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  • La démocratie électorale sous la menace des armes : de la Turquie aux USA

    Deux articles aujourd’hui éclairent d’un jour sombre la pratique même de l’élection dans deux pays phare, Turquie et USA... mais la menace sur le système représentatif est bien plus large.

    Le président Erdogan verrouille le système électoral turc
    http://abonnes.lemonde.fr/proche-orient/article/2018/03/15/le-president-erdogan-verrouille-le-systeme-electoral-turc_5271596_32

    A dix-huit mois des législatives et de la présidentielle, le Parlement a approuvé une réforme qui doit garantir le maintien au pouvoir de l’homme fort d’Ankara.

    Avec 357 sièges sur 550 au Parlement, l’alliance n’a eu aucun mal à faire voter les amendements. A la faveur de ceux-ci, les autorités nomment désormais les responsables des bureaux de vote, dont la localisation peut être modifiée pour raison de sécurité.

    Encore plus déroutant, tout électeur peut appeler les forces de l’ordre à intervenir sur les lieux du scrutin s’il se sent lésé d’une manière ou d’une autre, une prérogative jusqu’ici réservée au seul responsable du bureau de vote. « Le risque de voir les élections se dérouler sous la menace des armes pourrait mettre la pression sur les votants », a dénoncé le député Ugur Bayraktutan, du Parti républicain du peuple (CHP, kémaliste).

    Le plus intéressant (ce que malheureusement ne fait pas le journaliste du Monde, qui traite les sujets un par un au lieu de repérer le pattern global) est de comparer avec la loi de juillet 2017 aux Etats-Unis qui dit :

    SECRET SERVICE PROTECTION AT POLLING PLACES.
    This section shall not prevent any officer or agent of the United States Secret Service from providing armed protective services authorized under section 3056 or pursuant to a Presidential memorandum at any place where a general or special election is held. [emphasis added]– H.R. 2825, section 4012

    Voir pour cela l’article
    There’s a New Law That Could Allow the President to Send Armed Secret Service to Polling Places
    https://www.alternet.org/news-amp-politics/law-could-allow-president-send-armed-secret-service-polling-places

    Le parallèle est inquiétant, qui montre que les élections ne sont plus vraiment le modèle d’une démocratie conquérante, mais un enregistrement de personnes auto-désignées, des successeurs autorisés, ou des médiatico-compatibles. Il nous faut réfléchir vite à cette évolution mondiale, au delà des cas de la Russie, du Président à vie Xi Jiping ou des fasciste Narendra Modi (Inde) ou Abdel Al Sissi (Egypte). En Europe, nous sommes aussi menacés par la dissolution du modèle électoral (cf Pologne, Hongrie...) comme de sa contestation post-élection (cf. Grèce, Catalogne...).

    #Elections #Démocratie_en_danger #Armes_dans_les_bureaux de vote

  • Vers une mise à plat du dispositif des instituts français de recherche au Moyen Orient
    A l’heure où l’IFPO (donc en fait le ministère des Affaires étrangères) licencie dans l’ingratitude une partie de ses salariés en Syrie (http://abonnes.lemonde.fr/proche-orient/article/2017/06/08/l-institut-francais-du-proche-orient-dans-la-tourmente_5140966_3218.), un rapport de l’IREMMO appelle à une remise à plat du dispositif français de recherche en SHS au Moyen Orient

    La région Maghreb-Moyen-Orient, priorité de politique étrangère pour le nouveau quinquennat ? - iReMMO
    http://iremmo.org/rencontres/controverses/region-maghreb-moyen-orient-priorite-de-politique-etrangere-nouveau-quinquen

