Judensau — Wikipédia

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    Judensau — Wikipédia
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Judensau

    La Judensau (littéralement en allemand : « Truie des Juifs ») est le terme utilisé pour désigner des motifs animaliers métaphoriques apparus au Moyen Âge dans l’art chrétien anti-Juifs et dans les caricatures antisémites presque exclusivement dans les pays de langue germanique. L’utilisation du thème du cochon vise à humilier, car le porc est considéré comme un animal impur (en hébreu : Tame) et interdit à la consommation selon les lois de la cacherouth.

    Les premières représentations de Truies des Juifs datent du XIIIe siècle, en Allemagne. On en retrouve actuellement près d’une trentaine sous forme de sculptures ou bas-reliefs dans des églises ou des bâtiments d’Europe centrale. À partir du XVe siècle, avec l’invention de l’imprimerie, apparaissent des caricatures dans des pamphlets et des livres incendiaires. Depuis le XIXe siècle, ce terme est aussi utilisé comme injure verbale contre les Juifs. Les nazis réutiliseront ce terme en le modifiant en Saujude (qui correspond littéralement en français à « cochon de Juif ») mais qui a valeur de « sale de Juif » en les comparant à des porcs, pour calomnier, humilier et menacer les Juifs.❞

    Quand Charlie Hebdo fait de l’humour…
    https://www.bakchich.info/m%C3%A9dias/2012/09/20/quand-charlie-hebdo-fait-de-l-humour-61700
    Ces caricaturistes remplissaient « trois fonctions principales ».

    Il s’agissait, d’abord, et « cela supposait déjà des préjugés anti-Juifs chez le spectateur », de « livrer les Juifs à la dérision de la population, tout en faisant allusion à leurs soi-disant comportements typiques ».

    Mais aussi – deuxièmement - de « stabiliser ces préjugés en les limitant envers les Juifs », et d’« encourager de façon indirecte des actions contre ceux-ci ».

    Et encore, troisièmement : d’« attaquer les Juifs eux-mêmes dans leur propre image religieuse de soi et les blesser intérieurement ».

    À cette fin : « Ces caricatures grossières représentaient une intimité entre l’animal et les personnes avec fréquemment des phénomènes de sécrétions et de digestion, visaient une calomnie efficace par une aggravation extrême et symboliquement réduite du message "typique" à faire passer ».

    De telle sorte que : « L’obscénité des images conduisait le spectateur à un sentiment de dégoût, de honte et de haine. Ceci avait pour but de dénigrer en public les fidèles de la religion juive de façon particulièrement humiliante, et à les exclure de la communauté des humains. »

    Cette imagerie médiévale montrait, dans la plupart des cas – il convient d’y insister un peu –, « un cochon en contact intime avec des gens. Les figures humaines » étaient « très identifiables » et portaient « des indices permettant d’identifier les Juifs, tels que le chapeau juif de l’époque ».

    Dans certaines de ces représentations : les Juifs caricaturés chevauchaient un « cochon à l’envers, avec le visage tourné vers l’anus de » l’animal, « et recevant en plein visage l’urine qui gicle ».

    Dans d’autres variantes : « Ils enlaçaient et embrassaient le cochon ».

    Ainsi, « pour le spectateur, l’image suggérait que les Juifs, en faisant ces choses repoussantes, n’étaient plus des êtres humains, mais d’une espèce voisine de celle du cochon. Cela leur déniait la dignité d’homme.

    Par la suite – dans de plus tardives époques : la tradition de ces abjectes caricatures s’est renforcée.

    Et bien sûr : les nazis l’ont perpétuée - dans les pages, notamment, de l’hebdomadaire Der Stürmer, qui ne dédaignait point d’user, pour mieux diffuser son venin antisémite, de la « pornographie » et des « caricatures ».

    Aujourd’hui, ces atrocités tombent évidemment sous le coup de la loi, qui les punit sévèrement.

    Mais heureusement, il reste les musulmans : ça serait quand même dommage, que Charlie Hebdo ne puisse plus faire d’humour… »

    #caricatures #porc #islamophobie #antisémitisme #histoire #humiliation #liberté_d'expression