• L’arnaque du prétendu « prix Nobel d’économie » | Déjà-vu | Rue89 Les blogs
    http://blogs.rue89.nouvelobs.com/deja-vu/2015/10/10/larnaque-du-pretendu-prix-nobel-deconomie-235033

    Or, ce qu’il y a avec le prix Nobel d’économie, c’est que ça n’est pas un prix Nobel.

    Et pour cause : Alfred Nobel n’a jamais évoqué le moindre désir de créer d’autres prix que les cinq que l’on connaît (physique, chimie, médecine, littérature, paix) dans son testament (qui crée les prix), ni ailleurs.

    Et dans cette veine, il faut remarquer qu’à part quelques exceptions ces dernières années (Paul Krugman, Joseph Stiglitz), le prix a été dans la quasi-totalité des cas attribué à des économistes issus de cette tradition, et en particulier de l’Ecole de Chicago (ce qui avait poussé Gunnar Myrdal à vouloir faire abolir le prix).

  • Comment dissuader vos collègues de vous contacter la nuit | Nadine.com | Rue89 Les blogs
    http://blogs.rue89.nouvelobs.com/nadinecom/2015/08/19/comment-dissuader-vos-collegues-de-vous-contacter-la-nuit-234
    http://blogs.rue89.nouvelobs.com/sites/blogs/files/blog/image/nadine.jpeg
    Drôle et juste à la fois sur les nouvelles contraintes du #travail. Cela fait des années que je laisse mon téléphone dans ma pièce de travail : quand je suis là, je répond, sinon, on me laisse un message, parce que je ne l’entends pas.
    Simple et efficace.

    Oui, la boîte était en train de couler. Oui, Laurie, la comptable, s’était allongée sur les voies du tramway 2 (Bezons- Porte de Versailles), parce que la perspective d’un plan social la rendait barge. Mais nous ne pouvions pas sauver des emplois en pyjama, avec une chaîne d’e-mails à 23h47.

    • Dans un boulot récent, j’ai eu droit à un avertissement parce que je laissais mon téléphone de boulot... au boulot ou fermé en dehors des heures notées sur mon contrat. :)
      On m’a expliqué qu’en tant que cadre (hum) j’avais des responsabilités qui impliquaient d’être joignable, qu’il fallait que je sois professionnelle. #hihi

  • « La Grèce est mise au même régime sec que l’Afrique » | Rues d’Afriques | Rue89 Les blogs
    http://blogs.rue89.nouvelobs.com/rues-dafriques/2015/07/21/la-grece-est-mise-au-meme-regime-sec-que-lafrique-234810

    La sortie de la Grèce de la zone euro aurait été meilleure, en effet. Le Grexit se justifie par un principe simple : une économie faible ne peut pas avoir une monnaie forte. En ce sens, la situation grecque rejoint celle des pays de la zone franc en Afrique francophone... L’ajustement se fait de la même façon : salaires bloqués, plus de recrutements dans la fonction publique, réduction des dépenses sociales, privatisations, etc.

    Avec les mêmes conséquences ?

    Oui, des milliers de migrants en mer et des mouvements intégristes tels que Boko Haram qui recrutent en Afrique de l’Ouest. Et en Europe, des poussées de l’extrémisme et du populisme... Il faut craindre que le coût social de ce qu’on impose à l’Afrique et à la Grèce soit plus important au final que le coût de politiques publiques plus humaines, qui se traduiraient par des politiques monétaires plus accommodantes.

    Cela étant dit, quel est l’agenda caché derrière ces mesures ? Pourquoi fait-on tout cela à la Grèce, un petit pays dont on pourrait facilement effacer la dette sans rien changer à la vie de l’Europe ? En fait, l’Allemagne envoie un signal clair à la France, pour lui dire de faire attention à ses dérapages budgétaires, à son Etat providence, etc. La guerre est déclarée : on doit casser l’Etat social.