    Les Instituts Français de Recherche à l’Etranger
    Plus spécifiquement encore, une réflexion poussée doit enfin être conduite, avec une large remise à plat, sur l’outil remarquable, mais aujourd’hui malmené que constituent les Instituts Français de
    Recherche à l’Etranger (IFRE). Bénéficiant souvent d’une ancienneté, d’une image, d’une notoriété inhérente à la longue tradition de présence de notre pays dans cette zone, ces acteurs constituent des
    atouts stratégiques à redécouvrir. On compte aujourd’hui le Centre Jacques Berque à Rabat, le CEDEJ (Centre d’études et de documentation économiques, juridiques et sociales) au Caire et à Khartoum, le Centre français d’archéologie et de sciences sociales de Sanaa (CEFAS, actuellement au Koweït), le Centre de recherche français à Jérusalem (CRFJ), l’Institut de recherche sur le Maghreb contemporain (IRMC, à Tunis), l’Institut français de recherche en Iran (IFRI) à Téhéran, l’Institut français du Proche Orient (IFPO) à Beyrouth, Amman, Erbil et les territoires palestiniens en attendant peut-être de
    retourner en Syrie, l’Institut français d’études anatoliennes Georges Dumézil (IFEA) à Istanbul. Après avoir subi des baisses de crédit et de personnels, après avoir été trop légèrement pointés comme
    dispendieux et comme proies faciles pour des réductions budgétaires, ces instituts qui continuent d’effectuer un travail difficile dans des zones en crise, au contact direct d’une population très demandeuse, permettent en réalité à coût réduit une connaissance importante des sociétés, un échange avec leurs analystes les plus pointus, des publics intéressés, et maintiennent la présence d’une France ouverte, telle qu’elle est encore souhaitée par des segments entiers de ces sociétés.
    Ils doivent faire l’objet désormais d’une attention soutenue. Il convient qu’ils soient considérés directement dans la perspective de notre ambition affichée, mais rarement explicitée, de développer
    une politique d’influence, au sein d’une diplomatie publique qui s’adresse aux forces vives des sociétés civiles. Une réflexion sur leur gouvernance et sur leur inscription directe dans le processus de
    connaissance de la région est indispensable en combinant d’une part respect de la liberté universitaire, et d’autre part utilité politique et sociale des recherches menées. Il importe d’ouvrir, de diversifier
    considérablement le recrutement des cadres dirigeants et chercheurs qui les animent, et qui tournent trop souvent, au fil des dernières années, autour du même vivier. Pour ce faire, une politique attractive
    des élites de la recherche doit être imaginée. Il importe surtout de les doter des moyens décents de développer une politique d’influence (missions, invitations, colloques, revues, sites internet,
    diplomatie publique, voire pourquoi pas une journée annuelle de rendez-vous stratégique telle que d’autres pays en proposent via des think tanks, comme la Grande-Bretagne avec le Manama Dialogue
    organisé par l’IISS de Londres). A cette fin, une clarification/ rationalisation de la présence intellectuelle française dans certains pays est indispensable (pour éviter les doublons entre filières francophones universitaires, université française à part entière, antennes, centres de recherche variés ou autres entités, comme au Caire par exemple).

    #ifre

  • « Nous avons perdu tout espoir » : les quatre raisons de l’exode des réfugiés syriens

    http://abonnes.lemonde.fr/proche-orient/article/2015/09/24/nous-avons-perdu-tout-espoir-les-quatre-raisons-de-l-exode-des-refug

    1. L’exaspération du conflit
    Ils ont tenu une, deux, voire trois années en Turquie, le regard rivé sur la Syrie, souvent distante d’une poignée de kilomètres. Mais à l’entrée dans la cinquième année du conflit, les réfugiés installés à Istanbul, dans les grandes villes d’Anatolie et dans les camps dispersés le long de la frontière ont intégré l’idée qu’ils ne reviendraient pas de sitôt dans leur pays.

    2. Tension croissante en Turquie
    De tous les pays riverains de la Syrie qui ont ouvert leurs portes aux réfugiés, la Turquie est paradoxalement celui qui a été le plus généreux avec eux. Les Syriens y jouissent d’un accès gratuit à l’éducation et aux soins de santé. Les camps, qui abritent 15 % des 2 millions de réfugiés enregistrés dans le pays, sont unanimement loués pour leur propreté et la qualité des services qui y sont dispensés.

    3. Campagne de conscription
    Une partie des Syriens débarqués cet été en Europe provenaient aussi de Damas. Chaque jour, un bus rempli à ras bord relie la capitale syrienne au port de Tripoli, dans le nord du Liban. Pour certains jeunes, en âge de servir dans l’armée, émigrer est aussi la meilleure façon d’échapper aux patrouilles de police qui font la chasse aux réfractaires  : une grande campagne de conscription a été lancée fin 2014, dans le but de regarnir les rangs de l’armée, saignée par les pertes et les désertions.

    4. Aide humanitaire en baisse
    Il n’y a pas que les réfugiés qui sont épuisés par cinq ans de guerre. Les agences humanitaires le sont aussi. Le montant des coupons alimentaires distribués chaque mois par le programme alimentaire mondial (PAM) est passé de 40 dollars au début de la crise à environ 13 dollars aujourd’hui.

    ll n’y aurait pas eu de crise des réfugiés sans crise en ­Syrie. Une grande partie de ceux qui ont tenté de rejoindre l’Europe par la mer Méditerranée depuis le début de l’année sont syriens. La plupart d’entre eux sont passés par la Turquie, un pays frontalier de leur patrie, avant d’entrer en Europe par la Grèce. Certains se sont contentés de transiter en Turquie, quelques jours, semaines ou mois, le temps de préparer la seconde partie de leur voyage. D’autres, en plus grand nombre, y vivaient depuis plusieurs années, quand ils ont décidé de se mettre en quête d’une nouvelle terre ­d’accueil.

