Pour l’éducation des enfants avec des fessées, baffes etc, je sais surtout la difficulté de se sortir d’un schéma violent parce qu’on l’a « dans la peau », que chaque fois qu’il y a une frustration ou un énervement, ce ne sont pas les mots qui viennent mais l’envie de frapper.
@monolecte Autant j’ai donné quelques fessées à ma fille, autant je m’en excusais ensuite, et désespérais chaque fois de ne pas y échapper, j’avais l’impression que ma mère me contrôlait et guidait mes gestes, j’étais effrayée. Je voyais des gens proches, dans ma famille, donner des fessées à leurs enfants parce qu’ils faisaient pipi au lit et je devais me sortir absolument de ce cercle, parce qu’en théorie j’avais toutes les clefs. J’en ai beaucoup parlé, de la violence que j’avais subi que je risquais de retransmettre, des moyens d’y mettre fin.
De comment remplacer cette énergie dévastatrice par des mots avant que ça ne déborde, savoir se mettre en colère sans violence, taper sur un coussin au besoin, apprendre à dire aussi pourquoi on devient la maman gorille stupide qu’on ne veut pas être. Pis, ça a marché, j’ai trouvé le chemin des mots, incroyable et splendide, j’en suis encore émue, parce que c’est tout de même nettement plus pérenne et enrichissant comme moyen de transmission, pour tout le monde : l’enfant, le parent mais aussi l’engendrement positif de ce choix sur sa dialectique avec le monde.
Et je mettrais le tag #sexisme aussi dans toutes ces formations violentes : gynécologie-obstétrique , médecine, cuisine …
Car à y regarder de plus près, c’étaient et ce sont encore des activités culturellement genrées et réservées dans le quotidien aux femmes : sage-femme, soignante, cuisinière, éducation. Le basculement professionnel en fait des activités masculines, dont les formations leur sont peut-être interdites parce que construites dans cette optique de les empêcher d’approcher, car seuls les hommes sont éduqués à supporter et à valoriser une telle violence.