  • Chassant le terrorisme, le Sénat accouche d’une escroquerie | Journal d’un prof d’histoire | Rue89 Les blogs
    http://blogs.rue89.nouvelobs.com/journal.histoire/2015/07/11/la-chasse-au-terrorisme-le-senat-accouche-dune-escroquerie-23

    Ce rapport, assez surréaliste à vrai dire, dans sa genèse comme dans sa mouture finale, n’est qu’un nouvel avatar de l’instrumentalisation des attentats de janvier, dont l’école n’a pas fini de payer la note, parce que, précisément, sa mise en accusation permet de s’épargner d’autres remises en cause :

    « Se dégage [du rapport] – écrit encore le collectif Aggiornamento – l’impression d’une école “ indissoluble ”, c’est-à-dire hors sol, avec une lecture lissant toutes les aspérités du réel. On peut y voir un aveuglement ou une bonne conscience, peut-être aussi la facilité de penser l’école au centre d’une France unique et unie, comme un cœur faisant battre une nation entière. »

    Par la manipulation des faits, par la désinformation, la publication de ce rapport relève de l’escroquerie politique. Si la droite sénatoriale s’affiche désormais sans complexe sur des positions qui étaient traditionnellement celles de l’extrême-droite, l’analyse des comptes rendus d’auditions montre chez les parlementaires de gauche, à quelques exceptions près, une faible combativité, voire une certaine complaisance.

  • Brevet : la curieuse leçon de #civisme de Debray aux collégiens | Journal d’un prof d’histoire | Rue89 Les blogs
    http://blogs.rue89.nouvelobs.com/journal.histoire/2015/06/29/brevet-la-curieuse-lecon-de-civisme-de-debray-aux-collegiens-

    La chose se complique lorsque Debray se lance dans une scabreuse exégèse sur le droit de vote :

    « Sont exclus du droit de souveraineté les étrangers, les aliénés mentaux, les criminels condamnés et les mineurs. Ils ne peuvent pas voter. »

    Etrangers, aliénés mentaux, criminels, mineurs ? Un rapprochement ambigu dans sa formulation et erroné sur le fond : d’abord parce que la privation du droit de vote n’est pas systématique pour les criminels et encore moins pour les aliénés mentaux, ensuite parce que les étrangers citoyens de l’Union européenne bénéficient en France du droit de vote aux élections municipales et européennes. En réalité, ces grossières erreurs ne tombent pas ici par hasard et la manœuvre se dévoile un peu plus loin, là où Debray veut mener sa fille, ses lecteurs… et les candidats au DNB.

  • #Taxis vs #Uber : vous me direz si j’ai bien compris | En attendant la Troisième Guerre mondiale | Rue89 Les blogs
    http://blogs.rue89.nouvelobs.com/en-attendant-la-troisieme-guerre-mondiale/2015/06/26/taxis-vs-uber-vous-me-direz-si-jai-bien-compris-234728

    On a donc des #précaires qui se font enfler par un monopole du XXe siècle (les taxis) qui tapent sur des précaires qui se font enfler par une innovation du XXIe siècle (les Uber), sous les yeux d’un Etat régi par des compétences du XIXe siècle, qui se fait enfler par tout le monde puisqu’à la fois les monopoles et les précaires lui pissent à la raie.

  • Parler d’« intervention musclée » de la police, c’est flou et confortable | Les mots démons | Rue89 Les blogs
    http://blogs.rue89.nouvelobs.com/les-mots-demons/2015/06/12/intervention-musclee-cest-trop-flou-et-trop-confortable-23467
    http://blogs.rue89.nouvelobs.com/sites/blogs/files/blog/image/chr_mal_12_05.jpeg

    La paternité de ce mot-démon revient en grande partie à Julien Salingue qui, sur sa page Facebook, s’interrogeait sur l’expression « évacuation musclée », employée par certains médias pour évoquer les malheurs des migrants à Paris. Le politologue commente une capture d’écran ainsi :

    « Tu auras noté que quand la police frappe des migrants, ce n’est pas “violent”, c’est “musclé.” »

    Par exemple, nos confrères de Lalsace.fr, qui reprennent une dépêche AFP, titrent « Nouveau scandale après une intervention policière musclée contre de jeunes noirs » (aux Etats-Unis). Dans l’article, on peut lire ceci :

    « Au milieu de la confusion et des cris, on le voit agripper une adolescente en maillot de bain, la plaquer au sol et la traîner sur une petite distance. Puis il se lève, dégainant son arme qu’il pointe vers deux jeunes garçons qui s’étaient approchés. »

    Le papier du Monde, qui apparaît dans la capture d’écran de Julien Salingue, est intitulé « Nouvelle évacuation musclée de migrants près du métro La Chapelle ». Là aussi, le contenu est plus trash :

    « Après un mouvement de foule, les policiers ont lancé des gaz lacrymogènes pour disperser le rassemblement. Certains sont demeurés à terre de nombreuses minutes, les T-shirts déchirés, les yeux gonflés de sang. Plusieurs militants ont été interpellés dans le chaos. »

    Un flingue, c’est musclé aussi ?