    #réfugiés #asile #exil #europe #syrie

  • Au Liban, la « crise des ordures » cristallise le ras-le-bol
    http://abonnes.lemonde.fr/proche-orient/article/2015/08/25/au-liban-la-crise-des-ordures-revele-une-profonde-crise-politique_47
    L’analyse de B. Barthes

    Dimanche, l’infiltration de la marche par des gangs de casseurs a débouché sur de violents affrontements. Vitrines brisées, panneaux de signalisation arrachés, voitures brûlées : pendant quelques heures, le centre de Beyrouth a ressemblé à un champ de bataille. Selon toute vraisemblance, la peur du chaos a incité les organisateurs de « Tala’at Rihatkum » à recentrer quelque peu leur propos. Lundi, lors de leur conférence de presse, ils n’ont pas appelé à la démission de Tammam Salam, contrairement à ce que supposaient leurs slogans de la veille. Un retrait du premier ministre provoquerait une crise constitutionnelle, dans la mesure où son successeur ne pourrait être nommé que par le président, dont le poste est actuellement vacant.

    #déchets #Liban

  • Le dilemme de la minorité druze de Syrie
    http://abonnes.lemonde.fr/proche-orient/article/2015/08/22/le-dilemme-de-la-minorite-druze-de-syrie_4733527_3218.html

    Le 22 juin, une centaine d’habitants de Majdal Chams ont attaqué une ambulance militaire israélienne, transportant deux combattants rebelles syriens. L’un d’eux est mort des suites de ses blessures, l’autre a été hospitalisé dans un état critique. Les assaillants suspectaient les blessés d’être des djihadistes du Front Al-Nosra, en lutte contre le régime syrien. Le gouvernement israélien a condamné l’attaque dans cette zone tampon stratégique. Des jeunes ont été arrêtés. Depuis trois ans, près de 1 600 combattants syriens blessés ont été soignés côté israélien. Mais fin juillet, l’armée israélienne a fait savoir qu’elle cessait d’apporter des soins à ces hommes en arme, pour calmer la population locale.

    Cette attaque a causé une onde de choc en Israël, renforçant l’idée que le statu quo et la tranquillité qui régnaient depuis des années sur le plateau du Golan avaient vécu. Onze jours plus tôt, une vingtaine de Druzes ont été massacrés près de la ville syrienne d’Idlib par des hommes d’Al-Nosra. Ce drame a été précédé, au début de l’année, par la conversion forcée à l’islam sunnite des Druzes de cette région, perçus comme des infidèles par les extrémistes. La branche syrienne d’Al-Qaida a aussi, au même moment, détruit des tombeaux et des symboles dans les villages. Les Druzes qui ont choisi de rester dans le nord-ouest du pays le font avant tout pour ne pas perdre leurs terres. Ceux qui avaient participé au soulèvement anti-régime de 2011 ont pris leurs distances.
    [...]
    Député du Likoud, la formation de Benyamin Nétanyahou, Ayoub Kara est l’avocat de la cause druze en Israël. Constatant que le régime de Bachar Al-Assad perd pied, il cherche à mobiliser les bonnes volontés. « Mais il n’est pas question de demander à Israël de bombarder les positions du Front Al-Nosra ou de l’Etat islamique, car sinon, nous serions vus comme des traîtres dans le monde arabe. » Le seul projet viable, à ses yeux, est l’armement de la communauté pour se défendre. Le député a été l’un des animateurs d’une levée de fonds – plus de deux millions d’euros – pour équiper les Druzes syriens. « Il y aura une armée druze d’environ 100 000 hommes, assure M. Kara. C’est important pour Israël. Nous voulons des voisins qui ne soient pas fondamentalistes. »

    100.000 hommes ? vraiment...?
    cf. @gonzo sur http://seenthis.net/messages/400072
    #Golan

  • Plus de 400 travailleurs népalais morts dans les chantiers du Qatar
    http://abonnes.lemonde.fr/proche-orient/article/2014/02/17/plus-de-400-travailleurs-nepalais-morts-dans-les-chantiers-du-qatar_

    Les conditions de travail des ouvriers au Qatar continuent d’inquiéter les ONG. Selon un rapport du comité de coordination népalais Pravasi, plus de 400 migrants népalais sont morts sur des chantiers qataris, alors que le pays se prépare à accueillir la Coupe du monde de football en 2022.

    #qatar #travail #népal #migrants

  • #Syrie : des preuves que « le régime est une machine à tuer »
    http://abonnes.lemonde.fr/proche-orient/article/2014/01/20/syrie-le-regime-accuse-de-torture-a-grande-echelle_4351376_3218.html

    Un rapport, réalisé par trois anciens procureurs internationaux sur la base du témoignage d’un ancien geôlier, accuse Damas d’avoir systématiquement recours à la #torture dans ses #prisons. Le document de 31 pages, publié lundi 20 janvier par la chaîne CNN et le quotidien The Guardian, contient des images de corps portant des marques de lacérations, de strangulation ou d’électrocution, des visages sans yeux et des corps affamés dont la plupart montrent des signes de torture

  • Syrie : le Pentagone préparerait une opération d’envergure de trois jours
    http://abonnes.lemonde.fr/proche-orient/article/2013/09/08/syrie-le-pentagone-preparerait-une-operation-d-envergure-de-trois-jo

    Une attaque chimique à l’insu d’Al-Assad ?

