« Étant Donnée » mon dernier projet avec Cécile Portier et Laure Chapalain, une web-fiction sur nos traces numériques
►http://etantdonnee.net
#autopromo
« Étant Donnée » mon dernier projet avec Cécile Portier et Laure Chapalain, une web-fiction sur nos traces numériques
►http://etantdonnee.net
Étant Donnée
►http://etantdonnee.net
Webfiction sur les conséquences de la prolifération de nos traces numériques.
Ecriture : Cécile Portier. Développement : Julien Kirch. Graphisme : Laure Chapalain, et de nombreux auteurs et artistes invités
►http://etantdonnee.net
Etant donnée une femme qu’on retrouve nue et inconsciente dans un terrain vague. Elle se réveille, elle est amnésique. Survient donc pour nous la tentation, puisque nous en avons la capacité, de l’identifier et de la rhabiller de toute sa vie en recollectant l’ensemble des données qu’elle a disséminé avant sa disparition. A partir de ce prétexte, une femme sans mémoire, se déploient des textes et des propositions plastiques et interactives qui viennent interroger chacun des dispositifs qui nous enregistrent, nous écrivent, et comment ces dispositifs viennent très profondément modifier notre rapport au monde, et notre intimité.
Les données forment de plus en plus une nouvelle écriture du monde et de nous-mêmes. C’est même devenu l’écriture dominante. La question qui se pose aujourd’hui, c’est de savoir comment et par quoi nous sommes écrits, et qui détient les capacités à nous lire. Les données nous font la promesse de pouvoir tout voir, tout savoir, nous donnent l’illusion de nous restituer le réel même, alors que nous n’avons accès qu’à un monde plat, où la notion de point de vue est bannie parce que balayée comme subjective, donc non légitime.
La question de la mise à nu de nos intimités, de nos intentions, dans le domaine policier comme dans les actions de marketing, est aujourd’hui au coeur des débats. A partir de nos traces, des profils sont construits, des « pattern of life », d’où sont déduits nos comportements futurs. Le projet, poétique, politique, de cette fiction, c’est d’interroger au plus près le présupposé d’objectivité et d’infaillibilité qui accompagne cette écriture du monde par les données. C’est de subvertir ces nouvelles formes de langages « totaux », de déjouer les dispositifs sur leurs propres champs, en y inscrivant des failles salutaires d’incertitude, de liberté.