    #langage #violences_policières

  • « Une opération mains propres sur la #santé économiserait 10 milliards » | De l’intérêt du conflit | #corruption
    http://blogs.rue89.nouvelobs.com/de-interet-conflit/2015/05/30/une-operation-mains-propres-sur-la-sante-economiserait-10-mil

    lorsque Médiapart révèle que le président de la commission de la transparence (2003-2014), qui fixe le seuil de remboursement des médicaments, est accusé de toucher du « cash » directement par les laboratoires, comment appeler cela autrement que de la corruption ?

    Ces révélations récentes accréditent l’idée que notre système de santé, et ses agences sanitaires, sont aujourd’hui intoxiqués par la corruption et les conflits d’intérêts.

  • « The Human Centipede 3 » : en défense de la #violence extrême au ciné | Bad Taste | Rue89 Les blogs
    http://blogs.rue89.nouvelobs.com/bad-taste/2015/05/14/human-centipede-3-en-defense-de-la-violence-extreme-au-cine-2

    Au bureau aussi, c’est « Saw »

    Un #capitalisme qui finit par coloniser les esprits. Après le physique, place au mental. Comme dans les « torture flicks », la trilogie « Hostel », les sept « Saw ». Des #films dégoulinant de ketchup dont la #torture est l’ingrédient principal. Des films complaisants dont la vision est qualifiée de voyeurisme. Mais des films qui donnent à penser. Comme « Saw » où un prisonnier doit sacrifier un œil pour trouver la clé qui peut le libérer d’un masque menaçant de lui exploser le visage. Qui, selon l’auteur, « illustre pleinement le principe de la double contrainte ». Qui « est une forme de coercition qui avance masquée, sous couvert d’une alternative ». Et qui, dans l’#entreprise, fait « office de méthode de management » :

    « En demandant à un employé ou un cadre de respecter des objectifs fixés de manière à ne plus pouvoir être atteints qu’au prix d’un sacrifice personnel (vie familiale, santé physique et psychologique), au risque de perdre sa place, on le place sciemment dans la même situation que les victimes de “ Saw ”. »

    Conclusion en forme d’ouverture : l’entreprise est une entreprise de #mort, le capitalisme, le mal absolu et l’open space, un camp d’extermination. C’est ce qui ressort de son analyse de « Salo » de Pasolini qui, niveau énucléation et mutilation, n’a rien à envier au « Saw » de James Wan. Film qui délocalise Sade en Italie, à l’époque de la république sociale italienne de Mussolini. Où les #bourreaux libertins sont remplacés par des bourgeois fascistes et les victimes aristocrates par des ouvriers paysans. Des bourreaux exploiteurs et des victimes exploitées qui, par leur passivité, semblent accepter cette exploitation. Une division des rôles, une parcellisation des tâches qui est la preuve d’une taylorisation des esprits. Or nous rappelle l’auteur :

    « C’est le découpage, la taylorisation des tâches qui rendit possible la mise en place de la machine de mort nazie. C’est sur cette implication individuelle, cette responsabilité collective que repose le film de Pasolini. Et le spectateur est inclus, à travers la position de voyeur qui lui est associée [des exécutions filmées à travers des jumelles, ndlr] renvoyant chacun à sa propre passivité, à sa propre servitude volontaire, face à un ordre social injuste. »