    L’attaque chimique du 21 août près de Damas a peut-être été commise sans l’aval du président syrien Bachar Al-Assad, avance dimanche 8 septembre le Bild am Sonntag, en s’appuyant sur des informations des services secrets allemands. Selon des messages interceptés par l’espionnage allemand, des officiers supérieurs syriens ont demandé à plusieurs reprises ces quatre derniers mois au palais présidentiel de pouvoir recourir à l’arme chimique, et la réponse a toujours été négative, écrit l’hebdomadaire. Ceci pourrait signifier qu’Assad n’a pas approuvé personnellement l’attaque du 21 août qui aurait fait, selon les estimations, plus de 1 400 morts, suggèrent des responsables du renseignement allemand.

    Celui-ci a d’ailleurs démenti à nouveau être responsable de l’attaque chimique du 21 août dans une interview dimanche sur la chaîne de télévision américaine CBS.

    Cette hypothèse, qui circule sur seenthis depuis plusieurs jours (pratiquement depuis le début, en fait), fait son apparition sur Le monde, qui la reprend du Bild am Sonntag.

  • Va comprendre...
    Israël mène un raid au Liban après des tirs de roquette
    http://abonnes.lemonde.fr/proche-orient/article/2013/08/23/israel-mene-un-raid-au-liban-en-represailles-a-des-tirs-de-roquettes

    L’armée de l’air israélienne a mené un bombardement aérien au Liban, vendredi 23 août, quelques heures après le tir de quatre roquettes vers le nord de l’Etat juif revendiqué par un groupe lié à Al-Qaida. L’attaque visait « un site terroriste situé entre Beyrouth et Saïda », dit un communiqué des militaires. « Les pilotes ont dit avoir touché la cible directement. » Plusieurs sources israéliennes et libanaises indiquent que le raid a eu lieu près de Naameh.

    Selon l’agence nationale libanaise, l’armée israélienne visait une position du Front populaire de libération de la Palestine-commandement général (FPLP-CG), un mouvement nationaliste réputé proche du régime du président syrien Bachar Al-Assad.

    [...]

    Israël a imputé cette attaque à une « organisation djihadiste internationale » et imputé sa responsabilité au « Liban et aux forces armées libanaises », selon un communiqué de l’armée israélienne. Le président libanais, Michel Sleimane, a dénoncé les tirs de roquette comme « une violation de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU et de la souveraineté libanaise » : « Je demande aux services concernés d’arrêter et de présenter à la justice les auteurs de ces actes. »

    Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a mis en garde contre toute attaque de ce type. « Quiconque nous fait du mal, ou tente de nous faire du mal, devrait savoir que nous le frapperons », a-t-il dit lors d’une intervention télévisée.

    Un groupe lié à Al Qaeda (déjà, cela veut dire quoi ?) tire 4 roquettes sur Israël. Netanyahu annonce qu’il va répliquer sur le coupable, et il bombarde une « succursale » palestinienne de Bachar au Liban... C’est pour dire à Bachar qu’il se dépêche d’exterminer tous les rebelles extrémistes qui risquent de menacer Israël s’ils prennent le pouvoir ? Billard à combrien de bandes ?

  • Une ombre dans la mise en scène qatarie : le poète Mohamed Al-Ajami *

    http://abonnes.lemonde.fr/proche-orient/article/2013/07/02/une-ombre-dans-la-mise-en-scene-qatarie_3440530_3218.html

    Lundi 24 juin, l’émir du Qatar, Hamad Ben Khalifa Al-Thani, 61 ans, a cédé le pouvoir à son fils Tamim, 33 ans. Cette transition surprise, qui rompt avec l’habitude qu’ont les monarques arabes de s’accrocher à leur trône jusqu’à leur dernier souffle, s’est déroulée en trois actes, parfaitement exécutés.

    Acte I : les rumeurs ou comment préparer la société qatarie et la communauté internationale à une décision impensable il y a encore quelques mois. Acte II : le message d’abdication du patriarche ou comment faire passer pour un geste d’ouverture politique une succession dans le plus pur style absolutiste, puisque la maison Al-Thani conserve le pouvoir suprême qui est sa propriété depuis cent quatre-vingt-huit ans. Acte III : le discours d’intronisation du nouvel émir, plein de formules passe-partout, ou comment ne pas découvrir son jeu et se donner le temps d’asseoir son pouvoir en interne comme sur la scène régionale.

