir le jouet des pervers manipulateurs, celle d’une école qu’on prive de moyens et de soutien, celle d’une politique de la ville qui parque les esclaves (sans papiers, sans carte d’électeur, sans nom, sans dents) dans des cloaques de banlieue. Celle d’une classe politique qui n’a pas compris que la vertu ne s’enseigne que par l’exemple.
Intellectuels, penseurs, universitaires, artistes, journalistes :
nous avons vu mourir des hommes qui étaient des nôtres. Ceux qui les ont tués sont enfants de France. Alors, ouvrons les yeux sur la situation, pour comprendre comment on en arrive là, pour agir et construire une société laïque et cultivée, plus juste, plus libre, plus égale, plus fraternelle.
« Nous sommes Charlie », peut-on porter au revers. Mais
s’affirmer dans la solidarité avec les victimes ne nous exemptera pas de la responsabilité collective de ce meurtre. Nous sommes aussi les parents de trois assassins.