    • L’ensemble du texte me semble quand même très partiel et partial - pour ne pas dire complaisante.
      J’ai consommé et je consomme encore pas mal de films de genre, mais je n’irais pas chercher dans ce cinéma (encore moins dans cette consommation) trop de ’subversion’. Ni même peu. Il me semble peu nécessaire de venir surenchérir de cette manière là sur le nihilisme de l’ordre social que nous vivons - je ne vois guère cette complaisance apporter quoi que ce soit à nos consciences et à nos sensibilité qui soit propice à ne serait-ce qu’à une plus grande lucidité sur lui, et sur nous même.
      De part mon expérience de révolte et de consommation, je doute fortement que l’on sorte plus révolté, sinon révolutionnaire ou seulement « progressiste » d’une telle projection.
      Pour ce qui est des mutilations physiques les plus sanglantes, des humiliations, double contraintes, et autres situations insupportables, il me semble que ma vie comme celle de mes contemporain-e-s n’en manquent pas, (entre ma propre vie et mon entourage proche, j’en ai rencontré, subi et vu subir plus que suffisamment pour avoir de quoi penser contre le monde dont elles participent, et je sais être bien loin de faire partie des plus défavorisé-e-s) et que le spectaclisme grossier qui fait le plaisir du cinéma et de l’entertainment ne procure guère d’outils pour les identifier, les reconnaître, parce qu’elles se manifestent bien autrement IRL. Il est beaucoup plus violent et douloureux de se confronter à celles qui jalonnent structurent et sous-tendent nos vécus surtout dans ce qu’ils nous paraissent les plus normaux et intégrés, les plus banals,"sans histoire". Il me semble que cette réalité là donne déjà assez à penser, et que l’insoutenable ne s’y cache pas loin ; que l’effort d’aller la questionner en profondeur est tout autre, mais qu’il peut aboutir aussi à des remises en cause un peu plus épaisse qu’un écran de cinéma.
      Et qu’au contraire, l’outrance spectacliste participe presque toujours plus sûrement du façonnage d’une idée confortablement repoussante et caricaturale du mal, voir de sa grotesque fétichisation...

      Par ailleurs, l’affirmation qui suit, en partie vraie, me semble au moins légère et relever ici d’une forme de méthode coué, de midi à la porte de l’auteur , pour ne pas dire participer de la banalité d’un négationnisme très présent, dans ce qu’elle ignore :

      C’est le découpage, la taylorisation des tâches qui rendit possible la mise en place de la machine de mort nazie.

      Je renvoie ici encore au travaux de#Rosa-Amelia_Plumelle_Uribe et à #la_Férocité_blanche, qui argumente que

      La hiérarchisation raciale illustre la débâcle morale de l’Europe. Le nazisme, en transposant des non-Blancs au non-Aryens cette dévaluation des êtres dits « inférieurs », a commis le crime impardonnable de porter au coeur du monde européen une férocité jusqu’alors réservée à d’autres continents.

      (Quatrième de couverture)

      Autrement dit, sans l’histoire coloniale et esclavagiste de l’europe, et la construction du racisme qu’elles impliquèrent, la taylorisation des tâches à elle seule n’aurait suffit à rendre possible l’entreprise nazie d’extermination : la destruction ou l’anéantissement des inférieurs tiennent d’abord à l’infériorité qui leur est faite, et à la déshumanisation inéluctable que cette infériorité implique. Des européens bien sous tout rapport, considérés en occident, ont massacré et anéanti, se sont fait machine de mort sur la personne d’indigènes et d’autochtones au quatre coins de la planète bien avant la taylorisation, et sans états d’âmes.
      Autrement dit encore, pour faire très court, la déshumanisation commence avant la taylorisation - je serai même enclin à penser que c’est de l’inévitable déshumanisation des inférieur-e-s par qui les domine, qu’est venue la possibilité d’imposer aux prolétaires la taylorisation. Ce qui ne fait pas moins de cette dernière une causalité aussi dans l’extermination des juifs d’europe - mais cela la resitue au sein d’autres causalités, nettement moins confortables à aborder pour la gauche, les progressistes, les révolutionnaires ou les amateurs de cinéma d’horreur et de subversion.

    • J’aime aussi beaucoup le cinéma de genre, y compris le nanard décérébré, mais j’ai assez horreur de ces films-là, justement.
      Cela dit, l’analyse dans cet article m’a interpellée. Et c’est particulièrement vrai pour l’extrait que j’ai sélectionné.
      Après, ça ne me fera pas voir ce film. Ni les autres.