  • Les blessures à l’âme des tueurs à distance
    http://abonnes.lemonde.fr/ameriques/article/2013/06/18/les-blessures-a-l-ame-des-tueurs-a-distance_3432239_3222.html

    un dossier sur les #drones dans Le Monde du 18 juin

    Il a décrit aussi l’irruption, un autre jour, d’un enfant dans la zone de tir à un moment où le missile est déjà parti. Et la phrase lancée ensuite pour se rassurer : « Non, c’était un chien. »

    Brandon Bryant n’est pas le seul. Le taux de troubles mentaux décelés chez les opérateurs de drones est le même que parmi les pilotes d’avions de guerre classiques déployés en Irak et en Afghanistan, a révélé en février une enquête du ministère américain de la défense. « Les pilotes d’aéronefs télécommandés [drones] sont témoins de carnages, pas les pilotes d’avion normaux : ces derniers quittent la zone aussi vite que possible », a commenté Jean Lin Otto, médecin épidémiologiste et coauteure de l’étude. « C’est vraiment beaucoup plus intime pour nous, parce que nous voyons tout », confirme Brandon Bryant. Près d’un opérateur de Predator ou de Reaper sur deux souffre d’un « important stress opérationnel », a établi une autre étude en 2011.

    #Yémen : vivre dans la peur des drones
    http://abonnes.lemonde.fr/proche-orient/article/2013/06/18/yemen-vivre-dans-la-peur-des-drones_3432233_3218.html

    Le directeur de l’hôpital relate les conversations téléphoniques avec ses amis restés sur place, à Radaa. "D’emblée, ils me disent : « Oui, ça va, mais les drones... Ce soir, ils survolent le village. » Les drones, c’est comme être assis à côté de quelqu’un qui joue avec un pistolet. Tu redoutes à chaque instant que le coup parte."

    #santé_mentale #guerre

  • Je ne suis pas journaliste, alors je n’ai qu’une idée assez éloignée de ces questions. Des avis éclairés m’intéresseraient…

    Le Monde a publié un dossier accusant l’armée syrienne d’utiliser des armes chimiques. Rien à redire.

    En revanche, aujourd’hui, l’information principale est le fait que les journalistes auteurs de ce reportage auraient ramené des échantillons, les ont confié à « la France » qui va les analyser : Armes chimiques en Syrie : des analyses à venir en France
    http://www.liberation.fr/monde/2013/05/28/armes-chimiques-en-syrie-des-analyses-a-venir-en-france_906200

    La France va analyser les échantillons de potentielles armes chimiques rapportés de Syrie par des journalistes du quotidien le Monde, a annoncé mardi un haut responsable français sous couvert de l’anonymat. « Des échantillons nous ont été remis (par les journalistes du Monde). Nous sommes d’accord pour procéder à des analyses », a déclaré ce haut responsable.

    J’ai donc deux questions d’ordre déontologique :

    1. Est-il « normal » que des journalistes, ou d’ailleurs n’importe quels citoyens, ramènent des échantillons de présumées « armes chimiques » dans ses valises ? Je veux dire, ça prend quelle forme ? Ça passe en soute ou en bagage à main ? Autrement dit : c’est normal qu’un journaliste ramène à Paris des produits qu’il suspecte être mortels « pour analyse » ?

    2. Les pays occidentaux ont déjà annoncé plusieurs fois qu’ils pourraient engager une action militaire s’ils détenaient la preuve de l’usage d’armes chimiques en Syrie, et on sait que la France fait partie des pays les plus pressés d’en découdre. Ainsi, autant il est normal qu’un journaliste témoigne de ce qu’il a vu, autant le coup de l’échantillon gentiment livré aux services français avec couverture médiatique qui va bien, j’ai un doute sur l’aspect déontologique. On sait (ou pas) que l’ONU a une enquête en cours, que les Russes (et le gouvernement syrien) réclament une commission d’enquête internationale « équilibrée » dans son composition (c’est à dire pas seulement des Occidentaux), pour éviter qu’un Fabius (ou autre) ne se pointe au Conseil de sécurité en agitant une petit fiole de pseudo-anthrax et des photos truquées. (Parce que ce genre de chose s’est déjà vu.)

    Je vois deux difficultés ici :

    (a) le fait qu’un journaliste devienne acteur dans le possible déclenchement d’une intervention militaire ; le témoignage direct est une chose, la petite fiole d’échantillon en est une autre ; mais PPDA n’avait-il pas « sauvé » un petit irakien ?

    (b) le fait que, par sa médiatisation et son transfert à « la France », l’échantillon change de nature. En admettant qu’on puisse ramener une arme chimique à Paris pour les besoins d’un témoignage journalistique, cela n’est jamais qu’un élément de soutien à un témoignage journalistique : une seule personne (un témoin, si l’on veut) fait vérifier ce qu’il a constaté par une analyse (pas besoin de passer par « la France »). Mais ici, on change de dimension : « la France » va analyser. Mais il s’agit d’un échantillon, recueilli par un non-spécialiste, dans des conditions mal connues, une seule personne possiblement partisane, alors qu’à l’ONU on négocie actuellement avec les Russes et les Syriens pour constituer (ou non) une commission d’enquête constituées de spécialistes pas seulement occidentaux, pour que cette commission soit inattaquable quant à son impartialité – l’idée étant tout de même que la guerre via l’ONU serait plus ou moins une affaire de droit (la preuve est une notion juridique forte), pas de conviction de l’opinion publique. N’y a-t-il pas ici une confusion dans le rôle d’un journaliste, son relevé d’éléments de preuve, et l’utilisation de ces éléments de preuve par un État déjà largement engagé dans le conflit ?

