Après les attentats contre « Charlie », trois condamnations pour « apologie du terrorisme »

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  • Bahreïn : un opposant condamné à six mois de prison pour un tweet

    DUBAÏ, 13 jan 2015 (AFP) - Un membre du principal groupe de l’opposition chiite bahreïnie a été condamné mardi à six mois de prison pour avoir publié un tweet dénonçant le versement de pots-de-vins lors des élections de novembre, a affirmé le groupe Al-Wefaq qui avait boycotté ce scrutin.
    Jamil Kazem, ancien député et président du conseil consultatif du groupe Al-Wefaq, avait reproché au gouvernement d’avoir versé de l’argent pour encourager des candidatures lors des élections législatives, selon les médias locaux.
    Al-Wefaq, qui a fait l’objet fin octobre d’une interdiction d’activités pour une durée de trois mois, a qualifié la condamnation de M. Kazem de « vengeance politique ».
    Al-Wefaq souligne également que M. Kazem avait représenté l’opposition au sein du dialogue national, entamé en juillet 2011 mais qui n’a jusqu’alors abouti à aucun résultat tangible.
    Sa condamnation à six mois de prison ferme, assortie d’une amende, montre que « le régime ne croit pas au dialogue mais en des procédures arbitraires dirigées contre tous ceux qui ne partagent pas ses opinions », ajoute encore le communiqué.
    Cette décision intervient alors que le chef d’Al-Wefaq, Ali Salmane, se trouve toujours en détention après avoir été arrêté fin décembre et accusé notamment d’incitation à un changement de régime.
    Proche allié des Etats-Unis et siège de la Ve flotte américaine, Bahreïn, un petit royaume de 1,3 million d’habitants, est secoué depuis février 2011 par un mouvement de contestation animé par la majorité chiite qui réclame une monarchie constitutionnelle.
    Al-Wefaq avait décidé de boycotter les législatives de novembre, premier rendez-vous électoral depuis le début de la contestation, afin de « réclamer des réformes démocratiques » et mettre fin au « monopole du pouvoir » de la dynastie sunnite des Al-Khalifa.