      L’aptitude à la cruauté de notre espèce me dégoutte suffisamment en elle-même sans que j’ai besoin de mise en scène. Mais l’analyse de l’extension de la cruauté au corps social et la manière dont on l’occulte sous des justifications qu’on finit par rendre acceptables me semble tout de même très pertinente.

    • Il y a quelque chose dans le ton de cet article qui m’évoque assez violemment le petit monde de l’art contemporain - pour avoir accroché des expos et accueilli des visiteurs/surveillé des oeuvres durant quelques années, je ne suis pas fermé hermétiquement aux oeuvres qui demandent une explication de trois pages pour être compréhensibles, ou se voir proposer un sens. Simplement, au cas où ce sens m’intéresse, je me dis qu’il y a des moyens nettement plus simples et pertinents d’évoquer et partager ce sens, que de commencer par déconcerter violemment un public qui sera assez peu motivé à dépasser sa réaction initiale, ou à y revenir ensuite.
      Il me semble que ce genre d’explication de film a quelque chose de gratuit - où l’auteur expose surtout ce qu’il a envie d’y voir.

      La critique aborde des faits sociaux qui me semblent pertinents à moi aussi -

      Au bureau aussi, c’est « Saw »

      mais aussi

      Si la bande passante est illimitée, pourquoi devrions-nous nous limiter ? Pourquoi ne pas tout regarder ?

      par exemple mais ces questions justement de par leur pertinence me semblent ici bien plus sûrement mises au service d’une justification voir d’une idéalisation d’un cinéma plus ou moins auto-proclamé « extrême », et donc d’une complaisance vis-à-vis, et d’une idéalisation de la consommation de ce cinéma là, que l’inverse.

      (de fait, ça n’est pas tant que l’on parvienne ou non à regarder Saw ou The Human centipede - même si ce sont pour moi aussi des films horribles -, que ce que l’on éprouve le besoin de se raconter à soi même à propos de cette consommation là, qui m’interpelle)

  • « Si j’osais, je qualifierais ça de #cinéma de merde » | Bad Taste | Rue89 Les blogs
    http://blogs.rue89.nouvelobs.com/bad-taste/2015/05/02/si-josais-je-qualifierais-ca-de-cinema-de-merde-234525

    Internet où un #critique peut se voir menacé sur les réseaux sociaux pour avoir émis un avis critique. Menacé de torture avec un tuyau d’arrosage, de brûlure en place publique et de coma. C’est ce qui est arrivé au critique Marshall Fine pour avoir comparé le dernier « Batman » aux « Transformers ». Ce qui fait dire à Forestier que « le problème, avec le cinéma, ce n’est pas la critique, c’est le public. On a bien inventé la #démocratie sans le peuple, on devait élargir le concept aux salles de spectacle. Le cinéma sans les gens, enfin ! »

    #vieux_réac

  • Réduire l’abstention ? C’est un problème de règles du jeu | Extension du domaine du jeu | Rue89 Les blogs
    http://blogs.rue89.nouvelobs.com/extension-du-domaine-du-jeu/2015/03/30/reduire-labstention-cest-un-probleme-de-regles-du-jeu-234408

    L’objectif du vote est de désincarner l’avis humain ; de reconnaître qu’au-delà de nos différences, ce que veulent parfois des dizaines de millions d’êtres humains peut être réduit à une poignée de choix qui les rassemblent. Le vote célèbre le rassemblement, la réduction de 65 millions d’avis à une dizaine de choix, souvent moins. Un vote, c’est choisir, rejoindre par la voix un discours qui nous préexiste et qu’on n’a pas sculpté.

    Dans ce contexte, l’abstentionnisme tient à mon sens principalement à une crise de la représentation politique : si notre avis n’est pas représenté parmi les choix proposés, à quoi bon aller voter ?

  • Le président de la cour d’assises : « Virginie était-elle une fille facile ? » | Derrière le barreau | Rue89 Les blogs
    http://blogs.rue89.nouvelobs.com/derriere-le-barreau/2015/03/25/le-president-de-la-cour-dassises-virginie-etait-elle-une-fill

    Renvoyé devant la cour d’assises, il avoue l’acte sexuel sous la contrainte et le meurtre. Pourquoi elle ? Il ne sait pas, elle était joyeuse et sympa. Le président lui demande si elle « l’a aguiché ». Non, peut-être que lui pendant la soirée, il l’aurait un peu cherchée mais de son côté à elle, non Monsieur le président, non.