    • De ce que je lis chez PhG, les US ont compris que les Russes ne reculeraient pas. Les Français ne l’ont pas encore compris. Ils vont le comprendre, tôt ou tard, forcément. J’ignore comment les Russes décideront de le signifier, mais cela devrait se voir. La médiocrité actuelle des politiques français rappelle à certains égards celle de la 4ème République (1956, Suez...)

      http://seenthis.net/messages/142515

    • Grizzly, je comprends ce que tu dis, mais je ne me place volontairement pas sur ce terrain de l’accusation de manipulation. Je pose exclusivement la question de la déontologie : est-ce le rôle d’un journaliste ?

    • voilà ce qu’écris le Monde pour justifier son choix

      Le seul centre scientifique certifié en France pour procéder à de telles analyses relevant du ministère de la défense, ces échantillons ont été remis aux autorités françaises, qui se sont engagées à remettre au Monde l’intégralité des résultats de cette étude.

      http://abonnes.lemonde.fr/proche-orient/article/2013/05/28/syrie-le-monde-fait-expertiser-des-echantillons_3419368_3218.html
      Il serait intéressant de savoir si la rédaction a débattu sur les enjeux que tu soulèves à juste titre.

    • Ils ne sont journalistes que parce qu’ils ont une carte de presse. Ce sont de vulgaires propagandistes qui considèrent qu’ils n’ont même plus besoin de le cacher. En effet, leurs journaux ne sont pas lus et/ou pas crus par l’opinion. Ils fonctionnent par contre à l’intérieur d’une bulle politico-médiatique ou le journaliste se fait l’écho de ce que veut le politique qui en tire argument pour invoquer un supposé appui de l’opinion à ses thèses et à ses actions. C’est à peu près ce que Raymond Barre appelait le microcosme.

    • sous l’article du Monde il y a un commentaire

      Samosate 28/05/2013 - 09h18
      Est-ce bien le rôle d’un journal de fournir des éléments à un Etat pour provoquer une entrée en guerre de son pays ? J’ouvre le débat.

      assez mal perçu par les autres va-t-en guerre de lecteurs !

    • De notre côté, on se pose la question du « comment légalement ils ont pu ramener des cannettes de produits toxiques en avion ». Parce que derrière on sait que si c’est bien reconnu comme toxique, les occidentaux se sentiront le droit d’intervenir en nombre pour enfin dézinguer le pouvoir Syrien, qu’ils tentent de dézinguer depuis... 10 ans ? 20 ans ? On ne sait plus.
      On se pose la question « comment légalement » ? Mais toute idée d’intervention est illégale. Fondamentalement. Si on se réfère à ce qui a été plus ou moins reconnu par le passé comme le droit international. Donc, pourquoi ne pas, plutôt, se poser la question de la légalité des prétentions occidentales ? Cela fait longtemps que plus personne ne se risque sur ce terrain ennuyeux. Pourtant, il serait autrement plus prolifique. Et c’est d’ailleurs sur ce seul terrain que les russes font porter la discussion, quoique nos super-médias-déontologiques-et-avec-de-supers-journalistes-qui-prennent-des-risques (risques si ça se trouve tout à fait véridiques, oui, ils se sont peut-être bien pris des gaz lacrimos améliorés dans les narines (je n’ose dire « à la façon NDDL »)). Les russes ne soutiennent pas Assad. Ils soutiennent le principe de la souveraineté de ce pays... Et ils soutiennent que ce qui s’est passé en Lybie (agression pure et simple) ne se reproduira pas, afin que les précédents irakiens, yougoslaves et afghans ne se reproduisent, avec les désastreux effets de long terme que l’on connaît.
      Bref. Que le Monde soit parti d’un complot ou pas n’a que peu d’importance. N’empêche que si c’est le cas, c’est une énième confirmation de la duplicité de ces gens, à un niveau qu’en effet, on avait sans doute du mal à admettre.

  • Un Israélien sur 19 possède une arme à feu

    http://abonnes.lemonde.fr/proche-orient/article/2013/05/21/en-israel-un-ancien-officier-tue-4-personne-dans-une-banque-a-beersh

    Même si le nombre d’incidents liés aux armes à feu est bien plus faible, comparativement, en Israël qu’aux Etats-Unis, le fait divers sanglant qui s’est déroulé, lundi 20 mai, dans une banque de Beersheba, la grande ville du Néguev, repose la question du nombre d’armes en circulation et de la facilité avec laquelle chacun peut s’armer dans l’Etat juif. L’assassin, Itamar Alon, âgé de 40 ans, a tué quatre personnes dans une succursale de la banque Hapoalim, avant de se donner la mort. L’identité de ses victimes –Avner Cohen et Meir Zeitoun, le directeur de la banque et son adjoint, puis deux clients (Anat Even-Haim et Idan Schnitzer Sabari) – éclaire, dans une certaine mesure, son geste.

  • Manifestations en Israël contre les mesures d’austérité à venir

    http://abonnes.lemonde.fr/proche-orient/article/2013/05/12/manifestations-en-israel-contre-les-mesures-d-austerite-a-venir_3175

    Plusieurs milliers d’Israéliens ont défilé, samedi 12 mai au soir à Tel-Aviv et dans d’autres villes, pour protester contre le budget d’austérité qui va être présenté lundi par le ministre des finances au gouvernement libéral-conservateur de Benjamin Netanyahu. Ces défilés, dans un climat d’inquiétude socio-économique, faisaient écho à la vague de contestation sociale sans précédent qui avait secoué Israël pendant l’été 2011.

    Les manifestants avaient, comme tête de turc, le nouveau ministre des finances, Yaïr Lapid, populiste sorti grand vainqueur des récentes élections législatives en se présentant comme le champion des classes moyennes et de l’égalité sociale. Pour limiter le déficit budgétaire à 4,65 % du PIB cette année et à 3 % pour 2014, M. Lapid a proposé une hausse de 1,5 % des impôts directs pour les particuliers – limitée à 1 % pour les entreprises –, ainsi qu’une augmentation de la TVA (+ 1 %) et une réduction des allocations familiales.

  • Si ce sont les rebelles qui utilisent des armes chimiques, est-ce que c’est « game changing » ?
    http://news.yahoo.com/u-n-testimony-syrian-rebels-used-sarin-gas-043557114.html

    U.N. human rights investigators have gathered testimony from casualties of Syria’s civil war and medical staff indicating that rebel forces have used the nerve agent sarin, one of the lead investigators said on Sunday.

    The United Nations independent commission of inquiry on Syria has not yet seen evidence of government forces having used chemical weapons, which are banned under international law, said commission member Carla Del Ponte.

    “Our investigators have been in neighboring countries interviewing victims, doctors and field hospitals and, according to their report of last week which I have seen, there are strong, concrete suspicions but not yet incontrovertible proof of the use of sarin gas, from the way the victims were treated,” Del Ponte said in an interview with Swiss-Italian television.

    “This was use on the part of the opposition, the rebels, not by the government authorities,” she added, speaking in Italian.

    Admirer la présence d’esprit de la personne qui a installé une vidéo accompagnant cet article : l’article dit, très clairement, que pour l’instant l’ONU dispose d’éléments forts et concrets permettant de penser que ce sont les rebelles qui ont utilisé l’arme chimique, et que l’ONU ne dispose d’aucune indication, pour l’instant, de l’utilisation de telles armes par le régime ; la vidéo, elle, titre « Syria denies using chemical weapons », et ce titre est nettement plus visible que le texte qui dit exactement le contraire. Là je dis : bravo.

    • Conflit : Les rebelles syriens auraient utilisé du gaz sarin
      http://www.lematin.ch/monde/Les-rebelles-syriens-auraient-utilise-du-gaz-sarin/story/28020096

      « Nous disposons de témoignages sur l’utilisation d’armes chimiques en particulier le gaz sarin. Pas de la part du gouvernement, mais des opposants », a affirmé l’ex-procureure générale du Tribunal pénal international pour les crimes commis en ex-Yougoslavie. Elle a néanmoins précisé que les recherches de la Commission étaient loin d’être terminées.

    • Elle est contredite par une autre instance de l’ONU

      La Commission d’enquête internationale indépendante sur la Syrie, mandatée par l’ONU, a affirmé, lundi 6 mai, qu’elle n’a pas obtenu « de résultats permettant de conclure que des armes chimiques ont été utilisées par les parties au conflit ». Son communiqué, dans lequel la Commission refuse de « commenter davantage ces allégations », apparaît comme un désaveu des déclarations d’une de ses membres, la procureure suisse Carla del Ponte, qui avait parlé d’usage de gaz sarin par les rebelles.

      http://abonnes.lemonde.fr/proche-orient/article/2013/05/06/l-onu-dement-l-utilisation-de-gaz-sarin-en-syrie_3171823_3218.html
      et ici
      http://fr.news.yahoo.com/les-rebelles-syriens-ont-utilis%C3%A9-du-sarin-selon-071208248.html

    • Syria: US says it has no evidence rebel forces used sarin gas | World news | guardian.co.uk
      http://www.guardian.co.uk/world/2013/may/06/syria-us-no-evidence-rebels-sarin

      ... the state department official said on Monday: “Our understanding has been that the armed opposition does not have such weapons,” adding that it took the claims seriously and “we’ll have to recheck our facts”.