    La possibilité d’une « aguicheuse », du genre dont la société pense « qu’elle l’aurait bien mérité », est donc réfutée par l’agresseur lui-même. Mais le débat ne semble pas clos pour autant, le président veut savoir comment se comportait Virginie avec les hommes.

    Quand un ami d’enfance vient témoigner, s’étranglant en sanglots pour dire comment sa vie s’est écroulée, le président s’émeut mais interroge encore : « Virginie était-elle une fille facile ? »

    Marrant, hier soir, j’ai regardé La vérité, le #film de Clouzot qui raconte le procès d’une femme qui a tué son amant. Dès le départ, le président de la cour, attaque direct : femme facile = débauchée = meurtrière.
    Ça date de 1960, mais finalement, sur la #misogynie de la #société, ça reste tristement actuel.
    L’idée, finalement, c’est que les femmes sont toujours coupables. Par essence.
    http://patrickbittar.blogspot.fr/2012/03/la-verite-dhenri-georges-clouzot-1960.html

  • « Timbuktu », le film d’Abderrahmane Sissako, loin de la réalité | Rues d’Afriques | Rue89 Les blogs

    http://blogs.rue89.nouvelobs.com/rues-dafriques/2014/12/22/le-probleme-avec-timbuktu-le-film-dabderrahmane-sissako-23396

    Aussi éblouissant que soit le film, on reste gêné aux entournures après l’avoir vu. Cette oeuvre de fiction assume certes une grande liberté dans son langage poétique et son usage de la métaphore.

    Le problème, c’est qu’elle entend dénoncer une réalité sur laquelle elle s’est largement basée, au stade de l’écriture du scénario, et dont elle a été très proche dans son tournage, sur le plan géographique et chronologique.

    L’ethnologue français Paul Pandolfi, directeur de la Maison des sciences humaines de Montpellier, avance cette explication sur la « construction du mythe touareg » :

    « Le stéréotype touareg s’est construit dans le cadre d’une relation triangulaire. La schématique opposition Nous/Eux est insuffisante pour en rendre compte car le second terme n’est jamais unique ni homogène [il y a des Touaregs blancs et des Touaregs noirs, NDLR].

    La figure du Touareg ne peut se comprendre sans référence à ces seconds autres (souvent dévalorisés) que sont les populations dites “arabes” ou “noires”. Le stéréotype s’appuie sur deux discours préexistants : la vulgate coloniale avec ses divers couples antinomiques (Arabes/Berbères, nomades/sédentaires, dominants/dominés), mais aussi le discours qui depuis le XVIIIe siècle valorise le bédouin nomade à partir de l’exemple moyen-oriental. »

    #mali #tombouctou

  • Terrorisme : entre police de la pensée et répression, c’est l’école qui trinque

    à la rentrée prochaine, une heure hebdomadaire de catéchisme laïque pour tous les élèves, triste traduction de la laïcité, réduisant les impératifs du vivre-ensemble à une heure de cours ;
    la distribution dans les établissements d’un « Livret opérationnel de prévention » (sic), kit de repérage de l’élève déviant, sans doute inspiré par l’initiative pourtant largement dénoncée de l’académie de Poitiers il y a quelques mois ;
    toute la hiérarchie de l’Education nationale « mobilisée » à tous les échelons pour traquer l’hérésie et faire remonter les incidents au plus haut niveau ;
    et bien sûr, signe d’une administration si peu assurée de ses valeurs, le recours à la sanction saura convaincre les plus rétifs : conseils de discipline, travaux d’intérêt général et – plus inquiétant – le Premier ministre annonçait mardi qu’une quarantaine de situations avaient été transmises « aux services de police, de gendarmerie et aux parquets. » C’est bien vrai que, pour la police, il est plus facile d’arrêter un collégien qu’un poseur de bombes.

    http://blogs.rue89.nouvelobs.com/journal.histoire/2015/01/14/terrorisme-entre-police-de-la-pensee-et-repression-cest-lecol
    #éducation