      The UN’s Syria investigators also appeared to row back on Del Ponte’s remarks. They said there was thus far “no conclusive proof” that either side in the Syria conflict had used chemical weapons.

    • DisplayNews
      http://www.ohchr.org/en/NewsEvents/Pages/DisplayNews.aspx?NewsID=13298

      Press release from the Commission of Inquiry on Syria (chemical weapons)

      Geneva, 6 May 2013 — The Independent International Commission of Inquiry on the Syrian Arab Republic wishes to clarify that it has not reached conclusive findings as to the use of chemical weapons in Syria by any parties to the conflict. As a result, the Commission is not in a position to further comment on the allegations at this time.

      The Chair of the Commission of Inquiry, Paulo Sergio Pinheiro, reminds all parties to the conflict that the use of chemical weapons is prohibited in all circumstances under customary international humanitarian law.

      In line with its mandate, the Commission is currently investigating all allegations of violations of international law in the Syrian Arab Republic and will issue its findings to the Human Rights Council on 3 June 2013 , as mandated by resolution 22/24.

    • Le désaveu de Carla del Ponte qu’évoque rumor me rappelle celui qu’elle avait subi peu après qu’elle avait quitté ses fonctions de procureur au TPIY qund elle avait accusé de haut dignitaires kosovars de l’UCK (dont Thaci, actuel 1er ministre) d’avoir organisé un réseau de trafic d’organes. Elle avait alors vertement critiquée par son ancienne porte-parole Florence Hartmann qui avait démenti ses propos :
      http://www.lexpress.fr/actualite/monde/europe/trafic-d-organes-au-kosovo-la-controverse-carla-del-ponte_472137.html

      A peine quatre mois après avoir quitté ses fonctions de procureur du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY), Carla Ponte publie un livre-témoignage, La chasse, les criminels de guerre et moi, où elle évoque son expérience. Sur les huit années passées à ce poste, un élément surtout a suscité de vives réactions.
      Elle glisse en effet dans son ouvrage des informations sur un trafic d’organes prélevés sur des prisonniers serbes par des Albanais du Kosovo. Trafic présumé dans lequel auraient été impliqués, selon elle, des dirigeants de l’actuel Kosovo indépendant, à la fin des années 1990, dont l’actuel Premier ministre Hashim Thaçi.

      Or depuis, la nouvelle confirmant en partie les accusation de Del Ponte est tombée la semaine dernière :
      http://www.lemonde.fr/europe/article/2013/04/29/kosovo-cinq-medecins-condamnes-pour-un-trafic-d-organes-international_316837

      Des peines historiques ont été prononcées à Pristina, lundi 29 avril, contre cinq médecins impliqués dans le plus vaste trafic d’organes jamais mis au jour sur le continent européen. La clinique Medicus, au cœur de ce trafic, était située dans la capitale kosovare. C’est donc là qu’a été initiée l’enquête, confiée à Jonathan Ratel, un magistrat international relevant de la mission civile européenne EULEX, qui contribue à l’établissement d’un État de droit au Kosovo.

      Avec implication de Turcs et d’Israéliens :

      Les enquêteurs ont remonté le réseau jusqu’aux pays sources. Notamment en Allemagne, d’où provenaient les fonds d’origine pour la création de la clinique. Un mandat d’arrêt international a été délivré à l’encontre du chirurgien Yusuf Sonmez, surnommé « Docteur Frankenstein » et déjà interpellé pour des faits similaires en 2005, et de Moshe Harel. Celui-ci a joué un rôle clé dans l’organisation du réseau. Arrêté après le raid contre la clinique, il avait été autorisé à rendre visite à sa mère, prétendument malade en Israël, mais n’est jamais revenu au Kosovo.
      Les demandes d’extradition envoyées en Turquie et en Israël pour ces deux hommes n’ont pas été satisfaites, car ces pays ne livrent pas leurs ressortissants. Le médecin turc a cependant été entendu à Istanbul en mars 2011.

      Comparaison n’est pas raison mais le parallèle est tout de même étonnant !

  • Le roi d’Arabie saoudite accorde le droit de vote aux femmes - LeMonde.fr
    http://abonnes.lemonde.fr/proche-orient/article/2011/09/25/le-roi-d-arabie-saoudite-accorde-le-droit-de-vote-aux-femmes_1577597

    C’est la première fois que la femme saoudienne se voit accorder le droit de vote et d’éligibilité dans ce royaume ultraconservateur, où seules des élections municipales sont organisées. Elles devront toutefois attendre les prochaines élections municipales partielles, prévues en 2015, pour pouvoir se présenter et voter.

    note, c’est pas pour tout de suite, et c’est seulement pour les municipales
    #femmes